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         RÉSUMÉ 
        DU LIVRE
        
        
        Un 
        héros antipathique, Daniel, son chien, Fox, pas mal de sexe, une secte 
        (dirigée par un fan de formule 1 dont nous tairons le nom) et beaucoup 
        de clonage, voilà les ingrédients de 'La Possibilité d'une île'. Quant 
        au décor, il est planté entre maintenant et l'an 4000, aux côtés de 
        Daniel 1, Daniel 2, 3, 4, 5... jusqu'à Daniel 25. Le récit s'articule 
        entre le point de vue de Daniel premier du nom, humoriste spécialisé 
        dans le sketch à scandales, et celui de ses clones, Daniel 24 et 25, 
        fruits des manipulations expertes des Elohimites, dont le but est 
        d'échapper à l'usure du temps, au risque de perdre désirs et passions...
        
        
        des EXTRAITS de "La possibilité d’une île" 
        ….
        
        
        (par l’ensembles-homocoques)
        
        
        « Or, 
        que fait un rat en éveil ? Il renifle. »
        
        
         Comme il reste présent à ma mémoire, les premiers instants de ma 
        vocation de bouffon !... Page 20.... En résumé, j'étais un 
        observateur acéré de la réalité contemporaine.... Page 21 … ce que 
        nous essayons de créer c'est une humanité factice, frivole qui ne sera 
        plus jamais accessible au sérieux ni à l'humour, qui va jusqu'à sa mort 
        dans une quête de plus en plus désespérée du fun et du sexe ; une 
        génération de kids définitifs... Page 37.
        
        ... 
        L'humour et le sentiment de ridicule... ne peuvent rapporter une pleine 
        victoire que lorsqu'ils s'attaquent à des cibles déjà désarmées telles 
        que la religiosité, le sentimentalisme, le dévouement, le sens de 
        l'honneur, etc.., il se montre au contraire impuissant à nuire 
        sérieusement aux déterminants profonds, égoïstes, animaux de la conduite 
        humaine.... Page 231
        
        
        Cette 
        racaille nietzschéenne  qui proliférait dans le champ culturel depuis 
        trop longtemps...  (je) ne pouvait en aucun cas être mis sur le même 
        plan... (je) m'était toujours arrangé pour introduire une certaine forme 
        de doute, d'incertitude, de malaise au sein de mes spectacles, même 
        s'ils étaient (il était le premier à le reconnaître) globalement 
        répugnant.... Page 214 – 215
        
         La 
        mise à mort de la morale était en somme devenue une sorte de sacrifices 
        rituels producteurs d’une réaffirmation des valeurs dominantes du groupe 
        -- axées depuis plusieurs décennies sur la compétition, l'innovation et 
        l'énergie plus que sur la fidélité et le devoir.... La fluidification 
        des comportements... s'accommodait... par contre parfaitement de 
        l'exaltation permanent de la volonté et du moi. Toute forme de 
        cruauté, d'égoïsme cynique ou de vigilance était donc la bienvenue... 
        Par 52. Diogène le cynique » …. Les cyniques, c'est un point en général 
        oublié de leur doctrine, préconisaient aux enfants de tuer et de dévorer 
        leurs propres parents dès que ceux-ci, devenus inaptes au travail, 
        représentaient des bouches inutiles... Page 53 …. …. jeunesse, beauté, 
        force : les critères de l'amour physique sont exactement les mêmes que 
        ceux du nazisme... Page 74 
        
        Je compris 
        également que je n'avais pas atteint l'âge tiers, celui de la vieillesse 
        véritable, où l'anticipation de la perte du bonheur empêche même de le 
        vivre.... Page 
        173.Dans 
        le monde moderne qu'on pouvait être échangiste, bi, trans, SM, mais il 
        était interdit d'être vieux. Page 213. 
        
        Nul 
        ne peut voir par-dessus soi, écrit Schopenhauer pour faire comprendre 
        l'impossibilité d'un échange d'idées entre deux individus d'un niveau 
        intellectuel trop différent.... page 87...
        
        
        Fondamentalement destinée à la controverse et au désaccord, la parole 
        restait marquée par cette origine belliqueuse. La parole détruit, elle 
        sépare, et lorsque entre un homme et une femme ils ne demeurent 
        plus qu'elle on considère avec justesse que la relation est terminée. 
        lorsqu'au contraire elle est accompagnée, adoucit et en quelque sorte 
        sanctifiée par les caresses, la parole elle-même peut prendre un sens 
        différent, moins dramatique mais plus profond, celui d'un contrepoint 
        intellectuel détaché, sans enjeu immédiat, libre..... Page 90.
        
        ... 
        C'était notre première vraie conversation, et c'était d'ailleurs me 
        semble-t-il la première vraie conversation que j'ai avec qui que ce soit 
        depuis des années, la dernière remontait probablement au début de ma vie 
        commune avec Isabelle, je n'avais peut-être jamais eu de véritable 
        conversation avec quelqu'un d'autre qu'une femme aimée, et au fond il me 
        paraissait normal que l'échange d'idées avec quelqu'un qui ne connaît 
        pas votre corps, n'est pas en mesure d'en faire le malheur au contraire 
        de lui apporter la joie, soit un exercice facile et finalement 
        impossible, car nous sommes des corps, sommes avant tout, principalement 
        est presque uniquement des corps, et l'état de nos corps constitue la 
        véritable explication de la plupart de nos conceptions intellectuelles 
        et morales.... Page 217. 
        
        Si 
        j'appelais en moi-même les élohimites les Très Sains, c'est parce qu'ils 
        étaient, en effet, extrêmement sains. Ils ne souhaitaient pas vieillir ; 
        dans ce but ils s'interdisaient de fumer, ils prenaient des 
        anti-radicaux libres et d'autres choses, qu'on trouve en général dans 
        les boutiques de parapharmacie. Les drogues étaient plutôt mal vues. 
        L'alcool était permis, sous forme de vin rouge - à raison de deux verres 
        par jour. Ils étaient un peu régime crétois, si l'on veut. - Page : 118
        
        Je quitterai sans regret une existence qui ne m'a apporté aucune joie 
        effective.... À 168.
        
        Les 
        élohimites forment rarement des couples stables, ils peuvent vivre 
        ensemble deux ou trois ans, parfois plus, mais le prophète encourage 
        vivement chacun a gardé son autonomie et son indépendance, en 
        particulier financière, nul ne doit consentir à un dessaisissement 
        durable de sa liberté habituelle, que ce soit par un mariage ou un PACS, 
        l'amour doit rester ouverts et pouvoir être constamment remise en jeu, 
        tels sont les principes édictés par le prophète. …. Page 196.
        
        « la science, 
        l’art, la création, la beauté, l'amour... Le jeu, la tendresse, les 
        rires... Que la vie, mes chers amis, est belle ! Qu'elle est 
        merveilleuse, et que nous souhaitons la voir durer éternellement !... 
        Cela mes chers amis, sera possible, sera très bientôt possible... La 
        promesse a été faite, et elle sera tenue. » (Le prophète) ... Page 254
        
        ... 
        Je savais que la plupart des gens naissent, vieillissent et meurt sans 
        avoir connu l'amour.... Peu après l'épidémie dite « de la vache folle », 
        de nouvelles mesures furent promulguées dans le domaine de la 
        traçabilité de la viande bovine. Dans la rayon boucherie de 
        supermarchés, dans les établissements de restauration rapide, ont pu 
        voir apparaître de petites étiquettes , en général ainsi libellé : « Né 
        et élevé en France. Abattu en France. » Une vie simple, en effet.  ... 
        Page 174
        
        
        L'amour est simple à définir, mais il se produit peu - dans la série des 
        êtres. À travers les chiens nous rendons hommage à l'amour, et à sa 
        possibilité. .... Page 190
        
        C'est 
        ainsi que Fox fit son entrée dans nos vies ; et, avec lui l'amour 
        inconditionnel... Page 76
        
        La 
        beauté, la compassion, la fidélité, l'altruisme demeure donc près de 
        nous comme des mystères impénétrables, cependant contenues dans l'espace 
        limité de l'enveloppe corporelle d'un chien. De la solution de ce 
        problème dépend l'avènement, au nom, des Futurs .... De Page 79
        
        
        Qu'est-ce qu'un chien, sinon une machine à aimer ? On lui 
        présente un être humain , en lui donnant pour mission de l'aimer -- et 
        aussi disgracieux, pervers, déformé ou stupide soit-il, le chien l’aime. 
        Cette caractéristique était si surprenante, si frappante pour les 
        humains de l'ancienne race que la plupart -- tous les témoignages 
        concordent -- en venait à aimer leur chien en retour. Le chien était 
        donc une machine à aimer à effet d'entraînement -- dont 
        l'efficacité, cependant, restait limitée au chien, il ne s'étendit 
        jamais aux hommes........ L'amour semble avoir été pour les humains de 
        l'ultime période l'acmé et l'impossible, le regret et la grâce, le point 
        focal où pouvait se concentrer toute souffrance et toute joie ... Page 
        191.
        
        ... 
        L'amour non possessif ne paraissait concevables que si on vivait 
        soi-même dans une atmosphère saturée de délices, d'où toute crainte 
        était absente, en particulier la crainte de l'abandon et de la mort, 
        qu'il impliquait au minimum, et entre autres choses, l'éternité... Page 
        198.
        
        
        Refusé de faire quelque chose parce qu'on l'a déjà fait,, parce qu'on a 
        déjà vécu l'expérience, conduit rapidement à une destruction, pour 
        soi-même comme pour les autres, de toute raison de vivre comme de tout 
        futur possible et vous plonge dans un ennui pesant qui finit par se 
        transformer en une amertume atroce, accompagnée de haine et de rancoeur 
        à l'égard de ceux qui appartiennent encore à la vie... Page 208. 
        
        ... 
        une très jolie jeune fille devant qui tous les visages s'ouvrent, toutes 
        les difficultés s'aplanissent, accueillie partout comme si elle était la 
        reine du monde, devient naturellement une espèce de monstres d'égoïsme 
        et de vanité autosatisfaite. La beauté physique joue ici exactement la même 
        rôle que la noblesse de sang sur l'ancien régime... Et la brève 
        conscience qu'elle pourrait prendre à l'adolescence de l'origine 
        purement accidentelle de leur rang cède rapidement la place chez la 
        plupart des très jolie jeune fille à une sensation de supériorité innée, 
        naturelle, instinctive, qui les place entièrement en dehors, est 
        largement au-dessus du reste de l'humanité...... en vient à considérer 
        le reste du monde comme composé d'autant de serviteurs…. la 
        seule chose qui puisse la sauver sur le plan moral, c'est d'avoir la 
        responsabilité concrète d'un être plus faible, d'être directement et 
        personnellement responsable de la satisfaction de ses besoins physiques, 
        de sa santé, de sa survie -- c'est être pouvant être un frère ou une 
        soeur plus jeune, un animal domestique, peu importe. Page 218.
        
        Le 
        désir physique, si violents soit-il, n'avait jamais suffi chez moi à 
        conduire à l'amour, il n'avait pu atteindre ce stade ultime que 
        lorsqu'il s'accompagnait, par une juxtaposition étrange, d'une 
        compassion pour l'être désiré ; tout être vivant, évidemment, mais avec 
        la compassion du simple fait qu'il est en vie et se trouve par la-même 
        exposé à des souffrances sans nombre,... Page 220.
        
        
        ...... Le capitalisme était pour elle un milieu naturel ou elle se 
        mouvait avec l’aisance qui la caractérisait dans tous les actes de sa 
        vie.... Il lui paraissait évident depuis toujours que sur le plan 
        financier comme pour toutes les questions essentielles de la vie chacun 
        devait se défendre seul, et mener sa propre barque sans compter sur 
        l'aide de personnes.... Page 193.
        
        
        Augmenter les désirs jusqu'à l'insoutenable tout en rendant leur 
        réalisation de plus en plus inaccessible, tel était le principe unique 
        sur lequel reposait la société occidentale.... Page 85 
        
        ... 
        ma fortune je l'avais bâti sur l'exploitation commerciale des mauvais 
        instincts, sur cette attirance absurde de l'Occident pour le cynisme et 
        pour le mal,... Toute civilisation pouvait se juger au sort qu'elle 
        réservait aux plus faibles, à ceux qui n'était plus ni productifs ni 
        désirables,... 214
        
         
        
        
        Quelques mots à résonance d’ensembles-homocoques : … surfait... 
        professionnel du spectacle…. déliaison … saveur de la vie vivante  …
        
         L'AVIS 
        DE LECTEUR….
        
        
        
        Emilie Valentin 
        …..Parce que ce sont ceux qui en lisent le moins qui en parlent le plus. 
        Donc une fois le roman paru, et enfin lu, la vague médiatique est 
        retombée comme un soufflé. Les détracteurs de Houellebecq auraient-ils 
        le bec cloué ? Car si l'écrivain épingle à tout va et tape là où ça fait 
        mal : racisme anti-juifs, anti-arabes et anti-blancs, machisme, 
        pédophilie, pornographie et prostitution, il est inattaquable. Tout sort 
        de la bouche du héros, Daniel1, humoriste politiquement très incorrect 
        qui a la fâcheuse habitude de viser juste. Et surtout, là n'est pas le 
        propos du roman. L'enjeu véritable du texte, c'est la probable dérive 
        d'une société consumériste vers le refus du temps qui passe. Et la 
        fatalité du désir qui s'émousse. 
        Alors, visionnaire ou parano ; oeil acerbe ou cracheur dans la soupe ? 
        Michel Houellebecq est avant tout un écrivain qui a le don de se placer 
        en première ligne. Une star, qu'il le veuille ou non. 
        
        
        
        > 
        Avis de cecilialit  









        
        
        Difficile d'échapper à la sortie de ce livre où l'on a dit tout et 
        n'importe quoi sans parler du livre, et pour cause : personne ou presque 
        ne l'avait lu. C'est le premier livre de Houellebecq que je lis et je 
        n'en sors pas indemne. Sur la forme, je trouve son écriture tout 
        simplement magnifique ave cette utilisation rare, maîtrisée, légère des 
        point-virgule. Les propos crus, parfois limites, n'ont pas réussis à me 
        faire rejeter le livre. Ceux qui ne regardent que cela regardent le 
        doigt qui montre le ciel alors qu'ils devraient regarder les étoiles. 
        Sur le fond, le roman est incroyablement dense et nous invite à une 
        réflexion qui peut mener à l'insomnie : qu'est-ce que l'humain ? Que 
        serait un humain privé des attributs de son humanité comme 
        l'affectivité, les larmes, le rire ? Qu'est-ce que cela serait d'être 
        immortel ? L'humanité mérite-elle de survivre à tout ? Sommes-nous 
        condamnés dès aujourd'hui à cause de notre société jeuniste qui veut la 
        jouissance à tout prix ? Et l'amour ? Existe-il avec ou sans désir ? 
        Peut-il nous sauver, même temporairement ? La possibilité d'une île 
        n'est pas un livre que l'on survole et que l'on oublie vite passé au 
        suivant. Il s'insinue en vous, doucement d'abord, puis d'une manière 
        obsédante. Je sais que certains disent de Houellebecq que c'est un 
        génie. Je n'en sais rien, on verra ça dans 50 ans. Mais ce qui est sûr 
        c'est que c'est l'écrivain français le plus indispensable que j'ai lu 
        dernièrement
        
         Ode...Si 
        Houellebecq a tant de succès , ce n'est pas artificiel. C'est parceque 
        ce qu'il décrit touche la majorité en son for intérieur. Certes ce n'est 
        pas gai, ce n'est pas joli, mais c'est bien notre société qu'il décrit, 
        sans fioriture, dans un style tellement épuré qu'on lui reproche de ne 
        pas en avoir. Bien au contraire, ses mots sont biens pesés, bien 
        choisis, ils tranchent dans le vif, ils résonnent en chacun de nous et 
        chacun réagit selon sa conscience : les plus honnêtes doivent bien 
        s'incliner : l'oeuvre littéraire est réussie puisque le message est 
        passé; les autres s'offusqueront : non, non, c'est odieux, c'est de la 
        merde, mais leur cri les trahit, eux aussi, ils ont été assez boulversés 
        pour prendre la plume et se révolter. En vain.
        
         L’ensembles-homocoques 
        *****
        
        Livre dans la ligne 
        des précédents Particules élémentaires et Plateforme  ...dénonce et illustre 
        parfaitement les dérives de notre époque : individualisme, égocentrisme, 
        violence... tournée sur elle-même, absence de relations et d'échange, 
        sans amour, amitié, compassion... sans mémoire ni identité... sans 
        Parole, ni pensée … sans âme, ni conscience... sans discernement.  …. 
        Une « société mortifère » .. Houellebecq, fils de Balzac … ?…  
        
        Décapant … écriture 
        un accord avec l'époque  … peut-il nous faire réagir  ? 
        
        
        A mon avis : Oui…. 
        Alors lecture recommandée … 
        
        
         Biographie
        
        
        en 
        résumé
        
        
        Écrivain français. Une des figures marquantes de la nouvelle génération 
        littéraire en France.  
         
        
        Vie et oeuvre
        
        
        «Michel Houellebecq «possède le don d'exposer avec une atroce lucidité 
        les maux de notre époque et de retourner le couteau dans la plaie 
        jusqu'à ce que nous acceptions de regarder en face nos sales secrets. 
        D'où la violence des réactions. En outre, il montre l'exemple, il est le 
        premier à se déshabiller. Ses livres se nourrissent des moments 
        essentiels de sa vie: naissance en 1958; absence des parents, qui se 
        désintéressent de lui; enfance chez une grand-mère adorée; sort 
        comparable de sa demi-sœur; études d'ingénieur; dépression, 
        anxiolytiques, alcool, hôpital psychiatrique. 
        
         
        
        En 
        1991, Michel Houellebecq consacre un essai remarquable à l'un de ses 
        auteurs de prédilection, un des maîtres américains du fantastique, H. P. 
        Lovecraft. On y trouve déjà une phrase qui résume la suite de son œuvre: 
        "La valeur d'un être humain se mesure aujourd'hui par son efficacité 
        économique et son potentiel érotique." Cette toute-puissance du sexe et 
        de l'argent, il la combat dans ses poèmes et surtout dans un premier 
        roman publié en 1994. Les personnages d'Extension du domaine de la lutte 
        sont nos voisins de palier. Ils travaillent dans l'informatique, ils 
        occupent des studios, ils mangent des portions individuelles surgelées, 
        la solitude les étouffe, ils sont les produits d'une civilisation à bout 
        de souffle. Déjà, les deux protagonistes incarnent les pôles opposés 
        d'une même détresse: le froid et le chaud, l'incapacité d'aimer et 
        l'obsession sexuelle. 
        
         
        
        C'est 
        ce même contraste qui sous-tend les Particules élémentaires. Michel 
        Djerzinski, abandonné par ses parents, n'a jamais ressenti aucun 
        sentiment profond envers ses semblables, hormis peut-être envers sa 
        grand-mère, qui l'a élevé et qui symbolise à ses yeux une espèce en voie 
        de disparition: «Des êtres humains qui travaillaient toute leur vie, et 
        qui travaillaient dur, uniquement par dévouement et par amour ; qui 
        donnaient littéralement leur vie aux autres dans un esprit de dévouement 
        et d'amour.» (...)
        
         
        Œuvre
         
        
        
         Michel Houellebecq ou le sens du combat
         
        
        «Curieuse trajectoire que celle de Michel 
        Houellebecq. Un essai consacré à Lovecraft au début des années 90, deux 
        recueils de poésie, un premier remarqué au succès d’estime (Extension du 
        domaine de la lutte); il était sans doute destiné à être lu par quelques 
        centaines de fervents adorateurs jusqu’à ce qu’en septembre dernier une 
        bourrasque médiatique accompagne la publication de son deuxième roman 
        Les particules élémentaires. Dans ce chef-d’oeuvre polyphonique, il 
        dresse le faire-part de décès d’une certaine conception de la 
        civilisation devant les nouveaux barbares. Le marché a détruit toutes 
        les identités, les frontières (morales ou autres), les idéologies, Dieu, 
        les valeurs humanistes et corrompu ce qu’il reste, nous dit-il. Toujours 
        selon lui, mai 68 a marqué la victoire définitive des modèles 
        libéraux-libertaires, les contestataires et les marchands façonnant main 
        dans la main la jungle moderne. Le libéralisme et la compétitivité ont 
        tout envahi, même la sphère privée transformant le sexe en une zone de 
        libre-échange régie par l’offre et la demande. Conclusion: la race 
        humaine va s’éteindre.»
        
        Christian 
        Authier, "Le nouveaux talents", L'Opinion indépendante (date non 
        précisé, ca 2000; lien désactivé)
        
         
        
        http://www.evene.fr/livres/livre/michel-houellebecq-le-sens-du-combat-4756.php
        
        
        
         LE 
        SENS DU COMBAT 
        
        DE 
        MICHEL HOUELLEBECQ
        
        
        CATEGORIE : POÉSIE   2002 Flammarion
        
        
         "La 
        conséquence logique de l'individualisme c'est le meurtre, et le malheur 
        ; il est donc légitime de commencer par déblayer les sources d'optimisme 
        creux. En revenant à une analyse plus philosophique des choses, on se 
        rend compte que la situation est encore plus étrange qu'on le croyait. 
        Nous avançons vers le désastre, guidés par une image fausse du monde ; 
        c'est un cauchemar dont nous finirons par nous éveiller. Nous 
        n'échapperons pas à une redéfinition des conditions de la connaissance, 
        de la notion même de la réalité ; il faudrait dès maintenant en prendre 
        conscience sur un plan affectif. Tant que nous demeurerons dans une 
        vision mécaniste et individualiste du monde, nous mourrons. Cela fait 
        cinq siècles que l'idée du moi occupe le terrain ; il est temps de 
        bifurquer."
        
        
        +….13 livres …. : – Plateforme - Rester vivant - Lanzarote- Les 
        particules élémentaires- La poursuite du bonheur- H.P. Lovecraft- 
        Extension du domaine de la lutte- Renaissance- Interventions- Atomised 
        Proof- La peau
        
        >>>>>>> voir 
        sensibilité du site >>>>>