en 11 ... on a tué Van Gogh ..

Dossier :

Présentation:

L'assassinat du cinéaste et polémiste Theo Van Gogh .....

Extraits: 

Theo Van Gogh, abattu par balles, poignardé puis égorgé en pleine rue ...La lettre accuse aussi ...le maire d'Amsterdam... et le gouvernement de « terrorisme contre l'islam »

 

http://www.surlering.com/article.php/id/4782

 

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Les Néerlandais face à la menace islamiste
 

Auteur: Elsbeth Tiedemann
Source: http://www.lefigaro.fr/international/20041108.FIG0184.htm

La Haye : le 08 novembre 2004

L'assassinat du cinéaste et polémiste Theo Van Gogh, abattu par balles, poignardé puis égorgé en pleine rue mardi dernier, n'a pas fini de secouer la société néerlandaise. Le meurtrier présumé, Mohammed B., 26 ans, de nationalité néerlandaise et marocaine mais né aux Pays-Bas, et résidant de longue date à Amsterdam, n'aurait pas agi seul. Il ferait partie d'une « cellule terroriste », selon le chef de la police d'Amsterdam, Bernard Welten.

Van Gogh n'était pas le seul visé. Sur son corps, le meurtrier a laissé une lettre ouverte de cinq pages en néerlandais menaçant de mort la parlementaire libérale d'origine somalienne Ayaan Hirsi Ali. C'est elle qui demanda à Van Gogh de réaliser le court-métrage Submission, diffusé en septembre dernier par la télévision néerlandaise, critiquant la violence contre les femmes engendrée par l'islam radical.




La lettre accuse aussi le chef des parlementaires libéraux, Jozias van Aartsen, le maire d'Amsterdam, Job Cohen, et le gouvernement de « terrorisme contre l'islam ». Lors de son arrestation, Mohammed B. portait sur lui une seconde lettre, d'adieu celle-là, indiquant qu'il s'apprêtait à mourir en martyr.


Se départant des procédures habituelles, le ministre de la Justice, Piet-Hein Donner, et son collègue des Affaires intérieures, Johan Remkes, ont divulgué jeudi le contenu des deux lettres. Selon eux, la lettre ouverte reflète l'idéologie du Takfir wal-Hijra, une organisation fondamentaliste islamiste liée à al-Qaida.
Depuis mardi, la police a interpellé plus d'une dizaine de jeunes d'origine étrangère et sans papiers en relation avec le meurtre. Dimanche matin, huit d'entre eux étaient encore sous les verrous, accusés de « participation à une conspiration terroriste ». Deux autres personnes ont été arrêtées pour avoir menacé de décapiter le parlementaire indépendant Geert Wilders. Celui-ci a entre autre exigé des mesures pour combattre l'islamisme fondamentaliste aux Pays-Bas.
Le meurtre de Van Gogh est « le début de la guerre sainte » aux Pays-Bas, titrait le quotidien de centre gauche De Volkskrant samedi. La veille, le vice-premier ministre Gerrit Zalm annonçait à l'issue du Conseil des ministres que le gouvernement de centre droit déclarait « la guerre en retour » à l'extrémisme musulman. L'assassinat est « une attaque contre l'Etat de droit », affirmait-il.


Selon les services de renseignements (AIVD), entre 100 et 200 extrémistes islamistes seraient actifs aux Pays-Bas et tenteraient de recruter des jeunes issus de l'immigration. Le gouvernement a annoncé une série de mesures pour répondre à cette menace. Les services de renseignements disposeront de plus d'hommes et de plus de moyens pour assurer la protection de personnes menacées et pour placer sous surveillance les extrémistes potentiels. Le gouvernement veut aussi pouvoir déposséder de la nationalité néerlandaise les extrémistes ayant une double nationalité. Enfin, il est question de fermer la mosquée el-Tawheed à Amsterdam, soupçonnée de propager une idéologie islamiste fondamentaliste et fréquentée par Mohammed B.

Le ministre de la Justice, Piet-Hein Donner, a prévenu que certaines des mesures jugées nécessaires gêneront les citoyens. « La sécurité doit primer sur la protection de la vie privée », a estimé le chef des chrétiens-démocrates au Parlement, Maxime Verhagen, dans une interview pour le quotidien NRC Handelsblad.
Et le libéral Van Aartsen de déclarer : « Nous avons franchi le seuil de la mort. Ce qui est arrivé ici cette semaine arrive depuis bien plus longtemps dans le monde qui nous entoure. L'islamisme radical a fait plus de 2 000 morts à New York, près de 200 à Madrid et 1 aux Pays-Bas. J'espère que nous n'allons plus nier le problème. »

Van Gogh achevait un film sur la vie du politicien populiste Pim Fortuyn, assassiné en mai 2002. Fortuyn mourut de la main d'un défenseur fanatique des animaux, un Néerlandais autochtone. Il n'était pas visé pour ses vues critiques de l'islam et de l'immigration. Les Pays-Bas pouvaient alors encore se croire à l'abri du fanatisme islamiste. La mort de Van Gogh détruit cette illusion.

L'assassin présumé, un bon élève selon ses professeurs, est devenu un musulman extrémiste aux Pays-Bas. Cela indique que l'islam fondamentaliste est bel et bien devenu un problème néerlandais. Fortuyn le disait déjà, mais n'avait pas été entièrement pris au sérieux. Le meurtre de Van Gogh lui a donné raison.
 

texte hébergé en  11/04

 

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