La Turquie .. . et la France .. et l'Europe     .......   

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Extraits :  

forcer la porte de l’Union européenne. .....

 La Turquie dans l'Europe - Entretien avec Alexandre del Valle .... Le grand entretien de Philippe Levillain La Turquie dans l'Europe - un cheval de Troie islamiste, de Alexandre del Valle (ed. des Systes) avec l'auteur et Claude Cherki

en zo-relation ....  2025 guerre civile en Europe ...Pour les lecteurs anglophones...Après des calculs démographiques et autres considérations sur l’immigration, l’auteur prévoit l’éclatement inévitable vers 2025 d’une guerre civile en Europe, entre les natifs de culture chrétienne et les populations islamisées. Une guerre qui, ajoute l’auteur, fera ressembler la 2e guerre mondiale à une aimable bataille de polochon

 

 

 

....forcer la porte de l’Union européenne.

Editorial du Libre Journal n°279
30 novembre 2002
 

Sans s’embarrasser de diplomatie, c’est par la menace pure et simple que les nouveaux dirigeants turcs, soutenus par Washington et Tel-Aviv, ont résolu de forcer la porte de l’Union européenne.

A la veille de son passage en France, le 27 novembre, Recep Tayyip Erdogan, émir du parti islamiste turc, majoritaire depuis le 3 novembre, a carrément averti que « la patience de son pays, candidat à l’entrée dans l’Union européenne, a des limites ». Rappelant les sondages selon qui les Turcs veulent entrer dans l’Europe à 80 %, il a ajouté que ses troupes « n’auront pas la patience d’accepter un nouveau report ».

On l’a pris au sérieux.

Et ça se comprend : en octobre 1998, lors de la 18e convention du groupe des pays islamiques Al-Jama ah al-Islamiyyah réunie à la mosquée Fayçal d’Islamabad, au Pakistan, les délégués de trente pays musulmans, dont ceux de la Turquie, avaient appelé à la "guerre sainte" (Djihad) contre la Serbie devant dix mille fidèles hystériques acclamant le délégué du Kossovo qui venait d’annoncer la « reconquête de la péninsule balkanique islamique ».

Un an plus tard, les Américains bombardaient Belgrade, apportant un appui déterminant à l’intangible stratégie des héritiers de l’Empire ottoman qui, appuyé sur les mafias islamistes, ne cesse depuis six siècles de camper aux murailles de l’Europe.

Cette complicité résume les données de la question de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne :

- La Turquie est, plus encore depuis les dernières élections, un Etat fondamentalement islamiste (98 % de musulmans). Même la laïcité dont se réclament ses dirigeants est un fanatisme. Kemal Ataturk faisait sauter les têtes à chéchia et, en 1980-86, la dictature militaire envoya au peloton les dirigeants musulmans.

- Elle est la plaque tournante des mafias de la main-d’oeuvre illégale, de la drogue et de l’armement.

- Elle représente par sa démographie et l’arriération de ses moeurs une réelle menace pour la stabilité des Etats européens.

- Sa situation économique désastreuse ne correspond en rien aux fameux "critères de Maastricht" : revenu annuel moyen par habitant de moins de 2 500 euros, dette publique de 140 milliards d’euros (ce qui ne l’empêche pas d’acheter dans la presse européenne des centaines de pages de publicité pour plaider sa cause : trente pages couleurs dans Paris-Match du 12/12/99).

- Préservée de la castration du "politiquement correct" et de "l’Humanitaire", elle conduit une diplomatie armée qui en fait un porte-flingue idéal pour le gang Bushiste (« La Turquie a de quoi faire peur. Elle est brutale et ne s’en cache pas : Arméniens, Chypriotes et Kurdes l’ont tous payé de grandes souffrances », reconnaît Michel Rocard pourtant inconditionnel de l’adhésion). L’Israël y trouve, en même temps, un vigile sur son flanc nord et un épouvantail islamique justifiant l’épuration ethnique en Palestine.

Cela explique que les agents d’influence atlantistes et sionistes en Europe soutiennent la doctrine Brzezinski : « L’Amérique devrait profiter de son influence en Europe pour soutenir l’admission éventuelle de la Turquie au sein de l’Union européenne, et mettre un point d’honneur à la traiter comme un Etat européen (...). Si la Turquie se sent exclue de l’Europe (...) elle sera favorable à la montée de l’islam... » (Le Grand Echiquier, Bayard, 1997).

Le problème est donc simple : l’Union européenne servira-t-elle ses propres intérêts ou ceux de ses maîtres ?

Nul besoin d’être extra-lucide pour anticiper la réponse.

Les roulements de mécanique et les froncements de sourcils des barbus d’Ankara ont déjà fait leur petit effet.

Giscard, dont le constat que « la Turquie n’appartient à l’Europe ni par la géographie ni par l’histoire », avait fait grand bruit, a bien vite baissé le ton et, le 23 novembre à Tours, il a refusé de réitérer son avertissement sous prétexte de ne pas s’opposer frontalement à Chirac.

Ce dernier, infatigable hanneton, continue en revanche de soutenir que « la Turquie a toute sa place dans l’Europe du point de vue de l’histoire, de la géographie et de la civilisation ». Il l’a répété ces jours-ci, deux ans après avoir signé la loi érigeant la reconnaissance du génocide arménien... (on est curieux de voir comment ce gros malin va gérer, le 24 avril 2003, les inévitables vociférations turques contre les cérémonies d’inauguration de la statue du Père Komitas, personnage emblématique de l’Arménie martyre).

Mais, pour en revenir à Giscard, le vrai motif de son silence pourrait se trouver dans des menaces très précises accompagnant une invitation à rempocher son discours antiturc sous peine de se voir transformer en chaleur et lumière. On remarque d’ailleurs que Barrot, Bayroux et Gaudin, pourtant fortement opposés à l’intégration, observent un silence prudent sur la question.

Pour amuser la galerie, deux vieux chevaux de retour de la rodomontade stérile, Pasqua et Séguin, reconstitués pour l’occasion en "Footit et Chocolat" de la résistance en peau de lapin, ont donc été chargés, comme avant-hier contre Maastricht, comme hier contre l’euro, de capter le citoyen réticent et l’emmener grommeler en famille dans des machins souverainistes à forte cotisation pendant que le vrai travail se fera tranquillement ailleurs.

Et il se fait. Si l’on en croit Guy Verhofstadt, premier ministre belge, il est même déjà bien avancé.

Le 18 novembre dernier, ce blafard personnage à tête d’onaniste surmené a prononcé devant le Collège de l’Europe un discours étonnant d’arrogance eu égard à la taille de son pays et à sa propre réputation :

« Certains rêvent d’une Europe monoculturelle. Ladite "Europe des valeurs chrétiennes", comme si l’Europe n’avait pas également un fondement juif ou ne connaissait pas une forte tradition humaniste (...) Nous n’entendons que des éructations telles que : la Turquie est-elle un pays européen ? N’occupe-t-elle pas géographiquement une position trop périphérique ? N’est-elle pas trop primitive ? Est-elle véritablement habitée d’une vocation européenne ? Derrière ces questions se cache bien souvent une thèse inexprimée : la Turquie est un pays musulman et n’a en fait pas sa place au sein de la famille européenne.

Ce raisonnement est absurde. Il va à l’encontre (...) d’une séparation de l’Eglise et de l’Etat que nous prônons aujourd’hui aux nouveaux venus dans notre société comme étant une valeur essentielle.

Nous ne pouvons tout de même pas concevoir qu’en matière de tolérance l’Union européenne fasse moins que l’Empire ottoman où la Grèce, la Roumanie, la Bulgarie ou la Serbie purent demeurer chrétiennes pendant des siècles. »

Quand on se souvient des "éructations" de ce même Verhofstadt lors des succès électoraux de Le Pen ou de Haider, on se demande qui tient les ficelles de ce pantin à tablier de cochon pour qu’il accepte aussi facilement la victoire islamiste aux élections turques.

Quant à brandir l’argument de la séparation de la religion et de l’Etat à l’appui de l’intégration d’un Etat islamiste, c’est carrément se foutre du monde. Pour ne rien dire de l’énormité du mensonge selon lequel les peuples sous la botte ottomane purent demeurer chrétiens, alors que les victimes de cinq siècles d’occupation turque se comptent par millions de malheureux déportés, réduits en esclavage, violé(e)s, vendus, écorchés vifs, éventrés, pendus, crucifiés, égorgés, cousus dans des sacs et jetés au Bosphore. Sans compter, plus récemment, les quinze cent mille Arméniens massacrés et les milliers de Kurdes, chrétiens, Chiites, Averis et autres minorités qui, aujourd’hui encore, sont l’objet d’une féroce épuration ethnique.

Mais Verhofstadt n’est pas seul à chanter ces turqueries.

L’ancien conseiller de Mitterrand, Jacques Attali, y va du même couplet contre le club chrétien (comment le maçon belge et le juif français seraient-ils en désaccord là-dessus ?).

Plus inattendue est son argumentation strictement munichoise.

S’il faut intégrer la Turquie, explique Attali, ce n’est pas pour des raisons historiques, géographiques ou économiques. C’est parce qu’en refusant, « la France et l’Europe (...) devraient se préparer à l’affrontement avec un milliard d’hommes, à une véritable guerre de civilisations. Avec en prime, en France, une guerre civile. Car la France, en raison de ses choix géopolitiques antérieurs, est une nation musulmane ; l’islam est la religion de plus de deux millions de citoyens français et du tiers des immigrés sur son sol ».

On remarque qu’Attali ne croit pas la France capable de la même résistance que l’Israël et que s’il lui interdit de se considérer comme un club chrétien, il a le front de la désigner comme une nation musulmane.

Même attitude chez Rocard. S’il faut intégrer la Turquie, écrit-il dans Libé, c’est parce que :

Primo : « Nos amis américains y poussent fortement. »

Secundo : « La gifle que serait pour la Turquie un rejet par référendum raté aurait des conséquences géostratégiques redoutables. »

Tertio : « Ce serait une maladresse extrêmement grave à l’encontre des 10 millions de musulmans qui vivent en Europe, et plus encore de toute la communauté musulmane du monde. »

Et, bien entendu, parce que dans le cas contraire « l’UE se verrait dès lors définie comme un club chrétien, ce qu’elle n’est pas ».

« Les valeurs qui nous sont communes et nous rassemblent se sont construites et affirmées contre l’Eglise », ajoute le mari de la psychiatre israélienne Ilana Reiss-Schimmel afin qu’on le comprenne clairement.

Quant à Pierre Lellouche, conseiller diplomatique de Chirac et vice-président du groupe France-Israël, il soutient que « Penser que l’islam n’est pas soluble dans la démocratie, c’est accepter par avance une guerre des civilisations. La question est de savoir si l’on aide l’islam à se réconcilier avec les droits de l’homme et l’économie de marché, ou si on le laisse se réfugier dans une fuite en arrière fondamentaliste ».

La remarque évidemment ne vaut que pour un club chrétien. En Palestine, l’islam reste insoluble...

En somme, Attali, Rocard ou Lellouche parlent comme des banlieusards : Pas question d’empêcher ce gang de beurs excités de monter dans le même train que nous, ils pourraient se fâcher.

C’est qu’il est plus facile de montrer le Turc comme une menace hors de l’Union que de convaincre qu’il est une chance pour l’Europe.

Les chiffres indiquent, en effet, que l’intégration de la Turquie sera une véritable catastrophe. Et ce principalement en raison de la législation française du "droit du sol", qui appelle cheval tout cochon né dans notre écurie et citoyen à part entière tout individu venu au monde dans l’Hexagone.

Or derrière les soixante-dix millions de Turcs, c’est le Croissant qui se profile. C’est-à-dire bientôt quatre cents millions d’hommes qui, d’Istambul à Tanger, crèvent de misère, de frustration et d’humiliation, accablés par les régimes les plus corrompus de la planète et hystérisés par le fanatisme religieux.

En 2025 (c’est demain) ils seront un demi-milliard face à trois cents millions d’Européens. La Turquie aura cent millions d’habitants (l’Allemagne quatre-vingts), le Maghreb cent vingt millions (la France, pas plus de soixante).

Selon des statistiques soigneusement occultées, le taux de population non européenne est déjà de plus de 12 % en France (8 % en Allemagne). Les Turcs et balkano-musulmans représentent le groupe le plus important d’immigrés non communautaires : cinq millions, dont la moitié en Allemagne ; suivis par les Maghrébins (Tunisiens, Algériens et Marocains) : quatre millions, dont la moitié en France.

A ces populations s’ajoutent pour la France un million de naturalisés essentiellement maghrébins (la moitié pour l’Allemagne, essentiellement turcs) et un million de clandestins (lors du dernier recensement, les enquêteurs ont signalé plus de huit cent mille refus de recensement).

Aujourd’hui, la France, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas hébergent environ quinze millions d’immigrés extra-européens. Cette population augmente de moitié tous les dix ans (elle comptera plus de trente millions d’individus en 2025, soit près de 10 % de la population européenne ; et ce à condition que le rapport Migrations de remplacement : une solution aux populations en déclin et vieillissantes que Josef Alfred Grinblat, chef de la section "Mortalité et Migration" (division Population) a remis à l’ONU en 1999 et qui prévoit d’imposer à l’Union un flux migratoire de CENT CINQUANTE-NEUF MILLIONS de non-Européens (!!!) dans les vingt-cinq ans à venir ne soit pas mis à exécution).

Mais tous les Etats de l’Union ne sont pas soumis au même régime. La différence principale, considérable, réside dans les dispositions qui régissent l’acquisition de la nationalité.

La sociologue Dominique Schnapper, membre du Conseil constitutionnel, a constaté que 3 % des enfants nés d’étrangers en Allemagne deviendront allemands, alors que 93 % des enfants nés d’étrangers en France prendront des "papiers français".

C’est donc, de tous les pays de l’Union, la France qui subit en profondeur les changements ethnologiques, sociologiques, culturels les plus radicaux du métissage par immigration. Du coup, c’est elle qui devient, pour ses voisins, la principale menace. Pompe aspirante branchée directement sur l’inépuisable réservoir afro-maghrébin, notre pays sert de sas d’entrée dans l’Union à des "néo-citoyens" qui, forts de leurs papiers français, peuvent ensuite se disséminer dans les autres Etats. « Si la Turquie faisait partie de l’Union européenne, on aurait moins à prouver qu’on est français... on serait européens », confie à Libé un Turc à papiers français.

Si l’on ajoute à cette brèche gigantesque le déluge que l’intégration de la Turquie provoquerait d’Euro-turcs, c’est-à-dire d’Euro-turco-kurdes, d’Euro-turco-assyriens, d’Euro-turco-chaldéens, d’Euro-turco-chiites, d’Euro-turco-alévis (25 % de la population turque) fuyant la misère, la terreur policière, le racisme tribal et le totalitarisme islamique en vigueur de l’autre côté du Bosphore, on mesure la gravité de la menace.

Même Danielle Mitterrand tremble devant cette "politique turque à courte vue". C’est dire ! « Est-il raisonnable d’intégrer dans un continent limité et bien défini depuis des siècles des nations qui n’en font partie ni géographiquement, ni historiquement et qui bafouent les principes fondateurs de l’Union ? L’Union européenne est-elle encline à courir le risque d’accepter en son sein un facteur de déstabilisation pour la cohésion européenne ? » écrit cette pasionaria immigrationniste dans une préface.

La vérité est que cette position sent aussi sa vieille rancoeur de femme bafouée. C’est François Mitterrand, en effet, qui en visite officielle à Ankara souligna le premier le « rôle éminent de la Turquie dans le système européen en voie de constitution et qui ne saurait être limité par des conceptions géographiques ou par des préjugés culturels ».

Mais, au fond, pourquoi veulent-ils tous intégrer la Turquie ?

Pour assurer une plus grande force économique à l’Union, disent les uns.

Encore une fois, c’est se foutre du monde : depuis 1963 la Turquie bénéficie déjà du statut de pays associé et, depuis 1995, d’un accord d’union douanière qui lui octroie pratiquement les mêmes avantages économiques et financiers qu’aux pays de l’Union avec, en plus, une sorte de clause de la nation la moins favorisée qui déverse sur ses dirigeants toutes les aides possibles.

Pour assurer aux pays d’accueil une main-d’oeuvre qui leur fait défaut, assurent les autres.

Mensonge ! Le démographe, Jacques Dupâquier, rapportait dans le Figaro du 13 janvier 2000 que, sur les 5 072 Turcs entrés légalement en France en 1997, on ne comptait que 79 travailleurs salariés, soit moins de 2 %. Le reste, chômeur, Rmiste, mère au foyer, enfant mineur était à la charge de la collectivité nationale.

Non. La seule vraie raison pour laquelle les mafias politiciennes imposeront l’intégration de la Turquie à l’Union, personne n’ose la proclamer. Elle tient en douze mots : la dictature judéoricaine sur la marche du monde en a décidé ainsi.

 

Laissons les Turcs être les Turcs

PAR ALAIN-GÉRARD SLAMA [25 septembre 2004]


Pour s'être indignés avec autant d'éclat de la criminalisation de l'adultère par le Parlement d'Ankara, il faut que les membres de la Commission européenne se soient fait beaucoup d'illusions. On conçoit qu'ils aient été déçus par le caractère inopportun d'une initiative qui intervient au moment où ils s'apprêtaient à remettre un rapport favorable à l'ouverture de négociations avec la Turquie. Mais en appelant le gouvernement Erdogan à répondre « aux conditions d'un Etat de droit », le commissaire à l'Elargissement, Günter Verheugen, a mis en évidence la faille du raisonnement européen. Les partisans de l'adhésion de la Turquie au club des Vingt-Cinq, qui tire déjà à hue et à dia, sont convaincus que celle-ci deviendra européenne par osmose, que ses moeurs et ses valeurs changeront à mesure qu'elle s'imprégnera de nos règles de droit. Or on ne transfère pas des normes juridiques d'une société à une autre sans provoquer de rudes chocs en retour. Dans sa réponse aux injonctions de Bruxelles, le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, ne l'a pas envoyé dire : « Nous sommes la Turquie et les Turcs. Nous prendrons nos propres décisions dans notre Parlement. » Chaque système de droit est, pour chaque nation, le marqueur culturel par excellence *. On le vérifie au sein de l'Union européenne, entre des pays dont les cultures sont proches, comme la France, l'Angleterre, l'Allemagne. L'intrusion du droit européen, qui valorise la norme dite par le juge et les droits minoritaires et individuels, a profondément ébranlé le modèle juridique français, qui repose sur la loi comme expression de la volonté générale et qui met l'accent sur la règle majoritaire et sur l'intérêt collectif. Il suffit, pour mesurer l'ampleur de cette déstabilisation, de regarder la Corse, où les revendications ethniques, le racisme et les discriminations positives progressent du même pas. A fortiori, s'agissant d'un pays dont la culture est aussi éloignée de la nôtre que la Turquie, la crispation de son peuple sur les codes archaïques régissant la condition féminine n'aurait dû étonner personne. C'est toute une philosophie sociale, un rapport à la tradition et à la religion qui sont en jeu. Il fallait être aveugle pour ignorer que, malgré les intentions proclamées par son fondateur Atatürk, la laïcité à la turque, qui est une sorte de Constitution civile du clergé, s'inscrit dans des mentalités tout autres que celles qui ont conduit, en France, à la séparation de l'Eglise et de l'Etat. L'échec des négociations entre la Turquie et l'Union ou le repli sur une formule de simple association provoqueraient, dit-on, une déception qui jetterait ce pays dans les bras des islamistes. C'est le contraire qui est vrai. Une fois entré dans l'Union, le peuple turc se rebellerait avec d'autant plus de vigueur contre des obligations juridiques qu'il considérerait comme un viol culturel. Il faut débarrasser la Turquie de l'Europe. Laissons les Turcs être les Turcs.


le Figaro Magazine 25/09/04

 


La Turquie dans l'Europe - Entretien avec Alexandre del Valle

Le grand entretien de Philippe Levillain La Turquie dans l'Europe - un cheval de Troie islamiste, de Alexandre del Valle (ed. des Systes) avec l'auteur et Claude Cherki

Emission du 06 Juin 2005

Lien audio (nécessite Real Player) : http://www.tv-radio.com/ondemand/france_culture_(aod)/LUNDISHISTOIRE/LUNDISHISTOIRE200506060910.RAM

Source : http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/lundis/fiche.php ?diffusion_id=31409

Article signalé par D'ici et d'ailleurs

 

http://www.tv-radio.com/ondemand/france_culture_(aod)/LUNDISHISTOIRE/LUNDISHISTOIRE200506060910.RAM

 

10.02.03

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