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L'ordre public, pas l'ordre moral...

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Par Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité

Présent le 8 février 2003

« L'ordre public, pas l'ordre moral ». C'est par ce propos de Sarkozy, qui lui a accordé un entretien, que La Dépêche du Midi (3 février) titre sur toute sa première page. On veut bien croire que Sarkozy n'a pas pesé tout le sens de cette formule pas plus que Chirac lorsqu'il rappelle fréquemment que

" la loi prime la foi "

Cette formule est cependant révélatrice d'une totale rupture avec les fondements de notre civilisation avec ses racines grecques qui enseignent avec Sophocle que la loi des dieux, la loi morale est au-dessus de la loi du tyran ; avec le Décalogue commun aux juifs et aux chrétiens, ces dix commandements dont le respect doit inspirer toutes les lois et qu'aucune, pour le moins, ne doit violer.

« L'ordre public, pas l'ordre moral », c'était, dans la pratique, le souhait de la pire des bourgeoisies, du pire des capitalismes, uniquement soucieux de l'ordre pour les affaires, et de la respectabilité de façade.

L'ordre public, pas l}ordre moral », plus tragiquement encore, c'était et c'est le discours constant des régimes totalitaires athées persécutant les religions et niant les valeurs morales qu'elles transmettent. C'était une des composantes idéologiques essentielles aussi bien du communisme que de son frère jumeau ennemi, le nazisme. C'est toujours le principe des régimes communistes d'aujourd'hui, chinois, indochinois, castriste.

Comment ne pas réfléchir au fait que le mépris affiché de l'ordre moral est un encouragement évident et logique au désordre immoral ? Comment ne pas observer que la morale étant de moins en moins enseignée dans les écoles, de moins en moins transmise par une société à la dérive, de plus en plus bafouée et moquée à la télévision il faut alors toujours plus de gendarmes ?

Faut-il donc s'étonner si les trop nombreux enseignants idéologues qui, depuis 1968, ont tant vilipendé l'ordre et la morale, récoltent la violence ? Hélas, celle-ci frappe aussi tous les autres, les maîtres et les élèves et surtout parmi ces derniers les plus faibles et les plus pauvres.

Le conformisme de nos médias, de nos spectacles, de    nos « intellectuels », de nos politiques, consiste à tourner sans cesse en dérision toute morale. Faut-il s'étonner alors de la barbarie montante, de la violence, de la drogue, des viols et des tournantes ? Le moralisme qui est une morale caricaturale était certes souvent insupportable. Mais l'immoralisme qui est aujourd'hui la règle nous fait retomber dans la barbarie.

Pas d'ordre moral, monsieur le ministre ? Alors, il vous faudra prévoir encore et encore, toujours et toujours plus de policiers ! Pas d'ordre moral ? Alors, je ne donne pas cher de votre ordre public !

Remarquez que je vous dis cela sans oublier une circonstance atténuante pour vous : le silence étrange des autorités morales et notamment catholiques

 

10.02.03

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Résonances .....rs.

La Marseillaise : une loi sanctionne, dorénavant, de prison les marques d'irrespect envers l'hymne national... un aveu supplémentaire de l'incapacité de l'état d'affirmer son autorité par d'autres voies que l'extension indéfinie de mesures pénales......

 

10.02.03

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