Ah ben! Je suis le premier (agréablement) surpris! Notre blessé ne
semble pas être mort, il ne semble pas être dans le coma et, contrairement
à plusieurs supposé témoignages, il ne semble pas être devenu
quadraplégique suite à ses blessures. En fait, il semble que la dernière
rumeur concernant sont identité était effectivement bonne, soit qu’il
s’agirait effectivement de Sébastien Tranchard, gracieuseté d’un article
de Tristan Péloquin dans La Presse de ce matin.
Cela dit, il y a quelques points, quoique mineurs, qui me chicotte
encore. Pourquoi ne pas avoir divulgué le nom de la victime si, comme la
SPVM l’a affirmé, elle fut arrêté au moment de l’incident? D’ailleurs, si
c’est le cas, comment se fait-il qu’il n’y a aucune mention de son
arrestation dans l’article en question?
Pourquoi, comme c’est généralement le cas, ne pas avoir donné
d’explications claires au moment où les rumeurs ont fait leurs
apparitions, et cela sans être obligé de nommer le victime, du genre «
Bien qu’il était inconscient au moment où nous l’avons transporté dans
l’ambulance, d’où la précaution du port du collet cervical, le blessé à
éventuellement repris conscience, bla-bla-bla… », plutôt que de nous dire
en boucle « Cette rumeur n’est pas fondé »?
N’y aurait-il pas un lien, aussi indirect soit-il, entre cette possible
tentative de taire l’incident, et le fait que l’attitude des policiers
envers les manifestants a visiblement changé (pour le mieux), passant de
800 arrestations en deux jours (500 la veille, 300 le soir en question) à
zéro le lendemain? Zéro!!
Outre ces quelques interrogations, il y a un aspect sur lequel je ne
démord pas et cela, malgré les apparences, en toute bonne foi de ma part.
Pourquoi avoir essayé de taire l’affaire? Dans le cas où notre manifestant
mystère serait était dans le coma j’aurai compris, mais pourquoi ce
mutisme, alors que malgré les apparences il n’avait qu’une blessure
superficielle?
Pourquoi avoir visiblement imposé un silence/censure aux médias car,
force d’admettre, sans cette décision provenant soit de la SPVM ou de plus
haut, ce mouvement n’aurait jamais vu le jour. D’ailleurs, les premiers
responsables de cette galère ne sont pas les Dan Bigras, les citoyens
concernés ou les blogueurs tels que moi, mais plutôt ceux qui ont
contribué, de près ou de loin, à cette campagne du silence, et cela
indépendamment de ce que peuvent en penser tout les Dominic Arpin de ce
monde, même si j’aime bien ce dernier!
Veut veut pas, il y a deux éléments sur lesquelles je suis tombé hier
qui, malheureusement pour certain, font de sorte que mes croyances
concernant ledit cover-up ne sont pas ébranlés, voir même renforcées! Pour
ceux qui n’ont pas lu mon billet d’hier, pardonnez la paresse d’un gars
qui vient à peine de se lever, mais je vais faire un copier/coller du
passage en question… ;)
« Peut-être que les médias ont, tout comme nous, étés victimes du
mutisme de la SPVM mais, au risque de me répéter, j’en doute sérieusement.
La réponse de Lagacé n’explique pas le fait qu’à peine deux jours après
l’incident, soit le 22 mai, toutes mentions de cet incident était
inexistantes, outre l’article de La Presse publié le soir même et, encore
là, il faillait avoir le lien pour le trouver! Pourtant, au moment de
l’agression, des images de la scène en question étaient diffusé en loop
sur la majorité des chaines. D’ailleurs, un article sur le site de TVA où
on parle de cette 27e manifestation qui, soit dit en passant, a été publié
le 20 mai mais, détail qui pourrait avoir son importance, fut modifié le
21 mai au matin, ne fait aucunes allusions, autant au niveau du texte que
de l’audio, à l’incident en question. Pourtant, certaines images de
l’incident sont présentes dans le montage vidéo qui accompagne l’entretien
entre Claude Poirier et le porte parole de la SPVM Ian Lafrenière, soit de
6:00 à 6:35 (voir montage de capture d’écran ci-dessous).
Pour conclure sur cet article, pour une publications qui, selon les
dire de notre ami, déploie « des trésors de ressources pour trouver le
fantôme », il est plutôt curieux de dénoté l’absence d’image de la victime
en mortaise, surtout que la photo la plus « populaire » a paru,
originalement, dans La Presse… Est-ce une preuve qu’il y a complicité des
médias? Non. Mais, à mes yeux, tout semble pencher de ce coté. D’ailleurs,
avant de changer de sujet, jetez un coup d’oeil à ce reportage (info très
précieuse trouvée sur ce site), précisément entre 3:35 et 4:10 et, après
ça, venez me dire que mon hypothèse de la complicité de la presse pour «
effacer » toutes traces dudit incident n’est le fruit que de mon
imagination. En guise de référence, vous pouvez toujours comparez l’audio
avec ce clip amateur qui, soit dit en passant, n’est pas facile à
regarder. »
Avant de conclure, je tiens à lever mon chapeau à tout ceux, qui comme
moi, se sont impliqués dans cette « enquête » car, moi le premier, suis
conscient que ça demandait une dose de courage et de détermination face au
regard des autres.
Ironiquement, face à la révélation de ce matin, certains des « autres »
en question rigolent dans leurs barbes, en s’amusant allègrement à traîner
dans la boue les personnalités publiques qui ont eu le malheur d’exiger
publiquement des réponses claires de la part de certaines instances.
Vous, qui penser avoir raison de vous êtes fermé les yeux alors que
tout semblait indiquer qu’il y avait anguille sous roche. Vous, qui
profiter de l’occasion pour vous bomber le torse, histoire de vous
déculpabiliser de votre indifférence envers ce qui semblait être une
abomination, je vous pardonne, car je dois admettre que j’aurai bien pu me
retrouvé dans vos souliers.
Par contre, pour ce qui est des journalistes/blogueurs qui se joignent
à ce mouvement de dénigrement qui, selon mes convictions personnelles, ont
étés complices du mutisme qui a mené à cette galère, et cela malgré les
dires de certains (nice try monsieur Boisvert, but no cigar) , je n’ai que
trois mots pour vous: shame on you!!
Cela dit, et peut-être aurais-je dû faire cette parenthèse plus tôt,
outre ce cas, j’ai généralement confiance en l’intégrité journalistique,
et cela malgré la partisanerie occasionnelle de certaines publications.
Là-dessus je vous laisse et, finalement, je vais finalement pouvoir
tourner la page sur un incident qui, sans l’abus de force dont Tranchard
fut victime (désolé messieurs de la SPVM, mais les vidéos et témoignages
des témoins le confirme), n’aurait jamais dû voir le jour.
Très soulagé de voir que vous êtes toujours en vie monsieur Tranchard
et, surtout, tenez-vous loin des vélos!
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nb: Prendre note qu’il m’arrive d’ajouter des des précisions à ce texte
selon l’évolution de la situation qui, au moment où j’écris ces lignes,
est déjà chose du passé.
Par contre, soyez assuré que je n’enlève rien… ;)