.......de la double fidélité ....

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...« Je considère que tout juif dans la diaspora, et donc c’est vrai en France, doit partout où il peut apporter son aide à Israël. C’est pour ça d’ailleurs qu’il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques.

 

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page créée en: 12.2010 

 

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Auteur:   Ja

Source:  Agor

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DSK et Israël : un rappel d’actualité

 

Le dilemme des deux fidélités se trouve ces temps-ci évoqué par cinq phrases de Dominique Strauss-Kahn reprises sur internet par plusieurs sites. Il s’agit d’une déclaration faite par l’actuel directeur du FMI en 1991, à la revue de géopolitique Passages. Nous étions alors dans le contexte de la guerre du Golf et voici ce que, rentrant d’un voyage en Israël, déclarait DSK.

« Je considère que tout juif dans la diaspora, et donc c’est vrai en France, doit partout où il peut apporter son aide à Israël. C’est pour ça d’ailleurs qu’il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. Tout le monde ne pense pas la même chose dans la communauté juive, mais je crois que c’est nécessaire. Car, on ne peut pas à la fois se plaindre de ce qu’un pays comme la France, par exemple, ait dans le passé, et peut-être encore aujourd’hui, une politique par trop pro-arabe, et ne pas essayer de l’infléchir par des individus qui pensent différemment en leur permettant de prendre le plus grand nombre possible de responsabilités. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d’Israël. »

Après avoir lu cela, les électeurs français peuvent légitimement se demander si, en briguant (de façon fantomatique) la fonction suprême, le mari d’Anne Sinclair ne le fait pas (entre autres raisons bien sûr) dans la perspective de pouvoir ainsi « apporter sa pierre » de façon plus conséquente et déterminante à la construction d’Israël ? « C’est pour ça qu’il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. » Cela, pour beaucoup de Français, allait déjà sans dire. Mais cela va encore tellement mieux (dans le sens de la clarté) quand c’est Dominique Strauss-Kahn qui le dit lui-même. Et qui le dit sans barguigner. Il incite ses coreligionnaires à prendre des « responsabilités politiques » en France dans un objectif proclamé : pour « infléchir » la politique étrangère de cette dernière en faveur d’Israël. Voilà un homme politique français qui, s’il était élu président de la République, aurait sans doute quelques difficultés à obtenir la confiance des dirigeants arabes ? Mais qu’importe si c’est au détriment des intérêts français pourvu que…Voyez plus haut !

Deux défenseurs d’Israël pour le prix d’un ?

A noter, il le dit lui-même, dans la communauté juive, « tout le monde ne pense pas » comme lui. Certains de ces Français de confession juive trouvent-ils ce zèle pro-israélien excessif ? Voir déplacé ? Ce qui signifie en somme que Strauss-Kahn appartient à la frange la plus activement et la plus étroitement pro-israélienne de cette communauté ?

Un socialiste qui avait eu l’occasion de fréquenter un peu DSK, pour lequel il semblait d’ailleurs garder une certaine sympathie, m’expliqua un jour, lors d’une rencontre chez un ami commun, que ce dernier était certes résolument pro-israélien, mais d’une façon beaucoup moins ardente et bien plus nuancée que son épouse Anne Sinclair. Si cela est vrai, et si DSK devait être le prochain président de la République, nous aurions donc à l’Élysée une Première dame de France encore plus passionnément pro-israélienne que son mari ? Le monsieur dont on vient de lire ci-dessus la profession de foi enflammée ? Ça donne à réfléchir…

Et puis, quel paradoxe absurde il y aurait pour une partie de l’électorat de gauche, qui, conscient des dégâts de la globalisation, réclame une « démondialisation » à se donner comme candidat le plus euro-israélo-mondialiste des candidats ?

• En page 2, une autre histoire de double fidélité : le cas Jonathan Pollard.

JEAN COCHET

 

 

Jonathan Pollard ou les difficultés d’une double appartenance

 

L’actualité politique, durant la trêve des confiseurs, est généralement pauvre. Cette année ne fait pas exception. Sil n’y avait pas eu quelques flocons de neige à ramasser on aurait pu se demander avec quoi les médias allaient faire leur JT ? Dans cette actualité sonnant le creux, la demande de grâce faite officiellement par Israël à Barack Obama pour obtenir l’élargissement de son espion, Jonathan Pollard, a sans doute retenti plus fortement que prévu.

En 1985, les services de renseignement du Pentagone appréhendaient un jeune juif américain, brillant analyste de l’US Navy, qu’ils soupçonnaient d’avoir livré des informations « hautement classifiées » à Israël. Reconnu deux ans plus tard coupable d’espionnage par la justice des États-Unis, Jonathan Pollard se voyait condamner en 1997 à la prison à perpétuité. Le pays qui exécuta jadis les époux Rosenberg sur la chaise électrique pour avoir transmis des informations nucléaires à l’URSS ne plaisante pas avec les délits d’espionnage. Même quand ceux-ci, comme ce fut le cas avec Jonathan Pollard, se font en faveur d’un pays intimement ami. Le contenu des informations – « classées secrètes » – livrées par l’analyste de l’US Navy à l’État hébreu n’a évidemment jamais été révélé. Mais d’après certains journalistes américains il s’agirait des codes secrets de la NSA (l’agence de sécurité chargée des écoutes).

Cette demande « officielle » de grâce, qui intervint vingt-cinq années après l’arrestation du coupable, suggère deux réflexions. D’abord que la justice américaine, quelles que soient les critiques qu’on peut lui adresser, est une justice solide, au service de la loi, de la protection des citoyens et de la défense des intérêts du pays. L’espion juif américain qui, à notre connaissance, n’a pas de sang sur les mains, purge sa peine depuis un quart de siècle. En France, le pire des assassins, même écopant d’une condamnation de trente années (peine maximale) est libéré au plus tard au bout de vingt ans, et souvent bien avant.

Deuxièmement cette affaire remet en exergue la difficulté d’avoir deux patries, deux appartenances, deux fidélités.

Israël n’a évidemment jamais abandonné son espion, auquel il a accordé la nationalité israélienne en 1995. Mais en 1985 cet espion ne venait pas d’Israël. Il était né, avait grandi et avait été éduqué au États-Unis. Une première transaction pour libérer ce dernier, sur le point de réussir sous l’ère Clinton, semble avoir été bloquée par le double refus des dirigeants de la CIA et de l’amirauté.

INTER

Une trahison en forme de poupée russe

Toujours selon les sources de la presse américaine, à travers Jonathan Pollard, c’est aux dirigeants israéliens que les Américains en charge de la défense de leur pays souhaiteraient exprimer leur mécontentement et leur colère. Car, selon les initiés, « une fois entré en possession des informations sur les codes secrets de la NSA, l’État juif aurait offert à l’URSS d’y avoir accès, dans le cadre de la négociation secrète qu’il menait alors avec Moscou sur l’émigration des juifs soviétiques ». Le Monde de vendredi commente : « Cette thèse n’a jamais été démentie ni confortée. Elle présente l’avantage de fournir une explication à vingt-cinq ans d’entêtement américain, en particulier de la CIA, à récuser toute requête en grâce israélienne. »

Néanmoins, si cette thèse est vraie, on peut s’interroger sur le danger, pour les États-Unis, d’avoir un « ami » qui, pour servir ses propres intérêts, n’hésite pas à les trahir avec leur pire ennemi ? Comment peut-on, après ça, continuer à faire confiance à un « ami » de ce perfide acabit ?

Soulignons que dans cette hypothèse Jonathan Pollard serait aussi victime de la double trahison d’Israël. En trahissant les États-Unis, dont il était le ressortissant, en faveur de celle qu’il considérait comme sa véritable nation, il ne pensait sans doute pas servir les intérêts du pays que ses compatriotes appelaient alors « l’Empire du mal ». Il ne pensait peut-être pas qu’en trahissant les États-Unis, sa patrie de circonstance, pour Israël, celle de son cœur, il allait trahir le camp occidental.

Des activistes hébreux, mais aussi des extrémistes juifs américains ont fait de Jonathan Pollard un héros et un martyr de la cause israélienne. Et les lobbies en faveur de sa libération n’ont cessé ces dernières années d’intensifier leurs actions. Il semble même que Barack Obama, il y a quelques semaines, ait mis dans la balance diplomatique la libération du détenu israélo-américain : « En échange de la poursuite du gel israélien de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés, Washington aurait pu envisager cette possibilité, en plus de la livraison d’une vingtaine de chasseurs furtifs F35. » Mais on ne fait pas plier ainsi, surtout sur le dossier de la colonisation, « le peuple au cou roide ». Benyamin Nétanyahou, en guise de réponse, après avoir jeté une dose de glycol sur le gel de la colonisation, s’est contenté de faire à Barack Obama et à ses chasseurs furtifs F35 un magnifique bras d’honneur. Ce qui ne l’empêche pas de demander aujourd’hui « officiellement » la grâce de son concitoyen. En guise de présent pour Noël ? Les chasseurs furtifs F35, ce sera pour un peu plus tard. Son cadeau pour la nouvelle année peut-être ?

JEAN COCHET

 

 

 

 

 

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...L'amour s'est en effet "refroidi »  ... la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité. Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire.

René Girard.

  

 

  "L'esprit constitue un champ de relations tourné vers la totalité de ce qui existe "  Joseph Pieper

Loin que ce soit être qui illustre la relation , c'est la relation qui illumine l'être.     Gaston Bachelard

Les composantes de la société ne sont pas les êtres humains, mais les relations qui existent entre eux.   Toynbee

 

 

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