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        Présentation :...
         
        vous trouverez 
        un résumé de ce chemin initiatique sous 
        
        http://philippe-plet.org/ 
        Ce livre 
        ...une merveille ...à lire 
        Le chemin 
        de la vie commence par les Noces de Cana .... l'amour face à la haine .... de l' 
        amour à la "'résurrection ici et maintenant"....EN l' amour  
        comm-union d'époux 
        ENfant-PAIRE-Nts ....EN la Vie IN-FINIE.. 
          
        a rapprocher 
        aussi , sur ce point du livre, 
        d' Alain Monestier La genèse du féminin ...Fécondité de l'esprit et 
        pensée biblique 
       
       de 
      la relationnalité : 
      
      ...Toute crise de 
        l'intelligence a pour fondement l'abandon de la recherche du vrai 
      ( vi-à le couple d'époux h-f ..). 
      Tant qu'elle est en recherche, l'âme est tournée vers la lumière. 
      L'intelligence, parce que création de Dieu, est finalisée par la vérité. 
      Le propre de l'intelligence humaine, c'est donc de rechercher la vérité  
       
      
        
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            .Lorsqu'elle 
            y renonce, elle tombe immédiatement sous l'emprise des ténèbres. La 
            manière la plus habituelle de pratiquer un tel renoncement consiste 
            à arrêter le mouvement de sa pensée aux êtres et aux choses qui 
            peuplent le monde. L'intelligence qui ne cherche pas à aller au-delà 
            de la matière, en posant la question du «pourquoi» de la création, 
            est une intelligence qui a renoncé à la vérité. Or, renoncer même à 
            une partie de la vérité, c'est renoncer à la vérité tout court!   
           
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            ...La famille est le milieu vital et naturel de 
        l'amour en ce monde. 'Une âme ne découvre pas d'abord l'amour dans 
        !'Église ou dans la société; elle le découvre dans la famille. 
             
            ..Nous avons été créés par amour, et pour l'amour. 
           
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        en 
          
        relations '
        ( juillet 09 
        >>>:
          
        )  
           ....
         multENunENUN  .... 
        le NOUS à la rencontre de l'A TOTALITE 
        
        Metanoia 
        ...conversion ..changement et le renouvellement intime. 
            
        L'esprit d'amour dans la vérité ......de Simone Weil  
          
      
    
    ....Eloge de l'amour 
    ....par Alain Badiou 
          
          
         
        Caritas in veritate 
        
          
       
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      n    
      
       
      
        
      
          
        
        EXTRAITS : 
          
        
        Le premier 
        signe   
        page 27 à 
        36 
          
        
          
        
        Qu'est-ce qu'un signe? Jean utilise un mot grec 
        particulier, que l'on traduit généralement par «signe» et qui renvoie à 
        deux facettes d'une même réalité. Il s'agit d'un événement 
        extraordinaire, d'un miracle. Cet événement est porteur de sens : il est 
        donc un « signe». Nous voilà d'emblée dans la perspective johannique du 
        double niveau de compréhension 
        d'un même événement. Les signes mentionnés par jean dans son évangile ne 
        sont pas seulement des miracles témoignant de la toute-puissance de 
        jésus. Bien sûr, ils sont cela d'abord: Jésus les accomplit justement 
        pour permettre aux gens de comprendre qu'il est bien l'envoyé du Père. 
        Mais la richesse divine a le pouvoir d'associer à un acte de sa 
        toute-puissance une véritable sagesse et un parfait enseignement-. C'est 
        bien là ce que jean veut nous faire comprendre tout au long de son récit 
        évangélique!  
        
           Cana est la première étape du cheminement spirituel auquel 
        nous convie le Seigneur. Elle est la mise en route. Ce premier signe 
        inclut l'appel des premiers disciples et nous relate la première 
        manifestation publique du Christ.  
        
           Le premier signe est constitué de 
        plusieurs épisodes Un i,19 - 3,36). le témoignage de Jean-Baptiste, le 
        choix des premiers disciples, les noces de Cana, la purification du 
        temple, l'entretien avec Nicodème et enfin le second témoignage de Jean-Baptiste. Ces épisodes, si différents les uns des autres, ont 
        pourtant une unité thématique réelle et une atmosphère identique. Les 
        noces de Cana représentent un mystère particulièrement joyeux. Elles 
        sont le prolongement de la joie de Jean-Baptiste et de son annonce : 
        «Voici l'Agneau de Dieu.,, C'est bien là le premier signe qui introduit 
        les disciples dans la foi : « Il manifesta sa gloire, et ses disciples 
        crurent en lui" C'est ce que je voudrais mettre en relief dans ce 
        chapitre. 
          
           
        
         De Nazareth à Cana  
          
        
           À Cana, nous assistons à la manifestation publique de jésus. Elle 
        commence discrètement avec Jean-Baptiste au bord du Jourdain, et se 
        poursuit, aussi discrètement, à Cana, petit village de Galilée situé 
        tout près de Nazareth. La Galilée, région située dans le nord de la 
        Palestine, était réputée pour être très hellénisée. On trouvait donc 
        dans ce territoire beaucoup de juifs pratiquant peu leur foi ou, pire, 
        des juifs ayant adopté les coutumes religieuses des Romains. Les 
        Galiléens étaient donc mal vus des juifs fervents. Leur dénomination 
        était utilisée comme une dérision en matière religieuse. A Nicodème, un 
        pharisien qui tentera de défendre jésus devant ses confrères, on 
        répondra ironiquement : « Es-tu de la Galilée, toi aussi? »  
        
           Du point de 
        vue religieux, la Galilée est donc le lieu du parfait anonymat. Aucune 
        personnalité religieuse de renom n'y habite. Ce n'est pas là qu'un rabbi 
        aurait eu l'idée de fonder une école de spiritualité. Jean-Baptiste 
        lui-même baptisait les foules à la frontière de la Judée, au bord du 
        Jourdain. Dieu seul a eu l'idée de venir s'établir en Galilée! Pas de 
        meilleur endroit pour y cacher jésus! C'est ce que dira Jean-Baptiste 
        aux pharisiens venus l'interroger: «Au milieu de vous se tient quelqu'un 
        que vous ne connaissez pas» (Jn 1,26). Voilà bien pour Dieu la meilleure 
        façon de se cacher : il vient au milieu des hommes qui ne le connaissent 
        pas.  
        
           Le thème du secret apparaît tout au long du premier signe. Il 
        s'agit du secret relatif à l'identité réelle de jésus, messie prêt à se 
        montrer au grand jour. C'est Jean-Baptiste d'abord, le cousin de jésus, 
        qui le proclame ouvertement : « Et moi, je ne le connaissais pas, mais 
        celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau, celui-là m'avait dit: <Celui 
        sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise 
        dans l'Esprit Saint' » (in 1,33). Jean-Baptiste connaissait parfaitement 
        son cousin, mais il ne connaissait pas son identité messianique ! C'est 
        seulement au bord du Jourdain qu'il la découvre. A Nazareth, jésus n'a 
        rien laissé transparaître sur lui-même. Il n'y a pas fait de miracles 
        durant sa vie cachée ni prononcé de grands discours; au point que, 
        lorsqu'il y retournera, personne ne voudra croire en lui. C'est le 
        fameux épisode que nous relate Marc (6,1-6): les gens de Nazareth 
        s'étonnent certes de sa sagesse et des grands miracles qu'il accomplit 
        ailleurs, mais sans parvenir à le regarder autrement que comme l'un 
        d'entre eux. A leurs yeux, il ne pouvait pas être l'envoyé de Dieu! Leur 
        incapacité à dépasser l'apparence des choses était si forte que Jésus Iui-même 
        s'en étonna !  
        
           
        
        De même, à Cana, ce n'est pas jésus qui est directement 
        invité à cette noce; c'est sa mère, ainsi que le souligne saint Jean
         
        
        
        Et le troisième jour, il se fit des noces à Cana en 
        Galilée; et la mère de Jésus y était. Jésus fut aussi convié aux noces 
        avec ses disciples. Le vin étant venu à manquer, la mère de jésus lui 
        dit: «Ils n'ont plus de vin. » Jésus lui répondit: «Femme, qu'y a-t-il 
        entre toi et moi? Mon heure n'est pas encore venue. » Sa mère dit aux 
        servants: «Tout ce qu'il vous dira, faites-le» (In 2,1-5). 
         
         
        Il existe indubitablement une continuité entre Nazareth et Cana. 
        Nazareth, c'est la vie cachée de jésus. Jean ne nous parle pas de 
        Nazareth dans son évangile. Mais l'entrée de jésus dans la phase 
        publique de sa mission est l'occasion d'en apercevoir les tout derniers 
        moments. La place de Marie y est centrale. C'est elle qui est invitée; 
        Jésus ne l'est que par sa filiation.  
          Ce détail du récit nous dit quelque 
        chose de la spiritualité de Nazareth. Il s'agit d'une expérience de Dieu 
        vécue dans le quotidien. Les gestes de tous les jours, les rencontres, 
        les problèmes à résoudre et les joies simples forment la traîne, t 
        générale où la foi doit se développer. Marie représente le sommet de cette vie spirituelle, jésus incarnant la présence divine 
        silencieuse. Une présence divine qui prend peu à peu de l'importance, au 
        point de se manifester finalement au grand jour! Ainsi, Nazareth nous 
        offre un bel enseignement: la vie humaine ordinaire est le point initial 
        d'où commence l'oeuvre de Dieu. Cana, qui en est le prolongement 
        immédiat, ne nous dit pas autre chose. Les noces célèbrent l'amour d'un 
        homme et d'une femme. La capacité pour une personne d'aimer une autre 
        personne est pour Dieu l'occasion, ordinaire et première, de se rendre 
        présent en notre monde, ce que signifie exactement la présence de jésus 
        aux noces.  
           Le secret de la spiritualité de Nazareth est un secret de 
        Polichinelle. La vie cachée de Jésus est une vie de famille ! Certes, 
        c'est .la vie de "là sainte Famille », mais il s'agit précisément d'une 
        «famille ». Il est étonnant de songer que, pour «seulement» trois années 
        de manifestation publique, jésus ait gardé le silence durant trente ans, 
        à l'ombre de la famille de Nazareth. Dieu veut ainsi nous montrer que 
        l'expérience des limites humaines est  d'une très haute importance pour le  
        développement de la foi.  
        
        La famille est le milieu vital et naturel de 
        l'amour en ce monde. 'Une âme ne découvre pas d'abord l'amour dans 
        !'Église ou dans la société; elle le découvre dans la famille. C'est 
        pourquoi Dieu s'y tient systématiquement, même si les hommes ne s'en 
        rendent généralement pas compte, tout occupés qu'ils sont à jouir de 
        leur propre bonheur. Une grâce particulière est accordée d'en haut à 
        toutes les familles. Une grâce qui permet à la famille de s'édifier sur 
        la base de l'amour réciproque de ses membres.  
            A Nazareth; la soumission d'amour de jésus à ses parents est une « revitalisation » 
        de cette grâce. De même, le miracle de jésus x noces de Cana est aussi 
        un geste de revitalisation: «Ils n'ont plus de vin ! » Ce miracle 
        devient le signe prophétique d'une promesse d'effusion d'amour divin 
        dans les coeurs des membres de la famille humaine en général; et cette 
        grâce est obtenue par l'intercession de Marie. 
           A Nazareth, c'est Marie qui prend les 
        initiatives, comme elle le fait à Cana! On est frappé d'ailleurs de 
        l'aisance de Marie lors de ces noces, de son attention maternelle et de 
        son autorité tranquille. Cette attitude reflète celle de Nazareth  sans 
        aucun -doute. Pour commander aux serviteurs comme elle le fait, il est 
        clair qu'elle est « chez elle » à Cana. De plus, elle demande à jésus un 
        « miracle», apparemment de la même manière qu'elle lui aurait demandé un 
        petit service! Ce comportement est l'image de la relation simple et 
        naturelle de l'âme avec Dieu, quand on associe Dieu à tous les 
        événements de la vie quotidienne, sans autre perspective que de vivre en 
        sa présence.  
           Dieu est au centre de la Sainte Famille ! De façon unique, 
        il est la sou e et il est aussi le sommet de l'amour de Marie et de 
        Joseph C'est ce témoignage qu'apporte Marie à Cana. Joseph -West plus 
        là. Cet humble- serviteur.' est effacé devant son fils et son Dieu. IJ 
        était « l' ombre » du Père celui qui, en se faisant l'époux de Marie et 
        le père de jésus, servit à cacher l'identité véritable_ de l'enfant et 
        de sa mère aux yeux des homme . Mais au jour de la manifestation de 
        jésus au monde, sa mission prenait fin. Sa mort demeure le secret de 
        jésus et de marie. Il est, dans son silence même, l'icône de la 
        spiritualité de la vie cachée. Son départ marquait forcément un tournant 
        dans l'histoire de la Sainte Famille. Il ne pouvait que manifester la 
        volonté du Père !  
           
        «Ils n'ont plus de vin»  
          
          Comment comprendre le mystère 
        de cette pénurie soudaine de vin en pleine fête? Il s'agit de la fête de.-l'amour humain. Or, nous savons que le vin est le symbole de la 
        joie. Pour beaucoup d'hommes, en effet, la vie quotidienne finit tôt ou 
        tard par perdre sa dimension de « mystère ». On n'attend plus rien de 
        nouveau! Et même si cette vie n'est pas l'enfer, elle n'a plus assez 
        d'intensité en elle-même pour être vécue avec passion. Le quotidien 
        devient le symbole d'A e grisaille existentielle sans relief, d'un monde 
        sans vocation! Cette pénurie, à sa manière, nous parle encore de 
        Nazareth, mais d'un point de vue négatif: Nazareth sans la 
        présence de jésus, c'est le monde privé de vin. Or, Bethléem se 
        distingue de Nazareth pour ce motif même. C'est en effet à Bethléem que 
        devait naître le Messie, tandis que, s'exclama Nathanaêl, « de Nazareth, 
        peut-il sortir quelque chose de bon?» (in 1,46). De Bethléem pouvait 
        sortir quelque chose de bon, à savoir le Messie; mais de Nazareth, on 
        n'attendait personne. Pourquoi ce pessimisme?  
           Normalement, c'est «le vin qui réjouit le 
        coeur de l'homme» (Ps 104,14). Il existe en effet, dans l'Écriture 
        sainte, une relation étroite entre le vin et le coeur. Or, 
        spirituellement, ce qui réjouit notre coeur n'est autre que l'amour. 
        Nous avons été créés  ( hcq ... femme et homme ..)
        
        par amour, et pour l'amour. Telle est la condition 
        humaine dans sa dimension radicale. Manquer de vin, dans cette 
        perspective, ne signifie pas autre chose que manquer d'amour! Et il nous 
        faut aussi lier ce fait au contexte de la noce où il advient. Le mariage 
        est la célébration de l'amour humain dans sa fraîcheur printanière. Mais 
        les époux auront ils toujours assez de coeur pour demeurer dans l'amour 
        tout au long de leur vie? Ne se lasseront-ils pas un jour l'un de 
        l'autre? Alors, en ces jours-là, le vin viendra à manquer!  
           N'est-ce pas 
        cette fragilité humaine que vient souligner l'incident de Cana? Marie en 
        prend toute la mesure à cet instant. Il y a, dans sa requête, une 
        certaine angoisse maternelle. Le prophète Isaïe avait dramatiquement 
        souligné les effets d'un durcissement du coeur du peuple d'Israël: 
         
        
        « Le 
        moût est triste, la vigne est flétrie;  
        Tous ceux qui avaient le 
        cœur 
        joyeux soupirent.  
        La joie des tambourins a cessé, la gaîté bruyante a 
        pris fin,  
        La joie de la harpe a cessé. 
         
        On ne boit plus de vin en 
        chantant;  
        Les liqueurs fortes sont amères au buveur. 
         
        La ville déserte 
        est en ruines ;  
        Toutes les maisons sont fermées, on n'y entre plus. 
         
        On 
        crie dans les rues, parce que le vin manque;  
        Toute réjouissance a 
        disparu,  
        L'allégresse est bannie du pays» (Is 
        24,7-11).  
         
        Voilà donc que l'amour humain, sorti tout droit du 
        coeur de Dieu lors de la création du monde, vient à manquer! Le cœur de l'homme vieillit s'il ne se 
        renouvelle pas! La nouvelle alliance prend ainsi tout son sens : il faut 
        un vin nouveau pour les hommes, c'est-à-dire un renouvellement de leur 
        capacité à aimer. L'humanité n'a pas su conserver le premier vin, celui 
        du premier jour, et ce vin s'est éventé par l'action du péché originel. 
        Il a perdu pour l'homme sa force et sa saveur, sans perdre totalement 
        ses qualités cependant. Mais il s'est affadi, comme «usé» par le temps. 
         
          Sans doute les hommes ont-ils en eux la capacité de s'adapter 
        progressivement à la baisse de leur enthousiasme intérieur, selon cette 
        même loi qui préside au vieillissement des corps. On considère comme 
        «naturel» de voir s'enfuir, ainsi que le sable entre les doigts, 
        l'énergie de sa jeunesse. La fraîcheur généreuse d'un regard neuf sur le 
        monde s'atténue. Les idéaux s'érodent peu à peu, sans que l'on trouve 
        anormale ou tragique cette évolution. La recherche de la vérité fait 
        place à une adaptation nécessaire au milieu ambiant. Bref, le vin vient 
        à manquer peu à peu ! On soupire quelquefois encore avec nostalgie, en 
        se mettant à désirer un vin nouveau capable de rendre cet état d'âme 
        d'un âge désormais révolu: «Qu'il sera beau! Qu'il sera splendide! Le 
        blé fera s'épanouir les jeunes gens, et le vin nouveau les vierges» (Za 
        9,17).  
            Lorsque saint Paul évoque la venue de jésus Christ dans notre 
        monde, il déclare qu'elle se réalisa «à la plénitude des temps» (Ga 
        4,4), c'est-à-dire lorsque les temps furent accomplis. L'histoire qui 
        avait précédé la venue du Sauveur était arrivée à maturité. Il s'agit là 
        du temps de Cana, un temps parvenu à son achèvement et qui est 
        humainement un temps de pénurie spirituelle. Il s'agir d'une « 
        plénitude» de besoin à comble Pour bien comprendre le climat existentiel 
        exprimé par Cana, il faut revenir à l'expérience des Hébreux en Égypte. 
        En effet, le livre de l'Exode nous fait bien comprendre cette attente 
        diffuse, en même temps que passive, de l'amour divin. Les Hébreux vivaient 
        alors 
        un quotidien très dur : ils étaient esclaves ! La vie quotidienne était 
        saturée par le travail à accomplir. Aussi, « les Israélites, gémissant 
        de leur servitude, crièrent, et leur appel à l'aide monta vers Dieu, du 
        fond de leur servitude. Dieu entendit leur gémissement» (Ex 2,23-24). Il 
        faut lire avec attention ce texte qui dépeint dramatiquement la 
        situation d'une humanité prisonnière de ses propres limites, le 
        livre de l'Exode nous dit que les Hébreux «crièrent». Mais ce cri n'a pas de 
        destinataire. C'est un cri qui se perdrait dans le néànt si Dieu ne 
        l'entendait de lui-même. Les Hébreux ne crièrent pas vers Dieu. 
        Pourtant, Dieu entendit la plainte de leur coeur. La situation de manque 
        d'amour des hommes du temps de Jésus était certes moins extrême que 
        celle des Hébreux en Égypte, mais elle était fondamentalement de même 
        nature. Les limites de la condition humaine semblaient infranchissables 
        !  
           Marie connaît le secret de son Fils. Elle sait que son Coeur est 
        rempli d'un vin nouveau destiné à enivrer les hommes par un amour 
        au-delà d'eux-mêmes. Le secret du bonheur n'est il pas dans le 
        dépassement de soi ? Marie voudrait ouvrir tout W ~ grand le Coeur de 
        Dieu. Elle ignore seulement les modalités de cette ouverture : le coup 
        de lance sur la croix.  
           Manquer de vin est donc la caractéristique de 
        Cana. Dans la vie spirituelle, ce manque indique un état de préparation 
        à la révélation de l'évidence de Dieu. 
        Lorsqu'on dit aujourd'hui que les 
        gens sont en attente du sacré, sans être encore engagés activement dans 
        sa recherche, on dit simplement qu'ils vivent spirituellement à Cana de 
        Galilée ! Cana est un état de manque, et donc un désir, qui creuse 
        lentement le coeur des hommes, afin de les disposer un jour à entendre 
        l'appel divin.   
           
        «Mon heure n'est pas encore venue»  
          
        Jésus est descendu du 
        Ciel pour apporter ce vin nouveau aux hommes. C'est bien le sens global 
        du signe qu'il accomplit à Cana. Mais, en même temps, il le relativise. 
        Telle est la signification de sa réponse à Marie : « Femme, qu'y a-t-il 
        entre toi et moi? Mon heure n'est pas encore venue.» Cette phrase 
        énigmatique renvoie à l'idée d'un «itinéraire;> à parcourir. Dès ce 
        premier signé, Marie demande à jésus une transformation radicale du 
        coeur du croyant. Mais une telle transfiguration de l'âme ne peut 
        s'opérer en une fois. Marie peut faire cette demande à son Fils, parce 
        qu'elle ne s'occupe pas de la manière dont Dieu réalisera cette divine 
        transformation. Elle demande seulement la grâce. C'est pourquoi le 
        décalage entre Marie et jésus n'est en réalité qu'apparent. Par son 
        exclamation : « Mon heure n'est pas encore venue », jésus sous-entend 
        cependant un processus plus ample de préparation à recevoir la grâce, 
        c'est-à-dire la nécessité d'un long cheminement ; mais, du même coup, sa 
        mention de « l'heure » marque aussi la mise en route de ce processus. 
        Jésus -se refuse à tout donner immédiatement. Mais il répond' quand même 
        favorablement à la prière de sa mère : il commence à donner un peu de ce 
        vin nouveau, seul capable de rendre la vie au coeur anémié des hommes. 
         
           Jésus ne s'adresse pas à sa mère en l'appelant « maman » ni «Marie»; il 
        l'appelle «femme », terme générique qui implique l'idée d'une prise de 
        distance. Jésus prend ici ses distances vis-à-vis de la mère et de la 
        femme. Mais cette distance n'est pas refus, tout au contraire ! Il veut 
        seulement lui faire comprendre que ce qu'elle demande exige 
        impérativement de prendre de l'altitude vis-à-vis des situations 
        particulières. Jean met ainsi en relief un élément essentiel de 
        l'enseignement du Christ : il faut dépasser le plan purement 
        psychologique pour comprendre l'oeuvre de Dieu. Ç'est une distance de 
        sagesse dans la foi. Aussi Marie devient-elle' « la Femme y, dont la 
        Bible commente la mission d'écraser la tête du serpent 1. Marie est la « 
        nouvelle Ève », et son rôle est de seconder jésus, le « nouvel Adam 
        ».   
        Dans la vie spirituelle, le Seigneur nous demande souvent de savoir 
        prendre patience. Notre être aspire tant à la perfection ! Jésus aussi 
        désire ardemment transfigurer notre âme ! Mais il ne veut pas 
        compromettre cette opération délicate par trop de hâte. Il commence donc 
        par nous demander d'avoir progressivement un peu de recul envers les 
        êtres et les choses, afin de dépasser le plan strictement terrestre. 
        Jésus est «d'en haut», et nous sommes «d'en bas». L'heure de jésus en 
        notre vie viendra en son temps. 
        
        1. Gn 3,15: « Et je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre 
        ta postérité et sa postérité; elle t'écrasera la tête, et tu la 
        meurtriras au talon. 
        
        ............... 
        ............... 
        ........ 
        Page 169  à  174 
           
         
        Le sixième sens 
        
        La lumière luit dans les ténébres 
          
        .....Jésus sauve la vie de la femme, puis il prophétise de façon 
        voilée son retour vers le Père. Plus tard, devant les Juifs «qui avaient 
        cru en lui», Jésus ne tarde pas à provoquer de nouveau la colère de son 
        auditoire. Ils l'injurient, l'accusant d'être un possédé ; puis, après 
        que Jésus eut proclamé sa divinité, ils tentent de le lapider: «Ils 
        ramassèrent alors des pierres pour les lui jeter, mais Jésus se déroba 
        et sortit du temple» (8,59). On apprend ensuite qu'une sanction 
        d'excommunication sera appliquée aux personnes qui reconnaîtraient Jésus 
        comme le Messie {cf. 9,22). Après la guérison de l'aveugle-né, Jésus 
        tient alors un long discours sur le thème du bon Pasteur, à la fin 
        duquel une grande scission advient parmi les Juifs à son propos ( 
        10,19). Jésus quitte alors Jérusalem. Il revient en hiver, tenant dans 
        le temple un autre vaste discours qui confirme ses précédents 
        enseignements. Les Juifs tentent alors de le lapider (io,3i), mais ils 
        ne parviennent pas à s'emparer de lui.   
        Ce regard d'ensemble suffit à démontrer l'intensité du conflit qui 
        oppose désormais Jésus aux Juifs. Quel grand mystère que celui du combat 
        spirituel! Lorsque saint Jean, dans le Prologue, nous montre «la lumière 
        brillant au milieu des ténèbres», on pourrait croire à une évocation 
        poétique, saluant un roi cosmique venant prendre pacifiquement 
        possession de son royaume. La suite de l'évangile nous fait comprendre 
        qu'il n'en est rien. En ce sixième signe, la contemplation du mystère 
        d'iniquité devient un thème central qui prélude à la contemplation de la 
        divinité du Christ. Jean avertit le croyant qu'à l'instar de 
        l'ex-aveugle il lui faut accepter d'entrer dans cette contemplation de 
        «l'obscur».   
        Quel est donc finalement le motif du refus des Juifs? Il porte 
        explicitement sur la reconnaissance de Jésus en tant que «Messie divin». 
        Si Jésus s'était présenté seulement comme un homme, et non pas comme 
        Dieu lui-même, les Juifs auraient pu s'accommoder de lui. Il aurait été 
        un rabbi de renom, dépassant certes en autorité ceux de son temps, mais 
        ne remettant pas en cause fondamentalement le judaïsme. Car c'est de 
        cela qu'il s'agit: l'enseignement de Jésus fait éclater tous les cadres 
        de la religion juive . II est ou bien la plus grande menace jamais 
        advenue, ou bien une véritable révélation divine . 
        On pourrait objecter qu'admettre l'identité divine de Jésus, sur sa 
        seule parole, et malgré ses miracles impressionnants, n'était pas en soi 
        une chose aisée pour ses contemporains.   
        Croire de but en blanc à la divinité du Christ n'est effectivement 
        pas concevable sans une préparation préalable. Mais le cheminement des 
        sept signes constitue justement un dévoilement progressif de l'identité 
        divine du Seigneur! Or, le propre des Juifs qui s'opposent à Jésus, 
        c'est de ne pas évoluer, de ne pas cheminer! Et c'est pourquoi ils 
        deviennent les prototypes  du refus de la foi. Dans leur monde, Dieu ne 
        peut pas se faire I entendre, par principe !   
        C'est ce qu'explique admirablement Jésus à ceux qui avaient cru en 
        lui: «Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; 
        et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera» (jn 8,31-32). 
        Le problème est de «demeurer» dans l'enseignement de Jésus. Il faut 
        l'habiter! Quand on emménage dans une nouvelle maison, on ne la connaît 
        pas et on ne «l'habite» que petit à petit. C'est progressivement qu'on s'habitue à 
        sa tonalité propre, à ses particularités. Alors seulement, on commence à 
        goûter ce qui en fait le charme profond.   
        Il en va de même de la parole de Dieu. Il faut faire cet effort de 
        l'habiter progressivement, de la laisser agir en nous pas à pas.   
        La vérité, même explicitement proclamée, n'est pas d'emblée connue 
        profondément. Lorsqu'on la connaît, c'est alors qu'elle peut porter du 
        fruit dans l'âme et nous libérer.   
        Il faut donc accepter de poser un regard de vérité sur les ténèbres 
        elles-mêmes. Les Juifs se considéraient comme les descendants d'Abraham, 
        qui avait quitté son pays d'origine pour marcher à la suite de Dieu. Il 
        était devenu un nomade sillonnant librement les chemins du monde. Ces 
        hommes, héritiers d'Abraham, «n'ont été esclaves de personne». Leur 
        liberté leur tient à cœur. Ils en oublient que leurs ancêtres furent 
        esclaves en Egypte et qu'ils subirent le joug de fer du pharaon î Jésus 
        ne leur parle pas du pouvoir des Romains qui maintenant pèse sur leurs 
        épaules. Il voudrait ici leur faire comprendre que c'est spirituellement 
        qu'il faut regarder sa condition, afin de saisir en quoi elle consiste 
        vraiment: «Qui commet le péché est esclave du péché.» Or, quand Jésus 
        annonce à ceux qui l'écoutent que la vérité les rendra libres ils se 
        raidissent. C'est là un langage nouveau pour les auditeurs de Jésus; et 
        ce langage, ils le jugent inacceptable.   
        Le propre des ténèbres est d'enchaîner 
        ceux qu'elles tiennent en leur 
        pouvoir. L'obscurité spirituelle ( hcq ...l'amour de soi ...? ..), c'est le péché Le croyant du sixième 
        signe est ainsi invité à remonter à la source de la «puissance de refus» 
        qui l'habite. Ce refus de la lumière est aussi une puissance 
        d'asservissement, car elle s'oppose au bien de l'âme, qui a été créée 
        pour la lumière ! Cette dénonciation du péché correspond à l'expérience 
        de foi de l'aveugle de naissance: quand ses yeux s'ouvrent il découvre 
        que le monde dans lequel il a vécu jusqu'alors gît en réalité dans les 
        ténèbres. Et ces ténèbres sont comme un air empoisonné que seule la foi 
        en Jésus peut nous permettre d'éviter de respirer. Le péché est un 
        poison diffus qui aveugle irrémédiablement les esprits. C'est la 
        fidélité à la vérité qui conduit pas à pas l'aveugle jusqu'à la liberté. 
        Une liberté de regarder le réel pour ce qu'il est, sans être esclave des 
        pressions des juifs; bref, de se trouver loin du joug du pouvoir des 
        hommes. Telle est la véritable liberté. Elle dépasse la simple 
        possibilité matérielle d'agir librement: elle permet d'user de cette 
        possibilité de liberté et d'en vivre! Il ne s'agit pas seulement 
        d'avoir le «droit d'être libre»; il faut l'être effectivement!   
        C'est alors que Jésus peut entraîner son auditoire au cœur même des 
        ténèbres, en l'invitant à considérer Celui qui les habite au plus 
        profond: «Pourquoi ne reconnaissez-vous pas mon langage? C'est que vous 
        ne pouvez pas entendre ma parole. Vous êtes du diable, votre père, et ce 
        sont les désirs de votre père que vous voulez accomplir. Il était 
        homicide dès le commencement et n'était pas établi dans la vérité, parce 
        qu'il n'y a pas de vérité en lui: quand il profère le mensonge, il parle 
        de son propre fonds, parce qu'il est menteur et père du mensonge. Mais 
        parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas» (jn 8,43-45). C'est 
        la première fois dans le quatrième évangile que Jésus parle de façon 
        aussi claire du démon. Fondamentalement, le diable est homicide et 
        menteur. Il exerce une forme de «paternité», sur le plan spirituel, mais 
        qui est totalement négative.   
        Tandis que Dieu est la source de la vie, le diable, lui, est 
        «homicide dès le commencement». Le mot «commencement» en grec a deux 
        sens : celui d'un début chronologique, et celui de «principe». Jésus 
        joue ici sur les deux aspects du mot: le démon est chronologiquement la 
        première créature de Dieu à s'être révoltée contre lui, et donc à s'être 
        éloignée de la vie; mais il est aussi l'apôtre de la mort, c'est-à-dire 
        le principe (le prince) de la rébellion contre Dieu. Il aurait pu, bien 
        sûr, se contenter de refuser le pouvoir divin, sans entrer en conflit 
        avec Dieu. Mais cette hypothèse relève seulement d'une possibilité 
        purement logique. Dans le réel, les choses sont plus « simples » : on ne 
        peut pas se tenir hors de Dieu de manière purement indifférente! C'est 
        un fait d'expérience de foi, confirmé par la révélation. L'aveugle-né en 
        fait intensément l'expérience au cours de ses trois témoignages. La vie 
        étant la propriété de Dieu lui-même, il est impossible de s'éloigner de 
        lui sans trouver la mort. Mais la révélation ne définit pas la mort 
        comme un anéantissement de l'être. Par volonté divine, cet 
        anéantissement de ceux que Dieu a créés n'est pas possible sans son 
        intervention. La résurrection des morts est promise au juste comme à 
        l'injuste; mais le premier ressuscite pour la vie, et le deuxième pour 
        «la seconde mort» (Ap 20,1 i-i5). Le démon ne peut pas fuir Dieu et 
        rester en même temps dans l'amour. S'éloignant de Dieu, c'est la haine 
        qui devient sa compagne. La haine, c'est tout le contraire de 
        l'indifférence philosophique. La haine n'a de cesse d'entraîner le monde 
        entier derrière elle et de vouloir l'embraser !   
        Apôtre de la mort, le diable est aussi «menteur et père du mensonge». 
        En grec, le mot diabolos (diable) signifie tout à la y fois «tromper», 
        «accuser» et «diviser», C'est pourquoi l'Église '• salue le démon du 
        titre de «séducteur des âmes», en le comparant au serpent. Or, sa 
        séduction repose sur le mensonge. Comment pourrait-il faire autrement, 
        puisque la vérité habite le royaume de la lumière? Nous avons vu qu'au 
        cours de son témoignage devant les Juifs l'aveugle-né se heurte à cette 
        puissance de mensonge. Ses interlocuteurs ne sont intéressés qu'à 
        découvrir ce qui leur permettra de confondre Jésus. Totalement 
        indifférents à la grâce immense faite à l'ex-aveugle, ils paraissent 
        même ne pas réaliser ce que signifie une telle faveur. Au lieu de 
        s'interroger sur l'origine du pouvoir de Jésus, ils ne considèrent que 
        le problème juridique de la violation du sabbat. Pour eux, accomplir une 
        guérison le jour du sabbat représente une transgression religieuse! Le 
        mensonge, c'est cela: un aveuglement si radical qu'il ne permet plus de 
        voir la lumière !   
        Toute crise de 
        l'intelligence a pour fondement l'abandon de la recherche du vrai. 
        Tant qu'elle est en recherche, l'âme est tournée vers la lumière. 
        L'intelligence, parce que création de Dieu, est finalisée par la vérité. 
        Le propre de l'intelligence humaine, c'est donc de rechercher la vérité. 
        Lorsqu'elle y renonce, elle tombe immédiatement sous l'emprise des 
        ténèbres. La manière la plus habituelle de pratiquer un tel renoncement 
        consiste à arrêter le mouvement de sa pensée aux êtres et aux choses qui 
        peuplent le monde. L'intelligence qui ne cherche pas à aller au-delà de 
        la matière, en posant la question du «pourquoi» de la création, est une 
        intelligence qui a renoncé à la vérité. Or, renoncer même à une partie 
        de la vérité, c'est renoncer à la vérité tout court!   
        Nous rejoignons ici le problème de la nature du mal. Le mal est une 
        privation de bien. Comme un fruit qui s'abîme, le mal rend insipides, 
        voire repoussantes, les choses bonnes. Mais le mal n'est pas un être en 
        soi. Il est seulement une puissance de refus qui n'a d'autres 
        perspectives que sa propre révolte. Le mal n'est jamais constructif De 
        même que l'erreur ampute la vérité, et donc la dénature, le mensonge pur 
        et simple rend la vérité méconnaissable, la défigure, et ainsi la fait 
        disparaître du champ de l'intelligence. Le mensonge est un semeur de 
        doute et de confusion, un «esprit de vertige».   
        L'objet de contemplation proposé au croyant du sixième signe est la 
        divinité du Christ. C'est autour de cette question que se cristallise 
        l'affrontement entre Jésus et les Juifs. Le disciple de Jésus est invité 
        à un discernement radical des esprits. L'esprit des Juifs est-il ouvert 
        à la vérité? Jean nous démontre que non, puisque l'auditoire de Jésus, 
        qui prétend avoir cru en lui (jn 8,31), refuse par principe la leçon 
        essentielle: «En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham 
        existât, JE suis» (8,58). Rejeter la possibilité de la divinité du 
        Christ, c'est rejeter tout son enseignement. Alors, pourquoi venir 
        encore l'écouter? Sans doute reconnaissent-ils au fond d'eux-mêmes une 
        voix qui n'est pas ce monde...   
        Conclusion   
        Le sixième signe achève de faire du croyant un véritable disciple de 
        Jésus. Cette étape de la foi est une nuit spirituelle intense, dont le 
        but est de purifier en profondeur l'intelligence du croyant. Elle lui 
        communique le discernement des esprits, c'est-à-dire le discernement 
        entre le mensonge et la vérité. Le témoignage du disciple devient alors 
        un véritable combat spirituel qui l'oppose à la puissance de refus du 
        péché et le stimule par là même à confesser résolument son attachement à 
        Jésus.   
        L'accès à la foi en la divinité de Jésus est l'étape ultime de cette 
        longue nuit. Elle est aussi sa récompense. Le septième signe en sera le 
        développement plénier.   
           
         
       
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