Pour prononcer
l'acte de décès de l'Occident chrétien,
personne ne pouvait être plus qualifié que le
Pontife romain. Il l'a fait le ier
janvier 2001 dans son
message à tous les hommes de bonne
volonté. Il les avertit que
les modèles du monde occidental, désormais
affranchis du terreau chrétien, sont
inspirés par une conception pratiquement athée de la vie.
Le monde est entré dans une ère
nouvelle où les lumières, les sortilèges
et les magies de l'Occident ne l'entraînent plus vers
le bien.
« En raison de leur forte
connotation scientifique et
technique, les modèles culturels de l'Occident apparaissent séduisants et
fascinants, mais malheureusement ils se révèlent,
avec une évidence toujours plus grande, un appauvrissement progressif dans
les domaines humaniste, spirituel
et moral. La culture qui les engendre est marquée par
la prétention dramatique de vouloir
réaliser le bien de l'homme en
se passant de Dieu, le Souverain Bien. Mais
une culture
qui refuse de se référer à Dieu perd son âme en même temps
que son orientation, devenant une
culture de mort, comme en
témoignent les tragiques événements du vingtième siècle
et comme le montrent les conséquences
nihilistes que l'on constate
actuellement dans de larges sphères du monde
occidental » Jean-Paul II
Ce n'est qu'un aspect du message
pontifical, un fragment de son
neuvième paragraphe, mais qui prononce
là «
une parole radicale, et nouvelle dans
sa radicalité », comme l'a
observé Yves Daoudal :
« Le pape condamne
avec force l'Europe devenue athée, et
souligne que cette
Europe-là ne
répand plus que des poisons quand elle se mêle de proposer ses remèdes au
reste du monde... "
"Une civilisation blessée au coeur" ... Jean
Madiran