Les médias sont, comme on pouvait
s’y attendre, fort attentifs depuis l’élection du nouveau pape à tout
ce qui serait contraire à la P.U.T. ou Pensée Unique Totalitaire, qui
règne sur le monde entier d’une façon d’autant plus pernicieuse
qu’elle est informelle. Lors de son discours donné dans la Basilique
Saint Jean de Latran qu’il visitait pour la première fois comme Evêque
de Rome, il a parlé de la morale. Le Figaro, journal plutôt de gauche
malgré les apparences qu’il se donne, n’a rien compris à la morale ;
il titre : « Benoît XVI : statu quo pour la morale », comme si la
morale était à géométrie aussi variable que les avions vendus en
filigrane par le même journal dont peut-être c’est devenu le seul
objectif véritable !
Les journalises sont tellement
occupés par ces sujets qu’ils n’ont pas trouvé le temps de relever le
jugement de Benoît XVI sur la prétendue évolution tel qu’il l’a
exprimé dans son discours d’inauguration. Il a dit qu’évidemment
l’homme ne pouvait venir d’un un accident survenu par hasard dans une
quelconque évolution mais qu’il est une pure création de Dieu.
Horriblilis !
Cette information est certes
d’importance philosophique mais est également de nature politique car
la P.U.T. en se positionnant perpétuellement et par la force étatique
et dans le monde entier sur le supposé évolutionnisme joue un rôle
considérable, avec d’autres chimères à la mode, dans l’effet de ruine
général.
Voici comment.
D’abord d’immenses quantités
d’argent public sont dépensées pour gratter la terre partout dans le
monde en vue de rechercher les chaînons manquants que, bien sûr, on ne
trouvera jamais. Mieux vaudrait laisser les restes des morts attendre
patiemment la résurrection et ne pas ruiner les vivants par les impôts
correspondants !
Pour la même raison, on freine ou
arrête des travaux d’intérêt général absolument indispensables, le
freinage ou l’arrêt suscitant des pertes induites qui peuvent se
compter par milliards.
Catastrophe pour l’éducation ;
celle-ci est diffusée obligatoirement dans le sens de l’évolutionnisme
présenté comme une vérité évidente, alors que c’est une simple
hypothèse. Or que vaut une éducation qui n’enseigne pas la vérité et
qui la confond avec l’hypothèse ?
Bien entendu dans la diffusion de
l’effet de ruine venant de la chimère évolutionniste, il faut ranger
la déviation de la science vers de fausses recherches et cela va
jusqu’à la perte de potentiel des jeunes chercheurs ; il existe un
grand nombre de disciplines jouxtant ces problèmes où personne ne peut
faire carrière en critiquant le tabou ; d’immenses talents futurs ou
existants sont ainsi détournés des vraies recherches utiles aux
autres.
Devant les problèmes suscités par
le tabou, il a été imaginé depuis peu la théorie des briques. Il
serait apparu tout soudain des sous-ensembles complets, qui,
eux-mêmes, par hasard ou nécessité se seraient assemblés ensemble : le
« Lego » danois au secours de l’évolution !
Dans cette fausse orientation de la
science, il faut compter avec les fraudes inévitables dès lors qu’il
s’agit d’opérations publiques. Soit par idéologie, soit par ambition,
soit par esprit de lucre il y a des fraudeurs. On se rappelle les
fraudes de Teilhard de Chardin ; ses multiples tricheries n’ont guère
gêné sa mémoire car il est souvent cité comme modèle ou comme une
référence.
En 1999 la revue National Geographie
avait présenté comme une découverte magistrale Archaeoraptor
Liaoningentis : c’était soi-disant un dinosaure-oiseau, trouvaille
inespérée : l’on prouvait que les oiseaux descendaient des dinosaures.
Evidemment entre les deux il faudrait encore beaucoup de chaînons qui
manqueraient toujours mais la nouvelle recherche pourrait occuper et
enrichir d’autres chercheurs. Hélas, hélas ! Les journaux ont révélé
deux ans après que tout était faux, car un ambitieux chercheur avait
confondu, volontairement sans doute, avec une espèce d’oiseau
inconnue.
N’arrivant jamais à la preuve finale
les Etats dépensent un argent fou pour explorer la planète mars en vue
d’y trouver des traces d’eau, ce qui par une chaîne de raisonnements
hasardeux prouverait la vérité de la Sainte Evolution. L’effet de
ruine à cette échelle est sans limite.
A toutes fins utiles et plus
modestement, rappelons qu’à Paris au jardin des plantes il existe une
« galerie de l’évolution » construite et entretenue à grands frais et
contribuant de ce fait à la paupérisation croissante du pays.
Malgré le matraquage officiel, la
capitulation des hommes libres n’est jamais garantie. Les partisans du
darwinisme s’agitent beaucoup, car dans certains pays dont les USA,
ils croient percevoir dans certaines écoles le retour à l’affreux
créationnisme.
L’un des multiples arguments qui
détruisent la théorie évolutionniste réside dans le fragelle de la
bactérie qui est peut-être la machine la plus efficace de l’univers.
C’est comme un moteur rotatif qui tourne à plusieurs dizaine de
milliers de tours par minute. Il est constitué de 50 molécules. Le
Discovery Institute, basé à Seattle aux USA, n’a pas de peine à
démontrer qu’une telle pièce ne peut être qu’une pièce d’ingénierie
créée pour cela et non le fruit de pas successifs dans une
hypothétique évolution. Cette position de cet institut est comme
inévitable l’objet d’un tir croisé des fidèles de la P.U.T.
Bien sûr personne ne calculera
jamais les milliards évaporés par l’effet de ruine en question. Non<
seulement le désordre bien connu de la comptabilité publique empêche
de les calculer, mais la conceptualisation même du mode de calcul est
sans doute impossible.
Il demeure que cela met en lumière
l’impérieuse nécessité de privatiser la science. C’est ce que ferait
un pouvoir libérateur en France. Non seulement l’effet de ruine serait
remplacé par une tornade d’effet richesse considérable, mais surtout
la pensée et la parole des chercheurs retrouveraient la liberté, ce
qui serait inestimable pour les progrès de la science dans tous les
domaines.
Michel de Poncins
Mai 2005