...des émotions .........de l'esprit ... et réciproquement ...

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  domaine en cours d'exploration par l'homocoques ... la mise en forme laisse à désirer ... que d'émotions ....  

Présentation :........ capital  en ces temps des médias, de l'individualisme et de consumérisme  ... car  ....L'Emotion influence la Cognition  ...La Cognition influence l'Emotion

Extraits :   Le secret de la Joconde enfin révélé ....Mona Lisa était 83% heureuse, 9% écoeurée, 6% craintive et 2% en colère.

Plus que jamais, notre monde moderne fait appel aux émotions  ...Longtemps discréditées, au nom d'un primat de la raison qui voulait juguler la part animale de l'humain, elles ont resurgi sur tous les fronts. Psychologues, neurologues, neurobiologistes, neuropsychiatres et spécialistes du comportement ont donc entrepris de décortiquer nos états d'âme.

Elles constituent des ajustements permanents à notre environnement....la capacité de raisonner est profondément ancrée dans notre être émotionnel ....raison et passions, au lieu de s'opposer, s'épousent en permanence dans nos neurones pour nous permettre de raisonner. ....Emotions et conscience viennent imprégner les processus de pensée

Emotion et cognition  ... L'Homme se distingue en partie des autres animaux par sa capacité à maîtriser ses émotions et se projeter dans l'avenir. Ceci est dû à un cortex préfrontal très développé chez l'Homme. .... Beaucoup d'émotions résultent d'un apprentissage, dépendent de notre société. Pour acquérir ces émotions il faut être en contact avec autrui. Un processus cognitif est alors déclenché qui permettra d'assimiler ces émotions complexes..... Certains industriels tentent d'utiliser l'imagerie du cerveau (IRM) pour analyser la réaction de clients potentiels face à leurs produits …

la façon dont les émotions jouent un rôle dans l’élaboration des lois ...C’est ainsi  que d’une action en justice confrontant l’accusé à l’ordre social, on serait en train de passer à un système de médiations, mettant en relation directe la victime et l’accusé, tandis que la société est reléguée au second plan..... L’idée est de voir comment l’Etat s’appuie sur ce genre de campagnes de sensibilisation et, de manière plus générale aussi, sur des recommandations et des gentlemen agreements pour parvenir à ses fins. Quels sont les mécanismes émotionnels mis en oeuvre et, surtout, quel est le potentiel ou le danger de manipulation? 

Comprendre le fonctionnement de son esprit ....Lorsque nous étudions le bouddhisme, c’est nous-mêmes que nous étudions, la nature de notre propre esprit.

si votre quête du bonheur vous pousse à appréhender le monde sensoriel de façon émotive, cela peut être très dangereux. Vous n’avez aucun contrôle. Nous avons tous besoin de maîtrise, particulièrement ceux d’entre nous qui sont prisonniers du matérialisme. Psychologiquement et émotionnellement, nous faisons trop grand cas des objets d’attachement. ..... Ce qui est réellement difficile c’est de comprendre la véritable nature de l’attachement. .....  la nature insatisfaite de l’esprit lui-même est souffrance. Peu importe combien vous recevez, cela ne satisfait jamais votre désir d’obtenir encore plus et toujours mieux. Ce désir incessant est souffrance ; il est frustration émotionnelle par nature.

Sans examen approfondi vous pouvez toujours parler de votre esprit et de vos émotions, vous n’arriverez jamais à comprendre que votre émotion fondamentale est l’égocentrisme et que c’est de là que provient votre agitation.....  l’ego et l’attachement polluent votre esprit, l’obscurcissent, le rendent ignorant et agité, et empêchent la lumière de sagesse de se développer. La solution à ce problème est la méditation.

Evaangile « Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison. »

Evangile.. Jean renonce à toute compagnie humaine afin d'arracher les convoitises de la chair jusqu'à leurs racines, et, plein de ferveur spirituelle, il habite parmi les bêtes sauvages.
 

en z relations ....interrelation .... et inversement ... élans des A ... Nous ...et Je  ... mimétisme ... violence .... conscience ... individuelle ...collective ... droit ...manipulation ... sacrifice ...renoncement à soi ... martyre ..

une relation de cohabitation temporaire en vue du sexe récréatif

 

Le secret de la Joconde enfin révélé

Auteur: Jean-Pierre Muller

Source:  le figaro

Date :   15 décembre 2005     

PARIS (AFP) - Le secret de la Joconde est enfin révélé: Mona Lisa était 83% heureuse, 9% écoeurée, 6% craintive et 2% en colère.

C'est la conclusion à laquelle est arrivé un ordinateur de l'Université d'Amsterdan qui a appliqué un logiciel de reconnaissance des émotions au célèbre tableau de Leonardo de Vinci, rapporte le magazine britannique New Scientist dans sa dernière livraison.

Ce programme, développé en collaboration avec l'Université de l'Illinois, tente d'identifier les émotions en examinant des éléments comme la courbe des lèvres et les rides autour des yeux pour déterminer la part de six émotions de base.

texte hébergé en  12/05

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Plus que jamais, notre monde moderne fait appel aux émotions

http://1libertaire.free.fr/SciencesEmotions02.htm

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 .....Plus que jamais, notre monde moderne fait appel aux émotions. A la télévision, dans la pub, le marketing, elles font la loi. On reproche même parfois à l'information de trop jouer sur cette corde sensible. Elles servent de toile de fond à la solidarité - Téléthon ou lutte contre la famine en Afrique. Elles imprègnent la culture - musique, chansons, livres ou films à succès. Elles apparaissent en filigrane dans nos entreprises, où la hiérarchie de type militaire n'a plus cours. Et même Internet a inventé les smileys, pour donner au courrier électronique un parfum d'émoi. Longtemps discréditées, au nom d'un primat de la raison qui voulait juguler la part animale de l'humain, elles ont resurgi sur tous les fronts. Psychologues, neurologues, neurobiologistes, neuropsychiatres et spécialistes du comportement ont donc entrepris de décortiquer nos états d'âme.

Que nous apprend la science sur ces émotions qui peuplent notre vie? Bernard Rimé, spécialiste de la psychologie des émotions à l'université catholique de Louvain et président de l'International Society for Research on Emotions, en donne une définition très complète: «Il y a émotion, dit-il, quand coexistent chez un individu un certain nombre de composantes: changements physiologiques, modifications de l'expression faciale, variations sur les plans subjectif, comportemental et cognitif.» La peur, la joie, la colère, la tristesse, ces réactions intenses ou imperceptibles qui dilatent nos pupilles ou accélèrent nos battements cardiaques, nous font pâlir ou rougir, sursauter aux bruits violents ou aux mouvements abrupts, rire ou pleurer. Elles constituent des ajustements permanents à notre environnement. Les psychologues, entomologistes de nos humeurs, sont encore divisés sur le statut de ces impressions fugaces et pourtant bouleversantes. Certains estiment qu'elles sont autonomes et ne rencontrent jamais les processus complexes de la pensée. Le Pr Klaus Scherer, de l'université de Genève, défend, lui, une théorie opposée. Pour ce psychologue mondialement reconnu, les émotions font évidemment appel à nos capacités cognitives (perception et raisonnement), qui leur attribuent un sens. Notre cerveau les pèse à toute vitesse: bonnes ou mauvaises, nouvelles ou connues, agréables ou désagréables... Pour lui, à la fois ressenties et pensées, elles n'échappent pas au crible de nos neurones.

...la capacité de raisonner est profondément ancrée dans notre être émotionnel .....Antonio Damasio a fait de ses travaux un succès mondial de librairie. L'Erreur de Descartes (Odile Jacob), traduit en 19 langues, démontre magistralement que raison et passions, au lieu de s'opposer, s'épousent en permanence dans nos neurones pour nous permettre de raisonner. Il vient d'ailleurs, au mois d'octobre dernier, d'en donner une nouvelle preuve. Dans la bible des neuro- sciences, Nature Neuroscience, il raconte l'histoire de deux jeunes gens dont le cerveau avait été lésé pendant leur petite enfance et qui ont développé en grandissant des comportements gravement antisociaux. Ils étaient incapables d'apprendre à distinguer le bien du mal. Grâce aux découvertes du neurologue, ils ont quitté le statut de délinquant pour celui de malade. Certains experts s'interrogent aujourd'hui sur la nécessité d'examiner les neurones des jeunes délinquants multirécidivistes.

....La conscience permet, selon lui, une connaissance des sentiments et promeut leur impact de façon interne. Emotions et conscience viennent imprégner les processus de pensée. A l'inverse, les troubles de l'émotion altèrent la conscience, mais de façon variable

...N'oublions pas que toute notre machinerie intérieure est tendue, à chaque instant, vers la recherche du plaisir, de la récompense.

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 la façon dont les émotions jouent un rôle dans l’élaboration des lois

.. Ce qui nous intéresse, en revanche, est d’étudier la façon dont les émotions jouent un rôle dans l’élaboration des lois en Suisse, un domaine encore très peu défriché.» Le cadre de travail, concrètement, sera la Loi sur l’aide aux victimes d’infractions (Lavi), entrée en vigueur en 1993. 

Les chercheurs effectueront notamment une évaluation rétrospective de ce texte, de ses révisions et de la jurisprudence afin de préciser de quelle manière la place croissante de la victime s’est concrétisée d’un point de vue législatif en Suisse. Ils interrogeront victimes et acteurs impliqués dans la mise en pratique de cette loi.

L’essor de la victimologie a également des répercussions dans la justice pénale et peut mener notamment à une redéfinition du sens de la peine. C’est ainsi  que d’une action en justice confrontant l’accusé à l’ordre social, on serait en train de passer à un système de médiations, mettant en relation directe la victime et l’accusé, tandis que la société est reléguée au second plan. L’équipe d’Alexandre Flückiger, qui comprend également les professeurs de droit pénal s’attachera à dévoiler les enjeux de ces mutations juridiques .

Christian-Nils Robert et Robert Roth,

 

On ne peut pas, sans porter atteinte de manière intolérable à la liberté individuelle, créer une loi qui oblige les motards à faire don de leurs organes s’ils venaient à décéder des suites d’un accident lié  à leur choix de mode de locomotion. Il n’est pas possible non plus, pour la même raison, de contraindre légalement le port du préservatif pour éviter la transmission de maladies comme le sida.

Pourtant, le gouvernement aimerait, dans un cas comme dans l’autre, résoudre un problème de santé publique grave pour lequel il n’existe pas beaucoup d’autres solutions. Comment s’en sort il?

Il joue sur les émotions (culpabilité, peur…) du public à travers des campagnes de sensibilisation.

Parallèlement à l’étude du droit vu comme un produit des émotions (lire ci-contre), l’équipe d’Alexandre Flückiger, professeur adjoint au Département de droit institutionnel, s’intéressera aux émotions utilisées comme instrument de régulation. L’idée est de voir comment l’Etat s’appuie sur ce genre de campagnes de sensibilisation et, de manière plus générale aussi, sur des recommandations et des gentlemen agreements pour parvenir à ses fins. Quels sont les mécanismes émotionnels mis en oeuvre et, surtout, quel est le potentiel ou le danger de manipulation? 

Nous allons nous concentrer sur le don d’organes, précise Noëlle Languin, sociologue et pilote du projet. Il s’agit d’une problématique très intime, qui place chacun face à sa propre mort, soit en tant que donneur potentiel, soit en tant que victime en attente d’un organe qui pourrait sauver sa vie, mais dont on sait qu’il existe une grave pénurie.» «Le danger vient du fait qu’il n’existe plus de contrôle démocratique sur ces actes que l’on qualifie de soft law, poursuit Alexandre Flückiger. On ne vote pas sur une campagne de sensibilisation. Comment peut-on alors s’y opposer en cas de dérapage?»

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Emotion et cognition

http://www2.cnrs.fr/jeunes/292.htm

La cognition englobe la connaissance et l'acquisition des connaissances.

L'émotion est un état mental, en réaction à une situation particulière qui provoque une action. Parmi les émotions, on peut distinguer six émotions primaires qui sont ressenties par les animaux comme par l'Homme : Peur, Colère, Tristesse, Joie, Surprise, Dégoût.

Les émotions primaires font partie du processus de sélection naturelle.

Difficile de parler d'émotions sans parler de sentiments. Le sentiment est un état passif qui ne génère pas d'actions directes. Ex : L'amitié, l'anxiété...

L'Homme se distingue en partie des autres animaux par sa capacité à maîtriser ses émotions et se projeter dans l'avenir. Ceci est dû à un cortex préfrontal très développé chez l'Homme.

On peut ressentir les émotions selon diverses intensités qui dépendent du contexte. Par exemple, un film d'horreur vous fera moins peur qu'un tête à tête avec un lion.

Au delà des émotions primaires, il existe des émotions plus complexes. Sont-elles le propre de l'Homme? Prenons l'exemple de l'esthétisme. Il est admis que c'est une notion humaine. Pourtant, les paonnes préfèrent les paons avec de belles plumes colorées. Par ailleurs, une expérience a montré qu'un oiseau mâle devenait bien plus attractif orné d'un chapeau, d'une cravate et d'une plume de paon.

On peut se demander quel est l'intérêt de ce type d'émotion ?

L'Emotion influence la Cognition

L'idée d'associer à l'apprentissage des émotions positives permet de faciliter l'acquisition des connaissances.

De même, les chercheurs se servent de leurs émotions pour orienter leurs recherches, amenant ainsi la Connaissance.

Certains pensent que les émotions peuvent être un frein à la démarche cognitive ; par exemple la dépression, l'anxiété empêchent l'apprentissage ainsi que toute réflexion constructive.

La Cognition influence l'Emotion

Beaucoup d'émotions résultent d'un apprentissage, dépendent de notre société. Par exemple, en Occident, on crée une émotion de culpabilité quand on enfreint les règles, alors qu'en Orient, on suscite plutôt la honte.

Hormis les émotions de base, qui relèvent de l'inné, les autres tiennent de l'acquis. En effet un « enfant sauvage » aura des lacunes aussi bien intellectuelles qu'émotionnelles. Pour acquérir ces émotions il faut être en contact avec autrui. Un processus cognitif est alors déclenché qui permettra d'assimiler ces émotions complexes.

Par des procédés cognitifs, il est possible de contrôler en partie ses émotions, le cas extrême étant celui des moines shaolin qui par la méditation arrivent à se couper de toute émotion.

La cognition peut servir à faire passer des émotions. Les artistes acquièrent leur talent, leur savoir par le travail, et peuvent ensuite transmettre des émotions à leur public.

En revanche quand un pianiste joue, il entre dans un processus cognitif inconscient. Dès qu'il se rend compte de ce qu'il fait, il peut perdre le contrôle.

On peut dire qu'émotion et cognition interagissent très étroitement.

Il existe des relations entre le psychisme et le corps. L'étude de ces interactions est la psychosomatique. Une lésion d'une partie du cerveau peut entraîner une déficience émotionnelle. Une ablation des amygdales (du cerveau) entraîne la suppression de toute sensation de peur, mais aussi (peut-être par voie de conséquence) le rend inapte à percevoir ces émotions chez autrui.

Toutes ces recherches doivent être menées avec précaution. En effet si cela peut permettre de traiter certains troubles psychologiques, il existe des dérives. Certains industriels tentent d'utiliser l'imagerie du cerveau (IRM) pour analyser la réaction de clients potentiels face à leurs produits …

Jusqu'où peut on aller dans l'analyse de nos émotions et sous quels contrôles ? par Antoine Aurélie et Rui.

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Comprendre le fonctionnement de son esprit

http://www.buddhaline.net/article.php3?id_article=182

Lorsque nous étudions le bouddhisme, c’est nous-mêmes que nous étudions, la nature de notre propre esprit.

Par Lama Thubten Yeshe

Lorsque nous étudions le bouddhisme, c’est nous-mêmes que nous étudions, la nature de notre propre esprit. Au lieu de se concentrer sur un être suprême, le bouddhisme met l’accent sur des choses plus pratiques, telles que la manière de mener notre vie, d’intégrer notre esprit et de maintenir paix et santé dans notre vie quotidienne. Autrement dit, le bouddhisme insiste toujours sur la sagesse-connaissance empirique plutôt que sur une connaissance dogmatique. En fait, nous ne considérons pas le bouddhisme comme une religion au sens habituel du terme. Du point de vue des Lamas tibétains, les enseignements bouddhiques se situent davantage dans le domaine de la philosophie, de la science ou de la psychologie. L’esprit humain cherche instinctivement le bonheur. En Orient tout comme en Occident, tout le monde fait la même chose. Mais si votre quête du bonheur vous pousse à appréhender le monde sensoriel de façon émotive, cela peut être très dangereux. Vous n’avez aucun contrôle.

N’allez pas vous imaginer que la maîtrise de l’esprit est un concept oriental, bouddhique. Nous avons tous besoin de maîtrise, particulièrement ceux d’entre nous qui sont prisonniers du matérialisme. Psychologiquement et émotionnellement, nous faisons trop grand cas des objets d’attachement. Du point de vue bouddhique, il s’agit là d’un esprit malsain ; la personne est en mauvaise santé mentale. En fait, vous savez bien que l’extérieur, le progrès technologique ou scientifique ne peut à lui seul, ni satisfaire les désirs dictés par votre attachement, ni résoudre vos autres problèmes émotionnels. Mais ce que l’enseignement du Bouddha montre c’est le caractère spécifique du potentiel humain, la capacité de l’esprit humain.

Lorsque vous étudiez le bouddhisme, vous découvrez ce que vous êtes et apprenez à vous épanouir davantage. Au lieu de mettre l’accent sur un système de croyance surnaturelle, les méthodes bouddhiques vous amènent à une compréhension plus profonde de vous-mêmes ainsi que de tous les autres phénomènes.

Cependant, que vous soyez religieux ou matérialistes, croyants ou athées, il est crucial de comprendre le fonctionnement de votre esprit. Sinon, vous continuerez à penser que vous êtes en bonne santé, alors qu’en réalité, la racine profonde des émotions conflictuelles, la cause véritable de toutes les maladies psychologiques, se trouve en vous et s’y développe.

Et il suffit d’un infime changement extérieur, que quelque chose d’insignifiant aille mal pour qu’en quelques secondes vous soyez complètement perturbés. Pour moi, c’est là un symptôme de maladie mentale. Pourquoi ? Parce que vous êtes obsédés par le monde sensoriel, aveuglés par l’attachement et sous le contrôle de la cause fondamentale de tous les problèmes : la non-connaissance de votre esprit.

Peu importe si vous essayez de réfuter ce que j’ expose en me disant que vous n ’y croyez pas ! Ce n’est pas une question de croyance. Vous avez beau dire : « Je ne crois pas avoir un nez » votre nez est tout de même là, au milieu de votre figure. Votre nez est toujours là, que vous y croyiez ou non.

J’ai rencontré beaucoup de gens qui proclamaient avec fierté :

« Je ne suis pas croyant. » Ils sont si fiers de pouvoir déclarer qu’ils ne croient en rien. Réfléchissez-y ; c’est un point important. Dans le monde aujourd’hui, on trouve tellement de contradictions. Les matérialistes scientifiques s’enorgueillissent : « Je ne crois pas » ; les pratiquants disent : « Je crois. » Mais qu’importe ce que vous pensez, il est tout de même nécessaire de connaître le caractère spécifique de votre esprit. Sinon, à quoi bon parler des inconvénients de l’attachement, vous n’avez aucune idée de ce qu’est en réalité l’attachement ni de la façon de le maîtriser. Les mots sont faciles. Ce qui est réellement difficile c’est de comprendre la véritable nature de l’attachement.

Par exemple, quand on a commencé à fabriquer des voitures et des avions, c’était dans l’intention de pouvoir faire les choses plus rapidement afin d’avoir davantage de temps pour se reposer. Mais, au lieu de cela, on s’aperçoit que les gens sont encore plus agités qu’avant. Penchez-vous sur votre propre vie quotidienne. À cause de l’attachement, vous vous impliquez avec émotion dans un monde sensoriel concret que vous avez vous-mêmes créé et qui vous prive de l’espace ou du temps nécessaire pour voir la réalité de votre esprit. Pour moi, c’est la définition même d’une vie difficile. Vous n’arrivez pas à trouver de satisfaction ou de plaisir. En vérité, plaisir et joie proviennent plutôt de l’esprit et non pas des objets externes. Néanmoins, certaines personnes sceptiques et intelligentes comprennent, au plus haut point, que les objets matériels ne garantissent pas une vie agréable qui en vaille la peine et cherchent à savoir s’il existe véritablement quelque chose d’autre qui puisse offrir une satisfaction réelle.

Quand le Bouddha parlait de la souffrance, il ne se référait pas simplement aux problèmes superficiels comme la maladie et les blessures, mais au fait que la nature insatisfaite de l’esprit lui-même est souffrance. Peu importe combien vous recevez, cela ne satisfait jamais votre désir d’obtenir encore plus et toujours mieux. Ce désir incessant est souffrance ; il est frustration émotionnelle par nature.

La psychologie bouddhique décrit six émotions de base qui frustrent l’esprit humain, en troublant sa paix et en l’agitant : l’ignorance, l’attachement, la colère, l’orgueil, les doutes contaminés, les vues erronées. Ce sont des attitudes mentales et non pas des phénomènes provenant de l’extérieur. Le bouddhisme souligne que pour surmonter ces émotions perturbatrices, la racine de toute votre souffrance, la croyance et la foi ne sont pas d’une très grande aide : vous devez comprendre leur nature.

Si vous n’examinez pas votre esprit avec la sagesse-connaissance introspective, vous ne verrez jamais ce qui s ’y trouve. Sans examen approfondi vous pouvez toujours parler de votre esprit et de vos émotions, vous n’arriverez jamais à comprendre que votre émotion fondamentale est l’égocentrisme et que c’est de là que provient votre agitation.

Pour venir à bout de votre ego, vous n’avez pas besoin d’ abandonner toutes vos possessions. Gardez vos possessions ; ce ne sont pas elles qui rendent votre vie difficile. Vous êtes tourmentés parce que vous vous cramponnez à vos possessions avec attachement ; l’ego et l’attachement polluent votre esprit, l’obscurcissent, le rendent ignorant et agité, et empêchent la lumière de sagesse de se développer. La solution à ce problème est la méditation.

Ce texte est extrait du premier chapitre de “Devenir son Propre Thérapeute”, un ouvrage publié par les Editions VAJRA YOYINI, Château d’En-Clauzade81500 MARZENS

Il est reproduit ici avec l’aimable permission de l’Institut Vajra Yogini.

Lama Thubten Yeshé (1935-1984) fut un des premiers maîtres tibétains à avoir enseigné en anglais. Il dédia incontestablement sa vie à transmettre l’essence des enseignements du Bouddha aux Occidentaux. Il appartient à la lignée Gelugpa du Bouddhisme Tibétain. En France il a fondé l’Institut Vajra Yoyini et le monastère de Nalanda.

Octobre 2000

Lama Thubten Yeshe

 
 
Bernard Sobel, directeur du Centre dramatique national de Gennevillliers

"La société ne peut pas dire : je vous apporte de la culture"

LE MONDE | 09.01.06 | 13h34 • Mis à jour le 09.01.06 | 13h34

Bernard Sobel en 2004, lors des répétitions de "Un homme est un homme".

MAXPPP/P. VICTOR

l y a deux mois, vous avez rencontré Nicolas Sarkozy. A sa demande, ou à la vôtre ?

A la mienne, parce qu'il représente l'autorité de tutelle des Hauts-de-Seine, et que je voulais évoquer certaines choses avec lui. Ça a été très intéressant. D'abord, pour faciliter les choses, M. Sarkozy m'a dit que quelque part on était du même métier, puisqu'on travaillait avec les publics. Je le lui ai reconnu. Puis il m'a dit : "Moi, je travaille à l'émotion, j'en ai besoin." Je le comprends, c'est un homme politique. Mais je lui ai répondu : "Moi, c'est justement le contraire, je travaille à la raison. Je pense que l'émotion est dangereuse, et que, s'il n'y a qu'elle, c'est grave."

Ce que je voulais dire à M. Sarkozy, lors de cette rencontre, c'est que c'est à lui, comme aux représentants de toutes les autorités de tutelle, de décider si elles ont besoin de nous, hommes de théâtre. Nous ne pouvons pas être ceux qui font la propagande de notre propre utilité. Nous avons nos désirs, nos sentiments, eux ont une responsabilité. Ils doivent décider si on est de la gabegie ou si on est utile, et où on est utile.

Que vous a appris une pratique de plus de quarante ans à Gennevilliers ?

Que le potentiel de richesse des banlieues est tout à fait extraordinaire, à cause du melting-pot. Les Blacks, les Chinois, les Beurs, les différentes nationalités : c'est formidable que cela nous arrive. Mais ce n'est pas facile d'inventer la manière de travailler ce nouveau minerai. Toute la question est là. Nous, communistes, avons eu à nous coltiner la difficulté que représentait ce changement. On a géré comme on a pu. On a essayé de répondre au mieux aux besoins premiers, immédiats. Mais, comme le dirait Lear : si on ne satisfait que les besoins, cela ne suffit pas.

Sur le fond, j'ai le sentiment que nous n'avons pas pris la dimension de la richesse extraordinaire qui nous arrivait. Mais on ne peut pas nous le reprocher, parce que c'était nous qui étions confrontés aux problèmes soulevés par cette transformation. Certaines choses que d'aucuns d'entre nous disaient il y a vingt ou trente ans sont évidentes aujourd'hui. C'est pour cela que je n'ai pas été étonné par ce qui s'est passé en novembre.

Tous les lundis, vous travaillez avec des élèves de Gennevilliers. Comment ?

Cette année, j'en ai une soixantaine qui viennent de deux classes. Avec une classe, je fais La Paix, d'Aristophane, qui permet d'aborder le meurtre, la violence, la justice. C'est avec ce poème dramatique-là que je peux, le plus détaché du monde, leur dire : "Les types qui ont mis le feu à la boîte aux lettres, qu'est-ce qu'il faut en faire ? — On les fusille tout de suite, c'est des criminels." Je dis : "Oui, mais, enfin..."

Ce qui est intéressant, c'est que c'est dans ce vieux texte que je trouve la possibilité de dialoguer avec le Black, le Beur, le Gaulois, et qu'on peut parler comme si l'espèce revenait. Quand on fait du théâtre comme ça avec des mômes, on n'essaye pas de faire d'eux de futurs spectateurs : c'est du baratin. Eux font une expérience. C'est tout.

Pourquoi dites-vous que c'est du baratin ?

Parce qu'il ne faut pas confondre les pratiques artistiques et la culture. Ceux qui vont aux matches de foot parlent ensemble, ils ont leur vie, ils inventent leur culture. Les pratiques artistiques sont d'autres choses dont on peut faire aussi usage. Mais on ne peut pas prétendre dire à quelqu'un : "Voilà, je vais t'amener au musée, tu vas voir Cézanne et tu vas comprendre en quoi il est un révolutionnaire." Bien sûr, il faut faire son possible pour mettre Cézanne à la disposition de chacun. Mais, s'il y a une chose qui ne peut pas être collective (et c'est un mensonge que d'affirmer le contraire), c'est l'aventure de la rencontre de chaque individu avec cette autre dimension de l'humaine condition que sont les pratiques artistiques. Vous ne pouvez pas y amener des cohortes de gens.

Comment conciliez-vous cela avec les idées de théâtre populaire et la décentralisation ?

Comme il existe des gens qui veulent devenir footballeurs, ou savants, il existe des gens qui aiment le théâtre, ou la musique, ou la peinture. La société fait son miel de ces besoins des individus. Si elle en a besoin, elle les cultive. Mais elle ne peut pas dire : "Je vais vous apporter de la culture."

Alors, quelle fonction peut remplir le théâtre ?

Si j'ai fait du théâtre, c'est parce qu'il m'a semblé que dans les poèmes dramatiques (une expression que je préfère à pièces de théâtre) il était parlé de ce à quoi les gens qui sont autour de moi sont confrontés. La seule utilité que les poètes ont, c'est d'essayer de faire comprendre que la vie n'a pas un sens préconçu. Les pratiques artistiques sont là pour faire vivre ce fait avec dignité. Et ça, c'est extraordinaire.

Fin décembre, vous quitterez la direction du Théâtre de Gennevilliers, les tutelles ayant décidé de ne pas renouveler votre mandat.

Ce n'est pas facile de se rendre dispensable. D'abord, et c'est très personnel, je n'ai pas envie de partir. Je pense que je peux encore être utile. Je fonde d'autant plus cette pensée, qui peut paraître égoïste, que c'est moi qui ai créé les conditions qui ont fait que le centre dramatique national de Gennevilliers est né. Je dois prendre en considération la décision des tutelles, qui n'entre pas dans mon métabolisme. Il faut que je me montre sage, responsable. Mais, là, je joue une comédie.

Avez-vous parlé de l'avenir du Théâtre de Gennevilliers et du vôtre avec le ministre de la culture ?

Non. J'ai envoyé un petit mot pour demander de le rencontrer. Jusqu'ici, je n'ai pas eu de rendez-vous. Et le ministre n'est jamais venu à Gennevilliers.

Propos recueillis par Brigitte Salino

Article paru dans l'édition du 10.01.06

 

 

l'EVANGILE AU QUOTIDIEN

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68


 

vendredi 30 juillet 2010
 

Le vendredi de la 17e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : St Pierre Chrysologue, archevêque et docteur de l'Église († 450),  Sts Abdon et Sennen, martyrs († 254.)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Bienheureux Jean XXIII : « D'où lui vient cette sagesse... ? N'est-il pas le fils du charpentier ? »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,54-58.

Jésus alla dans son pays, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu'ils étaient frappés d'étonnement et disaient : " D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles? N'est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s'appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d'où lui vient tout cela ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui. Jésus leur dit : « Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison. » Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Journal de l'âme, §1901-1903 (trad. Cerf 1964, p. 240)

 

« D'où lui vient cette sagesse... ? N'est-il pas le fils du charpentier ? »



      Chaque fois que je repense au grand mystère de la vie cachée et humble de Jésus pendant ses trente premières années, mon esprit est toujours plus confondu et les paroles me manquent. Ah ! c'est l'évidence même : en face d'une leçon si lumineuse, non seulement les jugements du monde mais aussi les jugements et la manière de penser de beaucoup d'ecclésiastiques paraissent complètement faux et se trouvent vraiment à l'opposé.

      Pour ma part, j'avoue n'être pas encore arrivé à m'en faire une idée. Pour autant que je me connais, il me semble que je ne possède que l'apparence de l'humilité, mais son véritable esprit, cet « amour de l'effacement » de Jésus Christ à Nazareth, je ne le connais que de nom. Et dire que Jésus a passé trente années de vie cachée, et qu'il était Dieu, et qu'il était « la splendeur de la substance du Père » (He 1,3), et qu'il était venu pour sauver le monde, et qu'il a fait tout cela uniquement pour nous enseigner combien l'humilité est nécessaire et comment il faut la pratiquer ! Et moi, qui suis si grand pécheur et tellement misérable, je ne pense qu'à me complaire en moi-même, à me complaire en des succès qui me valent un peu d'honneur terrestre ; je ne peux pas concevoir même la pensée la plus sainte, sans que s'y glisse le souci de ma réputation auprès des autres... En fin de compte je ne sais m'accoutumer qu'avec un grand effort à cette idée du véritable effacement, tel que Jésus Christ l'a pratiqué et tel qu'il me l'enseigne.



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l'EVANGILE AU QUOTIDIEN

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68


 

samedi 31 juillet 2010
 

Le samedi de la 17e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : St Ignace de Loyola, prêtre et fondateur (1491-1556),  St Germain d'Auxerre, évêque (c. 378-448)

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Saint Pierre Damien : Précurseur par sa vie et par sa mort


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,1-12.

En ce temps-là, Hérode, prince de Galilée, apprit la renommée de Jésus et dit à ses serviteurs : « Cet homme, c'est Jean le Baptiste, il est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. » Car Hérode avait fait arrêter Jean, l'avait fait enchaîner et mettre en prison, à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe. En effet, Jean lui avait dit : « Tu n'as pas le droit de vivre avec elle. » Hérode cherchait à le mettre à mort, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. Lorsque arriva l'anniversaire d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa devant tout le monde, et elle plut à Hérode. Aussi s'engagea-t-il par serment à lui donner tout ce qu'elle demanderait. Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut contrarié, mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. Il envoya décapiter Jean dans la prison. La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l'apporta à sa mère. Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, l'ensevelirent et allèrent en informer Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Sermons 24-25

 

Précurseur par sa vie et par sa mort



            Précurseur du Christ, Jean l'a été par sa naissance, par sa prédication, par son baptême et par sa mort... Peut-on trouver une seule vertu, un seul genre de sainteté, que le Précurseur n'ait possédé au plus haut degré ? Parmi les saints ermites, lequel s'est jamais imposé cette règle de n'avoir pour nourriture que du miel sauvage ou ce mets immangeable : des sauterelles ! Certains renoncent au monde et fuient les hommes pour vivre saintement, mais Jean n'est encore qu'un enfant...quand il s'enfonce dans le désert et choisit résolument d'habiter dans la solitude. Il a renoncé à succéder à son père dans la charge de prêtre, afin de pouvoir annoncer en toute liberté le Prêtre véritable et souverain. Les prophètes ont prédit à l'avance la venue du Sauveur, les apôtres et les autres enseignants de l'Eglise attestent que cette venue a réellement eu lieu, mais Jean le montre présent parmi les hommes. Beaucoup ont gardé la virginité et n'ont pas souillé la blancheur de leur vêtement (cf Ap 14,4), mais Jean renonce à toute compagnie humaine afin d'arracher les convoitises de la chair jusqu'à leurs racines, et, plein de ferveur spirituelle, il habite parmi les bêtes sauvages.

            Jean préside même au sein du chœur écarlate des martyrs, comme leur maître à tous : il a combattu vaillamment pour la vérité, et il est mort pour elle. Il est devenu le chef de tous ceux qui combattent pour le Christ, et, le premier de tous, il est allé planter au ciel l'étendard triomphal du martyre.





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   ...... à l'épigénétique ... à l'épi-paradigme ...

 

 

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