dimanche 02 mai 2010
Cinquième
dimanche de Pâques
Saint(s) du jour :
St Athanase d'Alexandrie , évêque et docteur de l'Église (+ 375)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Bienheureuse Teresa de Calcutta :
« Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,31-33.34-35.
Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples,
quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de
l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est
glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il
la lui donnera bientôt. Mes petits enfants, je suis encore avec
vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux
Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le
dis maintenant à vous aussi. Je vous donne un commandement nouveau :
c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous
aussi aimez-vous les uns les autres. Ce qui montrera à tous les
hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les
uns pour les autres. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du
jour :
Bienheureuse
Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs
Missionnaires de la Charité
A Simple Path (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995, p. 83)
« Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres »
Je dis toujours que l'amour commence à la
maison. Il y a d'abord la famille et ensuite votre ville.
C'est facile de prétendre aimer les gens qui sont très loin, mais
beaucoup moins facile d'aimer ceux qui vivent avec nous ou tout près
de nous. Je me méfie des grands projets impersonnels car seule
chaque personne compte. Pour parvenir à aimer quelqu'un, il faut se
rendre proche d'elle. Tout le monde a besoin d'amour. Chacun de nous
a besoin de savoir qu'il compte pour les autres et qu'il a une
valeur inestimable aux yeux de Dieu.
Le Christ a dit : « Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés. » Il a dit aussi : « Ce que vous faites au
plus petit de mes frères humains, c'est à moi que vous le faites »
(Mt 25,40). C'est lui que nous aimons dans chaque pauvre , et chaque
être humain sur la terre est pauvre (de quelque chose. Il a dit : «
J'avais faim et vous m'avez rassasié. J'étais nu et vous m'avez vêtu
» (Mt 25,35). Je rappelle toujours à mes soeurs et à nos frères que
notre journée est faite de vingt-quatre heures avec Jésus.
pauvre : ( hcq...chac-un mendiant de vérité
de la vie....EN
l'UN)
hcq:
...Je dis toujours que l'amour commence à la
maison. et
termine à la maison ..
le 14.07.10
«
...vous êtes ( ..f-h
époux .. les ...) des gardiens zélés de la
loi et du temple ( ...de la vie ...) »
....
http://www.zenit.org/article-24982?l=french
« Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et ses
saints parents Louis et Zélie : voilà une splendide lumière pour
cette ville, pour la France et pour toute l'Église », a fait
observer le cardinal Antonelli, dimanche dernier, à Alençon.
.........
Les autorités et les élites religieuses
considéraient Jésus comme un hérétique pareil aux Samaritains ;
selon eux il n'observait pas le Sabbat, il voulait abolir le culte
du Temple, il faisait des miracles par la puissance du démon pour
tromper le peuple et subvertir la religion : « N'avons-nous pas
raison de dire que tu es un Samaritain et un possédé ? » (Jn 8,48).
Avec cette parabole, Jésus semble vouloir repousser cette
accusation ; il semble vouloir dire : « vous êtes des gardiens zélés
de la loi et du temple ( ...de la vie ...) ; mais comme le prêtre et le lévite de la
parabole, qui font mine de ne pas voir l'infortuné, vous êtes
insensibles devant les souffrances du prochain ; vous ne l'aidez pas
concrètement et vous ne l'aimez pas ; par conséquent vous n'aimez
pas Dieu non plus et vous ne faites pas sa volonté. Vous dites ‘je
suis un Samaritain', mais vous devez reconnaître que je suis
compatissant envers tous ceux qui souffrent, qui sont opprimés par
la maladie, le péché, la faim, l'injustice, la violence, la mort ;
vous devez reconnaître que je fais le bien et que j'apporte la
vie ». De fait, les premiers disciples eurent l'impression que Jésus
développait une puissance miraculeuse, bienveillante,
miséricordieuse, libératrice, dispensatrice de vie. « Dieu a
consacré Jésus de Nazareth de l'Esprit Saint et de Puissance, lui
qui a passé en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui
étaient tombés au pouvoir du diable ; car Dieu était avec lui » (Ac 10,38).
Ainsi s'exprime Pierre dans son discours dans la maison du centurion
Corneille. Il n'est donc pas surprenant que les Pères de l'Église
aient vu en Jésus le Samaritain de toute l'humanité. Clément
d'Alexandrie écrit par exemple : « Et qui est ce Samaritain sinon le
Sauveur même ? Ou encore qui nous fait plus grande miséricorde à
nous qui sommes quasiment morts de par les puissances des ténèbres,
chargés de nos blessures, nos peurs, nos désirs, nos colères, nos
tristesses, nos vols, nos plaisirs ? De ces blessures, Jésus seul
est médecin ; lui seul éradique les vices par leurs racines »
(Clément d'Alexandrie, Qui dives 29).
Le Christ, Bon Samaritain du genre humain, n'est
pas seulement un modèle à imiter. Il ne nous donne pas seulement
l'exemple ; mais il nous rend participants de son amour même, en
nous communicant son Esprit Saint. C'est sa grâce qui nous rend
capables d'aimer. Quand nous aimons les autres et les aidons de
manière désintéressée, et aussi avec l'esprit de sacrifice, c'est le
Christ qui nous anime par le don de l'Esprit et qui aime avec nous
et en nous.
L'Apôtre Jean, dans sa Première Lettre, écrit :
« Aimons-nous les uns les autres, parce que l'amour est de Dieu :
celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu » (1Jn 4,7). Ce lui
qui aime participe à la vie du Fils de Dieu ; c'est pourquoi lui
aussi est engendré comme fils et connaît Dieu par expérience et non
de manière abstraite par ouï dire. Jésus, le Fils unique, vient
vivre en lui, il vient agir et se manifester
dans le monde à travers lui. (..EN Nous ..)
En donnant aux autres notre amour gratuit, nous
transmettons aux autres aussi la charité du Christ ; nous permettons
au Christ de les rencontrer et de les attirer à Lui. Mère Teresa de
Calcutta, Missionnaire de la Charité, écrit à propos d'elle-même et
de ses sœurs : « Nous mettons nos mains, nos yeux et notre cœur à la
disposition du Christ, pour qu'Il agisse par nous » ;
« Ne cherchons
pas à imposer aux autres notre foi. Cherchons seulement à faire en
sorte que les pauvres, quelles que soient leurs croyances, en nous
voyant, se sentent attirés vers le Christ ». Évangéliser, c'est, en
définitive, partager et rayonner l'amour du Christ pour tous les
hommes et pour tout ce qui est authentiquement humain ; ce n'est pas
conquérir, c'est attirer. ( ... c'est réchauffer, couver
.. c'est co-naître EN et à la VIE ..)
Surtout aujourd'hui, à une époque de crise des
doctrines et des idéologies, l'expérience concrète est plus
persuasive que les discours. « les hommes de notre époque, parfois
inconsciemment, demandent aux croyants d'aujourd'hui non seulement
de ‘parler' du Christ, mais en un sens de le leur faire ‘voir' »
(Novo Millennio Ineunte, 16), indiquait le Pape Jean-Paul II dans
sa lettre apostolique Novo Millenio Ineunte à la fin du Grand
Jubilé. Il me plaît de pouvoir confirmer cette affirmation en citant
la prière trouvée dans le journal d'un jeune Italien, abandonné par
ses parents, qui a été élevé dans un collège et est mort d'un
accident à 16 ans : « Seigneur, si tu existes, pourquoi ne te
fais-tu pas voir à moi ? Peut-être est-ce trop te demander ?[...] On
dit que l'amour est une preuve de ton existence ; peut-être est-ce
pour cela que je ne t'ai pas rencontré : je n'ai jamais été aimé au
point de pouvoir sentir ta présence. Seigneur, fais-moi -(
...moi ..? ... NOUS ...) connaître un
( ...un...? ) amour qui me conduise à toi, un amour sincère, désintéressé, fidèle
et généreux, qui soit quelque peu ton image ( ...tinitaire
..) ».
Des questions existentielles comme celle-là
interpellent la responsabilité de nous autres Chrétiens. Nous
pouvons témoigner de la présence du Christ dans la mesure où, animés
de l'Esprit, nous prendrons soin (...? ...) des pauvres et des souffrants comme
le Bon Samaritain ; dans la mesure où, dans la communauté ecclésiale
et dans nos familles, nous vivrons l'amour réciproque, en nous
souvenant de la prière ultime de Jésus au Père : « qu'ils soient
tous un [...] en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé »
(Jn 17,21).
Il semble aujourd'hui que les familles
chrétiennes, convaincues et heureuses de l'être, en lesquelles se
vit l'amour un et indissoluble, fidèles et capables de pardon,
prêtes à accepter de nombreux enfants, y compris éventuellement
handicapés, engagées sérieusement dans leur éducation, ouvertes à
l'hospitalité et à la collaboration au dehors de la famille, sobres
dans la prospérité et solides dans l'adversité, soient véritablement
un signe crédible du Christ. Un tel témoignage à contre courant ne
laisserait pas indifférent, mais interpellerait efficacement les
consciences. A ce propos Jean-Paul II mentionnait très justement
dans sa lettre apostolique Tertio Millennio Adveniente : « d'une
manière toute spéciale, on devra s'employer à reconnaître
l'héroïcité (...? ...) des vertus d'hommes et de femmes qui ont réalisé leur
vocation chrétienne (...? ...)dans le mariage » (TMA 37). La béatification
de Louis et Zélie Martin répond parfaitement à cette affirmation.
Nous avons besoin de saints comme protecteurs à
invoquer, comme modèles à imiter (...? ...), et surtout comme signes
transparents de la présence de l'amour du Christ. C'est la sainteté
qui rend crédible et fructueuse l'évangélisation, parce que, comme
on l'a dit, « seule une flamme peut allumer une autre flamme » (Léon
Harmel) (.... de proche EN proches ... co-naissance )