L’IMAGE DE L’AUTRE ....

Dossiers :l'Autre- le Proche

Présentation :...La Commission de dialogue judéo-catholique publie « L’image de l’Autre » (cf. http://www.kath.ch).

Extraits :   Emmanuel Levinas : « Le rapport authentique entre l’homme et Dieu dépend de la relation d’homme à homme, dans laquelle l’homme assume la pleine responsabilité de sa relation, comme s’il n’y avait aucun Dieu sur qui pouvoir compter ».

en z relations .... le proche ... le prochain ... et c'est le même commandement ... la trinité ... lhomme trinitaire 

...Tu aimeras ton prochain comme toi-même....

Autrui, ennemi ou orphelin ?  Hegel, Heiddeger, Lévinas ....... du JE aux NOUS  ..à l'AJENOUS

 

L’IMAGE DE L’AUTRE
 

Auteur:   La brochure « L’image de l’Autre » est disponible à

 l’Institut pour la Recherche judéo-chrétienne à l’université de Lucerne,

à la Fédération suisse des communautés juives

et au secrétariat de la Conférence des évêques suisses.
 

Source:  http://www.kath.ch/sbk-ces-cvs/pdf/limagedelautre_f.pdf
 

Date : 2.03.05    

Le texte est disponible à l’adresse  http://www.kath.ch/sbk-ces-cvs/pdf/imagedelautretexte_f.pdf

 

 

PRESENTATION

Nous avons choisi le thème de notre travail de ces dernières années surtout parce qu’il ne faisait pas beaucoup de sens de parler une fois de plus sur l’antisémitisme. Ceci n’est pas affaire d’une commission mixte, mais une problématique pour les non juifs. Il leur revient, s’ils se nomment chrétiens, de pourfendre toute forme de racisme contre les juifs. Par ailleurs, en Suisse, nous vivons depuis 130 ans ensemble, juifs et chrétiens, sans réellement nous connaître dans nos spécificités. C’est pourquoi, nous avons essayé de partir de nos différents points de vue pour observer ce qui nous avons en commun et ce qui nous divise. Ce thème tenait à coeur à notre Commission de dialogue, constituée par des juifs et des catholiques.
Depuis 1965, à savoir depuis le Concile Vatican II, l’Eglise catholique a accompli un tournant décisif dans sa théologie. Même si les fruits de ce tournant n’ont pas rejoint la base partout, une voie absolument nouvelle a été ouverte par rapport à la problématique juive. Il était donc de mise d’essayer ensemble de définir ce qui nous lie les uns aux autres, juifs et catholiques. Par cette étude, nous tenions surtout à transmettre un supplément de savoir les uns sur les autres, puisque malheureusement les connaissances relatives au judaïsme et au christianisme n’ont cessé de faiblir ces dernières décennies. Bien évidemment, nous n’avons pas négligé de considérer la Bible hébraïque, le Nouveau Testament ainsi que le judaïsme post-biblique comme fondements de nos réflexions. Nous avons suivi en cela la devise de l’exposé de Mme le Professeur Verena Lenzen : « Conservation de soi et ouverture à l’Autre ». Il est essentiel de dépasser le sentiment d’étrangeté réciproque et toujours présent, surtout par une meilleure connaissance l’un de l’autre et le dépassement de l’indifférence mutuelle. Cette dernière s’estompe si nous réalisons le pourquoi du sentiment de reconnaissance mutuelle pour le chemin déjà fait.
Le judaïsme tient de ce principe ainsi formulé par le philosophe juif Emmanuel Levinas : « Le rapport authentique entre l’homme et Dieu dépend de la relation d’homme à homme, dans laquelle l’homme assume la pleine responsabilité de sa relation, comme s’il n’y avait aucun Dieu sur qui pouvoir compter ».
En parlant de ce qui nous rassemble, la Bible, dont une partie est commune, nous montre le chemin. L’éthique nous en indique la voie et il était donc judicieux de commenter dans notre petit livre le Décalogue, en ce qui concerne l’Autre. Le judaïsme de la période post-biblique a ultérieurement développé l’éthique biblique, particulièrement sur notre attitude envers les étrangers. L’Eglise catholique a montré clairement le type de relation que les catholiques ont à approfondir aujourd’hui avec les juifs et le contenu spirituel du judaïsme. Des réflexions allant dans ce sens apparaissent dans le document de la Commission biblique pontificale intitulé « Le peuple juif et ses Saintes Ecritures dans la Bible chrétienne » (2001). Côté juif, la déclaration Dabru Emet (« Dites vrai ») nous a légué il y a cinq ans des réflexions de départ pour une discussion théologique entre juifs et chrétiens,hommes et femmes.
De nombreuses déclarations provenant de l’Eglise catholique nous signalent que nous avons à nous accueillir mutuellement, non pas au prix de notre foi mais à partir de ses profondeurs. Ainsi, un nouveau chapitre peut s’ouvrir dans notre histoire commune. Les commencements sont bien visibles, notre Commission en témoigne. Que soient toujours plus nombreux et nombreuses ceux et celles qui, à travers notre publication et cette conférence de presse, arrivent à connaître ce travail de rapprochement. Ils en profiteront amplement eux-mêmes, dans la mesure où ils connaîtront combien leur propre religion leur est essentielle.
02.03.2006/Ernst Ludwig Ehrlich

 

 

texte hébergé en  02/06

 

 

haut de page