....«J'ai aidé ma femme à mourir» ...

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«J'ai aidé ma femme à mourir»....Oui, c'est une question incontournable. L'idéal serait qu'un médecin puisse prendre ce genre de décision à la place du malade même si je sais que c'est compliqué. Les soins palliatifs peuvent être une solution mais pas pour tout le monde car ma femme n'était pas hospitalisée et n'était pas en fin de vie.

 

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...nous avons parlé comme jamais nous ne l'avions fait de nous, de nos enfants, de nos petits-enfants. C'était un moment incroyable, très apaisé.

 

commentaires en relation :

.... le film " AMOUR" ....

 

 

Je viens juste de visionner ce film qui m'a laissé une impression mitigée. Sur le fond, rien à redire : c'est une description assez insupportable, sans complaisance, cruelle et à la limite chirurgicale de la déchéance provoquée par un AVC (mais cela autait pu être un Alzheimer...) et des répercussions épouvantables sur les proches de la malade, à commencer par son mari qui, au fil de la progression de la maladie, finit par ne plus reconnaître dans cette moribonde la femme qu'il a tant aimée. Il finira d'ailleurs par l'euthanasier, tant il est à bout de tout, de souffrance, de découragement et de fatigue accumulée. Par contre, en ce qui concerne la forme, je suis beaucoup plus réservé. ......Dernier point : je suis désolé, mais ce film ne m'a déclenché aucune émotion. Je ne suis pas "entré" dans l'histoire bien que, âgé de 61 ans, je puisse me trouver dans un avenir pas trop éloigné dans la situation de Georges... Auto-protection ? Peut-être, mais en tout cas, pour moi, c'est raté.

date d'émergence : 12.2011 

 

Auteur:   Le Figaro 13.01.2012

Source: [cc] http://www.google.fr/search?q=%C2%ABJ%27ai+aid%C3%A9+ma+femme+%C3%A0+mourir%C2%BB&hl=fr&prmd=imvnsu&source=univ&tbm=nws&tbo=u&sa=X&ei=0noQT--lHsSM-wb7yYHGAg&sqi=2&ved=0CC8QqAI&biw=1016&bih=621

 

 «J'ai aidé ma femme à mourir»

Un octogénaire qui a aidé sa femme à se donner la mort s'est expliqué devant la justice. Mis en examen pour homicide volontaire, il raconte son geste.

«Acte d'amour» ou «homicide volontaire»? Le 10 novembre dernier, Jean Mercier, un octogénaire de Saint-Etienne, dans la Loire, a aidé son épouse à mettre fin à ses jours en lui donnant des médicaments. Mis en examen pour «homicide volontaire» et «non-assistance à personne en danger», cet homme est membre de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), raconte que lui et sa femme s'étaient mis d'accord pour abréger les souffrances de l'autre si leur fin de vie était trop douloureuse.

A bientôt 84 ans, cette dernière était dépressive, souffrait d'arthrose et bougeait difficilement. «Il est injuste de traiter des gens qui commettent des actes d'amour comme des criminels», estime son avocat, Me Mickaël Boulay. Jean Mercier est lui-même atteint d'un cancer de la prostate et de la maladie de Parkinson.

Pouvez-vous expliquer votre geste?

Ma femme et moi avions décidé de longue date que si l'un d'entre nous était en très mauvais état, l'autre l'aiderait à partir. Elle allait mal depuis plusieurs années: elle était dépressive et avait de l'ostéoporose. Elle s'est cassée le poignet quinze jours plus tôt et avait du mal à guérir. C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Elle souffrait et elle était à bout. Elle m'a demandé de lui donner des médicaments pour en finir.

Il s'agissait peut-être d'un épisode dépressif. Comment s'assurer de la solidité de sa décision?

Elle avait déjà fait plusieurs tentatives de suicide quand elle était plus jeune. C'était des appels au secours et, à chaque fois, j'ai appelé le SAMU pour la sauver. Quand elle m'a demandé de partir, j'ai essayé de l'en dissuader. Je lui ai proposé de prendre un anxiolytique et d'attendre de voir si cela pouvait l'aider. Elle m'a répondu qu'elle n'avait pas envie de se sentir mieux l'espace de quelques heures. Elle voulait vraiment mourir.

Comment avez-vous procédé?

J'avais des médicaments que j'avais cachés pour qu'elle ne les prenne pas toute seule sur un coup de tête. Je les ai décapsulés et je lui ai donnés. Je suis resté à ses côtés. Pendant une dizaine de minutes, avant qu'elle ne s'endorme doucement, nous avons parlé comme jamais nous ne l'avions fait de nous, de nos enfants, de nos petits-enfants. C'était un moment incroyable, très apaisé.

C'est une décision lourde et un acte difficile...

Pour moi, c'est affreux. Nous avions tout fait pour banaliser la mort. On a beau tout faire pour s'habituer à cette idée, c'est très difficile. L'idéal serait de mourir tranquillement dans les bras de ses proches sans avoir à prendre ce type de décision.

Vous avez été mis en examen pour homicide volontaire

Je savais que j'allais au devant d'ennuis judiciaires mais je referai le même geste même si l'on me condamne à 20 ans de prison. Je comprends que l'on fasse une enquête car il arrive que des personnes puissent être tuées. Il faut bien vérifier qu'il s'agit d'un suicide. Le juge m'a dit que l'accusation d'homicide volontaire ne tiendrait pas forcément sans éléments nouveaux.

Qu'en pensent vos enfants?

Ils étaient totalement d'accord et ils me soutiennent. Je ne l'aurais pas fait sans eux.

Souhaitez-vous que la loi sur la fin de vie évolue?

Oui, c'est une question incontournable. L'idéal serait qu'un médecin puisse prendre ce genre de décision à la place du malade même si je sais que c'est compliqué. Les soins palliatifs peuvent être une solution mais pas pour tout le monde car ma femme n'était pas hospitalisée et n'était pas en fin de vie.

 

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... en France ..en Europe ...

...L'amour s'est en effet "refroidi »  ... la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité. Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire.

René Girard.

  

 

  "L'esprit constitue un champ de relations tourné vers la totalité de ce qui existe "  Joseph Pieper

Loin que ce soit être qui illustre la relation , c'est la relation qui illumine l'être.     Gaston Bachelard

Les composantes de la société ne sont pas les êtres humains, mais les relations qui existent entre eux.   Toynbee

 

 

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