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..loi
pour l'univers .... évangile.. |
Dossier :
Evangile |
Présentation:
textes publiés par homélie.info en ce jour du 4 novembre 2004
Extraits:
....ses jugements font loi
pour l'univers.
....chacune diffère selon sa
race, son parcours, son histoire. Mais toutes ont en commun d’avoir
« écouté la voix » du Bon Pasteur et de l’avoir suivi.....ses jugements font loi pour l'univers.......
joie pour les coeurs qui cherchent Dieu .....C'est ainsi qu'il y aura de
la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour
quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion.
en
io-relation
....
multiples et Un, ensembles-homocoques...Dieu nous
cherche... contemplation... louanges...
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Source:
homelie.info jeudi
4 novembre 2004
Ph 3, 3-8
Frères, le peuple de Dieu celui de la vraie
circoncision, c'est nous, nous qui adorons Dieu selon son Esprit, nous
qui mettons notre orgueil dans le Christ Jésus et qui ne plaçons pas
notre confiance dans les valeurs charnelles.
J'aurais pourtant, moi aussi, des raisons de placer ma confiance dans
les valeurs charnelles. Si quelqu'un pense avoir des raisons de le
faire, moi, j'en ai bien davantage. J'ai reçu la circoncision quand
j'avais huit jours ; je suis de la race d'Israël, de la tribu de
Benjamin, Hébreu fils d'Hébreux ; pour la Loi, j'étais un pharisien ;
pour l'ardeur jalouse, j'étais un persécuteur de l'Église ; pour la
justice que donne la Loi, j'étais irréprochable.
Mais tous ces avantages que j'avais, je les ai considérés comme une
perte à cause du Christ. Oui, je considère tout cela comme une perte à
cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon
Seigneur.
A cause de lui, j'ai tout perdu ; je considère tout comme des balayures,
en vue d'un seul avantage, le Christ.
Ps 104 (105), 2-4.6.5.7
Chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles ;
glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les coeurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face,
vous, la race d'Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
Souvenez-vous des merveilles qu'il a faites,
de ses prodiges, des jugements qu'il prononça.
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l'univers.
Lc 15, 1-10
Les publicains et les pécheurs venaient tous à
Jésus pour l'écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre
lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux !
»
Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l'un de vous a cent brebis et
en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le
désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la
retrouve ? Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses
épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il
leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle
qui était perdue !'
« Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour
quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion.
« Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne
va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec
soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ? Quand elle l'a retrouvée, elle
réunit ses amies et ses voisines et leur dit : 'Réjouissez-vous avec
moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue !'
« De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu
pour un seul pécheur qui se convertit. »
Homélie
Auteur:
Père Joseph-Marie
Verlinde Famille de
saint Joseph
Etonnante confrontation : d’un
côté « les publicains et les pécheurs », la « massa damnata », ceux qui
font le mal et sont voués à la géhenne ; de l’autre « les pharisiens et
les scribes », les justes qui accomplissent le bien conformément aux
exigences de la Loi, et pour qui Dieu a préparé le Royaume. Ces deux
groupes ont habituellement plutôt tendance à s’éviter ; mais voilà que
les uns et les autres sont attirés par Jésus et viennent l’écouter -
certes pour des motifs différents. Les publicains et les pécheurs
cherchent une parole de miséricorde qui leur donne des raisons d’espérer
; les pharisiens et les scribes viennent épier ce Rabbi révolutionnaire
afin de trouver des raisons de l’accuser.
Les apparences sont décidément trompeuses ; une fois de plus,
l’affrontement du bien et du mal s’inverse lorsqu’on passe de l’aspect
extérieur à la réalité intérieure : les pécheurs ne sont pas que
ténèbre, puisqu’ils discernent que la grâce divine repose sur la
personne de Jésus ; et ceux qui font étalage de leurs « bonnes œuvres »
ne sont pas aussi purs qu’ils veulent le faire croire, eux qui se sont
secrètement mis au service de l’Accusateur, Père du mensonge et homicide
depuis les origines (cf. Jn 8, 44). Entre ces deux groupes qui
s’affrontent se tient Jésus, qui tente de réconcilier les frères ennemis
; car la miséricorde ne prendra son repos que lorsque tous les fils d’un
même Père se reconnaîtront comme frères.
Notre-Seigneur propose une parabole qui s’inscrit dans le quotidien de
ses auditeurs. La Galilée est un pays d’élevage ; le berger et son
troupeau de brebis et de chèvres font partie de la vie de tous les
jours. Dans la droite ligne de la tradition prophétique, qui aimait
désigner Dieu comme le Berger d’Israël, Jésus souligne le souci de cet
homme pour les animaux qui sont confiés à sa garde. La joie débordante
dont il fait preuve lorsqu’il retrouve la brebis égarée, prouve que ce
n’est pas l’appât du gain qui le motive, ni un souci scrupuleux de
l’intégrité de son troupeau, mais l’attachement affectif à cet animal
faible et sans défense, qui se trouve exposé, seul, aux dangers de la
montagne. Quand enfin, et au prix de quels efforts, il a retrouvé sa
brebis, qui gît au bord du chemin, épuisée à force de courir en tous se
ns, il lui parle doucement pour ne pas l’effrayer, la prend avec
tendresse dans ses bras, et la hisse, triomphant, sur ses épaules.
La joie du berger est telle qu’il ne peut la contenir : fille de
l’amour, la vraie joie tend elle aussi à se répandre, à se communiquer,
à se partager : « Réjouissez-vous avec moi ! » Le berger a-t-il pour
autant oublié les quatre-vingt dix neuf brebis qu’il avait laissées
derrière lui pour partir à la recherche de l’égarée ? Non bien sûr,
puisque c’est pour qu’elle puisse reprendre sa place au milieu de ses
sœurs qu’il s’est donné tant de mal. Aussi est-ce autour du troupeau
reconstitué que les autres bergers viennent se réjouir avec leur
confrère.
Un esprit chagrin pourrait objecter que cette joie n’est nullement
justifiée, puisqu’au terme de l’histoire aucun gain n’a été réalisé ;
tout au plus le berger est-il rentré dans son bien. Certes, mais la joie
du berger ne porte pas sur son capital reconstitué, mais sur la vie de
sa brebis, qui était perdue et qui est sauvée. Ce froid calcul
intellectuel ne correspond pas à l’attitude d’un cœur affectueux : c’est
parce que l’amour tend à la communion, que la joie éclate à la mesure
même de la menace enfin écartée, qui pesait sur l’être aimé.
Or si nous, mauvais comme nous le sommes, nous nous réjouissons
légitimement pour un pauvre quadrupède voué à l’abattoir, comment Dieu
n’éprouverait-il pas une joie bien plus débordante encore lorsqu’il peut
ramener sur ses épaules de miséricorde, le pécheur qui s’est laissé
retrouver après s’être égaré loin de lui ? Certes chacune des
quatre-vingt dix neuf brebis est la joie du berger, et pour chacune
d’elles il se donnerait tout autant de mal, si par malheur elle venait à
s’égarer. Le « davantage » de la joie n’est pas dû à une préférence qui
pourrait être traduite par les autres comme une injustice et susciter la
jalousie. C’est tout simplement le langage de l’amour qui aime chacune
des brebis d’un amour unique et donc préférentiel, sans qu’aucune de ses
compagnes ne soit lésée. D’aill eurs, si les brebis appartiennent
vraiment au troupeau, non seulement elles se réjouiront de la joie de
leur berger, mais elles se réjouiront tout autant du retour parmi elles
de leur sœur, dont la disparition les avait angoissées.
A vrai dire la parabole proposée par Jésus ne recouvre qu’en partie la
situation qu’elle veut éclairer. Car ce n’est pas une brebis égarée que
Notre-Seigneur ramène au bercail, mais une multitude de publicains et
pécheurs, le vaste troupeau de tous les « païens », qui tout au long de
l’histoire se convertissent à sa Parole et se mettent à sa suite : «
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie :
celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma
voix ; il y aura un seul troupeau et un seul pasteur » (Jn 10, 16).
Nombreux sont donc les troupeaux qui convergent dans la même bergerie.
Toutes les brebis ne se ressemblent pas : chacune diffère selon sa
race, son parcours, son histoire. Mais toutes ont en commun d’avoir «
écouté la voix » du Bon Pasteur et de l’avoir suivi. Saurons-nous
les reconnaître, les accueillir dans la joie et leur faire une place
dans notre cœur malgré leur différence ? Ou comme les pharisiens,
serons-nous scandalisés par la largesse avec laquelle le Seigneur
distribue ses grâces, en commençant par les derniers ? L’exercice
recommence à chaque célébration eucharistique : entrons-nous dans la
joie débordante du Père qui voit ses enfants rassemblés dans l’unité de
l’Esprit par le ministère de son Fils ? Ou oubliant notre propre misère,
restons-nous à l’écart « récriminant contre ce Dieu qui fait bon a
ccueil aux pécheurs », et les invite à sa table ?
« Le peuple de Dieu, celui de la vraie circoncision », ne met pas « sa
confiance dans les valeurs charnelles », mais « considère tout comme une
perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ
Jésus son Seigneur. A cause de lui, il considère tout comme des
balayures en vue d’un seul avantage : le Christ » (1ère lect.). Ne
contristons pas les Anges par des considérations mesquines : que le
souvenir de la miséricorde dont nous sommes les premiers bénéficiaires
nous fasse ouvrir les bras à tous ceux que Jésus attire à lui. Alors
notre joie sera la sienne, et nous lui ressemblerons, communiant en lui
à la joie du Père dans l’Esprit.
Père Joseph-Marie Verlinde
texte hébergé
en 11/04
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