• Benoît XVI,
dans son homélie à l’occasion de la fête de la Sainte Famille,
dimanche, a rappelé que notre première vision de l’Homme-Dieu nous
le montre « au centre de l’affection et de l’attention de ses
parents ».
« La naissance de chaque enfant porte en soi
quelque chose de ce mystère ! Les parents qui le reçoivent comme un
don et qui, souvent, en parlent ainsi, le savent bien. Il nous est
arrivé à tous d’entendre dire un papa ou une maman : “Cet enfant est
un don, un miracle !” En effet, les êtres humains vivent la
procréation non pas comme un pur acte reproductif, mais ils en
perçoivent la richesse, ils devinent que chaque créature humaine qui
apparait sur la terre est le “signe” par excellence du Créateur et
du Père qui est dans les cieux. Comme il est important alors, que
chaque enfant, en venant au monde, soit accueilli dans la chaleur
d’une famille ! Peu importe le confort extérieur : Jésus est né
dans une étable et comme premier berceau a eu une mangeoire, mais
l’amour de Marie et de Joseph lui a fait sentir la tendresse et la
beauté d’être aimé.
« C’est de cela qu’ont besoin les enfants : de
l’amour du père et de la mère. C’est cela
qui leur apporte la sécurité et qui, pendant la croissance, permet
la découverte du sens de la vie. La sainte Famille de Nazareth a
traversé beaucoup d’épreuves, comme celle – rappelée dans l’Évangile
selon saint Matthieu – du “massacre des innocents”, qui força Joseph
et Marie à émigrer en Egypte. Mais, ayant confiance en la divine
Providence, ils trouvèrent leur stabilité et assurèrent à Jésus une
enfance sereine et une éducation solide. »
• Le professeur Henri Joyeux, dans une
tribune réservée aux lecteurs internautes du Figaro (merci au
salonbeige.blogs.com !).
« C’est la forêt vierge des familles : mères ado,
mono, hétéro, homo, coparentalité sans oublier la procréation
médicalement assistée (PMA), les embryons
congelés, bientôt vitrifiés. La grossesse pour autrui (GPA)
est au pinacle pour gynécologues et philosophes qui se veulent
tendance. L’instinct maternel est rejeté à partir des dénis de
grossesse et néonaticides. Les chercheurs rêvent du Nobel avec des
embryons sans parents et les laboratoires des extraits d’embryons
pour prévenir l’Alzheimer. (…) Psychologues, médiateurs, coach font
florès, tandis que les suicides des jeunes et plus âgés fleurissent.
L’euthanasie rôde autour des hôpitaux au nom d’une charité qui
serait plus juste car vraiment laïque. L’angoisse est partout, elle
fragilise la société. Pas de ministre de la Famille, seulement des
cohésions individuelles. (…)
« Pourtant, la famille est le premier refuge pour
la souffrance, l’espérance, la stabilité et les enfants. (…) Ceux
qui fondent une famille sont des créatifs qui n’ont pas peur de
l’avenir, qui savent qu’en famille on peut être solidaire, plus
solide que tout seul. (…)
« Le zéro en maths ne tue pas, mais le zéro en
amour peut tuer un enfant, un ado, un jeune adulte… »
• Mgr Reig Pla, évêque d’Alcala de Henares
en Espagne, président de la sous-commission épiscopale de la
famille, présentant la Messe pour la famille qui aura lieu le
2 janvier sur la Plaza Colon à Madrid, où l’on attend 500 000
Espagnols et qui réunira aussi des évêques et des fidèles de France,
d’Italie et de divers autres pays européens.
Le prélat a souligné que depuis la dépénalisation
de l’avortement en Espagne, on compte, « 1,5 million de morts »,
« plus qu’il n’y en a eu lors d’aucune catastrophe ou d’aucun
conflit en Espagne », ce qui « jette l’obscurité sur la société et
sur son organisation ». « Le premier droit est celui de naître »,
a-t-il ajouté, soulignant que l’Eglise ne veut pas juger les femmes,
mais les protéger. Alors que le divorce express a été instauré en
Espagne par le gouvernement socialiste, Mgr Reig Pla a aussi dénoncé
ce « drame » pour les enfants : « Aujourd’hui, de plus en plus, les
alliances conjugales se détruisent au cours des cinq premières
années de l’enfant » et le rendent plus « vulnérable ». « Leur
drame, c’est de ne pas avoir un père et une mère », a-t-il ajouté en
écho aux paroles de Benoît XVI.
« Seule la famille donne à la personne ce qu’il
lui faut pour naître, en la suscitant dans l’amour, et seule la
famille est la “plateforme” où elle peut grandir en tant que
personne et mourir en tant que personne. »
Et la violence familiale ? Elle se produit surtout
lors de processus de séparation ou de divorce, a-t-il souligné,
« de telle sorte que les mariages canoniquement constitués sont
moins exposés à la violence domestique que les unions de fait ».