Le premier attentat
           
          Le Canada a connu le 20 octobre dernier son premier attentat 
          terroriste islamique. C’est dans une petite localité tranquille du 
          Québec, Saint-Jean-sur-Richelieu, qui abrite une garnison militaire 
          dotée d’une école d’officiers, que ce premier geste de djihad en sol 
          canadien a été commis. 
          Deux militaires se rendant au centre commercial ont été happés par une 
          voiture. Au volant, Martin « Ahmad » Rouleau, un jeune Québécois qui 
          s’est converti à l’Islam il y a de cela un an. Il a pris la fuite, 
          poursuivi par une auto-patrouille. Ayant perdu le contrôle de son 
          véhicule et capoté dans le fossé, Rouleau est sorti de son véhicule 
          indemne et a chargé aussitôt, armé d’un couteau, la policière qui le 
          poursuivait. Cette dernière aurait alors abattu l’homme.
          Si un des deux militaires n’a été que légèrement blessé, l’autre a 
          succombé à ses blessures après avoir été transporté à l’hôpital. 
          L’identité des victimes n’a pas encore été dévoilée. 
          Suite à l’événement, la police provinciale (Sureté du Québec) a ouvert 
          une enquête, mais déjà la police fédérale (Gendarmerie Royale du 
          Canada) a annoncé qu’Ahmad Rouleau était connu de ses services. Selon 
          le peu d’informations rendues publiques, Rouleau était surveillé par 
          la GRC qui s’inquiétait de sa 
          radicalisation. Jeune Québécois de souche âgé de 25 ans, il se serait 
          converti à l’Islam en 2013 et se serait radicalisé sur l’Internet et à 
          la mosquée de Saint-Jean-sur-Richelieu, une mosquée pourtant 
          considérée comme modérée.
          Ce premier acte terroriste islamique a été un choc pour les Québécois 
          qui avaient été jusque là épargnés. L’État islamique avait bien menacé 
          le Canada le 21 septembre dernier sur le réseau Tweeter, mais le 
          Canada avait par le passé été menacé à plusieurs reprises par al-Qaida 
          sans que ces menaces ne soient jamais mises à exécution.
          Rémi Tremblay
           
          « Une très bonne personne »
          Dominic Arpin, de la radio canadienne 98,5 FM, a pu s’entretenir 
          avec trois proches d’Ahmad Rouleau. On peut placer un ou plusieurs « 
          sic » là où on veut. Extraits des témoignages : « Martin voulait 
          mourir en martyr. Il voulait aller au paradis. Être un martyr et 
          protéger ses proches de l’enfer. C’était une très bonne personne. Je 
          tiens à le dire. Il était très lucide. C’est juste que l’islam lui a 
          monté à la tête. Il a pris tout au pied de la lettre. C’est clairement 
          un geste voulu. »
          « Au début, tout était cool. Il était normal, mais plus il 
          s’informait, plus il devenait radical. Il était très strict. Aucun 
          péché, cinq prières par jour, etc. »
          «J’ai côtoyé cet ami pendant plus de 10 ans. C’était un confident, une 
          personne qui, à mes yeux, était vraie dans ce monde de faux. Un fils, 
          mais aussi un père. Il laisse dans le deuil son père, sa mère, sa sœur 
          ainsi que son jeune fils. 
    
          (...hcq : ... et la mère d son fils ..?.)
        
          Il était toujours là pour aider son prochain, peu importe 
          le service, sans jamais rien demander en retour. Toujours souriant et 
          prêt à t’accueillir. Il était à l’écoute de ses proches. Il était 
          dévoué pour son fils, toujours en train de jouer avec lui et lui 
          donner toute l’attention. C’était l’ami le plus cultivé que j’avais. 
          Autant sur la politique que sur l’économie, Martin m’en a appris 
          beaucoup. Que son âme repose en paix.»