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Ratisbonne ....réactions d'homenMULTETUN |
Dossiers :Dialogue Inter-Religions |
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Présentation :...Controverses
de Ratisbonne :
une compilation de certaines réactions au Discours du pape à
l’Université de Ratisbonne du 12.09.06. et qui dénotent d'une manière
démonstrative les caractéristiques d'une des 3 catégories d' homocoques
Cette page reprend
celles de l'homenMULTETUN ..
Extraits :
le pape
dénonçait surtout l'Occident ... Ivan Rioufol critique ceux qu'il
appelle "les caniches des intégristes"
N'a-t-on pas
remarqué ... une très importante
déclaration dénonçant avec une rare fermeté le «sionisme chrétien» des
fondamentalistes protestants, qui soutiennent la politique impériale
américaine de Bush.
le 'logos' et le 'dia-logos'
"La honte, c’est que la très grande
majorité des manifestants (sinon tous) n’a pas lu cette conférence
académique.....la manipulation des foules, ne peut que
conduire à la violence, qui est contraire à la nature de Dieu et de
l’homme."
Evangile
:« Si quelqu'un veut
marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et
qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui
qui perdra sa vie pour moi et pour l'Évangile la sauvera ».
L'islam, Benoît XVI et Assise
.... Toutefois, en premier lieu, la paix
doit être édifiée dans les coeurs.
Cardinal Bertone : Les nonces chargés de contrer la "manipulation" par la
vérité ... Nous avons subi une lourde manipulation du
texte qui a été transformé en quelque chose d'autre par rapport aux
intentions du Saint Père
déclaration du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat,« Les leçons du passé doivent nous servir à
éviter de répéter les mêmes erreurs. Nous voulons rechercher les
voies de la réconciliation et apprendre à vivre en respectant chacun
l'identité de l'autre ».
Felix culpa ...
le propos de Benoit XVI sur l'islam n'était pas
"pur hasard" et pourrait inaugurer "un dialogue plus vrai
et franc"
en
z
relations
....
Discours
du pape à l’Université de Ratisbonne
Ratisbonne .... réactions d'homENMULTETUN
Ratisbonne .... réactions d'homENTRANCHE
Ratisbonne .... réactions
d'homenUN
UN
SITE A VISITER ...en hommage Benoît, "le Pape doux .... et
qui et triste ...." au point de regretter
. Ratisbonne suite ...aux croyants musulmans ..
Alors que grandissent les menaces contre l’homme et
contre la paix, en reconnaissant le caractère central de la personne, et,
en travaillant avec persévérance pour que sa vie soit toujours respectée,
chrétiens et musulmans manifestent leur obéissance au Créateur, qui veut
que tous vivent dans la dignité qu’il leur a donnée.
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Dans Le Figaro,
Ivan Rioufol critique ceux qu'il appelle "les caniches des
intégristes"

une lourde manipulation
Le blog
d'Yves Daoudal 19 septembre 2006
Le Saint-Siège et l’islam
http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2006/09/18/le-saint-siege-et-l%E2%80%99islam.html
« Nous
avons subi une lourde manipulation du texte qui a été transformé en
quelque chose d’autre par rapport aux intentions du Saint Père », a
déclaré le cardinal Bertone, le nouveau Secrétaire d’Etat du
Saint-Siège. C’est le moins que l’on puisse dire, en effet. Le pape
a subi le même traitement que celui dont Jean-Marie Le Pen est
habituellement victime sur le plan politique dans notre pays. Dans
un discours, les journalistes vont chercher une petite phrase, ils
la sortent de son contexte, et en font un sujet de polémique contre
l’homme à abattre.
La conférence de Benoît XVI à
l’université de Ratisbonne était dans le droit fil de sa longue
réflexion, entamée il y a bien longtemps, sur les rapports entre la
foi et la raison. Les deux derniers jalons importants de cette
réflexion ont été son
discours à Caen, lors des cérémonies du 60e
anniversaire du débarquement, le 5 juin 2004, alors qu’il était
encore préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, et son
discours
à l’université catholique du Sacré-Cœur, le 25 novembre 2005.
Cette réflexion conduit Benoît
XVI à formuler une critique radicale, non d’abord de l’islam,
mais du rationalisme occidental contemporain, qu’il appelle une
« pathologie de la raison », qui produit une « pathologie de la
religion ». A Ratisbonne, il a fait un long développement sur la
rencontre entre le message biblique et la pensée grecque, autour du
Logos, qui est à la fois la raison, et Dieu (comme le proclame le
premier verset de l’évangile de saint Jean). Déconnecter la raison
de la religion, et la science de la théologie, conduit à mutiler
l’homme. Et c’est seulement si nous unissons de nouveau la foi et la
raison que nous pouvons devenir aptes à un véritable dialogue des
cultures et des religions, car « les cultures profondément
religieuses du monde » voient dans cette exclusion du divin « une
attaque à leurs convictions les plus intimes ».
On voit que cette conclusion de
Benoît XVI dit exactement le contraire de ce qu’on lui reproche.
Il est nécessaire de rétablir
ainsi (de façon terriblement schématique), ce qu’a dit le pape,
avant d’examiner ce qu’il a dit en rapport avec l’islam. Il avait
choisi, comme « point de départ » de sa réflexion, une controverse
entre l’empereur de Constantinople et un Persan musulman. Il cite un
propos de l’empereur : « Montre-moi donc ce que Mahomet a apporté de
nouveau, et tu y trouveras seulement des choses mauvaises et
inhumaines, comme son mandat de diffuser par l’épée la foi qu’il
prêchait. » Telle est la phrase qui a mis le feu aux poudres. Non
seulement elle n’est pas de Benoît XVI, mais le pape soulignait
lourdement que l’empereur s’exprimait « avec une rudesse surprenante
qui nous étonne ». Ce qui l’intéressait n’est pas cette phrase, mais
la façon dont l’empereur explique que la violence dans la diffusion
de la foi est déraisonnable : « Dieu n’apprécie pas le sang, ne pas
agir selon la raison – sun logo – est contraire à la nature de
Dieu. »
On remarque que les réactions des
musulmans dans le monde entier, qui ont « vivement attristé » le
pape, se concentrent sur la question de la violence de l’islam. Les
voilà qui protestent que l’islam est une religion d’amour, de paix
et de tolérance, et ils le font avec la plus extrême virulence,
déclenchant une multitude de violences antichrétiennes. On ne se
refait pas. La violence est bien évidemment consubstantielle à
l’islam. Si l’on voulait l’expurger, il faudrait supprimer du Coran
les innombrables versets d’appels à la violence qui s’y trouvent,
dont les versets qui insultent les chrétiens et appellent à les
tuer.
Le tohu-bohu sur le point de la
violence islamique a quasiment occulté l’autre point abordé par le
pape, et qui est véritablement le nœud de la question. Le problème,
dit Benoît XVI, est que si l’empereur de Constantinople, grec et
chrétien, fait tout naturellement le lien entre foi et raison (par
le Logos), « pour la doctrine musulmane Dieu est absolument
transcendant, sa volonté n’est liée à aucune de nos catégories, pas
même celle de la raison ». Et de citer Ibn Hazm qui allait jusqu’à
expliquer que Dieu n’est même pas lié par sa propre parole, et que
s’il le souhaitait, l’homme devrait même se livrer à l’idolâtrie.
En effet, selon toute la tradition
musulmane, Dieu est « impénétrable », il décide ce qu’il veut,
l’homme doit se contenter d’obéir. C’est ce qui explique que ce qui
pour nous est incompréhensible dans le Coran est accepté sans
problème par les musulmans, à savoir que Dieu commande des choses
parfaitement contradictoires, son nouveau commandement abrogeant
simplement le précédent.
Vendredi, alors que la polémique
était à son comble, Benoît XVI nommait le nouveau secrétaire du
Saint-Siège pour les relations avec les Etats : le Français
Dominique Mamberti. Ce Corse né à Marrakech était nonce apostolique
au Soudan depuis 2002. Auparavant, il a notamment travaillé au sein
des représentations pontificales en Algérie et au Liban. On constate
donc que le pape choisit un « ministre des Affaires étrangères » qui
connaît l’islam de près. Interrogé par téléphone à Khartoum, Mgr
Mamberti a bien évidemment refusé de se prononcer sur l’objet de la
polémique, mais il a souligné, après avoir déclaré que le dialogue
entre les différentes civilisations, cultures et religions sera une
des grandes questions qu’il aura à traiter, que ce dialogue devait
être « mené dans la vérité et sur des fondements intellectuels
valides ». Ajoutant, au cas où l’on n’aurait pas compris : « Les
réflexions du Saint-Père doivent être insérées dans ce contexte. »
Pour être complet, rappelons que
Benoît XVI a dissous le conseil pontifical pour le dialogue
interreligieux (et avec lui sa commission pour les relations avec
l’islam) dans le conseil pontifical pour la culture. On remarquera
que l’expression devenue habituelle est « dialogue entre les
cultures et les religions », les deux mots culture et religion étant
désormais inséparables. A Ratisbonne, il a évoqué « les cultures
profondément religieuses du monde » qui sont choquées par le
rationalisme occidental.
Il y a en effet quelque chose de
nouveau dans l’approche de l’islam par le Saint Siège. Ce n’est pas
la citation de l’empereur du XIVe siècle. Certains chefs musulmans
en sont certainement conscients. La violence des réactions à la
petite phrase doit aussi être appréciée à l’aune de ce contexte.

N'a-t-on pas
remarqué ...
16.09.06
http://fr.altermedia.info/general/on-se-calme_9550.html#more-9550
N’a-t-on pas remarqué que la campagne
de protestation contre les déclarations du Pape est partie
principalement du Pakistan, pays allié des États-Unis et naguère associé
à leurs coups tordus ?
N’a-t-on pas remarqué que cette
campagne monte comme un soufflé. Elle est amplifiée et reprise par des
médiats qui ne sont pas du tout opposés à l’empire Usraélien ?
N’a-t-on pas remarqué que les
déclarations du Pape, même si elles peuvent déplaire, ne sont pas
monstrueuses ?
Est-il un seul d’entre nous qui puisse
soutenir sans rire qu’il n’y a aucun problème de rapport avec la
violence en Islam ?
Si il est interdit au Pape d’évoquer
ce problème, pourquoi serait-il permis aux musulmans d’évoquer le même
problème au sujet du christianisme et des croisades ?
Mais toute cette affaire, orchestrée,
survient précisément, et bien sûr par hasard, au moment où le
Patriarche et les évêques des Églises locales de Jérusalem viennent de
faire une très importante déclaration dénonçant avec une rare fermeté le
«sionisme chrétien» des fondamentalistes protestants, qui soutiennent la
politique impériale américaine de Bush.
Cette déclaration capitale ne peut pas
avoir été faite sans l’accord du Vatican.
Mais l’agitation faite autour des
déclarations du Pape évite que cette déclaration de Jérusalem reçoive
l’écho médiatique qu’elle mériterait.
L’attentat perpétré contre une église
à Gaza signe la manœuvre abominable.
Il ne peut pas avoir été perpétré par
des Palestiniens musulmans de Gaza, qui ont sur place bien d’autres
chats à fouetter. Et à Gaza, musulmans et chrétiens vivent en bonne
entente, et tous les musulmans connaissent la part considérable que des
chrétiens ont prise dans la résistance Palestinienne. Des chrétiens ont
été élus dans les rangs du Hamas.
Pour toutes ces raisons cet attentat
est manifestement une provocation israélienne destinée à punir le
Patriarcat, et la campagne contre le Pape vise à punir l’Église, à
laquelle on ne pardonne pas sa ferme opposition à la guerre du Golfe,
opposition fort peu médiatisée et donc trop ignorée.
Il faut apprendre à déjouer les
pièges et les manœuvres de l’ennemi, et garder son sang-froid.

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2006/09/confrence_de_ra_2.html
Le P. Samir
Khalil SAMIR, s.j., devant la reproduction du scénario des
caricatures,
nous invite à la réflexion en nous donnant les clés de cette fameuse
conférence :
"La honte, c’est que la très grande
majorité des manifestants (sinon tous) n’a pas lu cette conférence
académique. [...] On a l’impression que le scénario des
caricatures [...] est en train de se répéter. Avec cette différence
qu’ici il n’y a pas la moindre caricature ni la moindre offense à qui
que ce soit, mais au contraire une réflexion destinée à tout
penseur pour l’amener à réfléchir sur le rapport entre foi et raison,
réflexion dont nous, chrétiens et musulmans arabes, avons grandement
besoin.
Peut-être est-ce là le drame : ce discours académique
[...] a été dénaturé puis jeté en pâture à l’opinion. La
responsabilité de la presse occidentale est très lourde, qui a
voulu profiter de ce document pour provoquer le monde musulman. [...]
Rappelons tout d’abord que les paragraphes qui
traitent tant soit peu de l’islam correspondent à environ 10% du
texte global. Le pape y cite un verset coranique : «Il n’y
a pas de contrainte en matière de religion» (la Vache 2, 256)
[...]. Si le pape avait voulu attaquer l’islam sur ce point, il lui
aurait été facile de citer d’autres versets, à commencer par les
versets 190-193 de la même sourate [...].
Puis vient le texte de l’empereur Manuel II Paléologue
dans sa controverse avec un docte persan, qui aurait eu lieu en 1391.
[...] Le musulman l’invite à comparer les trois religions
monothéistes (charâ’i’), selon le schéma bien connu :
Dieu a envoyé le prophète Moïse qui a apporté à son peuple la Loi
mosaïque, mais les juifs n’ont pas été fidèles à Moïse ; alors Dieu a
envoyé d’autres prophètes puis Jésus, qui a abrogé la Loi de Moïse et a
apporté à son peuple la Loi de l’Évangile, mais les chrétiens n’ont pas
été fidèles à Jésus, ajoutant à son message la Trinité et d’autres
éléments ; enfin Dieu a envoyé son dernier messager, Mohammad, qui a
apporté à son peuple la Loi du Coran, laquelle a abrogé les Lois
précédentes. [...] À cela Manuel répond par un argument
différent qui se rapporte au contenu et non à la chronologie :
quelle est la nouveauté de l’apport du Coran ?
La seule nouveauté est la permission d’user de l’épée pour répandre sa
propre foi. [...]
Le pape, citant Manuel, prend ses distances
et dit : «Après avoir tenu des propos si forts». Puis il
poursuit : «L’empereur explique ensuite en détail pourquoi il est
absurde de diffuser la foi par la violence. La violence est
contraire à la nature de Dieu et à la nature de l’âme: Dieu n’aime pas
le sang, et agir de manière déraisonnable est contraire à la nature de
Dieu.» C’est cette phrase qui est l’objet de toute
la conférence. C’est pour cette phrase que le pape a utilisé ce
texte, et il a voulu situer la phrase-clé. Il la reprendra 5 fois durant
son discours, car il veut montrer que c’est la raison, qui vient
de Dieu, qui rend l’homme semblable à Dieu, et que la violence ne peut
venir de Dieu puisqu’elle est contraire à Sa nature. [...]
Le gros de la conférence cependant ne porte pas
là-dessus : il concerne l’Occident, qui a vidé la notion de
raison («logos») de tout ce qui est spirituel ; alors
que la notion grecque de «logos», telle qu’elle a été purifiée
par la tradition chrétienne, n’oublie jamais que la raison vient de Dieu
et qu’elle est le plus grand don que Dieu ait fait à l’homme. Cela est
si vrai que le terme «logikos», qui signifie «rationnel»,
a pris le sens de «spirituel» dans les textes chrétiens (ainsi
que sa traduction latine «rationabilis»). Le pape
critique longuement la pensée occidentale qui s’est éloignée de
l’illuminisme authentique pour adopter un faux illuminisme rejetant tout
ce qui est surnaturel. [...]
Mais le pape est conscient que [...] se profilent
aussi des menaces réelles. Pour lui, on n’arrivera à les dépasser que si
raison et foi se retrouvent unies d’une manière nouvelle. D’où
la nécessité que la théologie, comme discipline académique de réflexion
sur le rapport raison-foi, ait sa place à l’université et dans le vaste
dialogue des sciences. "Alors, et seulement alors,
nous devenons capables d’opérer un vrai dialogue des cultures et des
religions, un dialogue dont nous avons un besoin urgent."
Le mot-clé de cette conférence
philosophico-théologique est celui de «raison»,
qui revient 46 fois. [...] Le dialogue en vérité ne peut éluder les
problèmes, par exemple celui de la violence, ou celui de la modernité.
Le dialogue («dia-logos») suppose la rationalité.
Nous sommes tous invités à y entrer. Les réactions épidermiques et
émotionnelles ou, pis encore, la manipulation des foules, ne
peut que conduire à la violence, qui est contraire à la nature de Dieu
et de l’homme."
lire aussi ....
http://yvesdaoudal.hautetfort.com/tag/Beno%C3%AEt+XVI

Evangile: ...
« Si quelqu'un veut
marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et
qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui
qui perdra sa vie pour moi et pour l'Évangile la sauvera ».
Date :
18.09.06
....les
propos du Saint-Père sur l'Islam ne constituent nullement une nouveauté,
preuve que leur soudaine mise sous les projecteurs ressemble furieusement
à une manipulation ....
Il
faut lire ici le
message de l'Angelus, et surtout le commentaire du Saint-Père sur
l'évangile de ce Dimanche: qu'a-t'il pu penser, en lisant ces paroles?
Evangile de Jésus Christ selon saint Marc 8, 27-35
Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages situés dans la région
de Césarée-de-Philippe. ...
Et, pour la première fois, il leur enseigna qu'il fallait que le Fils de
l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des
prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, trois jours après, il
ressuscite.
Jésus disait cela ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui
faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples,
il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées
ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu'un veut
marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et
qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui
qui perdra sa vie pour moi et pour l'Évangile la sauvera ».
http://beatriceweb.eu/Blog/humeurs/00000098410ca0f16.html

L'islam, Benoît XVI et Assise
18.09.06
Zenit publie
l'intégralité du message de Benoît XVI pour l’anniversaire de
la rencontre interreligieuse d’Assise pour la paix, laquelle
avait fait couler beaucoup d'encre. Au vu de l'actualité, il apparaît
nécessaire de le lire. Extraits choisis :
"[Les rencontre interreligieuses] mettent en évidence
la valeur de l'intuition qu'a eue Jean-Paul II et en révèlent
l'actualité à la lumière des événements mêmes qui ont eu lieu au cours
des vingt dernières années et de la situation dans laquelle se trouve à
présent l'humanité. L'événement le plus significatif, au cours de cette
période, a été sans aucun doute la chute, en Europe de l'Est,
des régimes d'inspiration communiste. [...] Malheureusement, ce
rêve de paix ne s'est pas réalisé. [...]
Son invitation aux responsables des religions
mondiales en vue d'un témoignage commun de paix servit
à préciser sans équivoque possible que la religion ne peut
qu'être porteuse de paix. Comme l'a enseigné le Concile Vatican
II dans la Déclaration
Nostra aetate sur les relations de l'Eglise avec les religions
non-chrétiennes, "nous ne pouvons invoquer Dieu, Père de tous les
hommes, si nous refusons de nous conduire fraternellement envers
certains des hommes créés par Dieu" (n. 5). En dépit des
différences qui caractérisent les divers chemins religieux, la
reconnaissance de l'existence de Dieu, à laquelle les hommes
peuvent parvenir ne serait-ce qu'à partir de l'expérience de la création
(cf. Rm 1, 20), ne peut manquer de disposer les croyants à
considérer les autres êtres humains comme des frères. [...]
La rencontre organisée à Assise par le serviteur de
Dieu Jean-Paul II mit de façon opportune l'accent sur la valeur
de la prière dans l'édification de la paix. [...] Pour la
construire, les voies d'ordre culturel, politique et économique son
certainement importantes. Toutefois, en premier lieu, la paix
doit être édifiée dans les coeurs. [...]
Pour ne pas se méprendre sur le sens
de ce que, en 1986, Jean-Paul II voulut réaliser [...] il est important
de ne pas oublier l'attention dont on fit alors preuve afin que
la rencontre interreligieuse de prière ne se prête à aucune
interprétation syncrétiste, fondée sur une conception relativiste.
C'est précisément pour cela que, dès ses premières paroles, Jean-Paul II
déclara : "Le fait que nous soyons venus ici n'implique aucune
intention de rechercher un consensus religieux entre nous, de mener une
négociation sur nos convictions de foi. Il ne signifie pas non
plus que les religions peuvent être réconciliées sur le plan d'un
engagement commun dans un projet terrestre qui les dépasserait toutes.
Il n'est pas non plus une concession au relativisme des
croyances religieuses..." [...]
Pour son initiative audacieuse et prophétique,
Jean-Paul II voulut choisir le cadre suggestif de cette ville d'Assise,
universellement connue pour la figure de saint François.
En effet, le "Poverello" incarna de façon exemplaire la
béatitude proclamée par Jésus dans l'Evangile : "Heureux les
artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu" (Mt
5, 9). [...] Il est toutefois important de rappeler, si l'on ne veut pas
trahir son message, que ce fut le choix
radical du Christ qui lui fournit la clé de compréhension de la
fraternité à laquelle tous les hommes sont appelés".
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2006/09/lislam_benot_xv.html

Dans une interview lundi au Corriere della Sera, le
cardinal Bertone a
présenté le projet d'explication aux pays musulmans de la conférence
de Ratisbonne :
"Nous avons chargé les nonces dans les pays
musulmans de présenter et d'expliquer ma déclaration
aux autorités politiques et religieuses du pays et de faire
connaître le texte du Saint Père pour valoriser les éléments ignorés
jusqu'à présent".
Il s'est déclaré "confiant" dans le résultat de cette
démarche car
"Nous avons subi une lourde manipulation du
texte qui a été transformé en quelque chose d'autre par rapport aux
intentions du Saint Père (...) J'espère que le dialogue avec
l'islam reprendra conformément aux intentions du pape et de
l'Eglise. Il devrait reprendre par le biais des représentants
diplomatiques, des élites culturelles et du Conseil pontifical pour le
dialogue interreligieux".
La force est un don du Saint-Esprit. Elle sert aussi à
appuyer et à défendre la vérité lorsque celle-ci est bafouée. Le
Saint-Siège ne baisse pas la garde, quoi qu'en dise la "grande" presse.
Dans la charité, il poursuit fermement sa volonté de contrer le mensonge
et de propager le message du Pape.
On notera au passage la totale lucidité du Pape et du cardinal Bertone sur
la manipulation à laquelle se sont livrés les médias et certains
responsables politiques et religieux, manipulation qu'ils contournent en
envoyant comme émissaires les Nonces apostoliques.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2006/09/cardinal_berton.html
texte hébergé
en septembre 06

déclaration du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat,
16.09.06
ROME, Samedi 16 septembre 2006 (ZENIT.org)
– Face aux réactions de différentes communautés musulmanes à
certains passages du Discours du pape Benoît XVI à l’Université de
Ratisbonne, le 12 septembre dernier, dans le cadre de son voyage en
Allemagne, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire
d’Etat, a publié ce samedi la déclaration suivante :
* * *
Face aux réactions de la part des
musulmans concernant certains passages du discours du Saint-Père
Benoît XVI à l’Université de Ratisbonne, je souhaite ajouter ce qui
suit aux éclaircissements et précisions déjà apportés par le
directeur de la Salle de presse du Saint-Siège :
- La position du pape sur l’islam
est clairement celle qui est exprimée dans le document conciliaire
Nostra Aetate : « L'Eglise regarde avec estime les musulmans, qui
adorent le Dieu Un, vivant et subsistant, créateur du ciel et de ta
terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute
leur âme aux décrets de Dieu, même s'ils sont cachés, comme s'est
soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers.
Bien qu'ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent
comme prophète; ils honorent sa mère virginale, Marie, et parfois
même l'invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du
jugement où Dieu rétribuera tous les hommes ressuscités. Aussi
ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu,
surtout par la prière, l'aumône et le jeûne (n. 3)
- L’option du pape en faveur du
dialogue interreligieux et interculturel est tout aussi claire. Au
cours de sa rencontre avec les représentants de quelques communautés
musulmanes à Cologne, le 20 août 2005, il a affirmé que ce dialogue
entre chrétiens et musulmans « ne peut pas se réduire à un choix
passager », ajoutant : « Les leçons du passé doivent nous servir à
éviter de répéter les mêmes erreurs. Nous voulons rechercher les
voies de la réconciliation et apprendre à vivre en respectant chacun
l'identité de l'autre ».
- Quant au jugement de l’empereur
byzantin Manuel II Paléologue, qu’il cite dans le discours de
Ratisbonne, le Saint-Père n’avait et n’a absolument pas l’intention
de le faire sien. Il l’a simplement utilisé comme occasion pour
proposer, dans un contexte universitaire et selon le résultat d’une
lecture complète et attentive du texte, quelques réflexions sur le
thème du rapport entre religion et violence en général, et pour
conclure par un refus clair et radical de la motivation religieuse
de la violence, d’où qu’elle vienne. Il est opportun de rappeler à
cet égard ce que Benoît XVI lui-même a récemment affirmé dans le
Message commémoratif du XXe anniversaire de la rencontre
interreligieuse de prière pour la paix voulue par son bien-aimé
prédécesseur Jean-Paul II à Assise en octobre 1986 : Les «
manifestations de violence ne peuvent pas être attribuées à la
religion en tant que telle, mais aux limites culturelles dans
lesquelles elle est vécue et se développe dans le temps. … En effet,
des témoignages du lien intime qui existe entre le rapport avec Dieu
et l'éthique de l'amour sont visibles dans toutes les grandes
traditions religieuses ».
Le Saint-Père regrette par
conséquent vivement que certains passages de son discours aient pu
offenser la sensibilité des croyants musulmans et qu’ils aient été
interprétés d’une manière qui ne correspondait absolument pas à ses
intentions. D’autre part, face à la fervente religiosité des
croyants musulmans, il a mis en garde la culture occidentale
sécularisée, afin qu’elle évite « le mépris de Dieu et le cynisme
qui considère la dérision du sacré comme un droit de la liberté ».
En réaffirmant son respect et son
estime pour ceux qui professent la religion musulmane, il forme le
vœu qu’on les aide à comprendre dans leur juste sens ses paroles,
afin que, ce moment difficile rapidement surmonté, se renforce le
témoignage au « Dieu Un, vivant et subsistant, créateur du ciel et
de ta terre, qui a parlé aux hommes » et la collaboration pour «
défendre et promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice
sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté » (Nostra Aetate,
n. 3).
Traduction de l’original italien
réalisée par Zenit
ZF06091601

01 octobre 2006
Recteur des collèges jésuites du Caire, le père
Henri Boulad,
estime le temps est venu de "la clarté, de la sortie
de l'ambiguité" avec l'islam "face à la poussée de
l'intégrisme musulman". Ce catholique égyptien, né à
Alexandrie en 1931, considère que le propos de Benoit XVI sur
l'islam n'était pas "pur hasard" et pourrait inaugurer "un
dialogue plus vrai et franc" :
"Si faute il y a eu de la part du Pape,
elle pourrait être heureuse: c'est une felix culpa",
[expression de Saint Augustin sur le caractère salvateur du péché
originel].
Dans son bureau, il estime aujourd'hui que "nous
ne sommes qu'au commencement de
l'épreuve". Pour lui, l'islamisme "reflète
l'essence même d'un islam figé, comme un poussin dans un oeuf. C'est
un type de totalitarisme de la pensée".
"Il n'avait pas besoin de cette référence,
mais elle reflète bien sa volonté de clarifier ce qui
sépare l'islam et le christianisme sur ces questions fondamentales".
Benoit XVI "connaît assez
bien" la théologie musulmane
"pour dire que l'islam est indissociable de la
politique et d'un projet global de société. [...] Le propos du
Pape obligera chacun à sortir ce qu'il a sur le coeur,
sans faux-semblants. [...] Quand on dit que l'islam est
une religion de tolérance, j'en attends les preuves, et constate
surtout que dans les 57 pays à majorité musulmane, il n'y
a pas de liberté religieuse. [...] Cela le pape le sait :
il est très lucide, et sans illusions sur la réciprocité
religieuse, ou plutôt son absence".
Pour
le père Boulad, le "courant massif est celui de
l'islamisation de la société" :
"On voile les filles de plus en plus jeunes, et
la poussée de l'intégrisme se poursuit, avec une radicalisation
des esprits".
Il y a une "schizophrénie musulmane",
à l'égard de la femme, "objet de convoitise
et d'interdit".
"L'Islam est-il
réformable ? c'est toute la question, et je
souhaite de tout coeur qu'il s'adapte à une époque pluraliste dans
des Etats où le temporel et le spirituel sont séparés.
Aujourd'hui, le monde arabe s'est emparé du modernisme,
c'est-à-dire l'écorce de la modernité, avec ses techniques et
produits, mais il ne pourra indéfiniment résister à la modernité,
qui passe par la pensée critique".

Identité chrétienne, dialogue et provocation
Lors de son audience, le pape
Benoît XVI
a déclaré :
"Le chemin de la tolérance et du
dialogue, que le concile Vatican II a heureusement engagé, doit
être poursuivi avec constance. Mais cela ne doit pas nous faire
oublier le permanent devoir de repenser et d'affirmer avec
tout autant de force les lignes maîtresses, inaliénables, de notre
identité chrétienne. Il faut avoir conscience que notre
identité ne se joue pas sur un plan simplement culturel, ou à un
niveau superficiel, mais requiert force, clarté et le
courage de la provocation, qui sont le propre de la foi".
Michel Janva
Correctif 18h45
: le texte italien parle de contradiction et non
de provocation :
"D’autre part, il faut être
bien conscient que notre identité chrétienne requiert force,
clarté et courage face à
toutes les
contradictions du monde dans lequel nous vivons."
Mais
comme le constate Daoudal :
"Comme il est improbable que
l’AFP ait inventé la « provocation », c’est que le pape
a ajouté ce mot à son texte. Ce qui est du reste
conforme à l’idée générale, et à ce qu’il disait sur le langage
polémique de saint Jude auquel nous ne sommes plus habitués, et
sur le fait que le dialogue et la tolérance selon Vatican II ne
doivent pas nous empêcher de réaffirmer aujourd’hui avec force
notre identité chrétienne."
Posté le 11
octobre 2006 à 16h55
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