du désir de dominer .... du pouvoir ....évangile ...

Dossiers : pouvoir

 

Présentation :...« Si quelqu’un veut être le premier…. » : Méditation du père Raniero Cantalamessa

Extraits :   Jésus non seulement n’interdit pas, par ces paroles, le désir de vouloir être le premier, mais il l’encourage. Il révèle seulement une manière nouvelle et différente pour y parvenir : non pas au détriment des autres, mais en faveur des autres.

D’où viennent les guerres ? » Jésus nous donne la réponse dans l’Evangile : du désir de dominer ! La domination d’un peuple sur un autre, d’une race sur l’autre, d’un parti sur les autres, d’un sexe sur l’autre, d’une religion sur l’autre…
 

en z relations ....   pouvoir ... amour .... reconnaissance ....sacrifice ...

Ce sont les Etats qui tuent, et non les peuples

de la soif de fausse grandeur

Sujets de fin juin 2006 du café-philo du Vésinet

"Il n'est pas de poison plus puissant que les lauriers de César".

Quel chemin pour l’humanité entre l'homme prométhéen et la nature?

(La question est de )…"savoir si sans le rétablissement de la catégorie du sacré qui a été détruite de fond en comble par l'Aufklärung scientifique nous pouvons avoir une éthique capable d'entraver les pouvoirs extrêmes que nous possédons aujourd'hui et que nous sommes presque forcés d'acquérir et de mettre constamment en œuvre." ( Hans Jonas)

 

 
« Si quelqu’un veut être le premier…. » : Méditation du père Raniero Cantalamessa



Evangile de Jésus Christ selon saint Marc 9, 30-37

En partant de là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui m'a envoyé. »

© AELF

 Extraits du commentaire de l’Evangile de ce dimanche 22.09.09, proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.



Si quelqu’un veut être le premier…

« S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous ». Par ces paroles Jésus condamne-t-il par hasard le désir d’exceller, de faire de grandes choses dans la vie, de donner le meilleur de soi-même, et privilégie-t-il au contraire l’apathie, un esprit de renoncement, la paresse ? C’est ce que pensait le philosophe Friedrich Nietzsche. Il se sentit le devoir de combattre férocement le christianisme, coupable selon lui d’avoir introduit dans le monde le « cancer » de l’humilité et du renoncement. Dans son ouvrage « Ainsi parlait Zarathustra » il oppose à cette valeur évangélique celle de la « volonté de puissance », incarnée par le surhomme, l’homme de la « grande santé », qui veut s’élever et non s’abaisser.

Il est possible que les chrétiens aient parfois mal interprété la pensée de Jésus et donné lieu à ce malentendu. Mais ce n’est certes pas ce que veut nous dire l’Evangile : « Si quelqu’un veut être le premier… ». Il est donc possible de vouloir être le premier, ce n’est pas interdit, ce n’est pas un péché. Jésus non seulement n’interdit pas, par ces paroles, le désir de vouloir être le premier, mais il l’encourage. Il révèle seulement une manière nouvelle et différente pour y parvenir : non pas au détriment des autres, mais en faveur des autres. Il ajoute en effet : « …qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous ».

Mais quels sont les fruits de l’une et l’autre manière d’être le premier ? La volonté de puissance conduit à une situation dans laquelle l’un domine et les autres servent ; l’un est rendu « heureux » (s’il peut exister un bonheur en cela), les autres malheureux ; un seul en sort vainqueur, tous les autres vaincus ; l’un domine, les autres sont dominés.

Nous savons avec quels résultats l’idéal du surhomme fut mis en pratique par Hitler. Mais il ne s’agit pas seulement du nazisme ; presque tous les maux de l’humanité viennent de là. Dans la deuxième lecture de ce dimanche, saint Jacques se pose l’éternelle et angoissante question : « D’où viennent les guerres ? » Jésus nous donne la réponse dans l’Evangile : du désir de dominer ! La domination d’un peuple sur un autre, d’une race sur l’autre, d’un parti sur les autres, d’un sexe sur l’autre, d’une religion sur l’autre…

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texte hébergé en sept 06                     

 

 

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