C’est hélas dans la logique des choses, et bien
entendu c’est un gouvernement de « droite » (celui qui avait déjà
fait de la lutte contre l’homophobie une priorité) qui s’y colle : l’idéologie
du genre va faire partie intégrante de l’enseignement des « Sciences
de la Vie et de la Terre » dans les classes de première à la
prochaine rentrée.
Ceux qui suivent les manigances des agences
internationales savent que l’idéologie du genre est une idéologie
mondiale officielle depuis la conférence de Pékin en 1995. Peu à peu
elle s’est installée, par le biais des droits des femmes (notamment
à la « santé reproductive »), de l’égalité des sexes, de la lutte
contre l’homophobie, etc. Depuis des années, on ne peut plus lire un
rapport international sur ces sujets qui n’y fasse pas explicitement
référence.
« Devenir
homme ou femme »
La voici donc qui arrive dans les programmes
scolaires, et dans les manuels de « sciences ». Dans les chapitres «
Devenir homme ou femme », et « Vivre sa sexualité ». Qui
viennent après « Prendre en charge de façon conjointe et
responsable sa vie sexuelle ». C’est-à-dire qu’après
l’enseignement de la nécessité de la contraception et du droit à
l’avortement, on va apprendre aux élèves que chaque individu doit
choisir son orientation sexuelle (indépendamment de son identité
sexuelle) afin de vivre sa sexualité de façon épanouie (selon toute
la gamme LGBT, ou même éventuellement de façon « hétérosexuelle »,
comme on dit hétérogène ou hétéroclite).
C’est en effet l’aboutissement de la culture de mort
que la négation même de l’être humain, créé homme et femme. Il est
assez ahurissant de constater que Christine Boutin ou « Liberté
politique » demandent d’en revenir aux instructions du programme tel
qu’il figure dans le bulletin officiel de l’Education nationale.
Alors que bien évidemment les manuels scolaires ne font
qu’expliciter ce qui figure dans ce bulletin, où il est dit en
toutes lettres que l’élève doit être capable d’expliquer le «
déterminisme génétique et hormonal du sexe biologique, et de
différencier ainsi identité et orientation sexuelles ». Et l’on
y insiste lourdement sur la différence entre l’identité sexuelle et
l’orientation sexuelle. En parlant des « rôles sexuels dans la
société et leurs stéréotypes », ce qui est précisément le
vocabulaire de l’idéologie du genre. Laquelle se combine
naturellement à une autre idéologie, elle-même enseignée depuis
longtemps : l’évolutionnisme, qui dissout la spécificité humaine.
Ainsi, le programme dit-il, au chapitre « Vivre sa
sexualité » : « Au cours de l’évolution, l’influence hormonale dans
le contrôle du comportement de reproduction diminue, et
corrélativement le système de récompense devient prépondérant dans
la sexualité de l’Homme et plus généralement des primates
hominoïdes. »
En
appeler à la laïcité?
Il est parfaitement vain, également, d’en appeler à
la laïcité, à la neutralité, pour dire que l’école ne doit pas
enseigner des théories ou des idéologies : l’école républicaine est
là précisément pour cela. Et la première idéologie enseignée à
l’école et vécue par l’école est la laïcité, cette théorie selon
laquelle on peut enseigner toutes choses en faisant abstraction du
créateur de toutes choses. L’idéologie du genre est un
aboutissement de l’idéologie laïque. On commence par mettre le
Créateur entre parenthèses, on finit par mettre entre parenthèses
l’identité biologique de la créature, pour mettre en avant le genre:
le rôle sexuel socialement construit, et déconstruit. Et l’homme
annihilé.