..Et alors ?

.....la Nature ...

 

…..de la séparabilité EN la non-séparabilité …à ….la séparation…  

de l'infini EN le fini   

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    Tout ce qu'on te demande, c'est d'être bien poli avec les infirmières...

 

AUTEUR :  Denise BONAL

 Date : 2007 ? IRIS

LES PAS PERDU

La nature   

Une femme et son fils, jeune.

GARÇON. -Qu'est-ce que je ferai là-bas?

MÈRE.- Tu regarderas la nature.

GARÇON.- La nature?

MÈRE.- Oui, la nature.

GARÇON.- C'est quoi la nature?

MÈRE.- Comment c'est quoi? C'est tout ce qui nous entoure. Les arbres,

les montagnes, les papillons, les rivières, la lune.

GARÇON.- Le vent?

MÈRE.- Le vent! Comment tu pourrais regarder le vent?

GARÇON.- Quand il passe.

MÈRE.- Tu le vois passer, toi?

GARÇON.- Dans les feuilles... sur les toits.

MÈRE.- Bon. Hé bien.. si tu as des yeux à regarder le vent, regarde-le

GARÇON.- Et les moutons?

MÈRE.- Bien sur...

GARÇON.- Et les loups?

MÈRE.- Là où tu vas, il n'y a pas de loup.

GARÇON.- Ils sont où les loups?

MÈRE.- Ils sont là où il doit y avoir des loups.

 GARÇON.- Mais s'il y en aura, je les regarderais?

MÈRE.- Non. Ils n'aiment pas ça. Et ne perds pas de temps, rentre au

foyer avec les autres.

GARÇON.- Si les autres rentrent pas?            

MÈRE.- Ils rentreront.

GARÇON.- Pourquoi?

MÈRE.- Parce qu'ils auront peur des loups.

GARÇON.- Et si moi, je n'ai pas peur des loups?

MÈRE.- Là où tu vas, les loups sont interdits, donc tu n'auras pas peur.

GARÇON.- Et... Où est-ce qu'ils ne sont pas interdits?

MÈRE.- Là où tu ne vas pas. (pour elle-même, furieuse) On va en finir avec les loups?

GARÇON.- Et les nuages, c'est la nature?

MÈRE.- Bien sûr!

GARÇON.- Et la pluie?

MÈRE.- Naturellement, puisqu'elle fait pousser la nature.

 GARÇON.- Et les cailloux?             

MÈRE.- Quoi les cailloux?

GARÇON.- Cailloux avec un x, je les regarderai?

MÈRE.- (à elle-même) Maintenant, c'est les cailloux. Oui, tu les regardes. GARÇON.- Oui, mais si je les regarde... et les autres continuent de marcher... je reste tout seul...

MÈRE.- Tu n'es pas obligé de t'arrêter... tu les regardes en tournant la tête...                                                

GARÇON.- Comme ça?

Et il marche tournant la tête vers des cailloux imaginaires.

MÈRE.- Oui, comme ça.

Et elle hausse les épaules.

GARÇON.- Mais peut-être... je me cognerais contre quelqu'un ?

MÈRE.- (exaspérée) Là où tu vas il n'y aura pas quelqu'un.

GARÇON.- Ils sont où alors?

MÈRE.- Qui?

GARÇON.- Les autres quelqu'uns ?

MÈRE.- Chez eux.

GARÇON.- Dans leur maison ?

MÈRE.- Oui.

GARÇON.- Ils ont chaud dans leur maison?

MÈRE.- (à elle-même) Ces questions, rien que pour vous déstabiliser! Oui, ils ont chaud.

GARÇON.- C'est pour ça qu'ils ne sortent pas?

MÈRE.- (à elle- même) Qu'est-ce que ça peut lui faire? Oui, c'est pour ça,là !

GARÇON.- Et les barrières?

 MÈRE.- Alors?

GARÇON.- C'est la nature?

MÈRE.- (elle est en panne...) oui... c'est... la nature.

GARÇON.- Même si elles sont cassées?

MÈRE.- Pourquoi elles seraient cassées, ces barrières ?

GARÇON.- Je ne sais pas. Je ne suis pas encore là-bas.

MÈRE.- Si tu ne sais pas, reste tranquille et ne t'avise pas de casser les barrières, tu veux...

GARÇON.- Comment c'est fait la nature?

MÈRE.- (à elle) Qu'est-ce qu'il cherche encore? (à lui) Explique-toi. Qu'est-ce que tu veux dire?

GARÇON.- Qu'est-ce qui a fait la nature?

MÈRE.- (à elle) Ah! Maintenant, les questions bibliques. (à lui) C'est Dieu, pardi !      

GARÇON.- Toute la nature

MÈRE.- Bien sûr. Il n'allait pas en faire que la moitié!

GARÇON.- Il y avait personne pour l'aider?       

MÈRE.- (fière) Personne.

GARÇON.- Papa, il aurait pu l'aider?

MÈRE.- Le Bon Dieu n'a pas besoin de ton père. (pour elle) Toujours les questions humiliantes.

GARÇON.- Mais si papa il aurait voulu lui donner un coup de main?

MÈRE.- Ça ne se fait pas.

GARÇON.- Et il a aussi fait les barrières?

MÈRE - Qui?             

GARÇON.- Dieu?

MÈRE.- Non. Les barrières, c'est fait par les hommes.

GARÇON.- Et les hommes, je les regarderai aussi?

MÈRE .- Non! Non! Pas les hommes ! Tu m'as comprise ! Surtout pas les hommes ! Pas les hommes !

GARÇON.- Oui... les hommes c'est pas naturel...

MÈRE.- Tout ce qu'on te demande, c'est d'être bien poli avec les infirmières...

 ….Le train en direction de Vierzon …quai 14...

MERE - Viens.  …. Et ils s’en vont …

 

…..de la séparabilté EN la non-séparabilité …à ….la séparation…  

Histoire vécue :

Chloé 7 ans, en visite en Corse auprès de sa grand-mère en vacances,  vont visiter avec sa GM un très beau   " cimetière marin" .... "vaut le déplacement pour la vue" ...

Chloé : " C'est quoi ?"

GM : " Ce sont des tombes où après avoir mis le marins morts dans une boîte ..on les enterre et ils retournent en poussière ..."

Chloé  .... se met à pleurer de grosses larmes ...

GM: " viens ma chérie ...tu veux bien d'une glace ....?...

Elles se dirigent vers la sortie du cimetière ....

5.08.2012

EN RELATION

la relation d'amour en Base 1 ....dont Walt Whitman

 

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... en France ..en Europe ...

...L'amour s'est en effet "refroidi »  ... la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité. Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire.

René Girard.

  

 

  "L'esprit constitue un champ de relations tourné vers la totalité de ce qui existe "  Joseph Pieper

Loin que ce soit être qui illustre la relation , c'est la relation qui illumine l'être.     Gaston Bachelard

Les composantes de la société ne sont pas les êtres humains, mais les relations qui existent entre eux.   Toynbee

 

 

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