Le salon Halal expo s’est tenu les 30 et 31 mars à
Paris, avec la volonté affichée de mieux faire connaître une norme
religieuse alimentaire dont le marché est en pleine expansion. Plus
que la réglementation casher pour les juifs, dont l’impact est
confiné, la plupart du temps, aux fidèles israélites, le halal – ce
qui est licite – déborde le monde musulman pour envahir nos
étals, notamment la grande distribution. D’où l’énorme promotion
publicitaire faite autour de ce salon, et des produits, désormais
empruntés à la culture française, qui aujourd’hui s’y conforment.
Du champagne (sans alcool bien sûr) au foie gras,
tout est bon pour pénétrer un business qui concerne une communauté
estimée aujourd’hui en France à quelque cinq millions de personnes,
et la déborde très largement. Car, si le croyant musulman y est
tenu, rien n’empêche l’infidèle d’acheter les produits halal,
n’est-ce pas ? La cible, c’est Monsieur Toutlemonde, explique Rachid
Bakhalq, créateur d’une chaîne 100 % halal, « Hal’Shop ».
On a ainsi pu entendre l’une des commerçantes du
salon qui faisait la promotion de son foie gras halal, assurer que
le halal était anti-communautaire, au motif que « le halal
s’ouvre aux autres, alors que les produits classiques se ferment »,
puisque vos invités musulmans ne peuvent pas en manger…
Mais, lorsqu’elle aura fait un repas tout halal,
que proposera cette personne à ses invités juifs ? L’ouverture a ses
limites…
Qu’importe, après tout, puisque le marché du halal
est estimé à 5,5 milliards d’euros cette année ! Et tout le monde
s’y met : Fleury Michon, Nestlé, Herta, Casino…
A Nanterre, où s’est ouvert le premier « Hal’Shop »,
Sophie Donzel, maire-adjointe de la municipalité communiste, note :
« Ce n’est pas excluant. On ne tombe pas dans le commerce
communautaire. »
Il y a pourtant bien des difficultés. Ainsi, alors
que le casher est garanti par le Consistoire central des juifs de
France, il n’existe pas de label halal. Le Conseil français du culte
musulman n’a pas réussi à s’entendre sur cette question. Et, en
l’occurrence, les trois mosquées habilités à délivrer des cartes de
sacrificateurs : Paris, Lyon et Evry. « La seule sur laquelle ils se
sont mis d’accord, c’est sur l’orthographe du mot halal, avec un
seul “l” », ironise Antoine Bonnel, fondateur du salon halal.
Ainsi le fameux foie gras certifié halal est
refusé par certains musulmans qui combattent le gavage comme une
forme de maltraitance animale. Ce que n’est sans doute pas le fait
d’égorger vivant l’animal, qui est l’une des principales conditions
du halal…
Autre question qui se pose, celle du coût de la
certification halal, parfois très élevé, « jusqu’à 45 centimes
d’euro le kilo » affirme Antoine Bonnel, qui s’interroge sur le
manque de transparence des fonds ainsi récoltés. Ce qui est sûr,
c’est que cette certification constitue un impôt islamique.
Autrement dit, pour ceux de nos compatriotes qui se refuseraient à
comprendre, manger halal revient à financer l’islam !
Tout cela se passe, bien sûr, durant la Semaine
sainte. Mais cela n’a guère d’importance. Les Chrétiens, tout le
monde s’en moque. Et d’ailleurs, comme ils n’ont pas d’interdits
alimentaires, ce sont eux qui se ferment aux autres – c’est
logique !
OLIVIER
FIGUERAS