• Dans toute cette cabale médiatico-politique
fondée cependant sur des faits indéniables, on vise moins à défendre
les victimes qu’à désigner faussement un milieu prétendument
criminogène. Il est d’ailleurs à observer qu’avant l’Eglise et les
prêtres, on avait fait de même pour la famille – cf. Enquête sur
la christianophobie de Michel De Jaeghere, p. 101 – selon des
chiffres reproduits maladroitement par certains défenseurs du
clergé : plus de 70 % des infractions sexuelles sont perpétrées dans
le cadre familial… Pour défendre le célibat et l’institution
sacerdotale injustement stigmatisés, n’allons pas flétrir de la même
manière l’institution familiale par des chiffres sans doute
incontestables mais qui n’ont pas de grande portée significative
comparativement !
• S’il est des chiffres plus intéressants
scientifiquement, dont on évite de parler par réflexe moralement
correct, ce sont ceux qui regardent l’homosexualité et la
pédophilie, alors même que, selon le chiffre donné par Michel De
Jaeghere, 80 % des personnes poursuivies pour de telles affaires de
pédophilie seraient homosexuelles. Tous les homosexuels ne sont pas
pédophiles et inversement. Mais, sans faire de mauvais amalgame, il
y a un lien démontré, comme entre la contraception et l’avortement,
ou encore entre la délinquance et une certaine immigration, pour des
raisons évidentes. S’il existe un milieu vraiment criminogène, ne
serait-il pas plutôt là ? Avec tout le halo subversif qui entoure
l’homophilie et qui a favorisé son extension démesurée à travers la
révolution sexuelle, l’idéologie de la non-discrimination et la
soi-disant prévention du sida… (1)
• La contradiction majeure se situe, nous
l’avons déjà dit, dans le fait qu’on reproche (non sans raison) à
l’Eglise (son personnel) de ne pas avoir été assez pédé(rasto)phobe,
dans le même temps où on l’accuse d’être trop homophobe !
Ainsi peut-on être aujourd’hui simultanément et contradictoirement
condamné pour homophobie et non pédéphobie ! Le paradoxe sournois
est que ce triomphe tous azimuts du sexe consommateur (dernièrement
illustré par l’affaire Frédéric Mitterrand) s’accompagne du maintien
et du renforcement (apparent) de la désapprobation pour le viol et
la pédomania. Il y a là une abyssale hypocrisie.
D’autant plus que les médias qui jouent
l’indignation devant ces affaires touchant des prêtres gravement
pécheurs, sont les mêmes qui faisaient hier la promotion des
turpitudes pédophiles de Cohn-Bendit (en 1975), ou des
pétitionnaires en faveur de la dépénalisation d’une certaine
pédophilie (Kouchner, Lang et Cie en 1977), sans parler des auteurs
plus qu’ambigus à la Matzneff…
On veut s’en prendre aujourd’hui (mais un peu
tard !) à la pédophilie en absolvant l’homofolie et la pornocratie
comme on maudit (encore) l’infanticide en bénissant l’avortement !
Pédophilie et pornographie participent pourtant de
la même dérive luxurieuse et du même commerce, avec leurs filières
du vice qui entretiennent (comme la drogue et la prostitution) une
industrie très lucrative spéculant sur le péché, la « surenchair »
et la perversité sexuelle. C’est Sodome et Gomorrhe à l’échelle
mondialiste ! Aucune dialectique inspirée par le Diable
(« homicide dès l’origine, menteur et père du mensonge ») ne
pourra nous convaincre rationnellement de diviser ainsi la culture
de mort en deux (les bons homosexuels et les mauvais pédophiles, les
bons et les mauvais génocides…) : c’est le même bloc rejetant
pareillement la loi (morale) naturelle !
• En vérité, l’extension de ceux qui commettent le
crime de scandaliser les petits enfants (Mt 18, 4-6) est beaucoup
plus large que ne voudraient nous le faire croire les médias (en
ciblant perfidement les brebis galeuses de l’Eglise) et s’étend bien
sûr jusqu’à ceux (législateurs compris) qui tuent l’embryon dans le
ventre de sa mère ou le chosifient, le traitant comme un matériel
disponible stocké dans l’enceinte concentrationnaire… Le vrai
milieu criminogène, responsable de la pédophilie, s’appelle la
culture de mort contre quoi s’oppose précisément l’Eglise dans
un combat véritablement eschatologique. Il faudrait bien le
comprendre en profondeur, derrière et avec Benoît XVI,
pour ne pas se tromper d’étendard.
(1) A noter entre parenthèses, que, de même qu’il
y a eu des infiltrations programmées et vérifiées des communistes et
des francs-maçons dans le clergé, le très puissant lobby gay aurait
procédé à des infiltrations analogues à une certaine époque, selon
des révélations outre-Atlantiques dont nous reparlerons.
REMI FONTAINE