Je suis la Voie, la Vérité, la Vie .. Saint Jean

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Présentation :  ... En discussion en ce 8 mai avec Alexandre ...à propos du texte remis au curé ".... je découvre les chapitres 14 et 15 de St Jean ... l'amour-comm-union... l'" EN" ...la VVV ....multENun

 

Extraits :  

Ceci est mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés.

7 miracles >>> 7 signes >>> 7 leçons offertes par Jésus

en z relations ....

 Jésus figure de  « trans-formation » .....Ne regardons pas la       lumière mais ce qu'elle nous éclaire    janv 2009

 

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Evangile selon Saint Jean

Chapitre 14

http://bible.catholique.org/evangile-selon-saint-jean/3277-chapitre-14

 

1 "Que votre coeur ne se trouble point. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

2 Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père; s'il en était autrement, je vous l'aurais dit, car je vais vous y préparer une place.

3 Et lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi;

4 Et là où je vais, vous en savez le chemin."

5 Thomas lui dit: "Seigneur, nous ne savons où vous allez; comment donc en saurions-nous le chemin?"

6 Jésus lui dit: "Je suis le chemin, la vérité et la vie; nul ne vient au Père que par moi.

7 Si vous m'aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père...Dès à présent, vous le connaissez et vous l'avez vu."

8 Philippe lui dit: "Seigneur, montrez-nous le Père, et cela nous suffit."

9 Jésus lui répondit: "Il y a longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu? Philippe, celui qui m'a vu, a vu aussi le Père. Comment peux-tu dire: Montrez-nous le Père!

10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même: le Père qui demeure en moi fait lui-même ces oeuvres.

11 Croyez sur ma parole que je suis dans le Père, et que le Père est en moi.

12 Croyez-le du moins à cause de ces oeuvres. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes,

13 Parce que je m'en vais au Père, et que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.

14 Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.

15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements.

16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour qu'il demeure toujours avec vous;

17 C'est l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point: mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure au milieu de vous; et il sera en vous.

18 Je ne vous laisserai point orphelins; je viendrai à vous.

19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez, parce que je vis, et que vous vivez.

20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous.

21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père; et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui."

22 Judas, non pas l'Iscariote, lui dit: "Seigneur, comment se fait-il que vous vouliez vous manifester à nous, et non au monde?"

23 Jésus lui répondit: "Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure.

24 Celui qui ne m'aime pas, ne gardera pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé.

25 Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous.

26 Mais le Consolateur, l'Esprit-Saint, que mon Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; je ne la donne pas comme la donne le monde. Que votre coeur ne se trouble point et ne s'effraye point.

28 Vous avez entendu que je vous ai dit: Je m'en vais, et je reviens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père, car mon Père est plus grand que moi.

29 Et maintenant, je vous ai dit ces choses avant qu'elles n'arrivent, afin que, quand elles seront arrivées, vous croyiez.

30 Je ne m'entretiendrai plus guère avec vous, car le Prince de ce monde vient et il n'a rien en moi.

31 Mais afin que le monde sache que j'aime mon Père, et que j'agis selon le commandement que mon Père m'a donné, levez-vous, partons d'ici."

Chapitre 15

1 "Je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.

2 Tout sarment qui, en moi, ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il en porte davantage.

3 Déjà, vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.

4 Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure uni à la vigne, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.

5 Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruits: car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire.

6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse ces sarments, on les jette au feu et ils brûlent.

7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.

8 C'est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruits, et que vous soyez mes disciples.

9 Comme mon Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés: demeurez dans mon amour.

10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi-même j'ai gardé les commandements de mon Père, et comme je demeure dans son amour.

11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.

12 Ceci est mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés.

13 Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.

15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai fait connaître.

16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, pour que vous alliez et que vous portiez du fruit, que votre fruit demeure, et que le Père vous accorde ce que vous lui demanderez en mon nom.

17 Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.

18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï le premier.

19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartiendrait en propre. Mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela, le monde vous hait.

20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite; Le serviteur n'est pas plus grand que le maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront, vous aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.

21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé.

22 Si je n'étais pas venu, et que je ne leur eusse point parlé, ils seraient sans péché; mais maintenant leur péché est sans excuse.

23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père.

24 Si je n'avais pas fait au milieu d'eux des oeuvres que nul autre n'a faites, ils seraient sans péché; mais maintenant ils ont vu, et ils me haïssent moi et mon Père.

25 Mais cela est arrivé afin que s'accomplît la parole qui est écrite dans leur Loi: ils m'ont haï sans sujet.

26 Lorsque le Consolateur que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité qui procède du Père, sera venu, il rendra témoignage de moi. Et vous aussi, vous me rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement."

 

 

vendredi 08 mai 2009
 

Le vendredi de la 4e semaine de Pâques

 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14,1-6.

Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Jean, 9 ; PG 74, 182-183 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 373)

 

« Là où je suis, vous y serez aussi »



      « Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? »... Si les demeures auprès du Père n'avaient pas été nombreuses, le Seigneur aurait dit qu'il partait en avant-coureur, manifestement afin de préparer les demeures des saints. Mais il savait que beaucoup de demeures étaient déjà prêtes et attendaient l'arrivée des amis de Dieu. Il donne donc un autre motif à son départ : préparer la route à notre ascension vers ces places du ciel en frayant un passage, alors qu'auparavant cette route était impraticable pour nous. Car le ciel était absolument fermé aux hommes, et jamais aucun être de chair n'avait pénétré dans ce très saint et très pur domaine des anges.

      C'est le Christ qui a inauguré pour nous ce chemin vers les hauteurs. En s'offrant lui-même à Dieu le Père comme les prémices de ceux qui dorment dans les tombeaux de la terre, il a permis à la chair de monter au ciel, et il a été lui-même le premier homme apparu à ses habitants. Les anges ne connaissaient pas le mystère auguste et grandiose d'une intronisation céleste de la chair. Ils voyaient avec étonnement et admiration cette ascension du Christ. Presque troublés à ce spectacle inconnu, ils s'écriaient : « Quel est celui-là qui arrive d'Edom ? » (Is 63,1), c'est-à-dire de la terre. Donc, notre Seigneur Jésus Christ « a inauguré pour nous cette voie nouvelle et vivante » (He 10,20). Comme dit saint Paul : « Il n'est pas entré dans un sanctuaire construit par les hommes, mais dans le ciel lui-même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu » (He 9,24).
 

Homélie

Jésus vient de nous dire qu’il est « le chemin, la vérité et la vie ». Notre-Seigneur avait précisé que ce chemin conduisait à la « maison de son Père » (Jn 14, 2), dont il est la « porte » par laquelle il nous faut « passer » pour découvrir Dieu en sa paternité. La foi nous est ainsi révélée dans son essence, comme une communion d’amour avec Jésus-Christ, qui en nous unissant à lui, nous rend participant dans l’Esprit à sa propre filiation divine. « Merci Jésus pour ton amitié ! », s’exclamait le card. J. Ratzinger dans son homélie prononcée au cours de l’Eucharistie d’ouverture du Conclave ; « merci pour ton amitié », qui nous élève à la dignité de fils de Dieu.
« Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père » : pour Jésus il s’agit d’une conclusion logique ; il est impossible de s’unir à lui dans une authentique « connaissance », sans être uni par le fait même au Père, puisqu’il est dans le Père et que le Père est en lui. Et comme les disciples ont déjà entamé ce « chemin » de foi en s’attachant à leur Maître, « dès maintenant ils connaissent le Père, dans la mesure même où ils sont en communion avec son Fils : « Celui qui m’a vu a vu le Père ».
Ce qui ne signifie pas que cette connaissance soit déjà parfaite : « …vous connaîtrez mon Père » : il s’agit d’un futur, d’une promesse, dont les disciples goûtent les prémices, mais dont ils ne sont pas encore pleinement héritiers, comme le souligne la demande de Philippe - qui est aussi la nôtre. Ils se sont mis en chemin, mais apparemment l’accès à la demeure du Père n’est pas encore ouvert, puisque Jésus s’apprête à « partir pour leur préparer une place » (Jn 14, 2). Ce n’est pas pour lui-même que le Seigneur entreprend ce voyage, puisqu’il est établi définitivement dans la demeure du Père, au point que celui-ci accomplit en lui ses propres œuvres. C’est donc pour ses disciples - c'est-à-dire pour chacun de nous - que Jésus va se mettre en chemin, lui qui est pourtant la plénitude de la Vérité et possède la Vie éternelle.
Nous savons bien que l’obstacle qui barre encore la route et nous empêche d’accéder au Père n’est autre que notre péché, qui nous enchaîne au Prince de ce monde. C’est lui que le Seigneur s’apprête à affronter : « le père du mensonge, homicide dès les origines » (cf. Jn 8, 44). Choisissant librement d’être solidaire jusqu’au bout avec ceux que le Père lui a confié, Jésus va s’engager dans l’impasse du mensonge et de la mort dont il va briser les verrous, afin d’ouvrir à nouveau le chemin de la vérité et de la vie, et nous donner accès ainsi à la demeure du Père.
« Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi ». L’œuvre du Fils qui les résume toutes, est sa victoire sur la mort. Accomplir les mêmes œuvres signifie donc que nous aussi, nous triompherons de la mort ; et ceci en vertu de notre foi, qui nous unit au Prince de la vie, et en lui à la Source de la vie. Dans la mesure même où Jésus demeure en nous et que nous demeurons en lui, la mort n’a plus aucun pouvoir sur nous. « Celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11, 25) : nous tous qui sommes insérés dans le Corps du Christ par la foi, nous ne pouvons plus mourir parce que nous participons dès à présent à la vie du Ressuscité. Voilà pourquoi Jésus peut ajouter : « Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils ». Le « Fils » est entendu ici au sens du Christ total, Tête et Corps, désormais inséparablement unis dans une même communion d’amour. De même que le Père qui demeure en Jésus, accomplit en lui ses propres œuvres, le Fils continue à accomplir ses œuvres - et il en accomplira même de plus grandes - en chacun de ses disciples qui lui sont unis par la foi.

« Que ce mystère nous dépasse, Seigneur ! Comment croire que non seulement tu t’intéresses à nous, mais que nous demeurons déjà en toi, et que par l’Esprit Saint, tu désires agir en nous et poursuivre à travers nous ton œuvre de salut ? Mais ce n’est pas en réfléchissant à ce mystère que nous allons en vivre : mieux vaut le mettre en pratique, et oser faire les premiers pas qui te permettront d’intervenir dans nos vies et d’y révéler ta présence et ton action. N’as-tu pas “fait de nous la lumière des nations pour que, grâce à nous, le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre” (1ère lect.) ? Les apôtres ont obéi au commandement du Seigneur : “Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples” (Mt 28, 20) ; et c’est par cette obéissance de la foi qu’ils ont vu se déployer dans leur vie les œuvres de puissance de l’Esprit. Puissions-nous retrouver la foi simple et vigoureuse de Paul et de Barnabé pour annoncer avec assurance la Parole de salut, afin qu’elle “se répande dan s toutes les régions” comme une eau vive, purifiant et fécondant notre terre. »

Père Joseph-Marie

 

 

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.....où l'amour-comm-union .... Ceci est mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres  ( ..les époux ...) , comme je vous ai aimés.

 

23.05.09

 

Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 16,23-28.

En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger. Amen, amen, je vous le dis : si vous demandez quelque chose à mon Père en invoquant mon nom, il vous le donnera. Jusqu'ici vous n'avez rien demandé en invoquant mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi vous serez comblés de joie. J'ai employé des paraboles pour vous parler de tout cela. L'heure vient où, sans employer de paraboles, je vous annoncerai ouvertement tout ce qui concerne le Père. En ce jour-là, vous demanderez en invoquant mon nom ; or, je ne vous dis pas que c'est moi qui prierai le Père pour vous, car le Père lui-même vous aime, parce que vraiment vous m'aimez, et vous croyez que je suis venu d'auprès de Dieu. Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »
 

multENun

 

l'EVANGILE AU QUOTIDIEN

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68


 

jeudi 28 mai 2009
 

Le jeudi de la 7e semaine de Pâques


Saint(s) du jour : Saint Germain de Paris (+576)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Guigues le Chartreux : « Je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 17,20-26.

Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant même la création du monde. Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Guigues le Chartreux (?-1188), prieur de la Grande Chartreuse
Méditation 10 (trad. SC 163, p. 187)

 

« Je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi »



      Il faut suivre le Christ, il faut adhérer à lui, on ne doit pas l'abandonner jusqu'à la mort. Comme Elisée disait à son maître : « Aussi vrai que le Seigneur est vivant et que tu vis toi-même, je ne te quitterai pas » (2R 2,2)... Suivons donc le Christ et attachons-nous à lui ! « Il m'est bon d'adhérer à Dieu » dit le psalmiste (72,28). « Mon âme s'attache à toi, Seigneur ; ta droite me soutient » (Ps 62,9). Et saint Paul ajoute : « Celui qui s'unit au Seigneur est un seul esprit avec lui » (1Co 6,17). Non seulement un seul corps, mais un seul esprit. De l'esprit du Christ, tout son corps vit ; par le corps du Christ, on parvient à l'esprit du Christ. Demeure donc par la foi dans le corps du Christ et tu seras un jour un seul esprit avec lui. Déjà par la foi tu es uni à son corps ; par la vision, tu seras aussi uni à son esprit. Non que là-haut nous verrons sans corps, mais nos corps seront spirituels (1Co 15,44).

      « Père, dit le Christ, je veux que ceux-ci soient un en nous, comme toi, Père, et moi, nous sommes un, afin que le monde croie » : voici l'union par la foi. Et plus loin il demande : « Que leur unité soit parfaite, pour que le monde sache » : voici l'union par la vision.

      Telle est la manière de se nourrir spirituellement du corps du Christ : avoir en lui une foi pure, chercher toujours par la méditation assidue le contenu de cette foi, trouver ce que nous cherchons ainsi par l'intelligence, aimer ardemment l'objet de notre découverte, imiter dans la mesure du possible celui que nous aimons ; et en l'imitant, adhérer à lui constamment pour parvenir à l'union éternelle.

 

 

 

 
 

  SAINT JEAN  Le livre des sept secrets

 Philippe Plet

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7 miracles >>>> 7 signes >>>> 7 leçons offertes par Jésus

 

 

1er             Cana                                                       L’âme est appelée à suivre Jésus

2ème         Guérison du fils de l’officier              L’âme apprend à recevoir de Dieu

                                                                                    sans exiger (la gratuité)

3ème         Guérison du paralytique                    L’âme entre dans la maturité

4ème         Multiplication des pains                     L’âme est introduite dans la vie contemplative

5ème         Marche sur les eaux                            L’âme doit se libérer des agitations du monde

6ème         Guérison de l’aveugle-né                   L’âme comprend le mystère

                                                                                    de la lutte Lumière/ténèbres

7ème         Résurrection de Lazare                      L’âme renaît en Dieu dans la foi

                                                                                    (c’est la mort à soi-même)

 

 

Les 7 étapes de la vie de l’homme :

un chemin initiatique

Le commentaire présenté ici est une lecture renouvelée et originale des 12 premiers chapitres de l’évangile de Jean. Ces 12 chapitres du quatrième évangile couvrent toute la vie publique de Jésus : ses rencontres, ses enseignements, ses conflits, et enfin ses miracles. De nombreux commentaires ont été écrits sur le récit de la vie de Jésus selon st Jean, qui tous proposent une lecture linéaire ou thématique du texte. La nécessité s’est alors présentée au P. Philippe Plet d’aborder le texte sous un autre angle : une lecture « dynamique » lui paraissait s’imposer, correspondant mieux à une vision globale de la logique du texte de Jean, d’une part ; et permettant ainsi à la mentalité moderne de découvrir une pensée chrétienne déjà très pénétrante, d’autre part.

La force de ce commentaire réside dans sa simplicité. Et cette simplicité toute johannique repose sur la relation invisible qui existe entre les 7 miracles décrits par Jean, qu’il a lui-même appelés des « signes ». Chaque signe est une balise d’un itinéraire spirituel inhérent à la foi. Chaque signe est le résumé symbolique d’une étape de ce cheminement. Les 7 signes se suivent en crescendo, et décrivent précisément les combats et les grâces qui jalonnent et accompagnent la transformation progressive de l’âme. Les récits et dialogues qui encadrent ces 7 signes apportent des précisions et des explications détaillées à ces 7 degrés de la foi. C’est pourquoi il faut les lire dans cette perspective d’accompagnement des signes, et non pas de manière séparée, en les isolant de leur contexte.

L’évangile de Jean est une marche, un itinéraire de l’âme vers Dieu. Et la clé d’interprétation qu’il nous propose, par voie symbolique, est celle des « 7 signes ». L’attention du lecteur est attirée par un évident contraste entre d’une part l’insistance de Jean à nous dire que Jésus a fait un nombre de miracles tout à fait prodigieux, et d’autre part le nombre si restreint des miracles qu’il décrit dans sa narration. Sept miracles ! Sept miracles seulement sont détaillés dans les récits de la vie publique de Jésus (un huitième étant mentionné à la fin de l’évangile : la pêche miraculeuse). Et ces 7 miracles opérés par Jésus lors des 3 années de sa prédication sont les 7 sceaux d’un livre mystérieux, que l’auteur a découverts progressivement, en méditant le symbolisme du livre de l’Apocalypse, et qu’à son tour il nous fait découvrir.

La simplicité apparente de la rédaction de l’évangile de Jean cache une profondeur que l’on pressent cependant à chaque page, sans parvenir toutefois à la cerner véritablement. Saint Jean a mis dans son texte un « sens second » qui prolonge le sens littéral, sans opérer de rupture avec lui. Aussi, afin de pouvoir s’immerger dans l’épaisseur de son enseignement, faut-il impérativement laisser de côté tous éléments culturels étrangers au monde johannique.

Lorsque Jean se décide à écrire son évangile, il est presque centenaire. Il est alors le dernier représentant du groupe des Douze. Cette circonstance historique n’est pas anodine. Il n’était évidemment pas question pour Jean de « répéter » les autres évangiles : il souhaitait apporter un élément réellement nouveau. Ayant acquis toute l’expérience de la première génération des apôtres, et en plus la distance et la sagesse de l’âge, il avait une vision claire de ce qui pouvait manquer encore dans les textes des synoptiques, lorsque tous les témoins oculaires auraient disparu, pour favoriser un développement futur du christianisme. Par son évangile, Jean avait la volonté de léguer à l’Eglise le secret profond du déploiement de la foi.

 

L’itinéraire tracé par les 7 signes


 

Le thème fondamental des quatre évangiles est celui de la foi en Jésus Christ. Cependant, Jean est attentif aux différents âges de la foi, soulignant les différences entre les premières années et les dernières ; même s’il s’agit toujours bien sûr de la même foi.
 
Sept miracles structurent donc symboliquement les 7 parties distinguées par Jean : l’eau changée en vin aux noces de Cana (Jn 2,1-12), la guérison du fils de l’officier royal (Jn 4,46-54), la guérison du paralytique de la piscine (Jn 5,1-18), la multiplication des pains (Jn 6,1-15), la marche sur les eaux (Jn 6,16-21), la guérison de l’aveugle-né (Jn 9,1-38), et enfin la résurrection de Lazare (Jn 11,1-44). En apparence, rien ne semble relier ces miracles de façon particulière, et cependant leur réalité symbolique en fait un ensemble cohérent.

Premier signe : L’alliance initiale.

Jésus appelle l’âme à le suivre, en communiquant une suave ivresse au cœur du croyant.

 La foi a toujours un point de départ. Même pour ceux qui furent baptisés juste après leur naissance, arrive un âge où la foi devient un acte libre et significatif. Les noces de Cana représentent symboliquement ce premier appel, où l’homme devient un croyant. Il prend conscience que Dieu existe vraiment, qu’il est « vivant », et qu’il désire se manifester aux âmes. La douceur du vin nouveau de Cana est une évocation de la douceur de cette première expérience de Dieu.

  

Deuxième signe : L’apprentissage de l’humilité.  

Jésus apprend à l’âme à recevoir les dons gratuits de Dieu sans les exiger. 

Le croyant doit procéder aux premières mises en place de sa foi. Il doit apprendre à entrer en relation avec Dieu selon la manière qui convient à Dieu. Inquiet pour la vie de son enfant malade, l’officier presse Jésus de l’accompagner chez lui, avant de savoir comment le Seigneur compte intervenir. Tel est le sens de la leçon que Jésus donne à l’officier royal. Celui-ci ne doit pas considérer que Dieu est à son service ; il doit au contraire se laisser conduire par Dieu en toute confiance.

 

Troisième signe : La guérison de la volonté. 

Jésus guérit l’âme, paralysée par sa trop grande dépendance envers le monde. La foi se repose désormais sur l’autorité (la force) de Dieu. 

Le paralysé de la piscine gît dans cet état depuis 38 ans. Il a fait ce qui était possible selon ses forces pour demeurer dans la foi. Mais il lui manque la force qui vient de Dieu, qu’il n’a pas su accueillir. Il a finalement manqué de confiance, se laissant trop influencer par les réalités terrestres du quotidien. Pourtant, son espérance n’est pas morte. C’est le moment que choisit Jésus pour le relever, et lui donner ainsi cette force qui lui manquait pour vivre sa foi. Il s’agit de la guérison de la volonté. Ce troisième signe représente donc la maturité de la foi.

  

Quatrième signe : La nourriture d’en haut. 

Jésus introduit l’âme dans la vie contemplative. 

La multiplication des pains est un symbole de type « eucharistique ». Ce miracle figure l’accès à une compréhension nouvelle de Dieu : Dieu comme source de la vie. Comme Cana, ce signe est  un appel ; mais il s’agit maintenant de faire un saut dans la foi, qui engage le croyant de manière déterminante. Jésus lui demande de devenir un « disciple », c'est-à-dire de consacrer sa vie à Dieu. L’âme reçoit l’invitation, sans parvenir encore à y répondre positivement, ce qui est normal.

 

Cinquième signe : Sortir d’Égypte

 Jésus montre la nécessité de se libérer des eaux du monde et de ses agitations.

Jésus marchant sur les eaux donne à ses disciples l’exemple de la manière de se comporter désormais par rapport au monde présent. Le pain de vie offert au signe précédent donne maintenant la capacité de marcher sur la mer mouvante des contradictions humaines, des conflits et des limitations indépassables. Dieu connu comme source de la vie finalise l’âme et lui communique une liberté nouvelle. Pourtant, les disciples sont effrayés par cette perspective. C’est le signe suivant qui permettra au croyant de devenir un véritable disciple de Jésus. 

 

Sixième signe : Voir ce qui était caché.

Jésus guérit l’âme de la cécité spirituelle qui l’empêchait de reconnaître l’affrontement de la Lumière avec les ténèbres.

 La guérison de l’aveugle-né figure la guérison des yeux de l’âme. Les yeux du croyant s’ouvrent sur le mystère de la lutte entre la lumière et les ténèbres. Il existe bien dans le monde une véritable « puissance de refus » de la vérité ! Sa recherche de la vérité entraîne l’ex-aveugle à prendre parti progressivement en faveur de Jésus. Les pharisiens finissent par le considérer comme un disciple de Jésus, et l’excluent de la synagogue. L’ex-aveugle marche désormais sur les eaux : il est devenu un véritable disciple du Seigneur

 

Septième signe : Ressusciter à une vie nouvelle.

 Le croyant accède à un amour qui lui permet de dépasser ses propres limites de créature. C’est sa naissance en Dieu dans la foi.

La résurrection de Lazare représente l’ultime étape de l’itinéraire de la foi : la mort à soi-même, en vue d’une vie nouvelle en Dieu. Lazare, l’ami de Jésus, est l’image du disciple qui accède à l’intimité du Seigneur. Il devient un ami de Dieu ! Cette étape de la foi est dominée par le thème de l’imminence de la Passion du Christ. La spiritualité de la Passion s’enracine dans l’âme du croyant, admis à participer lui aussi à la rédemption du monde. Les pharisiens et les grands prêtres décident aussi de tuer Lazare. Le destin du croyant devient alors celui même de Jésus ! 

 

L'objectif de ce livre

L’auteur a écrit ce livre dans l’objectif de permettre au lecteur moderne d’entrer dans la démarche symbolique du texte de Jean : un texte sobre, religieux, et dénué de toute lourdeur « moralisante ». L’évangile de Jean est par essence mystique. La quête de la vérité y fusionne avec celle de l’amour. Chez Jean, amour et vérité ne sont plus qu’un seul mouvement.

Cet ouvrage ne s’oppose pas aux autres exégèses du quatrième évangile. Mais son point de vue « contemplatif » permet de rejoindre l’émerveillement que tant de croyants, et d’incroyants, n’ont cessé d’éprouver à l’égard de l’évangile de saint Jean.

L’itinéraire de foi tracé par Jean dans le livre des 7 signes est une « gestation spirituelle », qui doit faire naître les hommes à une vie d’amitié avec Dieu. L’enseignement de cet auteur inspiré est véritablement très précieux. Jean confirme et approfondit les efforts de l’Eglise pour accompagner les âmes vers Dieu, en nous montrant que la foi est un processus dynamique.

Mais pour pouvoir profiter des leçons qu’il nous donne, il convient d’affronter la question des symboles bibliques, c’est-à-dire de la manière dont ils doivent être « décryptés ».

Seule une exégèse allégorique peut nous permettre de rejoindre cette dimension du texte. Son enjeu est d’une grande importance. Elle vise la transformation de notre âme en Dieu !

Question à l'auteur

http://www.philippe-plet.org/questions.htm

 

Dieu bénit la curiosité de celui qui cherche à scruter les mystères humains et divins. Cette bénédiction cependant ne remplace pas l’effort contemplatif qu’exige l’approfondissement d’une « parole de Dieu ». J’ai porté en mon coeur durant des années cette certitude que les 7 signes de Jean recelaient un secret à découvrir. La perspective d’un itinéraire s’est tout d’abord imposée à moi ; ensuite, j’ai dû préciser lentement le détail de l’interprétation. D’ailleurs, cette investigation n’est pas close, et je ne pense pas avoir épuisé toute la matière du quatrième évangile. Il y a encore tant et tant de choses à y découvrir. Il suffit de penser par exemple au texte de l’Apocalypse qui continue d’attendre un commentaire qui en donne une vision simple et éclairante. Aurons-nous assez de curiosité et d’enthousiasme pour aller toujours plus loin ?

 

 

 

 

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... en France ..en Europe ...

...L'amour s'est en effet "refroidi »  ... la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité. Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire.

René Girard.

  

 

  "L'esprit constitue un champ de relations tourné vers la totalité de ce qui existe "  Joseph Pieper

Loin que ce soit être qui illustre la relation , c'est la relation qui illumine l'être.     Gaston Bachelard

Les composantes de la société ne sont pas les êtres humains, mais les relations qui existent entre eux.   Toynbee

 

 

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