l'homo scientificus .... germe d'un totalitarisme "global"

Dossiers : Sciences

Présentation : voilà un site que je viens de découvrir en ce début de mois d'avril 2006 et dont je recommande la visite. C'est une porte ouverte sur la menace que présente pour l'homme ce délire scientifique prométhéen du monde occidental  ... et qui gagne la planète entière.  .... une image effrayante. L'Europe berceau de la civilisation de l'Amour ... de l'humanisme ... saura-t-elle relever le défi ?

http://www.automatesintelligents.com/edito/2000/oct/edito.html

Extraits :  

La fin du XXe siècle et le début du XXIe annoncent, pensons-nous, d'immenses changements dans la façon dont l'espèce humaine pourra agir sur le monde, y compris sur elle-même, et consécutivement sur la conscience qu'elle aura, et de ce monde, et d'elle-même.

D'emblée, il faut noter que si rien n'est fait, ces changements prodigieux ne seront compréhensibles et le cas échéant maîtrisables, que par une très petite minorité d'hommes, issus des couches socialement et intellectuellement favorisées du monde occidental ....

en z relations .... l'homentranche, mondialisation, capitalisme,... Homocoques, Parole Ouverte...  Dieu ... lois naturelles ... respect de la vie ....

«la Revanche du serpent ou la fin de l'homo sapiens» ...

réflexions sur le totalitarisme ... de l'ENTRANCHE ..

la science moderne ... Simone Weil

 

 

Automates Intelligents

Site:  http://www.automatesintelligents.com/edito/2000/oct/edito.html

 

Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin

Pourquoi ce site ?

 

La fin du XXe siècle et le début du XXIe annoncent, pensons-nous, d'immenses changements dans la façon dont l'espèce humaine pourra agir sur le monde, y compris sur elle-même, et consécutivement sur la conscience qu'elle aura, et de ce monde, et d'elle-même. Ces changements, sauf accident, prendront toute leur portée dès les premières décennies du siècle actuel, sans pour autant cesser de se manifester, en accélération constante, dans les décennies suivantes. Ceci veut dire qu'un enfant âgé d'une dizaine d'années, aujourd'hui, pourra à la fin de sa vie jeter sur les conceptions que nous avons encore aujourd'hui de l'univers et des hommes le même regard curieux mais globalement incompréhensif que le regard que nous portons sur le monde féodal ou antique.

D'emblée, il faut noter que si rien n'est fait, ces changements prodigieux ne seront compréhensibles et le cas échéant maîtrisables, que par une très petite minorité d'hommes, issus des couches socialement et intellectuellement favorisées du monde occidental, et plus particulièrement des Etats-Unis. De plus, tout se fera et se communiquera en anglais. L'Europe pourra dans certains cas mais non dans tous, essayer de tenir la distance. Tous les autres hommes, comme l'ensemble des organismes vivants, seront affectés par ces changements, mais ils les subiront passivement, pour le meilleur dans certains cas, en ce qui les concernera, mais sans doute le plus souvent pour le pire. Ceci dit, des politiques de ré-équilibrage et de meilleur partage de l'accès aux connaissances et aux pouvoirs seront possibles. Encore faudra-t-il que s'établissent en ce sens des rapports de force plus favorables, dont l'on ne voit pas les prémisses aujourd'hui, malgré les déclarations d'intention des hommes politiques.

Cette mise en garde préalable ne doit pas conduire à porter un jugement négatif ou catastrophiste sur les changements en perspective - qui de toutes façons d'ailleurs auront lieu inexorablement, autant que l'on puisse en juger, du fait des avantages sélectifs qu'ils apporteront à ceux qui s'en saisiront. Ces changements doivent au contraire être considérés par tous, et notamment par les jeunes, comme ouvrant des perspectives incroyablement excitantes et productives. Il s'agit véritablement, pour reprendre une image éculée, de nouvelles frontières à franchir, ouvrant d'infinis territoires nouveaux à explorer.

Dans quels domaines se produiront les ouvertures que nous évoquons? L'on pourrait penser à l'exploration spatiale, aux progrès de la physique des hautes énergies ou de la cosmologie, et plus simplement à la conquête de nouvelles formes d'énergies renouvelables et non polluantes (dérivées essentiellement de l'énergie solaire). Mais selon nous ces divers progrès, indubitables et incontestables, incontournables pour le long terme du siècle, n'apparaîtront qu'en sous-produit, si l'on peut dire, de progrès beaucoup plus fondamentaux et plus immédiats. Ce seront ceux concernant la vie et l'intelligence artificielle, le génie génétique et le décryptage du fonctionnement du cerveau.

Un point essentiel à souligner est que, contrairement à la spécialisation encore trop répandue entre chercheurs, ces trois domaines de recherche ne prendront tout leur poids que si les personnes s'en occupant apprennent à coopérer, sur le modèle proposé par Gérald Edelman* en ce qui concerne la conscience. En simplifiant, il faudra cultiver systématiquement la redondance et la ré-entrance, en acceptant la sélection permanente des solutions les plus aptes à la survie compétitive. La redondance veut dire que des techniques différentes (électroniques, génétiques, neurologiques) pourront et devront converger vers les mêmes buts ou fonctions, en acceptant des modes éventuellement dégradés de fonctionnement. La ré-entrance, plus complexe à définir, veut dire que toute modification apparue dans un domaine ou dans la subdivision d'un domaine devra immédiatement être transmise et introduite dans chacun des autres domaines,  et que réciproquement les réactions à cette transmission ou introduction devront être retournées ou re-adressées, sans délais, vers tous les autres domaines, y compris vers l'émetteur initial de la modification. Le développement des réseaux interactifs à hauts débits, parallèles ou en projection linéaire, fournissent dès aujourd'hui des solutions pour la ré-entrance, solutions jusqu'ici inimaginables compte-tenu des délais et lourdeurs de l'édition et de la communication classique.

Le modèle de la société résultant de cette évolution, modèle qu'il faudra absolument privilégier, sera celui de la complexité et de la réactivité à la milliseconde. Gérald Edelman définit la complexité d'un système comme "une synthèse optimale de spécialisation fonctionnelle et d'intégration fonctionnelle au sein de ce système". En d'autres termes, chacun exerce son métier du mieux possible mais en informe tous les autres en permanence, lesquels autres modifient en conséquence l'exercice de leur propre métier. Quant à la réactivité, ou autrement dit les délais de réaction et de réponse suite à de tels échanges, ils devraient idéalement rejoindre le temps de la réaction moléculaire ou biologique, c'est-à-dire, pour faire simple, viser  de meilleures performances que celles découlant des temps du politique et de l'administratif. La société satisfaisant à cette double condition ne sera évidemment jamais, ni fixée, ni "résumable" par des définitions synthétiques objectives. En fait, ce sera une société de processus, s'incarnant et se développant dans et par les activités ou actions de ses divers acteurs, et donc en partie subjective et privative à chacun de ces acteurs.

voir aussi :

Spore, jeu de simulation de la vie : http://www.automatesintelligents.com/art/index.html

Voici venir l'ère post-darwinienne : http://www.automatesintelligents.com/echanges/2006/fev/newbio.html

http://www.automatesintelligents.com/edito/2005/oct/edito.html

et le site qui m'y a amené : http://terraformersaccess.blogspot.com/

 

texte hébergé en  03/06

 

 

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