Tu aimeras ton prochain comme toi-même....de la comm-union ....

Dossier :l'Autre - le Proche

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Présentation :  "On peut manquer de charité, même en « faisant la charité » ... et que dire de la "solidarité"  ... c'est avec bonheur que j'ai trouvé ce texte parmi parmi ceux envoyés quotidiennement par zénit.org ... le monde de vue de Rome  ... et qui fait la différence entre le prochain et les autres ; ceux du «aimez-vous les uns les autres »  .. "on ne peut aimer que son prochain", "aimer tout le monde, c'est n'aimer personne " ....

Extraits :   Tu aimeras ton prochain comme toi même : saint Matthieu 22,34-40 ...Jésus considérait l’amour du prochain comme « son commandement », celui dans lequel est résumée toute la Loi. .... Nombreux sont ceux qui identifient le christianisme dans son ensemble au précepte de l’amour du prochain, et ils n’ont pas tout à fait tort..... Un regard d’excuse, de bienveillance, de compréhension, de pardon… Il suffit de commencer à regarder avec un regard nouveau les situations et les personnes avec lesquelles nous vivons. Et alors, toutes les relations changent. Tous les motifs de préjugés et d’hostilité qui nous empêchaient d’aimer une certaine personne tombent comme par miracle, et cette personne commence à apparaître pour ce qu’elle est en réalité : une pauvre créature qui souffre de ses faiblesses et de ses limites, comme toi, comme nous tous.

La communion avec Dieu est inséparable de la communion des hommes entre eux ....Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI

" Tu aimeras ton prochain comme toi même" lévitique 19, 18  Au commencement est donc la Relation, qui est acte créateur .La bible commence par la lettre beith dont la valeur numérique est 2 : c'est le nombre premier de la Relation. ...

Selon Rachi, prochain et Dieu sont désigné par le même mot. la reconnaissance de Dieu permet d'aimer l'autre. . Aimer l'autre, c'est aimer Dieu. L'amour altruiste est une invention de la Thora

Qu'elle définition donner à Israël, sinon celle de coeur du monde

 

L’image de l'Autre .... « Le rapport authentique entre l’homme et Dieu dépend de la relation d’homme à homme, dans laquelle l’homme assume la pleine responsabilité de sa relation, comme s’il n’y avait aucun Dieu sur qui pouvoir compter ».Emmanuel Levinas

 

 Aimer Dieu EN son prochain

 

La vrai Grandeur.... par Simone Weil   ....

La force, fausse grandeur ..... ..par Simone Weil   
 

Réhabiliter notre rapport au prochain

 

 

EN RAPPORTS homocoq(s) ou homocoques.... .... inter-relation ... harmonie ... Nous ...  don de soi ...  se sacrifier ou sacrifier l'autre .... ensembles-homocoques....  Torah  l'amour du peuple d'en haut  pour les autres peuples ???  ....

Simone Weil, une vie pour la vérité

Comment pensent-ils ?.... leurs relations avec les autres .... photos de famille

l' homocoques .... ENfant-PAIR-ENt-TERnAIRE   >>>>

 Sri Aurobindo....Sur les profondeurs scellées son lumineux sourire erra ....Et mit en feu le silence des mondes"

 

 

 

 

Tu aimeras ton prochain

 Méditation du prédicateur de la Maison pontificale

ROME, Vendredi 21 octobre 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile de ce dimanche (Mt 22,34-40) que proposait cette semaine le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale, dans l’hebdomadaire catholique italien « Famiglia cristiana ».

XXX Dimanche du temps ordinaire (Année A) – 23 octobre 2005

Tu aimeras ton prochain

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22,34-40.

Les pharisiens, apprenant qu'il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,

et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve :

« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »

Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit.

Voilà le grand, le premier commandement.

Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Tout ce qu'il y a dans l'Écriture - dans la Loi et les Prophètes - dépend de ces deux commandements. »

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». En ajoutant les paroles « comme toi-même », Jésus a placé devant nous un miroir auquel nous ne pouvons mentir ; il nous a donné un critère infaillible pour découvrir si nous aimons ou non notre prochain. Nous savons parfaitement, en toute circonstance, ce que signifie nous aimer nous-mêmes et ce que nous voudrions que les autres fassent pour nous. Si l’on est attentif, Jésus ne dit pas : « Ce que l’autre fait pour toi, fais-le pour lui ». Ceci serait encore la loi du talion : « Œil pour œil, dent pour dent ». Il dit : tout ce que tu voudrais que l’autre fasse pour toi, fais-le toi-même pour lui (cf. Mt 7, 12), ce qui est bien différent.

Jésus considérait l’amour du prochain comme « son commandement », celui dans lequel est résumée toute la Loi. « Voici quel est mon commandement : vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12). Nombreux sont ceux qui identifient le christianisme dans son ensemble au précepte de l’amour du prochain, et ils n’ont pas tout à fait tort. Nous devons cependant essayer d’approfondir un peu. Lorsqu’on parle de l’amour du prochain, on pense immédiatement aux « œuvres » de charité, à ce qu’il faut faire pour le prochain : lui donner à manger, à boire, le vêtir, lui rendre visite ; l’aider, en somme. Mais cela est un effet de l’amour, ce n’est pas encore l’amour. Avant la bienfaisance vient la bienveillance ; avant de faire le bien, vient le fait d’aimer.

La charité doit être sans « feinte », c’est-à-dire sincère (littéralement, « sans hypocrisie », Rm 12, 9) ; on doit aimer « d’un cœur pur » (1 P 1, 22). On peut en effet faire la charité et l’aumône pour de nombreuses raisons qui n’ont rien à voir avec l’amour : pour faire bien, pour passer pour des bienfaiteurs, pour gagner le paradis et même par remords de conscience.

Une grande partie de la charité que nous faisons envers les pays du tiers-monde est dictée non pas par l’amour mais par le remords. Nous nous rendons effectivement compte de la différence scandaleuse qui existe entre eux et nous et nous nous sentons en partie responsables de leur misère. On peut manquer de charité, même en « faisant la charité » ! Ce serait une erreur fatale d’opposer l’amour du cœur et la charité des faits, ou de se réfugier dans les bonnes dispositions intérieures envers les autres, pour y trouver une excuse à notre manque de charité concrète, en actes.

Si tu rencontres un pauvre affamé et transi de froid, disait saint Jacques, à quoi cela sert-il de lui dire : « Mon pauvre ami, allez, réchauffe-toi, mange quelque chose ! » si tu ne lui donnes rien de ce dont il a besoin ? « Petits enfants », ajoute saint Jean, « n’aimons ni de mots ni de langue, mais en actes et en vérité » (1 Jn 3, 18). Il ne s’agit donc pas de sous-évaluer les opérations extérieures de charité, mais de faire en sorte qu’elles se basent sur un authentique sentiment d’amour et de bienveillance.

La charité du cœur ou charité intérieure est la charité que nous pouvons tous mettre en pratique. Elle est universelle. Ce n’est pas une charité que certains – les riches et les bien-portants – peuvent seulement donner et les autres – les pauvres et les malades – seulement recevoir. Tous peuvent la donner et la recevoir. Et elle est extrêmement concrète. Il suffit de commencer à regarder avec un regard nouveau les situations et les personnes avec lesquelles nous vivons. Quel regard ? Mais c’est simple : le regard avec lequel nous voudrions que Dieu nous regarde ! Un regard d’excuse, de bienveillance, de compréhension, de pardon…

Et alors, toutes les relations changent. Tous les motifs de préjugés et d’hostilité qui nous empêchaient d’aimer une certaine personne tombent comme par miracle, et cette personne commence à apparaître pour ce qu’elle est en réalité : une pauvre créature qui souffre de ses faiblesses et de ses limites, comme toi, comme nous tous. C’est comme si le masque que les hommes et les choses ont mis sur son visage, tombait, et que la personne nous apparaissait pour ce qu’elle est vraiment.

[Texte original en italien publié dans « Famiglia cristiana » - Traduction réalisée par Zenit

 

texte hébergé en  10/05

 

 
 

 La communion avec Dieu est inséparable de la communion des hommes entre eux
Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI

ROME, Mercredi 29 mars 2006 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse que le pape a prononcée ce mercredi en italien.
 

* * *


Chers frères et sœurs,

A travers le ministère apostolique, l'Eglise, communauté rassemblée par le Fils de Dieu qui s'est incarné, vit au cours du temps en édifiant et en nourrissant la communion dans le Christ et dans l'Esprit, à laquelle tous sont appelés et dans laquelle ils peuvent faire l'expérience du salut donné par le Père. En effet, les Douze — comme le dit le pape Clément, IIIe successeur de Pierre à la fin du Ier siècle — eurent soin de se constituer des successeurs (cf. 1 Clém 42, 4), afin que la mission qui leur était confiée soit poursuivie après leur mort. Tout au long des siècles, l'Eglise, organiquement structurée sous la direction de ses Pasteurs légitimes, a ainsi continué à vivre dans le monde comme un mystère de communion, dans lequel se reflète dans une certaine mesure la communion trinitaire elle-même, le mystère de Dieu lui-même.

L'apôtre Paul mentionne déjà cette source trinitaire suprême en souhaitant à ses chrétiens : « La grâce du Seigneur Jésus Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ! » (2 Co 13, 13). Ces paroles, écho probable du culte de l'Eglise naissante, soulignent que le don gratuit de l'amour du Père en Jésus Christ se réalise et s'exprime dans la communion réalisée par l'Esprit Saint. Cette interprétation, fondée sur le parallèle étroit que le texte établit entre les trois génitifs (« la grâce du Seigneur Jésus Christ... l'amour de Dieu... et la communion du Saint Esprit »), présente la « communion » comme un don spécifique de l'Esprit, fruit de l'amour donné par Dieu le Père et de la grâce offerte par le Seigneur Jésus.

Par ailleurs, le contexte immédiat, caractérisé par l'insistance sur la communion fraternelle, nous pousse à voir dans la « koinonia » de l'Esprit Saint non seulement la « participation » à la vie divine presque individuellement, chacun pour soi, mais également de façon logique la « communion » entre les croyants que l'Esprit lui-même suscite comme étant son artisan et son principal agent (cf. Ph 2, 1). On pourrait affirmer que grâce, amour et communion, référés respectivement au Christ, au Père et à l'Esprit, sont des aspects différents de l'unique action divine pour notre salut, action qui crée l'Eglise et fait de l'Eglise — comme le dit saint Cyprien au IIIe siècle — « un peuple qui tire son unité de l'unité du Père et du Fils et de l'Esprit Saint » (Saint Cyprien, De Orat. Dom., 23: PL 4, 536, cit. in Lumen gentium, n. 4).

L'idée de la communion comme participation à la vie trinitaire est éclairée avec une intensité particulière dans l'Evangile de Jean, où la communion d'amour qui lie le Fils au Père et aux hommes est, dans le même temps, le modèle et la source de la communion fraternelle, qui doit unir les disciples entre eux : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (cf. Jn 15, 12; cf. 13, 34). « Que tous, ils soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi » (Jn 17, 21.22). Donc, communion des hommes avec le Dieu trinitaire et communion des hommes entre eux. Au cours du pèlerinage terrestre, le disciple, à travers la communion avec le Fils, peut déjà participer à sa vie divine et à celle du Père : « Et nous, nous sommes en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ » (1 Jn 1, 3). Cette vie de communion avec Dieu et entre nous est la finalité propre de l'annonce de la conversion au christianisme : « Ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l'annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous » (1 Jn 1, 2). Cette double communion avec Dieu et entre nous est donc inséparable. Là où se détruit la communion avec Dieu, qui est communion avec le Père, le Fils, et l'Esprit Saint, se détruisent également la racine et la source de la communion entre nous. Et là où la communion n'est pas vécue entre nous, la communion avec le Dieu trinitaire n'est pas non plus vivante et véritable, comme nous l'avons entendu.

A présent, accomplissons un pas supplémentaire. La communion — fruit de l'Esprit Saint — est nourrie par le Pain eucharistique (cf. 1 Co 10, 16-17) et s'exprime dans les relations fraternelles, dans une sorte d'anticipation du monde futur. Dans l'Eucharistie, Jésus nous nourrit, il nous unit avec Lui-même, avec le Père, avec l'Esprit Saint et entre nous, et ce réseau d'unité qui embrasse le monde est une anticipation du monde futur dans notre temps. Précisément ainsi, étant une anticipation du monde futur, la communion est un don ayant également des conséquences très réelles, elle nous fait sortir de nos solitudes, de nos replis sur nous-mêmes, et nous fait participer à l'amour qui nous unit à Dieu et entre nous. Il est facile de comprendre combien ce don est grand, si l'on pense seulement aux divisions et aux conflits qui touchent les relations entre les individus, les groupes et les peuples entiers. Et s'il manque le don de l'unité dans l'Esprit Saint, la division de l'humanité est inévitable. La « communion » est vraiment la bonne nouvelle, le remède qui nous a été donné par le Seigneur contre la solitude qui aujourd'hui menace chacun, le don précieux qui fait que nous nous sentions accueillis et aimés en Dieu, dans l'unité de son Peuple rassemblé au nom de la Trinité ; elle est la lumière qui fait resplendir l'Eglise comme signe dressé parmi les peuples : « Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous n'agissons pas selon la vérité; mais, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres » (1 Jn 1, 6sq). L'Eglise se révèle ainsi, en dépit de toutes les fragilités humaines qui appartiennent à sa physionomie historique, une merveilleuse création d'amour, faite pour rendre le Christ proche de chaque homme et de chaque femme qui désire vraiment le rencontrer, jusqu'à la fin des temps. Et dans l'Eglise, le Seigneur demeure toujours notre contemporain. L'Ecriture n'est pas une chose du passé. Le Seigneur ne parle pas dans le passé, mais parle dans le présent, il parle aujourd'hui avec nous, il nous donne la lumière, il nous indique le chemin de la vie, il nous donne la communion et ainsi, nous prépare et nous ouvre à la paix.
 

 

 
 

http://www.alliancefr.com/judaisme/cyberthora/transmission/amour.html

" Tu aimeras ton prochain comme toi même" lévitique 19, 18

La forme grammaticale employée dans le texte en hébreu n'est pas la même que celle employée dans le verset "Tu Aimeras ton Dieu" qui est VEAVHTA mais précisément VEAHAVTA LE REYAKHA , que l'on pourrait traduire par

" tu aimeras, en allant vers ton prochain"

L'accent étant mis sur les actes et le comportement plus que sur les sentiments. Aimer son prochain c'est avant tout s'abstenir de lui faire du mal., Hillel Grand Rabin de Jérusalem, le traduit par

"ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasses. Voilà toute la Thora, le reste n'est que commentaire" Talmud de Babylone, Chabbat 31.

Et c'est aussi l'empêcher de faire du mal.

Notre histoire individuelle s'inscrit dans l'histoire du monde, il est donc impossible de juger ce qui est bon pour l'autre, et même pour soi, ne dit on pas "Il y a des richesses qui sont gardés pour être donné à certains pour leur plus grand malheur".l'Ecclésiaste.

Seule la connaissance de la loi permet de ne pas se tromper; et même si son application n'est pas dictée par un amour spontané envers l'autre , il devient un véritable amour de Dieu.

Selon Rachi, prochain et Dieu sont désigné par le même mot. la reconnaissance de Dieu permet d'aimer l'autre. .

Aimer l'autre, c'est aimer Dieu. L'amour altruiste est une invention de la Thora.

Il ne s'agit pas d'aimer son prochain dans le but d'être aimé mais parce que je suis l'Eternel. Les humains méritent d'être aimés parce qu'ils ( hcq l'homme et la femme) ont été créés à Son image.

Chaque commandement porte en lui une transcendance qui va modifier le réceptacle qu'est homenMEute, son égo va se refermer pour laisser la place à l'autre, c'est le dépassement de soi.

 

.LA SAINTETE UNE GRANDE HISTOIRE D'AMOUR

Si on replace dans son contexte le verset "Aime ton prochain comme toi même" , on s'aperçoit qu'elle fait partie des conditions nécessaires à l'accomplissement du commandement énoncé au début du chapitre 19 du Lévitique, 18 versets plus haut : "Soyez saints car Moi, le Seigneur ton Dieu, Je suis saint."

L'amour n'est pas le début ou le résultat immédiat de l'aspiration vers la sainteté, mais son apothèose, fruit d'une longue série de commandements à appliquer dans la vie quotidienne. Thora aujourd'hui Plinks

C'est notre capacité d'aimer qui nous rapproche de la Lumière et de la sainteté, elle nous rapproche de l'attribut fondamental de Dieu qui est le don.

La Thora nous a donné tous les moyens pour aimer sauf un : celui d'aimer.

 

PRENDRE OU DONNER : LA DYNAMIQUE DU MONDE

d'aprés Rav Dessler

Le monde est construit sur le Hessed - la générosité -

Si seulement homenMEute comprennait que l'on finit par aimer celui à qui l'on donne, il se rendrait compte que l'autre lui paraît étranger uniquement parcequ'il ne lui a encore rien donner.

L'amour et le don sont indissociable, homenMEute est attaché aux choses ou aux êtres que dans la mesure où il s'est investit en temps ou en argent.

C'est le don qui engendre l'amour.

En donnant on se rapproche de la personne on participe à ce qui la constitue.

Si l'on donnait du temps, de l'argent, si l'on faisait du bien à tous ceux que l'on rencontrait sans distinction de couleur, de race ou de religion, on ne tarderait pas à s'apercevoir que tous sont des proches, tous sont aimés, tous sont devenus une partie de soi même.

Parceque nous ne sommes pas animés de façon naturelle à la générosité, il faut l'acquérir.

Hafets 'Haïm disait"il ne faut pas collecter, il faut donner tout les jours :

" S'habituer à voir des pauvres et leurs donner, même si la pitié précède à la générosité, c'est une étape indispensable.

Donner quotidiennement permet de développer sa capacité de donner et donc d'aimer."

Il y a ceux qui donnent et ceux qui prennent...

"Il fait du bien à son âme, homenMEute généreux" (Prov. XI, 17)

Les premiers donnent de tout leur être sans limite, car ils font de leur vie un don à autrui.

Donner est le propre de homenMEute heureux.

Sa source de joie est spirituelle, son coeur s'élargit aux dimensions de son bonheur.

Le désir de faire du bien provient d'une harmonie intèrieure qui l'amène à donner à l'autre.

C'est le niveau spirituel des justes de ceux qui agissent par amour (Chabbat 88 b).

L'humanité à besoin de ces fous qui donnent tout par Amour.

Le véritable pauvre n'est pas celui qui manque d'argent, mais celui qui n'à rien à donner.

Un pauvre peut être riche en bonté.

Donner est une force sublime, un des attributs de Dieu.

Opposés à ceux qui donnent, ceux qui prennent continue de prendre sans jamais être rassasiés, et sans rien donner en échange - c'est la racine du mal.

"Sans la crainte de l'Etat chacun avalerait son prochain vivant" (Pirkei Avoth/Maxime des pères 3,2)

Ces deux tendances - prendre et donner- sont l'origine de tous les traits de caractère et de toutes les actions. C'est une loi fondamentale, l'aspiration du coeur ne connaissant aucun compromis, dans tout acte, toute parole, toute pensée, soit homenMEute se dévoue et donne ,soit il s'empare et prend.

Les racines de l'amour

Il n'y a personne au monde qui ne possède une étincelle de la capacité divine de donner, même les êtres les plus dénués de sentiments humains, ne peuvent éprouver une joie complète que si elle est partagée, si ils n'ont pas d'enfants, ils sont souvent attachés à des animaux domestiques.

Le partage est donc nécessaire

Pour que le bien subsiste Dieu créa la Femme à Adam afin qu'il puisse s'épancher, partager et avoir un vis à vis.

Si la famille et en l'occurence le couple sont le fondement du monde c'est pour que le bien se perpétue.

Au commencement est donc la Relation, qui est acte créateur .La bible commence par la lettre beith dont la valeur numérique est 2 : c'est le nombre premier de la Relation.

Avant le 2, au niveau 1 il n'y avait pas de relation. Avant le beith de beréchith, il n'y a rien. Tout commence avec le 2, avec la Relation, tout procède d'elle. Alice Marciano editions Tsedek.

Le je s'accomplit en accomplissant le tu, en le réalisant, en l'élevant à la personne : Je m'accomplis au contact du tu, je deviens je en disant tu." Buber.

L'amour n'existe que pour l'autre "car là où je n'ai devant moi absolument aucun toi, aucun autre être que je pourrais aimer, il ne peut y avoir d'amour"Alice Marciano

QUATRE MANIERES DE DONNER ET DE RECEVOIR

- Celui qui reçoit sans donner : l'enfant

- Celui qui donne pour recevoir : l'interressé

- Celui qui donne et qui ne veut pas recevoir : l'orgueilleux

- Celui qui donne tout parcequ'il à tout reçu : le sage

On ne possède vraiment que ce que l'on a donné

QUATRE MESURES DANS le MOI

- "Mon bien est mien et le tien est tien" : c'est la moyenne mesure

- "Mon bien est tien et ton bien est mien" : c'est la mesure de l'avare

- "Ton bien et mon bien sont miens " : c'est la mesure du méchant

- "Mon bien et ton bien sont tien " : c'est la mesure du Juste

AIMER LA DIFFERENCE DE L'AUTRE

Aimer l'autre ce n'est pas se reconnaître en lui, c'est justement reconnaître sa différence qui fait qu'il est l'autre, mais qu'il est comme toi, dans une attente d'amour, et de reconnaissance parceque tout être humain est "kamokha" exactement comme toi : Une personne, non un simple numéro, un original non une copie.

Selon Rabbi Akiba, l'amour du prochain est beaucoup plus qu'une simple obligation de la Thora, il s'agit d'un de ses grand principes et comme la source et le critère déterminant de tous les autres commandements.

Dans le livre Chnei Lou'hot Habérit -Chla- il est démontré de façon magistrale comment tous les 613 commandements découlent directement de de l'amour du prochain.

Cet enseignement vient d'un fils de converti, venu dans une démarche royale à la Thora, en vue d'enrichir Israel. Rabbi Akiba découvrit la Thora à 40 ans, aidé de sa femme il enseigna la Thora comme personne ne l'a enseigné.

Il forma environ 24 000 élèves, beaucoup de ses élèves moururent par milliers jusqu'au 33 e jour de l'Omer, pourtant pas un seul ne vaut un érudit d'aujourd'hui. Malgré leurs grandes qualités spirituelles ils leurs manquait le véritable amour de l'autre. Il ne savaient pas aimer.

Ecouter, c'est Aimer

L' 'écoute est un comportement essentiel vis à vis de l'autre, c'est l'attention, c'est la valeur qu'on lui porte . C'est ce qui mène à la compréhension. Ecouter l'autre c'est avant tout lui donner du temps, cadeau inestimable de nos jours. D'ailleurs si les initiales du Shema Israel- Ecoute Israel- forment le mot SHAI qui veut dire cadeau ou don, ce n'est peut être pas par hasard ?

C'est par l'écoute que l'autre existe,"C'est par l'écoute que se crée des liens avec l'autre, et ce sont ces liens qui font les amis."

Le Petit Prince et le Renard de St exupéry l'illustre à merveille :

"On ne connait que les choses que l'on apprivoise, dit le renard .Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands.Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis.Si tu veux un ami, apprivoise moi!"

C'est d'une rencontre que nous sommes nés, c'est d'une rencontre que nous continuons d'exister.

"Qu'un Tu murmure à notre oreille, et c'est la saccade qui lance les personnes : le moi s'éveille par la grâce du toi"

C'est dire que par la rencontre et reconnaissance de l'autre, tout prend sens et vie.

"Dés que le tu devient présent, la présence naît"

Alice Marciano Tsedek.

L'URGENCE D'AIMER AUSSI L'ETRANGER ...

On remarquera qu'il est plus aisée d'aimer son proche,que celui qui ne se rapproche en rien. Celui qu'on nomme étranger, parceque étrange , il ne vit pas comme nous.

Parceque, sa présence nous dérange, et qui sait peut être nous remet en question.

Raphael Cohen nous commente l'attitude que doit avoir Israel vis à vis de l'étranger :

"Quand habiteras avec toi un étranger, dans votre terre, ne le lésez pas. L'étranger qui habite avec vous sera pour vous comme un citoyen, et tu l'aimeras comme toi même.Parceque vous étiez étrangers en terre d'Egypte, je suis Dieu votre Dieu" Vayikra 19.33 - 34

Israël doit urgemment s'ouvrir à une compréhension d'autrui que son attachement à des principes fondamentaux rend quelque fois difficile : "Ne lèse pas l'étranger, celui qui fait un pas vers toi. Accompli avec lui une démarche encore plus grande encore plus empreinte d'imagination, d'estime d'amour."

Qu'Israel ait la capacité d'aimer, encore plus, qu'il se situe toujours au de-là de tout amour, dans le respect, dans l'estime. Et les frontières s'élargissent des restrictions douleureuses :

Quand Dieu élargira tes frontières

Il te donnera la terre Promise.

Elargir en toi même tes propres frontières : cela ne dépend que de toi.

"Ta vraie possession de toi même implique que tu sois hospitalier : que ton coeur s'ouvre à autrui : ne sois pas jaloux de ta vérité au point de vouloir en frustrer qui que ce soit. Que la dimension d'étranger que tu avais en Egypte t'ais enrichi, voilà l'exigence de Dieu envers Israel, qui ne lui à donné la thora que parcequ'il avait été brisé par le statut d'étranger".

La même attitude doit être accordée à celui qui désire nous rejoindre, la méguilath de Ruth grand mère du Roi David convertie au Judaïsme, nous enseigne que la venue volontaire est supèrieurement récompensée et confirme les termes de l'alliance avec Dieu le jour du don de la thora au Sinai:

" Ce n'est pas avec vous seuls que j'établis cette alliance et ce pacte mais avec celui qui est présent avec nous devant l'Eternel notre Dieu, et avec celui qui n'est pas présent avec nous aujourdhui" (devarim/Deutéronome 29,13)

Qu'elle définition donner à Israël, sinon celle de coeur du monde que lui donne Rabi Yehouda Halévi ? La Thora commence par la lettre beith et se termine par la lettre Lamed cela fait le mot Lev-coeur.

 ROME, Mercredi 31 mai 2006 (ZENIT.org) ... à la suite voyage en Pologne: ....j'ai voulu proposer à nouveau la foi comme attitude fondamentale de l'esprit — qui n'est pas seulement quelque chose d'intellectuel ou sentimental —, la foi véritable touche la personne tout entière: ses pensées, ses sentiments d'affection, ses intentions, ses relations, sa dimension corporelle, ses activités, son travail quotidien ».

 

..... la Divine Miséricorde éclaire le mystère de l'homme ». .....« Dans le couvent proche de ce Sanctuaire, en contemplant les plaies lumineuses du Christ ressuscité, Sœur Faustine Kowalska a reçu un message de confiance pour l'humanité, le message de la Miséricorde divine dont Jean-Paul II s'est fait l'écho et l'interprète, et qui est réellement un message central, surtout pour notre époque: la Miséricorde comme force de Dieu, comme limite divine contre le mal du monde », insistait le pape.
 

 

 

vendredi 07 mai 2010
 

Aimer Dieu et son prochain   .....   Aimer Dieu EN son prochain

Le vendredi de la 5e semaine de Pâques


Saint(s) du jour : St Augustin Roscelli, prêtre et fondateur (1818-1902)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Dorothée de Gaza : Aimer Dieu et son prochain


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,12-17.

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples: "Mon commandement, le voici: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître. Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera. Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Dorothée de Gaza (v. 500-?), moine en Palestine
Instructions, VI, 76-78 (trad. SC 92,  p. 281-287)

 

Aimer Dieu et son prochain



      Plus on est uni au prochain
( hcq : ...et qui peut être plus proche que les époux  ?), plus on est uni à Dieu. Pour que vous compreniez le sens de cette parole, je vais vous donner une image tirée des Pères : Supposez un cercle tracé sur la terre, c'est-à-dire une ligne tirée en rond avec un compas, et un centre. On appelle précisément centre le milieu du cercle. Appliquez votre esprit à ce que je vous dis. Imaginez que ce cercle c'est le monde, le centre Dieu, et les rayons les différentes voies ou manières de vivre des hommes. Quand les saints, désirant approcher de Dieu, marchent vers le milieu du cercle, dans la mesure où ils pénètrent à l'intérieur, ils se rapprochent les uns des autres en même temps que de Dieu. Plus ils s'approchent de Dieu, plus ils se rapprochent les uns des autres ; et plus ils se rapprochent les uns des autres, plus ils s'approchent de Dieu.

      Et vous comprenez qu'il en est de même en sens inverse, quand on se détourne de Dieu pour se retirer vers l'extérieur : il est évident alors que, plus on s'éloigne de Dieu, plus on s'éloigne les uns des autres, et que plus on s'éloigne les uns des autres, plus on s'éloigne aussi de Dieu.

      Telle est la nature de la charité. Dans la mesure où nous sommes à l'extérieur et que nous n'aimons pas Dieu, dans la même mesure nous avons chacun de l'éloignement à l'égard du prochain. Mais si nous aimons Dieu, autant nous approchons de Dieu par la charité pour lui, autant nous communions à la charité du prochain ; et autant nous sommes unis au prochain, autant nous le sommes à Dieu.





 

 

 

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