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        Présentation :...  
         
         
        ....ci dessous  des extraits d'un article
         La quatrième guerre mondiale paru dans la revue KRISIS 
        dirigée par Alain de Benoist  ....Les volumes 1 
        et 2  de KRISIS de juin 2010 ayant pour thème LA GUERRE ...bien d'autres 
        contributions que celle extraite ci-dessous. 
         Ce 21 
        mars 2012 je viens d'ajouterun article de POLEMIA ...: La guerre au 
        XXIe siècle  ... qui nous fait comprendre sous quelle forme 
        cette guerre  ... 
        
         du capitalisme absolu mondialiste contre les 
        nations  ...  
        
        se déroule actuellement sous nos yeux est EN nos 
        esprit ...  
        
        lignes de fronts nos fronts 
          
        
        Extraits : ... 
         
        
         La quatrième guerre 
        mondiale  
        .... « le profil du "capitalisme absolu" est beaucoup plus 
        culturel que purement idéologique (à la différence du "subalterne et 
        laborieux" communisme historique) », observe Preve. Par conséquent, 
        ajoute-t-il, « il n'y a jamais eu dans l'histoire de "guerre" culturelle 
        comme celle [la quatrième] qui est en cours. [...] Le projet hégémonique 
        du nouvel empire américain se fonde sur une homogénéisation oligarchique 
        et plébéienne de l'humanité entière. 
        .... 
        La mort est un phénomène total, et il s'agit bien ici d'une mort 
        spirituelle, puisque la « stupidité politiquement correcte » enveloppe 
        tout, et concerne ensemble, quoique différemment, les nouveaux seigneurs 
        et les nouvelles plèbes.  
        ....« la seule alternative à la mort spirituelle et à la stupidité 
        politiquement correcte consiste à commencer de penser adéquatement la 
        nature de cette Quatrième Guerre mondiale en cours ». 
          
        
        La guerre au XXIe siècle 
         
      
      ......le conflit, comme acte de belligérance, a basculé dans des tournures 
      multiples où la notion de bataille a disparu et où l’usure par la durée a 
      pris une place déterminante 
        ..... La guerre, pour les 
        peuples occidentaux, particulièrement européens, est devenue une 
        perspective éloignée, voire anachronique. Changeant de visage, distante 
        dans l’espace, en dehors des préoccupations de la société, elle est, 
        pour l’essentiel, une affaire de professionnels et d’experts. Seules les 
        images interpellent, le plus souvent pour susciter l’émotion et 
        l’assentiment pour une cause. Pourtant, demeure l’impératif de défendre 
        ses intérêts et ses conceptions, au besoin par la violence armée, dans 
        un monde où de nouvelles forces ont émergé, 
        décidées à s’imposer les unes par rapport aux autres mais aussi à notre 
        détriment.   
          
         
          
        
          
        
          
          
      
      
      BILDERBERGGROUP 
          
        
          
          
        
         la 
        culture de masse 
        
        en 
        
         
        
        
        relations
        
        .....    
        
        
        La culture de 
        masse contre les peuples  
        
        Achever 
        Clausewitz. .... René Girard 
        
        Traces de la quatrième guerre 
        mondiale en cours  
        
        
        
        à la botte de la mondialiste M 
        
        l’argent est le 
        nerf de la guerre et que le grand argentier, c’est lui. 
          
      
      
      la guerre ? ..."transformer 
      l'adversaire en administré" 
          
      
      
      la guerre invisible 
      
        
        Guerres 
        secrètes .... Judicieuse anatomie : 
        regarder les choses en dedans. Vite et bien : deux fois bien.  ...Denken,Danken 
          
        Philippe Sollers 
          
        Alain Soral ....la 
        guerre qui se prépare ... 
          
          
        
      
      
      Formatage des esprits 
      
          
        
        François CHENG  
        Ce rationalisme à outrance 
        et cette volonté de puissance qui dans leur forme exagérée isolent 
        l’homme occidental de l’univers vivant et du reste du monde conçu 
        uniquement comme objet de conquête 
          
        
        
        Guerre des gangs, guerre des oligarchies  
          
      
      
      We fool you ...illustration ..un présidentiable 
      
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      n   
      La quatrième guerre mondiale 
      selon Costanso Preve 
            
      par Yves Branca 
      
      Source:  
      Revue KRISIS d'Alain de Benoist 
      
      Date : 
      2e trimestre 2010 
      
        
        Extrait 
        ...... 
        
        
        tome 2 page 
        267 .   
        
        A propos du rôle des intellectuels et de leur mutation dans le 
        système qu'il qualifie du terme provisoire de « capitalisme absolu », 
        Preve, qui d'ailleurs entend restaurer la royale primauté platonicienne 
        de la philosophie'', rectifie les idées de l'« honnête et intelligent 
        Gramsci », et rappelle qu'en principe, un intellectuel digne de 
        ce nom « ne peut être `organique" à  
        rien. si 
        ce n'est à sa propre conscience [...] Et si ce qu'il réussit à 
        "produire", ou pour mieux dire, la "retombée" expressive de sa pensée. 
        peut servir à des fins de mobilisation ou d'identification sociale et 
        politique, tut mieux. L'huître ne produit certes pas la perle parce 
        qu'elle entend être ""organique'" aux joailliers, ou aux dames cossues, 
        mais pour son plaisir gratuit (..) Spinoza, Kant, Hegel ou Marx n'ont 
        certes pas été des "intellectuels organiques", mais de libres créateurs 
        critiques ». Quant aux intellectuels organiques proprement dits, Preve 
        caractérise leurs mutations, en cette difficile période historique, par 
        trois concepts également provisoires désignant leurs nouvelles fonctions 
        : les « chapelains militaires », les « bouffons de la moderne 
        aristocratie impériale » et les « eunuques de Cour ». dont la partie 
        intellectuelle a entièrement dépéri - ce qu'il résume, dans l'essai sur 
        les mutations de la lutte des classes traduit dans ce même numéro, par 
        la notion d'Animateurs médiatiques autorisés.
        
        C'est que « le profil du "capitalisme absolu" est beaucoup plus 
        culturel que purement idéologique (à la différence du "subalterne et 
        laborieux" communisme historique) », observe Preve. Par conséquent, 
        ajoute-t-il, « il n'y a jamais eu dans l'histoire de "guerre" culturelle 
        comme celle [la quatrième] qui est en cours. [...] Le projet hégémonique 
        du nouvel empire américain se fonde sur une homogénéisation oligarchique 
        et plébéienne de l'humanité entière. Au lieu de la riche coexistence de 
        nations, peuples et classes dans le monde, on aurait une pyramide 
        sociale unique homogénéisée, composée d'individus préventivement 
        déracinés, puis resocialisés sur des bases consuméristes (évidemment non 
        égalisées, mais différenciées selon les seuls degrés du pouvoir 
        d'achat). Cette pyramide, ou plus exactement ce cône, devrait avoir à 
        son sommet un ensemble d'oligarchies culturellement unifiées (culture 
        politique néo-libérale, langue anglaise, lecture matinale des journaux 
        financiers et des cotations boursières, cérémonies pseudo-aristocratiques avec putains, bouffons et champions sportifs 
        issus de la couche plébéienne et autant que possible "aux couleurs de la 
        diversité") ; au milieu, une  new global middle 
        class elle-même unifiée par les styles de 
        consommation touristique, alimentaire et musicale ; et en bas une 
        immense plèbe, mais à laquelle sont concédés [...] certains instruments 
        de promotion sociale rigidement contrôlés [...] Du moment que l'Empire 
        américain trouve son origine dans un Etat-nation particulier, les 
        Etats-Unis, messianique et expansionniste, la destruction de toutes les 
        autres nations du monde [...] doit advenir, ruinant sur un plan 
        géopolitique leur souveraineté, ne conservant que certaines 
        caractéristiques exotiques pour le seul marché touristique. [...] A 
        cette phase finale de leur existence, la langue anglaise obligatoire 
        sera adjointe aux dialectes nationaux en voie de dépérissement. [...] 
        Comme catégorie politique, le peuple n'existe
        plus » (5` et dernier 
        chapitre, § 35-36).
        La mort est un phénomène total, et il s'agit bien ici d'une mort 
        spirituelle, puisque la « stupidité politiquement correcte » enveloppe 
        tout, et concerne ensemble, quoique différemment, les nouveaux seigneurs 
        et les nouvelles plèbes. Si les secondes deviennent de plus en plus 
        passives, ignorantes, mentalement inertes et percluses, animées 
        seulement de pulsions psychiques induites, l'industrie des premiers et 
        de leurs ingénieurs technocrates à provoquer ces impulsions procède 
        d'une dégradation mécanique de la connaissance, dont on peut dire que 
        les clefs sont perdues dans l'obscurité d'une conscience en quelque 
        sorte solidifiée et matérialisée ». 
        Notons ici que Preve reprend l'adjectif « spirituel » dans une 
        acception très spinozienne. Son interprétation de Marx a dépassé le 
        vieux « matérialisme dialectique » positiviste et sclérosé pour 
        atteindre à une « ontologie de l'être social », où la pensée de Marx est 
        insérée «métaphysiquement » - selon le sens originel du terme « 
        métaphysique ». qui désigne une réflexion sur l'être et ses catégories 
        les plus générales - dans une perception globale de l'histoire 
        universelle prise comme « concept transcendantal réflexif ». Or. on 
        pourrait montrer que cette ontologie, dans un langage et par des 
        concepts  3 où les plus hauts 
        développements de la philosophie critique phénoménologique depuis Hegel 
        et de la recherche marxienne ou marxiste non dogmatique sont assumés, 
        est un équivalent moderne des connaissances du deuxième et du 
        troisième genre selon Spinoza. Le fétichisme, l'aliénation, la 
        fausse conscience correspondent à la connaissance du premier genre, 
        confuse et mutilée ; et le « concept transcendantal réflexif » de 
        l'histoire, à celle du troisième genre, ou science intuitive qui, 
        écrit Spinoza, progresse « de l'idée adéquate de l'essence formelle de 
        certains attributs de Dieu jusqu'à la connaissance adéquate de 
        l'existence des choses » 4. Rappelons que ce Dieu n'est pas autre 
        chose ici que la substance, donc l'être, et par conséquent la 
        signification du monde lui même et en lui-même. 
        La convergence, si elle n'est pas totale, est évidente, entre le « 
        concept transcendantal réflexif de l'ontologie de l'être social » selon 
        Preve, la « dialectique des sociétés humaines comme devenir de la raison 
        » selon Tran Duc-Thaos et l'« histoire de l'humanité comme genèse 
        irréversible de la conscience transcendantale » selon Raymond Abellio 5. 
        A tout le moins, converge leur formidable effort respectif d'ordonner le 
        fatras et de « fendre le chaos » des représentations aliénées ; et, pour 
        ne pas sortir du sujet, on doit se borner à indiquer combien, mais en 
        partant du « socialisme russe » de Dostoïevski et non pas du marxisme, 
        la critique par Berdiaev de l'objectivation religieuse participe de cet 
        effort ; ce n'est en effet point par hasard que sa notion de la 
        communauté sociale peut être rapprochée de la voie tracée par Costanzo Preve en ce domaine. Celui-ci peut donc légitimement, sans 
        le moindre soupçon de mystagogie, qualifier cette voie de 
        spirituelle, pour cette raison fondamentale que. comme celles de 
        Spinoza, de Hegel, de Marx en tant que chercheur, de Husserl, d'Abellio, 
        et même d'un Nietzsche ou d'un Heidegger, et à certains égards d'un 
        Berdiaev. sa démarche n'est proprement ni « matérialiste » ni « 
        spiritualiste », mais le seul exercice de la libre « puissance de 
        l'esprit comme chose pensante » (cf. Spinoza. Ethique. 2e partie. 
        définition III). Ce que l'Ethique de Spinoza. surtout au deuxième 
        livre, qui traite de « la nature et de l'origine de l'esprit », a en 
        effet d'absolument fondateur, c'est que l'esprit et la matière, par cela 
        même qu'ils sont conçus comme attributs « pensée » et « étendue » 
        de la substance divine, se trouvent définitivement libérés de toutes les 
        objectivations substantielles de la théologie. N'étant plus conçus comme 
        substantiels, ils ne peuvent plus être envisagés, ni l'un ni l'autre, 
        comme commencement absolu, et c'est par là que Spinoza retrouve les 
        Grecs, « la même chose que ce qu'était le on chez les Eléates », 
        a écrit expressément Hegel dans ses Leçons sur l'histoire de la 
        philosophie - d'où il conclut : « Il faut que le penser se soit 
        placé du point de vue du spinozisme ; c'est le commencement essentiel de 
        tout philosopher [...]. c'est la libération de l'esprit et sa base 
        absolue ». « Ce qui, en premier lieu, constitue l'être actuel de 
        l'esprit humain n'est rien d'autre que l'idée d'une chose singulière 
        existant en acte, avait démontré Spinoza [...] ; et l'objet de l'idée 
        constituant l'esprit humain est le Corps, c'est à dire un certain mode 
        de l'Etendue existant en acte, et rien d'autre ». Toute la théorie 
        spinoziste de la conscience et des idées adéquates part de là, et 
        parvient à la notion de l'esprit comme volonté active et libre : il ne 
        s'agit plus d'instaurer le « Bien », mais la liberté. Nous ne nous 
        sommes pas écartés du sujet. parce que Costanzo Preve a en effet 
        retrouvé ce « commencement essentiel de tout philosopher » - et c'est en 
        vertu même de cette « libre puissance de l'esprit » qu'il considère que 
        « la seule alternative à la mort spirituelle et à la stupidité 
        politiquement correcte consiste à commencer de penser adéquatement la 
        nature de cette Quatrième Guerre mondiale en cours ». 
        L'oeuvre de Preve est encore, pour ainsi dire, inconnue en France : 
        mais sa réflexion sur la guerre en cours est d'une telle portée que, 
        tout en éclairant son enjeu. on peut essayer de caractériser très 
        rapidement l'ensemble de sa pensée, par son inspiration et ses 
        affinités. Avant de présenter et résumer aussi brièvement les thèses 
        mêmes de son livre, il faut encore signaler deux particularités très 
        originales de sa méthode, qui rendent si attrayante la lecture de ceux 
        de ses ouvrages qui appuie` rient au genre que Fichte appelait « 
        philosophie populaire qui n'est pas vulgarisation. mais s'adresse à tout 
        lecteur capable de penser et de bien lire un livre plus qu'aux 
        philosophes de profession. 
        ..... 
          
        3. Cf. dans l'article « Lutte des classes », § X, la définition du 
        concept hégélien par Preve. ll faut ici prendre le terme dans ce sens.
         
        4. Cf. Spinoza, Ethique, II, 40, 2' scolie.  
        5. Tran Duc-Thao : philosophe vietnamien (Hanoï 1917-Paris 1993). 
        Après avoir étudié la phénoménologie de Husserl et les travaux de 
        Piaget, il écrit des articles dans la revue Les  Temps modernes, où 
        sont également publiés ses entretiens avec Jean-Paul Sartre sur les 
        rapports entre l'existentialisme et le marxisme. Ancien délégué général 
        de la section vietnamienne des résistants de la Main-d'oeuvre immigrée 
        (MOI) en 1945, puis arrêté, il s'engagea dans le maquis indochinois et 
        participa en 1956 à la « révolution des cent fleurs ». Doyen de la 
        faculté d'histoire de Hanoï (1954), puis interdit d'enseignement et de 
        publication, il ne put publier ses ouvrages. Phénoménologie et 
        matérialisme dialectique et Recherches sur l'origine du langage et de la 
        conscience, qu'en France. Il fut affecté dans une école, mais comme 
        balayeur. Revenu en France en 1991, il écrivit un essai intitulé La 
        formation de l'homme, resté inédit, semble-t-il. Dans les années 1960. 
        la revue La Pensée, en dépit de 1' Inquisition nord-vietnamienne, avait 
        publié plusieurs études très remarquables de Tran Ducao, dont, en 1969, 
        « Du geste de l'index à l'image typique ». Raymond Abellio connaissait 
        parfaitement sa pensée, y renvoie, et le cite quelquefois. 
        7. De Nicolas Berdiaev, cf. en particulier De l'esclavage et de la 
        liberté de l'homme et Essai de métaphysique eschatologique. où certaines 
        phrases du chop. VIII, 2. pourraient être de Costonzo Preve. par exemple 
        : « L'homme dons l'histoire est soumis à deux processus celui de 
        l'individualisation et celui de la socialisation. »  
        8. Cf.. en particulier J. G. Fichée, La destination de l'homme 
        [17891, ouvrage édité en 1800. 
          
        Voir aussi : 
        
         La 
        culture de masse contre les peuples  
       
        
          
        
      
        
             QQ ILLUSTRATIONS 
        
        
          
            19.08.2010 
        
            La Marée noire 
        
            
            
            
            http://cacaou3.blogspot.com/2010/08/maree-noire-lamerique-un-pays-du-tiers.html#links 
        
            
        
            Cette affaire de 
            marée noire dans le golfe du Mexique est une sorte de remake du H1N1 
            (sans parler du 11/9) dans le sens où ce sont des intérêts 
            financiers privés qui sacrifient l’intérêt public.  
           
         
        
       
        
              
        
      
        
        
        
          
            9.08.2010 
            Géorgie : « Les Russes ne bougeront pas »  
          
            
            
            http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Georgie-Les-Russes-ne-bougeront-pas-_3637-1470632_actu.Htm 
            C'était le but de cette guerre, stopper l'extension de 
            l'influence américaine ?  
            Oui. En Ukraine, la situation n'était pas plus brillante, la 
            Russie aurait pu se servir de la Crimée pour asseoir ses visées. 
            Mais la Géorgie est un petit pays, avec une longue histoire, mais un 
            petit pays. Cela avait moins de conséquence. Saakachvili a offert 
            aux Russes une occasion en or. Poutine a, de toute évidence, cherché 
            à quel endroit il pouvait donner un coup d'arrêt, un stop aux 
            Américains. Vous savez, quand Nicolas Sarkozy est arrivé sur place 
            pour négocier le cessez-le-feu, qui a-t-il trouvé assis à la table, 
            à côté de Saakachvili ? Un conseiller américain, qui soufflait tout 
            au président géorgien. Tout le défi était là. 
        
            19.08.2010 
        
        
            Le Rwanda lâche le français et passe à l'américain 
        
        
            
            
            http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-Rwanda-lache-le-francais-et-passe-a-l-anglais-_3637-1482868_actu.Htm 
        
             ....le pays tout entier a pris le virage de l'anglais. De 
            la publicité aux adresses électroniques des fonctionnaires. 
            C'est en octobre 2008, en pleine rupture des relations 
            diplomatiques avec la France, que l'ancienne colonie belge (et donc 
            francophone) a annoncé le passage à l'anglais dans l'enseignement 
            public comme dans l'administration. Le président Paul Kagamé ¯ un 
            anglophone formé en Ouganda et couvé par les États-Unis ¯ a 
            décrété ce changement pour « donner la priorité à la 
            langue qui rendra nos enfants plus compétents ». 
              
           
        
      
        
          
        
      
        
        Guerres internes au 
        "capitalisme absolu" ? 
        Scandales financiers : l'attaque vient de l'UMP et est dirigée 
        contre Sarkozy
        
        lien à copier-coller dans la fenêtre URL  
        
        http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/06/scandales-financiers-lattaque-vient-de-lump-et-est-dirig%C3%A9e-contre-sarkozy.html 
        
        
        
        
          C'est l'avis de
          Minute : 
          
            "Qu’on ne se trompe pas sur les 
            canaux par lesquels arrivent les scandales. Ils ne comptent que par 
            le poids qu’ils ont. Que « Le Canard enchaîné » soit de gauche ne 
            doit pas leurrer: c’est de l’UMP que les coups sont portés 
            [...] Pourquoi avoir ciblé Woerth ? Parce que l’argent est 
            le nerf de la guerre et que le grand argentier, c’est lui. 
            C’est lui qui, lors de la présidentielle de 2007, était le président 
            de l’Association de financement pour la campagne de Nicolas 
            Sarkozy. 
            C’est lui qui, outre cette fonction 
            officielle, avait mis sur pied un circuit parallèle (et légal) via 
            une association baptisée Premier Cercle, qui 
            accueillait les donateurs les plus généreux, le ticket d’entrée 
            officiel étant fixé à 3000 euros mais la réalité des dons étant bien 
            supérieure. C’est Eric Woerth aussi qui, aujourd’hui encore, est le
            trésorier de l’UMP, fonction qu’il cumulait, 
            jusqu’à ce qu’il passe en mars dernier au ministère du Travail, avec 
            le ministère du Budget et des Comptes publics, 
            invraisemblable mélange des genres qui durait depuis mai 2007 et qui 
            serait propice à toutes les suspicions si son intégrité n’était pas 
            si légendaire. S’en prendre à Woerth, c’est s’en prendre, 
            tout de suite, maintenant, au financement de la campagne 
            présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 et déstabiliser 
            la «task force» déjà installée dans le XVe arrondissement de Paris – 
            preuve, s’il en fallait, que le chef de l’Etat est fermement décidé 
            à se représenter. Or, outre qu’une présidentielle nécessite une 
            logistique très lourde, elle exige également des moyens financiers 
            qui doivent être mobilisés longtemps à l’avance. Et 2012, 
            légalement, ça commence dans moins d’un an, puisque c’est un an 
            avant le scrutin que sont ouverts les comptes de campagne. Pour 
            avoir une idée des sommes en jeu, lors de la présidentielle de 2007, 
            Nicolas Sarkozy a dépensé (officiellement) autour de vingt et un 
            millions d’euros.  
            Si Woerth trouve que l’attaque est « 
            dure », c’est aussi qu’il a compris d’où ça vient. Pas de François 
            Bayrou ni de Marine Le Pen – qui n’ont pas les relais ni les 
            informations –, ni de la gauche, pour l’heure occupée à ses propres 
            règlements de compte internes. Et si Nicolas Sarkozy a pris la peine 
            de le soutenir publiquement durant le G20 qui se tenait à Toronto 
            (Canada) alors qu’il aurait pu balayer la question d’un revers de 
            main, en lui maintenant « totalement et complètement » sa « 
            confiance », c’est que lui aussi a compris. Eric Woerth est 
            livré en pâture pour un lynchage médiatique, préalable indispensable 
            à son éviction, par ceux-là mêmes qu’il côtoyait quand il était, de 
            1993 à 1995, le directeur financier de la campagne présidentielle… 
            de Chirac. Avant de devenir conseiller au cabinet du 
            premier ministre, Alain Juppé. [...] 
            Entre l’affaire Woerth et celle de 
            l’attentat de Karachi – les histoires de cigares ou de permis de 
            construire deviennent très très accessoires –, Sarkozy est 
            dans un étau qui peut lui être fatal. Sont-ce des 
            villepinistes qui flinguent? Des juppéistes? Une alliance entre ces 
            deux camps le temps d’en finir avec l’ennemi principal et avant de 
            voir qui, d’Alain Juppé ou de Dominique de Villepin, sera le mieux 
            placé pour rafler la mise? A cette heure, nous ne le savons pas avec 
            précision. Ce que nous savons, c’est que les réseaux anti-sarkozystes, 
            au sein de la droite UMP, ont retrouvé beaucoup de vigueur. 
            Beaucoup de soutiens. Et beaucoup de moyens. Et qu’ils sont 
            prêts à tout, absolument à tout, pour «tuer» Sarko." 
           
         
       
        
            
        
      
        
        
          
            
            
            
            
          
           
      
      30.08.2010 
      
        
            Le développement de la 
            culture de masse ... 
             .... a entraîné 
            l'érosion des formes autonomes de culture populaire et la 
            dissolution des liens sociaux au profit d'un monde artificiel 
            d'individus isolés, fondement de la société de consommation. Le 
            capitalisme ne peut donc être réduit à un système d'exploitation 
            économique, il représente un « fait social total ». Il ne tient que 
            sur l'intériorisation d'un imaginaire et grâce au développement 
            d'une culture du divertissement permanent. Cette uniformisation des 
            comportements et des aspirations se présente comme 
            l'affranchissement de toutes les contraintes (sociales, spatiales, 
            temporelles, etc.). Survalorisée et triomphante, la culture de masse 
            actuelle (séries américaines, nouvelles technologies, football, jeux 
            vidéos, etc.) trouve des défenseurs même chez des intellectuels 
            réputés contestataires. Il devient donc urgent de mener une critique 
            intransigeante du mode de vie capitaliste afin de comprendre comment 
            la civilisation du loisir participe de la domestication des peuples.
            
         
            
            
            http://www.tilsafe.com/libfr/2962-CCLE/Divertir+pour+dominer+%3A+La+culture+de+masse+contre+les+peuples.html 
               
        
      
       
 
            Ce qui nous peuple et ce qui nous dépeuple, 
            Marie-José Mondzain 
        
          
      « Peut-être ne 
      se prépare t-il aucun désastre hormis celui, toujours menaçant, de la 
      démission de la pensée »  ...L’image ne 
      pourrait en être tenue responsable. 
      >>>>>   
      voir aussi notes 2012 le 22 
      mars    
         
       
      
      
      La guerre au XXIe siècle 
      
      http://fr.novopress.info/109977/la-guerre-au-xxie-siecle/   
        
          
            
              La présente contribution ... de Polémia ...vise à dresser un panorama d’ensemble 
              de la problématique du conflit en ce début du XXIe siècle. Le 
              domaine militaire comme d’autres domaines de la vie sociale a été 
              profondément affecté par les bouleversements intervenus à la fin 
              du XXe siècle : « mondialisation », révolution de l’information, 
              mutation dans les rapports de puissance. De tout temps, l’art de 
              la guerre a été marqué par des transformations profondes, 
              inspirant la réflexion de grands théoriciens. Par les quelques 
              explications suivantes, qui se réfèrent à différentes études 
              publiées, l’auteur de ces lignes souhaite apporter certains 
              éclaircissements pour une meilleure compréhension du phénomène de 
              la guerre dans ses formes actuelles. 
             
           
         
        Le conflit asymétrique et la mise en cause de 
        la RMA ( Revolution in Military Affairs ) 
        
          Les revers subis par les
          
          forces Américaines et leurs alliées sur les deux théâtres où elles 
          furent engagées mais aussi les mécomptes de l’armée Israélienne lors 
          de son offensive en juillet 2006 contre le Hezbollah ont généré de 
          larges développements sur l’asymétrie allant au-delà du strict aspect 
          militaire. 
          Contestant le dogme d’une primauté de la technologie comme 
          assurance de la victoire, des experts avisés ont ouvert la réflexion, 
          appréhendant le conflit aussi bien dans sa conduite qu’au travers des 
          facteurs politique, sociologique, économique qui pèsent de manière 
          déterminante sur cette conduite. 
          Bernard Bradie, cité par Cyrille Caron, constate dans un entretien 
          au Monde du 25 août 2007 que : « L’essentiel de la violence 
          internationale ne repose plus aujourd’hui sur l’emploi des forces 
          conventionnelles, mais sur l’expression plus ou moins coordonnée, plus 
          ou moins organisée de violences sociales de toute nature…. On 
          comprendra que la menace se déplace des Etats vers les sociétés». 
          L’observation est importante puisque de nos jours les guerres 
          opposent rarement des Etats entre eux, dans un affrontement direct, 
          mais des organisations non étatiques à des Etats ou ces organisations 
          entre elles. Ainsi, le conflit, comme acte de belligérance, a basculé 
          dans des tournures multiples où la notion de bataille a disparu et où 
          l’usure par la durée a pris une place déterminante (21). 
          Depuis plus de cinquante ans, dans un contexte d’affranchissement 
          envers les puissances dominantes et d’altération d’un modèle de l’Etat 
          propre à la pensée occidentale, la violence guerrière a pour 
          expression marquante ces luttes où « l’insurgé », le « rebelle », le « 
          terroriste », « le milicien », usent de moyens bien éloignés des 
          principes westphaliens du droit des gens pour défaire plus 
          politiquement que militairement l’adversaire. Parmi les premiers à 
          appréhender ces guerres subversives et à définir, de manière 
          différente, les moyens d’y faire face figurent David Galula (22) et 
          Roger Trinquier (23). Galula, officier français, qui vécut et mourut 
          dans l’ombre, est considéré comme l’un des meilleurs théoriciens de la 
          contre-insurrection, auteur de Contre-insurrection : Théorie et 
          pratique, auquel des généraux américains se référèrent face à leurs 
          déboires irakiens et afghans. 
          Ces dernières années, nombreuses furent les études sur ces conflits 
          asymétriques, forme de la guerre subversive, pour lesquels la « 
          solution politique » est le substitut à la victoire militaire. Vincent 
          Desportes remarque que « les vulnérabilités politiques étant devenues 
          l’un des facteurs essentiels de la faiblesse des forts, les 
          restrictions à l’utilisation de notre puissance de destruction vont 
          croissant » (24). En se référant à son analyse, il est possible de 
          mettre en exergue au moins quatre éléments qui distinguent, d’un point 
          de vue politique, les situations respectives des belligérants. Il 
          s’agit du temps, des enjeux, des pertes et de l’attitude des opinions 
          publiques. Ces facteurs sont, bien évidemment, liés. 
          D’abord, les conflits dits asymétriques s’inscrivent dans la longue 
          durée, perçue, du côté occidental, comme un enlisement, éloignant pour 
          « l’insurgé » la perspective d’une défaite. En termes d’enjeux, le 
          Général Vincent Desportes souligne que « lorsque les intérêts sont 
          élevés, le fort peut adopter un comportement dur facilitant sa 
          victoire ; quand la survie n’est pas en cause l’engagement est moins 
          absolu et moins durable ». La perception des intérêts n’est pas la 
          même pour les gouvernants et les experts de l’analyse géopolitique, 
          d’un côté et la société civile, de l’autre. Le rapport à la mort ayant 
          profondément évolué au sein des sociétés occidentales, celles-ci ne 
          supportent plus que des pertes modestes, lesquelles ne touchent que 
          des soldats professionnels (dans les conflits asymétriques, la 
          proportion des pertes humaines entre les deux camps est en moyenne de 
          un à huit (25). De plus, au-delà de l’émotion suscitée, la mort au 
          feu, risque inhérent au combat, est maintenant susceptible de 
          déclencher l’action judicaire par la plainte des familles. Il est 
          difficile, à ce jour d’en mesurer les conséquences, puisque la seule 
          procédure engagée en France n’est qu’à son début (26). Mais la mise en 
          cause du commandement dans la conduite d’une opération militaire qui 
          n’a opposé que des combattants pourrait avoir des répercussions 
          considérables quant aux règles d’engagement et à l’initiative des 
          chefs. Tout cela, bien sûr, forme une opinion publique qui appréhende 
          les évènements au travers du regard médiatique et du pouvoir de 
          l’image. La brutalité n’étant plus « politiquement correcte », « la 
          coercition n’est plus durablement utilisable en contre-insurrection ». 
          Mais les limites ne valent que pour l’un des camps, elles ne 
          contraignent que le « fort ». 
          Soumises à l’astreinte politique, les armées occidentales si elles 
          détiennent une suprématie dans le domaine de la technologie, elles 
          n’en présentent pas moins un niveau de vulnérabilité par rapport à 
          celle-ci. Les dernières innovations civiles, d’un usage aisé, sont 
          largement diffusées à travers la planète autorisant le développement 
          d’armes artisanales d’une redoutable efficacité (27). En outre, 
          certaines milices et groupes de guérillas sont équipées d’armes 
          performantes en dotation dans les armées les plus modernes. Ce fut le 
          cas, notamment, du Hezbollah face à l’armée Israélienne lors de son 
          offensive de juillet 2006. Ainsi, d’une certaine manière l’avantage 
          technique des armées occidentales est tempéré par de « menus 
          transferts de technologie » qui accroissent le risque et peuvent « les 
          conduire à prendre des mesures de protection sans commune mesure avec 
          la menace réelle ». 
          Au vu de ces constats, la prééminence de conflits non 
          conventionnels où l’adversaire adopte selon les termes du Général 
          Vincent Desportes « une stratégie de contournement » conduirait à 
          mettre en cause la pertinence de la RMA. Cependant, il faut être 
          attentif au sens donné à celle-ci. Lorsqu’elle est vue comme une 
          transformation totale de la guerre où la technique est en elle-même 
          l’instrument de la victoire, elle ne saurait répondre aux attentes. En 
          revanche, si elle est considérée à sa juste place, c’est-à-dire une 
          disponibilité de l’information pour une aide à la décision, alors elle 
          est susceptible de constituer un atout majeur, sachant que tous les 
          systèmes utiles ne sont pas encore créés. 
          La guerre probable
          Dans le prolongement des réflexions précédentes et en les 
          élargissant, le Général Vincent Desportes a introduit la notion de 
          Guerre probable , titre d’un livre qu’il a publié en 2008. Elle 
          est définie comme « la guerre irrégulière, celle qui se moque de nos 
          meilleures technologies et se conduit, par dessein autant que par 
          nécessité, au cœur de nos sociétés », non plus entre les sociétés. 
          Cette guerre probable, « guerre d’adaptation », se conduit au sein des 
          populations devenues actrices et enjeux majeurs des conflits, ceux-ci 
          relevant alors de l’ordre asymétrique. 
          Si l’essai du Général Desportes caractérise la guerre probable sous 
          ses différents aspects et qu’il exprime, là encore, une appréciation 
          sur le rôle dévolu à la technologie, allant à l’encontre de la « vraie 
          nature de la guerre », il vaut aussi par ses prémisses. En vertu de « 
          la règle fondamentale du contournement », l’adversaire, altérité, 
          nullement assujettie aux normes édictées par son rival, a la faculté 
          de renverser une situation au moyen d’une « surprise stratégique ». Il 
          est nécessaire de s’y préparer en restant ouvert à toutes les 
          éventualités. 
          Les guerres nucléaires et les guerres classiques demeurent des 
          possibilités que le maintien d’arsenaux adaptés permet de prévenir. La 
          guerre la plus « probable », celle à conduire « au sein des 
          populations », asymétrique, suppose de développer, en parallèle, les 
          moyens conventionnels correspondants. Mais il ne faut pas exclure « un 
          affrontement du fort au fort » où l’adversaire pour obtenir 
          l’ascendant usera d’une « surprise stratégique (28) », évitant 
          l’action symétrique et tous ses effets de puissance par une réduction 
          des fondements de celle-ci en recourant, par exemple « à des attaques 
          informatiques ou à des armes à impulsion électromagnétique ». Vincent 
          Desportes remarque que cet adversaire « agira de manière 
          préférentielle dans des espaces hors limites ». 
          La Guerre hors limites (29) est, justement, le titre d’un 
          ouvrage de deux colonels Chinois : Qiao Liang et Wang Xiangsui. 
          Dépassant la notion traditionnelle du combat pour lequel sont 
          développés des « armes de conception nouvelle », ils avancent l’idée 
          de « nouveau concept d’arme ». Elle relève « d’une vision des armes au 
          sens large, qui considère comme armes tous les moyens qui dépassent le 
          domaine militaire mais qui peuvent être utilisés au combat ». « Tout 
          ce qui peut bénéficier à l’humanité peut aussi lui nuire ». La guerre 
          peut alors recouvrir d’autres formes : la guerre commerciale, la 
          guerre financière, la nouvelle guerre terroriste (effraction de 
          réseaux informatiques, par exemple), voire la guerre écologique. 
          L’objectif demeure d’assujettir l’adversaire à sa propre volonté. « 
          Ceux qui sont experts dans l’art de la guerre soumettent l’armée 
          ennemie sans combat… (30)» écrivait Sun Tzu. 
          Les sociétés militaires privées 
          Les sociétés militaires privées (ou SMP), phénomène 
          particulièrement étudié en France par Georges-Henri Bricet des 
          Vallons, sont des prestataires de services dans les domaines de la 
          sécurité et de la défense à l’attention des gouvernements mais aussi 
          des organisations internationales, des ONG ou de simples entreprises 
          privées. Elles ont connu une expansion notable depuis le début du 
          siècle avec les interventions américaines en Irak et en Afghanistan. 
          Le recours au mercenariat n’est pas une pratique nouvelle. Dans 
          l’Antiquité, les Dix Mille, des Grecs (Xenophon, l’Anabase), servirent 
          le Perse, Cyrus le Jeune luttant pour s’emparer du trône de son frère 
          Artaxerxès II. Les Grandes compagnies acquirent une triste célébrité 
          durant la guerre de Cent ans et les condottieres, chefs d’armées de 
          mercenaires, mirent « leur art et leur expérience » au service des 
          Républiques italiennes de la Renaissance. Au début des années soixante 
          après l’indépendance de l’ancien Congo Belge, Moïse Tshombé fit appel 
          à des mercenaires, « les affreux », pour assurer la défense du Katanga 
          en sécession. Il s’agissait encore à cette époque de l’aventure 
          individuelle de « soldats de fortune ». 
          Sensiblement réduit dans ses effectifs, entièrement composés par 
          des professionnels, l’armée Américaine pour mener ses missions et, 
          particulièrement ses interventions extérieures, en Irak et en 
          Afghanistan a fait largement appel à des sociétés militaires privées (SMP). 
          Si le mercenariat traditionnel n’a pas totalement disparu, il s’y 
          substitue une logique d’entreprise capitaliste où des sociétés privées 
          prennent en charge des fonctions assurées exclusivement, auparavant, 
          par l’armée ou des services de sécurité officiels. Cette politique, 
          qui vise à diminuer les coûts, n’est pas sans rapport avec la 
          conception économique libérale, dominante depuis les années quatre 
          vingt, aux termes de laquelle l’Etat est amené à renoncer à l’exercice 
          direct de prérogatives traditionnels. Ainsi Georges-Henri Bricet des 
          Vallons (31) note : « Hormis les opérations offensives et les 
          structures de dissuasion nucléaire, tous les services militaires sont 
          devenus externalisables ». Pour l’Afghanistan et l’Irak, il précise 
          que les trois-quarts des sociétés ayant obtenu des contrats 
          interviennent dans les domaines de « la sécurité statique, la 
          protection des convois et la sécurité rapprochée ». Il n’empêche que 
          des missions plus sensibles peuvent être dévolues à ces SMP comme 
          l’interrogatoire de prisonniers, le recrutement et la formation de 
          milices (au Kurdistan irakien) ou le repérage de cibles à la frontière 
          du Pakistan. 
          L’organisation n’est pas sans dérive. En Afghanistan, le recours à 
          des entreprises locales pour assurer la sécurité des convois 
          d’approvisionnement de l’armée américaine aboutit à un financement 
          indirect des « milices talibanes » par le contribuable américain (10% 
          à 20% du montant des contrats conclus, à l’origine, par 
          l’administration américaine avec huit sociétés privées – contrat HNT – 
          seraient ainsi versés à l’insurrection soit des sommes supérieures à 
          celles allouées pendant l’occupation soviétique (32). 
          Concernant la France, Bricet des Vallons note l’absence d’un « 
          marché des sociétés d’appui stratégique » alors qu’elle est engagée 
          comme les Etats-Unis dans un processus de réduction des effectifs de 
          son armée et que celle-ci ne dispose que de « très faibles capacités 
          de projection ». Le risque, à terme, est d’être obligé, faute de 
          prestataires nationaux, de faire appel à des entreprises 
          anglo-saxonnes. Cette situation tient, pour une grande part, à des 
          réticences face à ce qui est considéré par certains comme une perte de 
          souveraineté. 
          ° ° 
          ° 
          « Vers la paix perpétuelle » écrivait Kant en 1795 alors que 
          l’Europe basculait, par le fait de la Révolution française, dans une 
          conflagration générale. Après les deux guerres mondiales et l’issue de 
          la guerre froide, des penseurs comme des responsables politiques, aux 
          Etats-Unis (répondant souvent à des intérêts bien compris) et en 
          Europe (animés par un réel idéalisme), ont imaginé que l’extension de 
          la démocratie et d’un corollaire supposé, l’économie de marché, 
          ouvrait la voie vers la fin des affrontements armés entre les peuples. 
          Certes, aujourd’hui les probabilités de guerres entre les 
          Etats-nations traditionnels paraissent bien éloignées. Au sein des 
          nations occidentales, les populations ne sont aucunement disposées à 
          une telle éventualité ; l’intensification des échanges économiques est 
          la source d’une compétition pas d’une opposition militaire directe ; 
          enfin la dissuasion nucléaire mais aussi celle résultant de 
          l’utilisation de moyens conventionnels de haute technologie rendent 
          abstrait l’acte de belligérance entre grandes puissances. Pour autant, 
          le conflit armé demeure comme mode d’expression des antagonismes ; la 
          violence est l’un des caractères de la nature humaine. 
          Les armées occidentales, forgées depuis l’Antiquité à la bataille 
          où elles ont dominé, le plus souvent, par leur capacité d’organisation 
          et l’innovation technique, sont maintenant impliquées dans des formes 
          de conflit où la victoire militaire, difficile voire impossible à 
          atteindre n’est pas l’objectif final. Celui-ci est d’ordre politique 
          et il vise à créer ou à restaurer des Etats de droit conformes aux 
          conceptions valant dans nos sociétés. L’adversaire qui évolue « au 
          sein des populations », pouvant recueillir leur appui comme les 
          terroriser, dispose du temps, est peu sensible à ses pertes et profite 
          de la lassitude d’une opinion publique occidentale facilement émue au 
          vu des images offertes par l’univers médiatique. Au-delà de la seule 
          guérilla, phénomène strictement militaire, ces conflits ont une 
          dimension d’ensemble que le concept d’asymétrie permet d’appréhender 
          dans ses différents éléments. 
          Les Etats-Unis ont cru, un moment, que leur suprématie scientifique 
          et technique leur permettrait de réduire tout adversaire possible. La 
          Révolution dans les affaires militaires a été un échec sous l’angle 
          d’une théorie de la domination absolue. En revanche, les outils 
          qu’elle suppose et qui touchent à la gestion de l’information sont des 
          instruments indispensables dans la conduite des opérations présentes 
          et futures. 
          La guerre, pour les peuples occidentaux, particulièrement 
          européens, est devenue une perspective éloignée, voire anachronique. 
          Changeant de visage, distante dans l’espace, en dehors des 
          préoccupations de la société, elle est, pour l’essentiel, une affaire 
          de professionnels et d’experts. Seules les images interpellent, le 
          plus souvent pour susciter l’émotion et l’assentiment pour une cause. 
          Pourtant, demeure l’impératif de défendre ses intérêts et ses 
          conceptions, au besoin par la violence armée, dans un monde où de 
          nouvelles forces ont émergé, décidées à s’imposer les unes par rapport 
          aux autres mais aussi à notre détriment. 
          Dans ce contexte, adapter les doctrines, fournir les moyens 
          militaires correspondants, mais surtout disposer d’une vision 
          politique fondée sur la constance des réalités humaines, tel est 
          l’enjeu. 
          Michel Leblay 
          Notes de l’auteur :  
          (21) La dernière guerre de mouvement classique où les adversaires 
          agissaient dans un rapport équivalent fut probablement celle du 
          Kippour d’octobre 1973. Il y eut aussi la guerre des Malouines, en 
          1982, où les Britanniques montrèrent une maîtrise exemplaire dans la 
          projection de forces. Les huit années d’hostilités entre l’Irak et 
          l’Iran, marquées par de très lourdes pertes de part et d’autre et 
          l’emploi d’un matériel conséquent, ne donnèrent lieu à aucune percée 
          majeure. Quant aux deux guerres menées contre l’Irak en 1991 et en 
          2003, elles aboutirent, dans une totale disproportion des forces, pour 
          la première à un cessez le feu rapide, pour la seconde, dans sa phase 
          conventionnelle à un écroulement de l’armée irakienne. 
          (22) David Galula, saint-cyrien, radié des cadres en 1941 en 
          application du statut des juifs, fut envoyé au Maroc (les officiers 
          juifs étant affectés à l’étranger afin d’être soustraits à la 
          répression de l’occupant). Au sein de l’armée d’Afrique, il participa 
          aux combats de la Libération. Après des séjours en Chine, dans les 
          Balkans, à Hong-Kong, il commanda en Algérie une compagnie 
          d’infanterie de 1956 à 1958 où il appliqua les méthodes de 
          contre-insurrection. Terminant sa carrière avec le grade de 
          Lieutenant- colonel, il enseigna aux Etats-Unis avant de revenir en 
          France où il mourut en 1969. 
          (23) Le colonel Trinquier a, entre autres, commandé, le 3ème RPC en 
          mai 1958, l’un des trois régiments de la 10ème DP ; il succédait à 
          Marcel Bigeard. 
          (24) Voir l’article du Général Vincent Desportes – Peut-on encore 
          gagner une guerre ? – Défense & Sécurité Internationale n° 77 
          octobre 2011. 
          (25) Idem note 22. 
          (26) Cette procédure fait suite à l’embuscade d’Uzbin, le 18 août 
          2008, où un groupe de talibans accrocha une section du 8ème RPIMA, 
          causant la mort de neuf soldats français. 
          (27) Notamment les engins explosifs improvisés, IED selon l’acronyme 
          anglais. 
          (28) Pour une analyse critique de la notion de « surprise stratégique 
          », voir l’entretien avec Corentin Brustlein – Défense & Sécurité 
          Internationale n° 79 Mars 2012. 
          (29) Editions Payot & Rivages 
          (30) Cité par Vladimir Volkoff dans son roman Le Montage – 
          Editions Julliard 1982. 
          (31) Voir l’entretien donné au site Theatrum Belli par Georges-Henri 
          Bricet des Vallons à l’occasion de la publication de son livre
          
          Irak, terre mercenaire– http://www.theatrum-belli.com/archive/2010/02/07/en-librairie-irak-terre-mercenaire-les-armees-privees-rempla.html 
          (32) Voir article de Georges-Henri Bricet des Vallons « La paradigme 
          de Watan » publié dans Défense & Sécurité Internationale n° 
          66 Janvier 2011 – 
          Synthèse de l’article par Michel Leblay Polémia 14 février 2011. 
          
         
       
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