les médias... ce que révèlent les émeutes, ils sont le pouvoir

Dossier :

Présentation :... le quatrième pouvoir ... le pouvoir de XXI siècle  ????

Extraits :   Ce que révèlent les émeutes ...Et tout cet éventail de dispositifs ne dit pas seulement que les médias défendent le pouvoir. Il dit surtout qu'ils sont le pouvoir.

How our newspapers might turn bias to balance. ... The media's techniques for smuggling opinion into what are supposed to be news stories are so pervasive that often we don't even notice when they are at work.

en z relations ...censure ... desinformation ... propagande ... manipulation ...

Le Président doit évoquer avec eux .....  voila que l'HOMENTRANCHE vire à ENUN ... ???   en 11.2005 .

les lignes de front ...encore et toujours nos fronts...

http://www.leplanb.org/documentation/cartePPA-juin2006_xl.pdf

 

 

Ce que révèlent les émeutes

par Daniel SCHNEIDERMANN

QUOTIDIEN Libération : vendredi 18 novembre 2005

Quels extraordinaires révélateurs, les explosions sociales ! Elles déblaient l'horizon. On n'y voyait plus rien. On ressassait toujours les mêmes rengaines. Soudain, un pan de réalité se découvre. Depuis des années, un discours diffus décrivait des «quartiers sensibles» noyautés par les «barbus», gangrenés par des trafics d'armes, en provenance directe de Tchétchénie. Et qu'a-t-on vu, depuis trois semaines ? Des adolescents ou de jeunes adultes, mus par l'injustice, qui incendient des voitures avec des bouteilles d'essence. D'armes de guerre, aucune trace, heureusement. Quant aux «barbus», sous réserve d'inventaire, ils ont plus souvent joué le rôle de force d'interposition que de leaders de l'insurrection. Il est vrai qu'un fantasme chasse l'autre. A peine évacué celui des «réseaux tchétchènes», voici celui de la polygamie. Les incendies ? La faute à la polygamie. La colère ? La polygamie, vous dis-je.

Le fonctionnement des médias eux-mêmes est passé au même bain de révélateur. Ainsi, ces quelques semaines de crise ont-elles révélé leur proximité avec le pouvoir. Plusieurs exemples. Ayant filmé par hasard des policiers en train de frapper un homme à terre à La Courneuve, France 2 a décidé de ne diffuser l'image qu'après l'avoir montrée au ministère de l'Intérieur, et sollicité sa réaction. Le même soir, elle a donc pu faire suivre l'image choc de la ferme réaction du ministre (la suspension des policiers tabasseurs). Jusque-là, on peut comprendre. Mais, cette précaution n'ayant apparemment pas suffi, la directrice de l'information de la chaîne publique, Arlette Chabot, a aussi décidé de ne pas mettre en ligne, sur son site Internet, le journal télévisé contenant la fameuse scène. Et là, on ne comprend plus du tout. Pourquoi, alors, l'avoir diffusée à l'antenne ? Soit cette image, dûment et prudemment contextualisée, constitue une information pour les téléspectateurs, et on la diffuse. Soit non, et on ne la diffuse pas du tout.

Surtout, si l'on met le doigt dans cet engrenage, si l'on considère qu'il existe des images à deux vitesses, comment distinguera-t-on les dangereuses des anodines ? Des images boutefeux, après tout, il en est de toutes sortes. Pourquoi France 2 n'a-t-elle pas retiré de son site les JT dans lesquels on voit brûler des voitures ? Pourquoi n'expurge-t-on pas des archives les éloquentes évocations des «racailles» ou du Kärcher par le ministre de l'Intérieur ? Et, tiens, demain Arlette Chabot retirera-t-elle du site Internet ces accusations invérifiées de polygamie ? On ne sait jamais ! Si quelqu'un allait en faire mauvais usage !

Plus largement, ce sont des réflexes de toutes sortes, le plus souvent largement inconscients, que la crise met brutalement en lumière. Ainsi du statut des différentes paroles. Tout en bas, la parole des jeunes émeutiers. Celle-là, on n'a pas de pincettes assez longues pour la manier. France 3, qui a enregistré le témoignage d'un camarade des deux jeunes électrocutés de Clichy-sous-Bois, assurant qu'ils étaient bel et bien poursuivis par des policiers, attend trois jours avant de diffuser ce document. Sans doute le temps de le laisser refroidir. En revanche, les premières réactions de Villepin ou de Sarkozy assurant le contraire et prétendant que l'intervention policière était consécutive à un cambriolage (thèse démentie par la suite) sont diffusées immédiatement, sans vérification, par tous les médias audiovisuels.

Allons, objecteront les journalistes, ce sont des paroles de ministres. Et s'ils sont ministres, ils ont des informations. Nous pouvons donc présumer leurs propos, sinon vrais, au moins fondés. Ainsi, par exemple, les médias avaient-ils justifié leur emballement lors de la fausse agression du RER D. Puisque le Président et le ministre de l'Intérieur lui-même (à l'époque Dominique de Villepin) accréditaient la version de l'agression antisémite, alors aucun besoin de vérifier avant de faire la une sur la monstrueuse agression, qui se révéla ensuite tout aussi imaginaire que le cambriolage de Clichy. Même inconsciente et informulée, cette conviction des gens de médias témoigne d'une confondante naïveté. Il faudrait, d'urgence, rappeler que tout pouvoir est présumé menteur, à commencer par le pouvoir politique, et évidemment la police. Et en tout cas, le premier réflexe professionnel devrait consister à ne croire personne aveuglément.

Visuellement, les dispositifs des émissions de plateau reproduisent une inégalité comparable. La noblesse au centre, le tiers au poulailler : la salle du Jeu de paume, aujourd'hui, c'est le plateau d'Arlette Chabot, qui installe les élus au centre de la scène et filtre les interventions de la piétaille, entassée dans les gradins. Que paraisse Sarkozy, et il peut monologuer à son aise. Mais qu'un invité encapuché se fourvoie dans une tirade un peu absconse, et Chabot le coupe d'un sec : «Je ne comprends pas ce que vous dîtes.» Pourquoi pas, d'ailleurs ? Mais il faudrait interrompre pareillement les ministres (comme le fera quelques jours plus tard Yves Calvi sur la même chaîne, dans une émission nettement plus égalitaire). Images à plusieurs vitesses, paroles à plusieurs statuts, fauteuils d'orchestre et strapontins : la situation quasi insurrectionnelle éclaire crûment cette inégalité. Et tout cet éventail de dispositifs ne dit pas seulement que les médias défendent le pouvoir. Il dit surtout qu'ils sont le pouvoir.

 

le 8.11.05

http://forum.subversiv.com/index.php?id=97323

Troubling “Facts” of the Paris Riots

How our newspapers might turn bias to balance.

by Bruce Thornton   voir l'article complet sur     http://victorhanson.com/articles/thornton110605.html

Private Papers  

 

The media's techniques for smuggling opinion into what are supposed to be news stories are so pervasive that often we don't even notice when they are at work. Here's an example from the Friday, November 4 New York Times, in a story about the Muslim riots in Paris. Most of the article simply describes the events and the political fallout for various French politicians.

It's in the last paragraph that the reporting of news gives way to disguised opinion: "The continuing unrest appears to be fueled less by perceived police brutality than by the frustration of young men who have no work and see little hope for the future." In Saturday's coverage, this opinion migrates to the front of the story, with references to "underlying frustrations" and "decades of high unemployment and marginalization." To statements such as these any perceptive reader should respond, "Says who?"

Notice the use of the impersonal weasel-word "appears." Appears to whom? The Times writer, a French politician, an academic, an imam, or the rioters? The way this opinion is phrased obscures the fact that it is a mere opinion, an interpretation of the events described, not a fact. As such, the source of the opinion should be identified so we can evaluate its usefulness and integrity. But to say it "appears,” unconnected to a person with a point of view, is an evasion of responsibility. If this explanation was deemed so important for the story, then surely the reporter could have found someone to give him a quote expressing the opinion so that at least we'd know whose ax is being ground. And a thorough reporter would be sure to find other people with alternative interpretations in order to provide balance and give the reader a fuller range of opinion on the matter. Without this sort of attribution, however, the opinion then must be that of the writer and the editors of the Times. At which point we need to be asking why a newspaper that continually proclaims its professional objectivity is putting opinion into what's supposed to be a news story.

But it's not just the concealment of the opinion's source that is troubling. The opinion itself reflects a certain ideology, a set of modern prejudices about human behavior. To attribute the riot to "frustration" and "no work" is to indulge a highly questionable view of human action that reduces it to environmental forces outside the individual. This materialist determinism — the idea that material causes in the environment, especially economic ones, are the prime mover of humans — is not a scientific fact but an ideological prejudice whose roots lay in pseudo-scientists like Marx and Freud. It discards the fact of human free will and ignores the many complex and conflicting motivations of people that explain their actions. Sometimes people burn and loot out of economic frustration and hopelessness; sometimes they do so because of the innate joy in destruction and in the power that such destruction temporarily bestows; sometimes they do so because they want stuff for free; sometimes they do so in pursuit of some value or ideal; and sometimes they do so just for the sheer hell of it.

 

voir suite ... Troubling “Facts” of the Paris Riots

Sources et autres détails

le 23/11/2005 22:43:58, France Malade IS BACK a écrit :

sources :

http://france-echos.com/actualite.php?cle=7692

"Faits & Documents, n° 205, 1er au 15 novembre 2005

http://www.forum-politique-actualite.net/read.php ?

* Le 9 novembre, en fin d'après-midi, dans le cadre des mesures décidées par Dominique de villepin (mais évidemment non rendues publiques), le dispositif Emeraude a été mis en place: il permet de détourner l'ensemble du trafic Internet vers des serveurs militaires équipés de filtres, qui suppriment ou bloquent, fournisseur par fournisseur, certains sites pour les rendre inaccessibles. Plusieurs méthodes ont été utilisées: Free a utilisé le blocage net de l'IP dans les routeurs; chez Wanadoo, ce sont les noms de domaines DNS seulement qui ont été bloqués; chez Cegetel, ce sont les adresses http qui ont été filtrées, etc. La plupart des sites et blogs interdits d'accès n'étaient nullement les nombreux brûlots musulmans ou islamistes qui ont fleuri ici ou là (oumma, majlis, etc.) mais les sites nationalistes les plus dynamiques comme occidentalis, sosfrance, coranix ou france-echos).

* Les internautes hostiles aux émeutiers étant particulièrement remontés, nombre des forums de dialogue des journaux et médias ont été fermés d'autorité par leurs dirigeants. France 5 indiquait: «Devant la teneur particulièrement violente de la majorité des messages du forum consacré au thème de cette émission, nous avons décidé de le supprimer. Nous supprimerons également les fils traitant de ce thème et postes dans les autres forums, car hors sujet. » 2 000 messages ont aussitôt été effacés.

* De même TF1 a indiqué: «Compte tenu du nombre de réactions envoyées, il est devenu impossible de les publier avec toute la rigueur, l'objectivité et la réactivité qui caractérisent un forum de qualité. Nous sommes donc contraints de suspendre momentanément la publication des avis sur ce sujet hautement sensible.»

* Le forum cybermilitant.org, notoirement proche de l'UMP, a également préféré fermer son site devant l'afflux de messages appelant à «tirer dans le tas» et à envoyer l'Armée. L’UMP a toutefois acheté temporairement un certain nombre de « mots-clés» chez google, de manière à ce que toute personne tapant « émeute» ou « incendie de voitures» puisse adhérer à l'UMP :

 

 

 

 

 

texte hébergé en  11/05

 

 

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