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Présentation:
Voilà un livre « l'Amérique assassinée »
qui a dû certainement inspirer l'article repris par ailleurs sous
Deux
Amériques...les élections2004 une « guerre culturelle » ...Il
nous permet de mieux comprendre cette tragédie que nous vivons
également, celle qui oppose les nations au mondialisme. ... Le prochain référendum sur la constitution
européenne... la constitution de l'Euroland ...en est un prolongement
.... qui pourrait s'intitulé l'Europe assassinée. D'autant que l'altermondialisme
(frère siamois du mondialisme ) croit trouver en l'islam un allié
objectif ( contre le mondialisme ).... et qui rend cette tragédie
doublement cruelle .
homocoques ... des peuples d'Europe ....attaqué sur
deux fronts celui de l'HOMENTRANCHE mondialiste et celui de ENUN
de l'islam... double guerre culturelle ...
Extraits:
ONU. Cette
dernière est aujourd'hui la plus implacable ennemie de la souveraineté
des nations....un gouvernement mondial fait partie de l'effort pour
organiser la vie sur notre planète »..... La CPI se dit « complémentaire
des lois nationales, mais en réalité sa vocation est de les supplanter »
..Sans vergogne, le mondialisme brûle
ainsi, aux pieds du veau d'or, « les enseignements du christianisme sur
l'autel de l'hédonisme »....Détruire le christianisme, puisqu'il
s'oppose à l'avènement du matérialisme intégral que les prophètes du
mondialisme veulent instaurer. On atteint une nation « en visant sa foi
».... éradiquer le christianisme des Etats-Unis. »
Les
Etats-Unis sont le prolongement naturel, outre-Atlantique, de ce qu'on
appela longtemps la chrétienté. Ils ne seraient pas devenus, au temps de
leur splendeur cet incomparable chantier de l'Occident sans l'ardeur du
christianisme. Nation et foi sont liées. Attenter à l'une c'est attenter
à l'autre ».
« Le salut
exige une reconquête. » ...Les républicains pourront légitimement
affirmer qu'ils défendent la classe moyenne le jour où ils placeront en
tête de leur programme la protection de la famille et de toutes les
valeurs qui l'entourent. Et les démocrates pourront honnêtement
prétendre qu'ils soutiennent la classe moyenne, le jour où ils
retireront de leur priorité l'appui démagogique aux minorités.
en
io-relation
....
visions du monde, ensemble-HOMENTRANCHE, ONU,
gouvernement mondial, libéralisme, idéologie... ensembles-homocoques, nation,
patriotisme, religion... L'Euroland face à Europe des nations ....
guerre de religions
Deux
Amériques ...les élections2004 une « guerre culturelle »
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L'Amérique réelle réussira-t-elle sa reconquête
?
Contre la démocratie
totalitaire du mondialisme
article à propos du
livre : " L'Amérique assassinée"
de Philippe Vermont*
source
: Présent, 2.10.04 , par
Jean Cochet
Dans Amérique assassinée (1), Philippe
Vermont nous raconte l'histoire d'un crime presque parfait ... Comment
un petit groupe élitiste d'idéologues mondialistes, composé de gens très
riches, très influentes et très puissants, réunis sous l'anodine raison
sociale d'une société de pensée fort discrète, pour ne pas dire secrète,
le CFR (2), dont le siège est à New York, s'emploie à phagocyter les
institutions américaines, à la manière d'un ténébreux Alien (3). Ainsi
vampirisée, l'Amérique traditionnelle meurt à petit feu tandis que les
idéologues s'installent dans son organisme affaibli. « Depuis longtemps
le globalisme a commencé son travail de sape. Du naufrage de l'éducation
au mépris de la famille, en passant par le dénigrement du christianisme,
la démonétisation du Blanc, l'immigration-invasion et la subversion des
libertés. » Cet ouvrage, qui met à nu le mécanisme complexe de la
subversion mondialiste a déjà fait l'objet d'un article dans Présent le
4 septembre dernier. L'ampleur du sujet, l'irrésistible progression,
tantôt souterraine tantôt à visage découvert, du globalisme, en appelait
un second. Le voici.
Fer de lance de l'avancée mondialiste,
l'ONU accentue chaque année davantage son emprise sur les affaires du
monde. Or, nous dit Philippe Vermont, « la formule onusienne qui déifie
homme est celle d'un absolutisme planétaire. S'il triomphait,
l'humanité plierait sous un démocide sans bornes. Et sans visage. Sa
force vient de son anonymat collectif ». Kofi Annan, secrétaire général
de l'ONU depuis 1997, cache de moins en moins dans ses discours,
applaudis par les élites internationales, « qu'un gouvernement
mondial fait partie de l'effort pour organiser la vie sur notre planète
».
C'est le grand chantage des idéologues
du globalisme. Seul, selon eux, un gouvernement mondial permettra de
prévenir les conflits, de contenir l'explosion démographique en régulant
les naissances, de résoudre à l'échelon de la planète les problèmes
écologiques et de subvenir aux besoins de chacun en planifiant les
ressources industrielles et économiques. Le tout régenté bien sûr par
une implacable police de la pensée. Big Brother vous regarde, jusqu'au
tréfonds du subconscient !
« Organiser la vie sur la planète »...
« l'ONU, constate Philippe Vermont, est en train de mettre sur pied un
contrôle supercentralisé de quatre facteurs clés pour régenter le monde.
Facteur politique : elle érode constitutions et législations en
s'efforçant de ne laisser aux parlementaires qu'un rôle secondaire
d'enregistrement. Facteur économique : elle séduit les plus puissants
acteurs en ficelant un libéralisme autoritaire qui phagocyte
travailleurs et syndicats. Facteur militaire : en faisant croire qu'elle
supprimera les guerres, elle renforce sa domination, qui pourrait
déboucher sur des interventions abusives, avec comme prétexte la défense
des nouveaux droits de homme. Facteur psychosocial : elle orchestre à
merveille la pensée unique qui a investi les médias, les universités,
les religions, les technologies en présentant les défenseurs de la
nation, de la famille et de la vie sous les traits de furieux
dinosaures. » Hollywood est, dans ce registre, l'un de ses meilleurs
auxiliaires.
LONU, rappelle l'auteur, « fut
imaginée, planifiée et conçue par le CFR ». (Sur le CFR voir notre
supplément du 4 septembre.) Comme avant-guerre le fut également la
Société des nations de triste mémoire, qui n'était en quelque sorte que
l'ébauche ratée de l'actuelle ONU. Cette dernière est aujourd'hui la
plus implacable ennemie de la souveraineté des nations. Le
lance-flammes de la machination globale...
Autres instruments du mondialisme,
sortis tout armés des cerveaux du CFR : le Fonds monétaire international
(créé le 27 décembre 1945), la Banque mondiale (créée en même temps que
le FMI), l'Organisation mondiale du commerce (créée le let janvier
1995), tous trois travaillant à planifier l'économie globaliste.
Un absolutisme mondial
En 1915, Lénine proposait de fonder
les Etats unis du monde. Le marxisme-léninisme, sous sa forme
stalinienne, a échoué. Mais les idéologues du globalisme, pilotés par
l'officine new-yorkaise, ont repris à leur compte ce projet
d'absolutisme mondial. D'une manière certes plus subtile. Le CFR
n'impose pas ses vues de façon autoritaire : il les suggère. C'est à
dire qu'il s'arrange pour mettre dans l'esprit des autres ses propres
idées. Par instigation ou suggestivité. Mais son objectif est bien le
même que celui du marxisme-léninisme. Il s'agit, d'un côté comme de
l'autre, de travailler à l'avènement de sociétés sans racines, peuplées
d'individus simplement considérés comme « unité hédoniste coupée de
toute transcendance ». Un univers purement matérialiste vers lequel
les mondialistes nous acheminent par les voies détournées du «
conformisme unificateur » et celles tout aussi efficaces d'une «
totale subversion de la notion de bien commun ».
Dans la grande manip orchestrée avec
maestria par les adeptes du mondialisme, les calamités écologistes
servent notamment à attiser des peurs que nos stratèges en agit-prop
savent admirablement utiliser pour avancer leurs pions. Et faire tomber
les milliards dans leur escarcelle.
Autres tentacules de l'hydre
globaliste : l'Organisation mondiale de la santé, « qui a pour mission
de gérer les microbes et les virus sans frontières ». Et la redoutable
petite dernière, la Cour pénale internationale (CPI) chargée de juger
les « crimes sans frontières », mais également « sans définition précise
». En fait un « monstre juridique menaçant nos libertés
constitutionnelles ». La CPI se dit « complémentaire des lois
nationales, mais en réalité sa vocation est de les supplanter ».
Commentaire de l'auteur : « La Cour pénale internationale cumule toutes
les ambiguïtés : elle poursuit aujourd'hui les tortionnaires, mais
qui l'empêchera, demain, au nom des nouveaux droits de homme, de
poursuivre les adversaires de l'avortement, de l'homosexualité, de
l'euthanasie ? Et de traquer les défenseurs des libertés nationales ? »
Après voir imposé sa dictature
judiciaire à l'Amérique (voir Présent du 4 septembre) le globalisme
s'emploie à l'appliquer au monde entier.
La famille mise à mal
La famille traditionnelle, obstacle à
l'idéologie mondialiste, est donc devenue l'une de ses cibles de choix.
Les sectateurs de l'économie planétaire s'acharnent par tous les moyens
à la discréditer. Ils qualifient le mariage « d'oppressif, de
patriarcal, de démodé. Ils assimilent le destin d'une mère de famille à
une sorte d'esclavage légalisé ». Les idéologues de la subversion, par
le biais du cinéma et des feuilletons télévisés s'ingénient à promouvoir
« les unions consensuelles, les familles recomposées, les relations
dites micro-onde parce que vite cuites, vite servies, vite consommées ».
C'est par les mêmes canaux que se propage l'obsessionnelle propagande du
lobby gay pour qui « tout hétérosexuel est désormais un homophobe qui
s'ignore ».
Tout cela convient parfaitement à
l'économie déshumanisée du libre échangisme à outrance. Les parents
seuls, ou les couples gay ayant pour unique idéal la satisfaction de
leurs plaisirs « sont plus rentables sur le plan financier et politique
que les familles nombreuses ». Et dans cette perspective utilitaire et
mercantile, « législateurs, juges, avocats, médiateurs, tous travaillent
à l'éclatement du couple ». Puisque c'est bon pour les affaires...
Sans vergogne, le mondialisme brûle
ainsi, aux pieds du veau d'or, « les enseignements du christianisme sur
l'autel de l'hédonisme ». La satisfaction des désirs et des
appétits, même les plus troubles ou contre-nature, c'est tellement
meilleur pour le big business que l'austérité des moeurs et l'abstinence
prêchées par l'Eglise.
Le diable rafle la mise
« Le globalisme économique est né
d'un mythe (...) qui apparaît comme un contrat digne de Faust : une
nation vend son âme pour des produits étrangers. Elle abandonne d'abord
son indépendance, ensuite sa souveraineté, enfin sa raison d'être. Le
diable rafle tout. En échange, il doit lui conférer un pouvoir. Mais
lequel ? On s'aperçoit alors que c'est un marché de dupes. » Comment
mieux résumer l'idéologie libérale au service du diable mondialiste ?
Les multinationales (vingt mille en
1990, près de soixante-dix mille en 2002) sont également un vecteur
efficace de l'économie apatride. Les trois cents premières, nous apprend
l'auteur, « contrôlent vingt-cinq pour cent de la production mondiale ».
Or, « une entreprise qui se partage entre plusieurs nations n'a ni
drapeaux, ni complexes, ni états d'âme. Elle a encore moins le souci du
bien commun. Elle n'a que des intérêts. Ses activités doivent être
flexibles, rentables, compétitives. Peu importe les dégâts provoqués
(...) pour la société ou l'environnement. Une multinationale n'a de
comptes à rendre à personne. Et surtout pas dans les pays où elle
s'établit ».
Pour les tenants du mondialisme, le
christianisme demeure l'un des principaux obstacles à abattre. Un
théologien proche des cercles globalistes proclamait récemment : « A
long terme, les religions révélées n'ont plus d'avenir » (4). Il faisait
ainsi écho à la fondatrice de la Ligue du contrôle des naissances (créée
en 1916, l'ancêtre du Planning familial), Margaret Sanger, qui avait
pour slogan : « L'Humanité ne sera libre que le jour où elle sera
délivrée de la tyrannie du christianisme et du capitalisme. » Les
mondialistes ont fait leur ce slogan d'inspiration marxiste-léniniste.
Avec un correctif toutefois : ils ne veulent évidemment pas éradiquer le
capitalisme, mais en faire, après l'avoir rendu toujours plus coercitif,
l'outil de leur domination sur le monde.
Détruire le christianisme...
Détruire le christianisme,
puisqu'il s'oppose à l'avènement du matérialisme intégral que les
prophètes du mondialisme veulent instaurer. On atteint une nation
« en visant sa foi ». C'est ce qui se passe aux Etats-Unis où «
libéralisme, gauchisme, globalisme avancent comme à la parade » avant de
se jeter sur les « gens du Livre », sur les « gardiens de la .parole »,
sur leurs symboles, leurs principes, leur message. « Leur but est connu
: éradiquer le christianisme des Etats-Unis. » C'est-à-dire là où
malgré tout il demeure encore le plus virulent.
Philippe Vermont écrit : «
L'entreprise de démolition a commencé, il y a plus d'un demi-siècle
(...). En 1947, premier coup de pioche : la Cour suprême sépare l'Eglise
de l'Etat (...).Les neuf juges suprêmes bannissent ensuite la prière des
écoles publiques en 1962, la lecture de la Bible en 1963 et les dix
commandements en 1980. (...) Ainsi, chaque fois, de larges pans de
l'héritage chrétien s'effondrent. Peu à peu Dieu s'éclipse de l'espace
américain (...). L'activisme des droits de homme exige que la formule
In God We Trust (En Dieu nous croyons) disparaisse des billets de
banque. »
Pourtant, il y a deux siècles,
rappelle Philippe Vermont, « au moment où la France allait sombrer dans
les affres du déicide, les Etats-Unis plongeaient dans l'eau du baptême.
Pour la France, c'était son crépuscule ; pour les Etats-Unis, une aube.
Un siècle plus tard, en 1892, au moment où, à Paris on s'apprêtait à
séparer l'Eglise de l'Etat, à Washington, la Cour suprême rappelait avec
solennité que la civilisation et les institutions de l'Amérique seraient
basées sur les enseignements de la Bible ».
Les juges d'aujourd'hui ont
apparemment une autre source d'inspiration.
Le christianisme, nous remémore
l'auteur, « régna en maître dans ce pays pendant des décennies (...). Il
a des droits, des droits inaliénables sur cette terre qu'il irrigue
depuis plus d'un siècle. Pas plus qu'on ne peut concevoir les Etats-Unis
sans liberté, on ne peut les concevoir sans christianisme. Il en est le
levain et l'âme. Il en est le socle et la loi. Aucune autre religion ne
pouvait apporter davantage à ce pays. Aucune autre religion n'a mieux
façonné son visage et ses mceurs. Les Etats-Unis sont le prolongement
naturel, outre-Atlantique, de ce qu'on appela longtemps la chrétienté.
Ils ne seraient pas devenus, au temps de leur splendeur cet incomparable
chantier de l'Occident sans l'ardeur du christianisme. Nation et foi
sont liées. Attenter à l'une c'est attenter à l'autre ».
Sans le christianisme, les Etats-Unis
n'auront plus d'âme. C'est donc cette âme chrétienne, parce que rebelle
à l'idéologie matérialiste, que les comploteurs du mondialisme veulent
lui arracher. Dans la plupart des autres pays d'Occident ils n'ont
malheureusement pas à se donner tout ce mal puisque, à l'exception de la
Pologne, le christianisme en a déjà été, en grande partie, chassé. Et
son clergé transformé la plus part du temps en serviteur docile de
l'idéologie dominante.
Ces « extrémistes chrétiens » qui inquiètent Le
Monde
En Amérique, les chrétiens forment
donc le dernier rempart à la totale mainmise des idéologues mondialistes
sur le pays et ses habitants. Parmi les atouts qu'ils gardent en main,
il ont celui de compter à la Maison-Blanche un président croyant.
Certes, George Bush n'est pas exempt de tous reproches et dans son livre
Philippe Vermont lui en adresse quelques-uns. Si, par exemple, l'actuel
président des Etats-Unis ne fait pas lui-même parti du funeste CFR, il
compte tout de même beaucoup de ses membres dans son entourage. Mais
George W Bush est malgré tout un président qui revendique sa foi haut et
fort. Il est solidement arc-bouté sur la défense des valeurs
chrétiennes. Ou du moins ce qui en reste. Une attitude que ses
adversaires ne lui pardonnent pas.
Ainsi, Le Monde des 29 et 30 août
s'alarmait-il « des extrémistes chrétiens en campagne pour Bush ». Il
dénonçait ces trente millions de fondamentalistes protestants (5) « qui
constituent le socle idéologique et électoral de George Bush ». Il
stigmatisait chez ce dernier une « vision biblique du monde, où
s'affrontent les forces du bien et celles du mal ». Le Monde,
parangon du politiquement correct et de la pensée unique, était affligé,
pour ne pas dire horrifié, par ce protestantisme évangélique « en lutte
contre toute modernité ». La modernité s'identifiant, pour les
rédacteurs du Monde, à la culture de mort véhiculée par
l'idéologie mondialiste.
Un homme « enraciné »
Le 2 novembre prochain, la victoire,
ou la défaite de George Bush nous indiquera donc où en est exactement le
sursaut salvateur de la classe moyenne américaine. Cette classe à
laquelle appartiennent en grande majorité les 30 millions de protestants
fondamentalistes et qui s'impose comme « l'axe central, la voûte
porteuse, la colonne vertébrale de l'Union ». Vrai des deux côtés de
l'Atlantique. « L'Occident fut bâti avec cette masse besogneuse qui
n'est ni riche ni pauvre. (...) A toutes les époques de l'Histoire elle
a donné son sang et son or. (...) La classe moyenne se définit par les
valeurs qu'elle défend : travail, épargne, famille. ( rs ..et
j'ajouterai patrie) Elle ne pense pas au court terme, aux
investissements durable. Sa foi est jalonnée par le mérite,
l'obstination, le courage. Elle ne rêve plus d'un ordre social idéal,
mais d'un ensemble plus prosaïque d'où émergent tradition, devoir,
fidélité. » Tout ce que rejettent avec horreur les idéologues du
mondialisme.
Philippe Vermont complète ainsi sa
célébration si juste de la middle classe : « ... Il serait vain
d'imaginer une classe moyenne sans prospérité. Les deux sont liées. De
ce couple naquit à plusieurs époques ce que Eric
Hoffer (...) appelle le typical American. Un homme
enraciné, doué de bon sens, sensible aux théories basées sur les
expériences sociales. Un homme vivant dans le concret : le contraire
d'un intellectuel. Et son ennemi. Un homme, enfin, pétri de deux
réalités vécues comme des instincts : la citoyenneté américaine et la
culture occidentale. »
C'est cet homme-là, c'est cette
culture-là, que depuis trente ans les idéologues s'efforcent de faire
disparaître. L'Amérique légale contre l'Amérique réelle...
La classe moyenne américaine
représente un roc sur lequel butte encore la subversion globaliste avec
« ses énormes bataillons libéraux et gauchistes » qui voient eux les
Etats-Unis de demain « sous le prisme fragmenté d'une juxtaposition de
Noirs, d'Hispaniques, de femmes, d'homosexuels ». Un melting-pot où la
culture européenne s'effacera de plus en plus devant les cultures, au
sens ethnologique du mot, des diverses minorités noire, asiatique ou
latino. Un prototype du monde idéal à venir...
Vers une reconquête
Prise dans les tenailles des
idéologues du mondialisme, l'Amérique a t-elle encore une chance de se
sauver ? Oui, répond Philippe Vermont. Si sa classe moyenne réagit. Mais
il y a urgence. « Il y a vingt ans, il aurait suffi d'un sursaut
populaire. » Maintenant, les blessures que l'auteur expose dans son
livre sont trop profondes « Le salut exige une reconquête. »
Dans la seconde partie de
L'Amérique assassinée l'auteur indique quelques pistes sur
lesquelles un gouvernement réellement de droite devrait s'engager
résolument pour entreprendre une telle reconquête. « Les républicains
pourront légitimement affirmer qu'ils défendent la classe moyenne le
jour où ils placeront en tête de leur programme la protection de la
famille et de toutes les valeurs qui l'entourent. Et les démocrates
pourront honnêtement prétendre qu'ils soutiennent la classe moyenne, le
jour où ils retireront de leur priorité l'appui démagogique aux
minorités. »
Que ce soit aux Etats-Unis ou en
Europe, seule une droite nationale peut effectivement s'opposer à
l'hydre globaliste. L'extrême gauche altermondialiste, composée de
communistes, de trotskistes, d'anarchogauchistes et d'écologistes
révolutionnaires, constitue en fait l'opposition-alibi, indispensable
partenaire du mondialisme. « Ce sont des comparses. Le globalisme a
besoin d'une opposition en trompe l'oeil pour faire croire que tous ses
adversaires ne sont qu'un ramassis d'extrémistes destructeurs. »
D'autant que ces soi-disant adversaires partagent pour l'essentiel les
idéaux du mondialisme .
Page 31, Philippe Vermont cite une
réflexion du Premier ministre britannique Benjamin Disraeli (18041881) :
« Si le monde apprenait par qui et par quel petit nombre d'individus il
est dirigé, il serait stupéfait. » Phrase terriblement vraie, mais aussi
terriblement dangereuse. Elle ouvre la porte à toutes les
extrapolations. Rien de tel ici, bien sûr. Philippe Vermont réalise
l'électrocardiogramme de l'idéologie mondialiste avec toute la rigueur
du journaliste anglo-saxon, n'avançant que des faits prouvés et
vérifiés. Même si, à ces faits, il ajoute ensuite toute la pertinence et
la lucidité d'une réflexion personnelle politiquement très solide.
Jean Cochet
(1) Philippe Vermont, L'Amérique
assassinée, aux Editions de Paris, collection « Le Nouveau Monde »,
13, rue Saint-Honoré, 78000 Versailles.
Philippe Vermont vit aux États-Unis
depuis plus de dix ans comme correspondant de journaux et radio
européens, attaché successivement à quatre quotidiens parisiens, ils fut
grands reporters pendant vingt-cinq ans, couvrit les conflits de l'ex
Indochine, des troubles en Inde et au Pakistan, la guérilla d'Angola,
des bouleversements d'Afrique du Sud et des dictatures chiliennes et
argentine. L'Amérique assassinée est son premier livre.
(2) Council on Foreing Relations (CFR),
le Conseil pour les relations extérieures. Dans LAmérique assassinée,
Philippe Vermont en trace brièvement l'histoire (voir Présent du samedi
4 septembre).
(3) Le film de Ridley Scott (1979)
nous racontait comment un monstre, monté à bord d'un vaisseau spatial,
détruisait un à un les membres de l'équipage.
(4) Il s'agit du théologien «
dissident » Hans Küng.
(5) L'Amérique compte officiellement
95 millions de protestants et 62 millions de catholiques.
texte hébergé
en 10/04
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