.... d' "Aimez vous qui vivez" ... ou ... "Aimons nous qui vivons" ... ?

Dossiers : Elans du JE  l'amour

...

Source:  sujet de l'épreuve de français du baccalauréat de 1ère

Date de création de la page: 18 juin 2014 

 ....  l'énoncé ....

 

ÉCRITURE

I. Vous répondrez d'abord à la question suivante (4 points)
Comment s'exprime le sentiment amoureux dans les trois textes du corpus ?

 .... ( hcq : ...EN Coqs ET Coqs  ..ou....EN coque EN ...)

 

Il. Vous traiterez ensuite, au choix, l'un des sujets suivants (16 points) 

1. Commentaire
Vous ferez le commentaire du texte de Victor Hugo, « Crépuscule » (Texte A).

 

2. Dissertation
D'où provient, selon vous, l'émotion que l'on ressent à la lecture d'un texte poétique ? Vous répondrez à cette question en vous fondant sur les textes du corpus ainsi que sur les textes et oeuvres que vous avez étudiés et lus.
 

3. Invention

Un article paru dans une revue littéraire reproche aux poètes de privilégier des thèmes sérieux et graves. Vous répondez à cet article par une lettre destinée au courrier des lecteurs de cette revue. Votre réponse comportera des arguments qui s'appuieront sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe et sur vos lectures personnelles.

 

Texte A :

Victor Hugo, « Crépuscule », Les Contemplations, II (1856)

CRÉPUSCULE

 

L'étang mystérieux, suaire aux blanches moires,

Frissonne ; au fond du bois la clairière apparaît ;

Les arbres sont profonds et les branches sont noires ;

Avez-vous vu Vénus à travers la forêt ?

 

Avez-vous vu Vénus au sommet des collines ?

Vous qui passez dans l'ombre, êtes-vous des amants ?

Les sentiers bruns sont pleins de blanches mousselines ;

L'herbe s'éveille et parle aux sépulcres dormants.

 

Que dit-il, le brin d'herbe ? et que répond la tombe ?

Aimez, vous qui vivez ! on a froid sous les ifs.

Lèvre, cherche la bouche ! aimez-vous ! la nuit tombe ;

Soyez heureux pendant que nous sommes pensifs.

 

Dieu veut qu'on ait aimé. Vivez ! faites envie,

Ô couples qui passez sous le vert coudrier.

Tout ce que dans la tombe. en sortant de la vie,

On emporta d'amour, on l'emploie à prier.

 

Les mortes d'aujourd'hui furent jadis les belles.

Le ver luisant dans l'ombre erre avec son flambeau.

Le vent fait tressaillir, au milieu des javelles,

Le brin d'herbe, et Dieu fait tressaillir le tombeau.

 

La forme d'un toit noir dessine une chaumière;

On entend dans les prés le pas lourd du faucheur ;

L'étoile aux cieux, ainsi qu'une fleur de lumière,

Ouvre et fait rayonner sa splendide fraîcheur.

 

Aimez-vous ! c'est le mois où les fraises sont mûres.

L'ange du soir rêveur, qui flotte dans les vents,

Mêle, en les emportant sur ses ailes obscures,

Les prières des morts aux baisers des vivants.

 

 

Chelles, 18...

 

 

AURORE

plagiat par l'homocoques

 

 

 

L'étang mystérieux, suaire aux blanches moires,

Frissonne ; au fond du bois la clairière apparaît ;

Les arbres sont profonds et les branches sont noires ;

Avons-nous vu Vénus à travers la forêt ?

 

Avons-vous vu Vénus au sommet des collines ?

Nous qui passons dans l'ombre, sommes-nous des aimants ?

....

 

 

Que dit-il, le brin d'herbe ? et que répond la tombe ?

Aimons nous qui vivons ! on a froid sous les ifs.

Lèvre, cherche la bouche ! aimons-nous ! le jour de lève;

Soyons heureux pendant que nous sommes pensifs.

 

Dieu veut que nous nous soyons aimé. Vivons ! 

.....

 

.

 

 

Les mortes de jadis sont aujourd'hui les belles.

.....

 

 

 

........

 

 

 

 

Aimons-nous

L'ange du soir rêveur, qui flotte dans les vents,

Mêle, en les emportant sur ses ailes obscures,

Les prières des morts aux baisers des vivants.

 

plagiat dédié à Paule, épouse

 

 

Suaire : linceul, c'est-à-dire drap blanc qui enveloppe les défunts.

Moires e les reflets changeants. mats ou brillants, de certains tissus.

Vénus : peut désigner la planète qui se lève (appelée aussi l'étoile du soir ou l'étoile du berger). mais aussi la

déesse de l'amour.

Mousselines : étoffes de coton blanches portées par les promeneuses.

Sépulcres : tombeaux.

If: conifère souvent planté dans les cimetières.

Coudrier : variété de noisetier.

 Javelle : brassée de céréales, destinée à être liée pour former une gerbe.

 

 

 

 

Texte B :

Louis Aragon, « Vers à danser », Le Fou d'Elsa (1963)

 VERS À DANSER

Que ce soit dimanche ou lundi

Soir ou matin minuit midi

Dans l'enfer ou le paradis

Les amours aux amours ressemblent

C'était hier que je t'ai dit

                   Nous dormirons ensemble

 

C'était hier et c'est demain

Je n'ai plus que toi de chemin

J'ai mis mon cœur entre tes mains

Avec le tien comme il va l'amble

Tout ce qu'il a de temps humain

                  Nous dormirons ensemble

 

Mon amour ce qui fut sera

Le ciel est sur nous comme un drap

J'ai refermé sur toi mes bras

Et tant je t'aime que j'en tremble

Aussi longtemps que tu voudras

                 Nous dormirons ensemble

 

Amble: allure dans laquelle le cheval lève ensemble les deux jambes du même côté.. alternativement avec celles du côté opposé.                                                                 

 

Texte C :

Claude Roy, « L'inconnue », À la lisière du temps (1986)

L'inconnue

 

Le premier froid luisant dans le soleil plain-chant

le vif vent vert qui garde une bienveillance certaine

et le bleu du ciel aigu comme un cri bleu d'hirondelle

(elles sont pourtant bien loin   2    quelque part aux Afriques)

Il y a encore les arbres en chœur qui chantent en vert majeur

mais déjà les doigts de cuivre de l'automne les rouillent ici et là

et il y a un arbuste (nous ne savons pas son nom)

dont les feuilles roussies sont d'un capucine insolent

mais ne veulent pas être feuilles mortes        et s'accrochent

 

Je suis simplement content d'être là avec toi

de marcher près de toi dans l'herbe entre les arbres

Plus je me sens rétrécir de l'écorce et du temps

plus la vie est vaste plus le monde est grand

Mais ça ne me fâche pas        ni ne me fait peur

Je ne saurai jamais l'allemand pour lire Rilke dans le texte

Je n'irai probablement ni à Kyoto ni à Bali

Il se fait un peu tard pour maîtriser le piano

et je respecte sans pouvoir y entrer le savoir en mathématiques

de mon ami Jacques Roubaud        Tout ça n'a pas beaucoup d'importance

Même si j'avais encore des ans et des années

jamais non plus je ne te déchiffrerais entière

jamais je ne connaîtrais tous les chemins de ta rêverie

Les gens qu'on aime sont pareils à l'horizon

qui se dérobe quand on avance et qui recule quand on approche

Mais le bonheur d'être avec toi         c'est de te connaître par cœur

et pourtant de si peu te savoir que chaque matin je m'émerveille

en découvrant à mon côté           la mieux connue des inconnues

 

 

le Haut Bout

samedi 22 octobre 1983

 

Plain-chant : terme de musique qui désigne un chant dans lequel toutes les voix se font entendre à l'unisson. l'es espaces blancs. aux vers 4. 9. 14, l 9, 25. 27. sont voulus par le poète. Capucine : rouge orangé.

Rilke : poète de langue allemande (1875-1926).

Kyoto : ville du Japon.

Bali : l'une des îles de l'Indonésie.

Jacques Rouhaud : poète et mathématicien contemporain de Claude Roy.

 

 

 

..en relation ..: ...

 

Mono-coq  ..ou.. ..coques EN coque EN ... ?

 

voir par ailleurs ;

Claude ROY marié à Loleh Bellon

Aimons toujours, aimons encore!

 

 

20 juin 2014

Sujet donné au BAC économie :

 

«A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous démontrerez que la famille peut constituer un frein à la mobilité sociale des individus ».

 

 Démontrez que la famille est un frein

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/d%C3%A9montrez-que-la-famille-est-un-frein.html

 

 

 

haut de page

nombre de consultation de cette page depuis sa création : Pages trouvées

 

... en France ..en Europe ...

...L'amour s'est en effet "refroidi »  ... la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité. Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire.

René Girard.

  

 

  "L'esprit constitue un champ de relations tourné vers la totalité de ce qui existe "  Joseph Pieper

Loin que ce soit être qui illustre la relation , c'est la relation qui illumine l'être.     Gaston Bachelard

Les composantes de la société ne sont pas les êtres humains, mais les relations qui existent entre eux.   Toynbee

 

 

  Â JE NOUS  

 

ÔùVrÔir