Auteur:
Henri Grivois
Source: Grandeur
de la folie Robert Laffont 252 p./ 19E
article extrait de Philosophie magazine été 2012
Ma folie,
notre humanité
(titre
de l'article dans la revue sous la rubrique "essais sciences humaines
")
À travers des récif de
patients, le psychiatre Henri Grivois
( exerçant à l' Hôtel Dieu)
propose une histoire de la folie à
l'âge moderne, qui nous concerne tous,
PAR MARTIN LEGROS
« Tout le monde est en
moi et je suis en tout le monde. J'ai l'impression d'être la seule et je
n'aime pas ce sentiment », clame Elvire, 20 ans. « Je suis la
personnalité de milliards d'êtres humains, des hommes, des femmes, des
enfants », affirme Fabrice, 17 ans. Ces témoignages de crises
psychotiques, Henri Grivois, fondateur des urgences psychiatriques à l'Hôtel-Dieu,
à Paris, en a recueilli des centaines. Il en a retiré une toute nouvelle
conception de la folie. En deçà du délire qui enferme le patient dans
son for intérieur la folie est avant tout l'expérience d'une
extraordinaire ouverture: « Tout leur être est ouvert et public. Ils
s'imaginent comme point de mire ou cible de leurs congénères. (
...? le parano ?...C ...l'individualiste ????).
D'où vient cette
expérience?
La réponse de Grivois, très
féconde sur le plan médical, a une portée philosophique : les
psychotiques nous révèlent, sous le mode du dérèglement, une fonction
interindividuelle constitutive de l'humanité.. Nous sommes branchés
et concernés les uns par les autres. Cette fonction « le
concernement > - qui n'est ni de l'empathie ni de la compassion
- précède toute relation interpersonnelle, sans même que nous la
ressentions. Contre les psychiatres qui attendent que la crise se
déclare pour la traiter, Grivois préconise que l'on accueille les
psychotiques avant qu'ils ne formulent leur trouble en délire - d'où son
combat pour les urgences. « Ils vivent seuls, en acte, l'espèce
humaine. » Il faut le leur dire. Méfiant vis-à-vis de là
théorie, Grivois a l'audace d'aller chercher une confirmation de sa
thèse dans trois grands récits de crise : celle de Jésus (« Je porte
le péché de tous les hommes » ...( ...cette phrase est de
St Paul ...persécuteur converti lors de son chemin vers Damas...mais qui
n'"a jamais rencontré le Rabbi Jésus ...dont le seul commandement
est " aimez vous les autres , comme je vous ai aimé" ) ...qui
ceux du peuple juif ...), de Nietzsche (« Je suis chaque
nom de l'histoire ») et de Rousseau (« Je suis le seul à être
tout le monde »). Il nous fait partager dans ce livre sa conviction
d'avoir touché au roc de la folie naissante : « Endosser jusqu'à son
terme l'irrévocable et inaccessible lien avec nos semblables. »
.oui... de l'homoCoq... dualiste seul et non trinitaire .... l'homocoques
sans "s" ... l'individualiste "concerné" par lui-même... sans Voie transcendante ...
?
( et pourtant à l'Hotel-Dieu )...
Oui pour Nietszche et Rousseau
.... NON quant à Jésus ...le rabbi avec ses apôtres voir
>>>>>>
en relation avec ...
“la proximité
du Mal” ...résister
dune manière offensive ..
le film AMOUR