Michael
Whiting fait aujourd'hui
figure
d'iconoclaste. Ce biologiste de
l'université
de Brigham Young, dans
l'Utah, ne
vient-il pas contrarier le
dogme
évolutionniste en affirmant
que quatre
espèces de phasmes volants
-
vous savez, ces insectes
qui ressemblent à une
tige de bois pourvu
de feuilles - ont
recouvré les ailes
perdues par leurs ascendants. Et
Nature
lui emboîte
le pas...
Cette idée
d'une évolution rétroactive
est une nouveauté pour les tenants de l'évolution
avec un
grand E. Les mutations, pour ces
derniers, sont en effet irréversibles.
Whiting pense, lui, que les
gènes responsables
des ailes subsistent, et, un
peu comme des interrupteurs,
n'opèrent qu'en
fonction des nécessités de
la vie.
Bref, voilà
relancé le débat sur le
hasard et la
nécessité. Et plus généralement
sur l'évolution, qui fait encore
et toujours couler beaucoup
d'encre...
Ce conte de
fées pour grandes personnes - selon
l'expression de Jean Rostand -
souffre d'avoir été canalisé
par des scientifiques qui ont voulu y voir une science exacte.
Comme ils veulent
faire de la vie (bébés-éprouvettes
et clonage à l'appui) une science
exacte. D'où un dogme exagéré, parce que obligatoire.
Or la vie ne supporte guère de contraintes.
Et, s'il serait hasardeux
d'affirmer qu'elle n'apporte jamais
d'évolutions aux espèces
qu'elle habite, il serait fou, comme certains le
veulent faire, de prétendre
la canaliser. Et
l'empêcher de revenir en arrière,
calquant ainsi la vie sur le progrès
industriel.
Que la
vie, richesse héritée de
Dieu, puisse
contenir des évolutions
ne paraît pas,
loin de là, une extravagance
-
à condition de se contenter
de celles que l'on peut constater.
Mais, justement, l'évolution-dogme
a été sortie du chapeau de
quelques penseurs pour
tenter de remplacer
cette encombrante divinité.
Et permettre, d'un amas de cellules
tranquillement rassemblées par
le hasard, de faire surgir,
au bout de
la chaîne, une intelligence...
Bref, ce
dogme, c'est la création
laïcisée.
Mais les
phasmes affirment que
c'est un
dogme fantôme.
Qu'ils en
soient, autant que faire
se peut,
remerciés...
OLIVIER
FIGUERAS
Les Chinois ont retrouvé des crânes vieux de 500 000 ans sur lesquels
on retrouve des caractéristiques de l'asiatique d'aujourd'hui. Or l'homo
sapiens est officiellement 10 fois plus jeune !!!!
Les Chinois ont retrouvé des crânes vieux de 500 000 ans sur lesquels
on retrouve des caractéristiques de l'asiatique d'aujourd'hui. Or l'homo
sapiens est officiellement 10 fois plus jeune !!!!
« on estime aujourd'hui que seulement 15 % des espèces vivant sur terre
ont été répertoriées . A raison de 20 000 nouvelles espèces décrites
chaque année, principalement des insectes, des micro-organismes et des
végétaux supérieurs, nous n'aurons pas fini avant 2300... » Comprendre la
biodiversité, c'est aussi se pencher sur l'histoire de la vie, sa
dynamique, ses perspectives d'évolution. 99 % de les espèces apparues
depuis un milliard d'années se sont éteintes. Mais l'homme pourrait être
responsable de la dispersion brutale de 20 % d'entre elles au cours de ce
siècle....
le président du Muséum national d'histoire naturelle.