FREUD … biographie
par René Major et Chantal Talagrand
folio biographies
4ième
PAGE
« J'ai
passé vraiment une grande part de ma vie à travailler à
la déconstruction de mes propres
illusions et de celles de l'humanité.»
La
psychanalyse est politique. Politique de libération des entraves qui
assujettissent : soi, l'autre, le monde. Les régimes politiques l'ont
toujours su. La vie et l'oeuvre de Sigmund Freud (1856-1939) en
témoignent. Alors, faut-il brûler Freud et en finir avec la
psychanalyse ?
De L’Interprétation des rêves
à L’Homme Moise et religion monothéiste, la pensée freudienne
continue depuis plus d'un siècle de remuer les enfers.
Cette biographie de l'homme Freud est « analytique »
au sens où la méthode freudienne change l'écriture de l'Histoire et
l'écriture même de l'histoire de Freud.
EXTRAITS
les parties soulignées ou en gras , le sont de mon fait
les parties en italique et en retrait sont des extraits de textes de S.
Freud, sauf spécification contraire
les têtes de chapitre sont ceux du livre
Avant-propos
Dès lors, qui parle de Sigmund Freud, qu'il veuille ou
non qu’il le sache ou non, s'exprime à partir
de ces empreintes laissées en lui, dans sa culture, dans sa manière de
penser, dans son style, par les traces de la mise en suspens du sens que
l'homme depuis des siècles s'était donné de la conscience de lui-même,
de son histoire, de ses croyances, de son destin.
Pourquoi brûler Freud ?
Premières phrases ( page 13):
Dans la nuit du 10 au 11 mai 1933, précisément à 11
heures du soir, à l'heure où régnait habituellement un calme serein, on
entendit soudain sur la Opernplatz à Berlin
une musique patriotique qui accompagnait un simulacre d'opéra organisé
par l'université, et l'on vit déferler sur cette scène des troupes
d'étudiants suivis de leurs professeurs tenant à la main des torches
enflammées. Au cours de ce ballet nocturne d'une jeunesse en liesse
qu'encadraient d'étranges groupes de SA et de SS, on pouvait voir des
livres passer de main en main et entendre de terrifiantes incantations
contre les neuf catégories d' « ouvrages étrangers à l'esprit allemand
» (Undeutsche Schriftmaterial) . Un étudiant se mit alors
à vociférer : « Contre ceux qui injectent là lutte des classes et
prônent le matérialisme, et pour une communauté du peuple et un
monde de vie idéaliste, je jette aux flammes les livres de Karl Marx. »
Un peu plus tard, une autre voix proféra : « Contre l'exagération
de la vie instinctive qui désagrège l'esprit, pour la noblesse de
l’âme humaine, je jette au feu les écrits de Sigmund Freud. »
(Rapporté par S. Freud dans
Diary of Sigmund Freud ( 1929-1939) Londres The Hogarth Press 1992 …).
20--- En prenant appui sur le fondement irrationnel de
toute religion -- sans que la religion juive fasse exception --,
Freud ose affirmer, pour en rendre raison, que le délire qui enflamme
l'Europe et prend son foyer dans le IIIe
Reich, un délire de jalousie à l'égard du peuple qui a prétendu être le
favori de Dieu le Père, trouve, comme tout délire, un point
d'ancrage dans une « vérité historique ». À savoir, la restauration de
l'amour-propre du peuple juif par un grand homme, Moïse, étrangers à ce
peuple mais puisant son inspiration d'un moment monothéiste de l'Égypte
ancienne : de l'époque où Akhénaton imposa un dieu unique et qui fut
recouverte, par la suite, du retour au polythéisme
23… sionisme
« Je peux vous assurer que je sais fort bien à quel
point l'instrument qui est votre Fondation est efficace, puissant et
bénéfique dans sa tentative d'établir notre peuple sur la terre de ses
ancêtres. J'y vois un signe de notre invincible volonté de vivre qui
a bravé deux mille ans d'oppression
étouffante. Nos jeunes poursuivront le combat.
.. (Lettre à L.Jaffe du 20 juin 1935, à l'occasion de la
célébration du quinzième anniversaire de la fondation Keren-Hajessod
pour la réinstallation des juifs en Palestine).
24 …Est-il vraiment le penseur qui aura imprégné de
manière irréversible la culture de notre temps, comme nous le pensons,
ou, comme d'autres le croient, un pervertisseur de la jeunesse, un athée
impénitent, un mystificateur de grande envergure, un renégat reniant
l'héritage de ses ancêtres pour remuer les enfers
?
« Si je ne puis fléchir les dieux d’en haut, je
mettrai en mouvement des puissances infernales de l’Archéron
» (tiré de
Virgile l’Enéide) ….
En exergue de L’Interprétation
des rêves
Vienne fin de siècle
29 -- le couronnement à Versailles, en 1871, du roi de
Prusse Guillaume Ier comme empereur d'Allemagne et l'ascension au
pouvoir de Bismarck comme tout-puissant chancelier de Reich devaient
nourrir leurs rêves d'hégémonie de la Prusse et miner un peu plus
l'autorité de Habsbourgs en Autriche. Si l'exposition universelle
organisée deux ans plus tard dans la ville impériale dévoile au monde
les prodiges de ses nouveaux bâtiments grandioses, le crash boursier
qui accompagna la spéculation effrénée précipitera une partie de la
population dans la misère et la dépression.... « La joyeuse
apocalypse » … parmi les peintres qui s'associent à cette
révolution, Egon Schiele est certainement celui qui croise de plus
près les explorations de Freud dans le souci
d'atteindre l’universel à travers le plus
intime. À
un monde décadent et
hypocrite il présente le miroir des désirs cachés, les corps marqués par
l'impérieuse envie de vivre, le tourment de la sexualité et l'angoisse
de la mort.
« La doctrine psychanalytique est capable
de transformer le monde. Avec elle
se trouve semé un esprit de sereine défiance, une suspicion qui s'exerce
sur les cachotteries et les machinations de l'âme...... Cet esprit
pénètre la vie, sape sa grossière naïveté, la dépouille de ce pathos
qui est le propre de l'ignorance » Stéphan
Zweig, Freud et l'avenir, 1936
Portrait
de famille
36...
(Freud ).. se voulait un chercheur dans les sciences de la nature .
C'est d'ailleurs ce qui donne un statut particulier à ce qu’il inaugure
comme recherche sous le nom de psychanalyse. Aucune science jusque-là ne
prenait autant en compte les éléments de l'histoire ou de la biographie
de son inventeur, jusqu'au contenu apparemment absurde de la vie
onirique, tout en voulant, à travers cette
singularité même, établir des lois qui rendent compte universellement
des formations de l'inconscient que sont les rêves, les actes manqués,
les lapsus, les symptômes, etc., aussi bien que les mythes, contes et
légendes qui construisent l'imaginaire religieux, social ou politique….
41 -- Quand nous parlons de Freud ou de la psychanalyse,
nous ne savons pas toujours si nous ne prenons pas l'un pour l'autre, si
ces noms se confondent ou s'ils se distinguent nettement...
Aujourd'hui la psychanalyse, une certaine psychanalyse, peut paraître
davantage menacée d'oubli que le nom de Freud....
Depuis le concept de Freud
de la trace, et des effets différés de son inscription, toute une
logique de temporalité et des repères chronologiques traditionnels est
bouleversée …
43 -- en raison de cet intérêt précoce pour la mythologie
égyptienne et son panthéon animalier, on ne s'étonnera pas que Freud ait
pu très tôt comparer le texte inconscient du rêve à une écriture
hérioglyphique et qu'il ait gardé par devers lui que Moïse aurait pu
être égyptien. Une des statuettes préférées qu'il gardait sur son bureau
représentait la déesse Isis allaitant Horus, le dieu à tête de faucons.
Si le judaïsme a trouvé dans le monothéisme égyptien la figure de
Moïse pour faire l'unité de son peuple, la religion chrétienne aura pour
sa part substitué l'image de la Vierge tenant Jésus dans ses bras à
celle de l'Isis.
Son père ( Jacob).. petit-fils de Rabbi .. et fils de
Rabbi … peut être considéré comme un homme des Lumières, qui resta toute
sa vie attachée aux valeurs traditionnelles du judaïsme.
... Il ( Jacob) ne réussit guère dans les affaires et
la famille devra en 1859 quitter Freiberg en Moravie pour s'installer à
Vienne, comme tant d'autres familles juives venues de Slovénie,
Roumanie, Pologne, Italie ou Hongrie. Jacob a quarante et un ans
lorsqu'il épouse Amalia Nathanson, de vingt ans sa cadette .. Son père
ayant déjà eu deux fils d'un précédent mariage... Freud était déjà oncle
à sa naissance.... Freud fut toujours angoissé à l'idée qu'il pourrait
mourir avant sa mère.
45---Ma mère aura 83 ans cette année. Il m'arrive de
penser que si elle meurt, cela me donnera un peu plus de liberté car
l'idée qu'il faudrait lui annoncer que je suis mort a quelque chose qui
vous fait reculer.
46--Tout me fait croire que la naissance d'un frère
d'un an plus jeune avait suscité en moi de méchants souhaits et une
véritable jalousie enfantine et que sa mort, survenue quelques mois plus
tard, avait laissé en moi le germe d'un remords.
48--Ma vie n'a d'intérêt que dans son rapport à la
psychanalyse.
51---Je ne puis m'analyser qu’avec des connaissances
que j'ai objectivement acquises.
Les
doubles de Freud en littérature et en philosophie
61 -- la scène sociale ou
politique, tout comme
l'histoire de l'humanité et des religions, ne seront qu'une scène
élargie, si complexe soit-elle, de la scène inconsciente que nous
pouvons observer en chacun de nous.
Je m'apercevais de plus en plus clairement que les
événements de l'histoire de l'humanité, les effets réciproques entre la
nature humaine, l'évolution culturelle et les retombées de ces
expériences originaires dont la religion se pose comme le représentant
privilégié, ne sont que le reflet des conflits dynamiques entre Moi, Ça
et Surmoi que la psychanalyse étudie chez l'individu, les mêmes
processus repris sur une scène de plus vaste.
Revenants
76 -- c'est dans un article publié directement en
français qu’apparaît pour la première fois en 1896 le terme «
psychanalyse ». Emprunté au grec Analuein, ce verbe inscrit deux
motifs qui entrent en concurrence : l'un concerne la remontée (ana)
vers le plus originaire, l'élémentaire ; l'autre est marqué par
la déliaison, la dissolution (la
lysis). Appliquée à la psyché, l'analyste s’emploiera à
rechercher les traces des empreintes les plus archaïque et à délier le
trop de sens dans les rets duquel se trouve retenu le symptôme.
77 -- … la régularité des phénomènes hystériques lui
arrache cette phrase…en exergue à la pièce Nathan le Sage (Lessing) ..
« Entrez, ici aussi il y a des dieux » … (qu'Aristote attribue
sous sa forme grecque à Héraclite)
Les
maîtres en question
80 -- De par les habitudes qu'il avait acquises à
Vienne, Freud cherche à lier ses observations en se référant à l'une des
théories en cours. À cela Charcot objecta un jour en usant d'un
aphorisme qui devait fortement impressionner son hôte
: « La théorie, c'est bon, mais ça n'empêche pas
d'exister. »
83... Avec la notion d'inconscient, il fera de la
division interne du sujet une donnée essentielle de la vie psychique,
abolissant les frontières du « normal » et de « l'anormal », et se
départira progressivement de « la suggestion » pour en revenir à libérer
la relation psychanalytique des rapports de pouvoir. Chemin faisant,
Freud s'interroge sur le pouvoir des mots comme instrument essentiel du
traitement psychique.
85... Permettra à Freud de nouer l'inconscient au langage
comme sa condition essentielle …
87 --... les larges concordances
de la psychanalyse avec la philosophie de Schopenhauer -- il n'a
pas seulement soutenu la thèse du primat de l'affectivité et de
l'importance prépondérante de la sexualité mais il y a même deviné le
mécanisme de refoulement ….. Quant à Nietzsche, l'autre
philosophe dont les pressentiments et les aperçus coïncident souvent de
la manière la plus étonnante avec les résultats laborieux de la
psychanalyse …...Je l’ai longtemps évité précisément pour cette raison
…
Un heureux
contretemps
Breuer … transfert et contre-transfert
96 -- il n'y a pas d'analyse sans
un processus de transfert qui
réactualise l'histoire, présentifie le passé dans une relation qui
n'est pas soumise aux mêmes avatars, répète des scènes anciennes pour en
dénouer l'intrigue. Mais ce transfert, qui ne peut qu'impliquer des
sentiments de tous ordres et la sexualité à laquelle ils sont noués,
offre une résistance à l'analyse dont il est en même temps le ressort.
Pour peu que l'analyste ne résiste pas lui-même.
Le cœur tendu vers le sud
106 -- dans son désir de jeunesse de combattre
l'antisémitisme, conquérir Rome représentait pour lui le combat à mener
contre les ennemis les plus implacables des juifs.
Hannibal et Rome symbolisait
à mes yeux d'adolescents la ténacité juive et l'organisation catholique.
Crois-tu que vraiment qu'il y aura, un jour, sur la
maison, une plaque de marbre sur laquelle on pourra lire : «
C'est dans cette maison que le 24 juillet 1895 le mystère du rêve fut
révélé au Dr Sigmund Freud »
113 -- Herr Professor
Doctor
114 -- j'ai appris que notre vieux monde est régi par
l'Autorité, comme le nouveau par le Dollar... D'autres n'ont pas besoins
d'aller d'abord à Rome pour le comprendre.
118 –
Moïse
120 -- la maîtrise du
langage et de la mémoire est souvent ce qui fait défaut dans la vie
courante
133 --... L'intérêt que porte Freud au destin des
pulsions lui fait distinguer le cas où
le refoulement sexuel ne réussit pas à renvoyer dans
l'inconscient une pulsion partielle du désir sexuel : la libido
se soustrait au destin du refoulement en se sublimant en avidité de
savoir et en s'associant à la pulsion d'investigation qui la renforce.
La pulsion peut alors agir librement au service de l'intérêt
intellectuel. Ce serait ce qui est arrivé à Léonard de Vinci. Dans
d'autres cas, ou bien l'activité de savoir est inhibé et la libre
activité de l'intelligence limitée, en raison du partage du destin de la
sexualité et de la pulsion d'investigation ; ou bien l’investigation
sexuelle refoulée revient à l'inconscient sous forme de compulsion de
ruminations et s’accompagne d'angoisse qui limite la liberté de
pensée car elle se trouve elle-même inconsciemment sexualisée.. On
voit que si l'idée de liberté peut être associée à la psychanalyse, ce
n'est pas, comme on le croit souvent, la liberté sexuelle mais la
liberté de pensée
Théories
sexuelles
137 -- deux des plus puissants
ressorts pulsionnels de la vie... la faim et l'amour
140 --... Freud cherchera à
ancrer le fantasme dans une réalité de la prime enfance... Et
certains fantasmes universellement partagés,
seront reconnus comme étant toujours déjà là, préexistant à toute
histoire individuelle : les fantasmes originaires qui trament une
histoire, une légende, un récit autour de la question de l'origine, de
la différence des sexes, du rapport à
l'autre... Pour autant que des représentations sexuelles -- dans
le sens élargi que Freud donne à ce terme -- recoupent ces fantasmes,
la sexualité est en elle-même « traumatique » pour l'homme.
144 -- L'extension du concept de
sexualité a pour effet de rendre perméable
toute frontière,.......
La sexualité de l'adulte ne conserve-t-elle pas à maints
égards un caractère infantile ou, tout au moins, les premières marques
des excitations et sensations de plaisir qui auront déjà été éprouvées ?
Suçotement, châtouillement, caresses, curiosité se
portant sur le corps de l'autre, sur sa chevelure, ses pieds, ses
vêtements, sa peau feront partie des composants de la vie amoureuse de
même que les odeurs et les parfums de l'enfance garderont intact leur
pouvoir d’évocations. Autant de facteurs internes comme la gêne, la
pudeur, la honte, que de facteurs externes comme les restrictions où les
interdits imposés par l'entourage participeront au refoulement des
premiers plaisirs des sens, surtout lorsque la libido aura tendance à se
manifester de manière plus intempestive dans son arrimage aux zones
érogènes ou dans sa liaison à la cruauté. De nombreux obstacles
entravent son cours principal et l'entraînent dans diverses dérives.
Freud distinguera une libido du moi, appelé également libido
narcissique, de libido d'objets constituée par
l'investissement des objets sexuels.
Quatre stades, oral, anal, phallique et
génital, seront isolés en fonction à la fois des zones érogènes et
de la relation à
l'objet sexuel.
145 -- tout en conservant à cette époque le terme «
d'inversion » pour parler de l'homosexualité, il ne fait pas de
doute que Freud ne porte aucun jugement, ni de
valeur, ni morale, sur le choix d'objets sexuels.
146 – Jung … Adler
147 -- Le bolchevisme croyait pouvoir l'utiliser
pour détruire l'autorité du père et les liens de la famille afin qu'il
n'y ait plus que des enfants de la Nation et du Père des peuples.
La dernière trouvaille de l'école révisionniste ne
ferait de la psychanalyse pas même « une science juive », ni une «
science bourgeoise », ni même une « « science athée ». Niant à son tour
toute différence entre le fantasme et la réalité elle relègue la vie
psychique inconsciente et la sexualité qui l’imprègne au domaine de la
pure lubie pour n’ attacher d'importance qu'à une réalité pragmatique.....
Ce qui paraît proprement inconcevable à ses tenants, c’est que Freud
ait consacré une part importante de sa libido à l'investigation et à la
connaissance des sources mêmes de l'énergie sexuelle et des avatars de
ses manifestations.
L'homme Freud
bague... Amour courtois... Situation précaire...
Télépathie... Jalousie (rs..René
Girard)... Émancipation des femmes...
159 -- Il est tout à fait
impensable de vouloir lancer les femmes
dans la lutte pour la vie à la manière des hommes. Devrais-je, par
exemple, considérer ma douce et délicate chérie comme une concurrente ?
Dans ce cas, je finirais par lui dire comme je l'ai déjà fait il y a
dix-sept mois, que je l'aime et que je mets tout en oeuvre pour la
soustraire à cette concurrence et que je lui attribue pour domaine
exclusif la paisible activité de mon foyer.
163 –
Superstition
164 -- depuis son
analyse avec Fliess, Freud demeure hanté par la croyance que sa mort
surviendra à l'âge de 61 ou 62 ans
Le
cercle des premiers disciples
180 -- porcs-épics
183 -- Jung
Histoires de cas
196
-- comme l'intrus du wagon-lit qui n'est autre que Freud lui-même ;
Dora, Paul, Herbert... c'est chacun dans sa singularité, mais sous
leurs traits singuliers, leur double se trouve
en nous pour peu que nous consentions à l'épreuve du miroir.
200 -- névralgie faciale... autopunition... « l'homme aux
rats »
204 -- complexe d'Oedipe et celui de la castration...
Avoir joué avec son « fait-pipi »... la transformation de la
libido refoulée se fait par l'apparition de l'angoisse qui doit trouver
un objet de substitution dans le matériel phobique...
209 -- 1914 … Freud rédige « Extrait » qui s'avère
un véritable travail de composition romanesque centrée sur l'enfance du
patient et sur la reconstruction de sa vie à partir de ses pulsions
sexuelles
212 --.. 1910... . Freud ne livre dans son étude que ce
qui se rapporte à la névrose infantile sous forme de névrose
obsessionnelle avec un cortège de symptômes liés à la castration, au
masochisme, à l'homosexualité. C'est à propos de ce cas qu'il est amené
à aborder une nouvelle forme de rejet du savoir distincte du
refoulement.... Il confirme que la réalité
psychique est une forme d'existence particulière qui a ses propres lois
et qu'il ne faut pas confondre avec la réalité matérielle.
213 -- 1912... Il écrira « Sur le plan plus général des
rabaissements de la vie amoureuse » où il abordera le clivage entre
les deux courants de la vie amoureuse, le courant tendre et le courant
sensuel, comme étant le symptôme d'un développement inachevé.
La où ils s’ aiment, ils ne
désirent pas et la où ils désirent, ils ne peuvent aimer.
Ils recherchent des objets qu’ils n'aient pas besoin d'aimer afin de
maintenir leur sensualité à distance de leur objet d'amour et, selon les
lois de la « sensibilité complexe » et du « retour du refoulé », cette
étrange défaillance qu’est l‘impuissance psychique survient
lorsque, dans l'objet choisi pour éviter l'inceste, un trait, souvent
peu voyant, rappelle l'objet à éviter.
215 – ... comme on ne peut exclure la libido du
psychisme, cette dernière proposition -- Je n'aime personne
-- ne peut qu'être équivalent à Je
n'aime que moi.
( rs houellebecq)
216 -- ….Freud aura parfaitement saisi que la perception
interne des processus psychiques est à peu de chose près la même dans la
folie que dans l'auto-observation.
L'avenir dira si la théorie contient plus de folie que je
ne le voudrais, où la folie plus de vérité que d'autres ne sont
aujourd'hui dispensés à le croire
217
-- ... La névrose ne dénie pas la réalité, elle veut seulement ne rien
savoir d'elle. ; la psychose la dénie et cherche à la remplacer.
un comportement qui réunit certains traits des deux
réactions, qui, comme la névrose, ne
dénie pas la réalité, mais s'efforce, comme la psychose,
de la modifier.
Pendant la guerre
219 --... 1914 …Si vous observez ce qui se passe en ce
temps de guerre -- les cruautés et les injustices dont se rendent
responsables les nations les plus civilisées, la façon différente dont
elles jugent leurs propres mensonges et méfaits en comparaison de ceux
de leurs ennemis, et le manque général de discernement qui prévaut --
vous devrez admettre que la psychanalyse ne s'est pas trompée.
220 -- Freud développera deux motifs de désillusion
provoquée par la guerre. L'un, le peu de moralité des Etats qui ne
manquent pas de se poser par ailleurs comme les garants de valeurs
morales. Ce qui laisse à penser que, en temps de paix, l'Etat n'interdit
pas la violence pour l'abolir mais
pour la monopoliser à son service et que, en temps de guerre, il se
soustrait sans vergogne au traité et conventions qui le lient à d'autres
Etats en demandant à ses citoyens de l’approuver au nom du patriotisme....
La cruauté telle qu'elle était associée, dans les Trois essais sur
les théories sexuelles de 1905, à la sexualité enfantine, devient
en temps de guerre indissociable de la violence d'Etat, de la
souveraineté de l'Etat, de son pouvoir souverain qui ne cache ni
sa cupidité ni son aspiration à la puissance et autorise ses sujets à
commettre les pires actes de cruautés et de barbarie au nom du
patriotisme.
222 --
citoyen du monde
de la culture...
224 -- 1915 –Nous avions,
certes, espéré que l’impressionnante
communauté d’intérêts instauré par le commerce et la production
fournirait le début d'une contrainte externe à la moralité, mais il
semble que les peuples obéissent encore pour l'instant beaucoup plus à
leurs passions qu’à leurs intérêts. Tout au plus se servent-ils des
intérêts pour rationaliser leurs passions ; ils mettent en avant leurs
intérêts pour pouvoir donner des raisons à la satisfaction de leurs
passions
226 – 1912---Freud songe à
mettre au jour une nouvelle dualité pulsionnelle,
celle d'Eros et de Thanatos...
C'est-à-dire des pulsions de vie et de mort qui régissent l'économie
psychique tant des peuples que des sujets... On va jusqu'à saluer dans
la guerre l'accomplissement d'un rite de purification. ( RG bouc
émissaire ..)
227 -- J'avais conclu dans le secret de mon âme que,
puisque nous voyions la culture la plus haute de notre temps si
affreusement entachée d'hypocrisie, c'est qu’organiquement
nous n'étions pas faits pour cette culture. Il ne nous reste
qu'à nous retirer et le grand Inconnu que cache le destin reprendra des
expériences culturelles du même genre avec une nouvelle race.
231 -- De ses travaux avant la Grande Guerre, Freud
considérait que Totem et tabou était la troisième étude
la plus importante. La première avait révélé
comment le rêve
réalise de façon déguisée des désirs inconscients, la
deuxième avait dévoilé l'importance de
la sexualité infantile dans la vie psychique, la
troisième, partant des données acquises de la psychanalyse,
entendait expliquer l'origine des sociétés
et de la religion en donnant un fondement historique au mythe
d'Oedipe et à l'interdiction de l'inceste. Ce petit sauvage
d'enfant, en proie à tous les désirs, qui se voit interdire la mère par
un père menaçant, est l'héritier d’un temps primitif ou un mâle
despotique se serait approprié toutes les femmes de la tribu jusqu'au
jour où les fils se seraient ligués contre lui pour le mettre à mort.
Souhaité ou accompli, reconnu ou démenti -- c'est tout comme pour
l'inconscient, qui ne connaît pas d'indices de la réalité --, le meurtre
devait laisser les fils accablés de culpabilité et de repentir,
contraint d'instituer un nouvel ordre : prohibition de l'inceste,
représentation du père mort par un animal totem et nécessité de
transporter ses désirs hors du clan (loi de l'exogamie). L’ animisme de
l'enfant qui attribue aux choses une âme analogue à l'âme humaine est un
vestige de l'animisme primitif. Comme système de pensée,
l'animisme permet de concevoir le
tout du monde, à partir d'un seul., comme un ensemble cohérent.
Cette phase animiste, au cours de laquelle l'homme s'attribue la
toute-puissance sur les choses du monde, est relayée par une phase
religieuse où cette toute-puissance est déléguée aux dieux tout en
gardant sur eux de multiples influences par l'intermédiaire des
sacrifices et offrande consentis à la divinité pour se concilier ses
faveurs. Dans la vision scientifique du monde, l'homme reconnaît qu'il
est soumis aux nécessités naturelles, dont celle de la mort. Mais si la
prise en compte des lois de la réalité relègue derrière elle la
toute-puissance de la pensée, il survit en elle un reste de croyances en
la puissance de l'esprit humain qui lui permet de s'employer à la
maîtrise de la nature. On imagine aisément que, parallèlement, les
composantes pulsionnelles de la sexualité s'adonnent chacune au gain de
plaisir en trouvant leur satisfaction sur le corps propre. C'est le
stade auto-érotique. Ce stade sera
relayé par le choix du corps de l'autre
comme objet à la place du sien
propre. Il existe un stade intermédiaire, auquel la
libido sera toujours prompte à faire retour, où l'objet n'est pas
étranger : c'est le moi propre. Cette
intrication
narcissique
de la libido ne sera jamais
abandonnée. Elle sera toujours une composante du
choix d’objets externes.
Que les visions du monde
que l'homme a pu se forger au cours des siècles puissent être
comparées aux étapes du développement libidinal de l'individu ne
manquait pas d’audace et devait se heurter pour longtemps à
l'incrédulité. N'était-il pas scandaleux de voir le commencement des
organisations sociales, des restrictions de la morale et de la religion
plonger leurs racines jusque dans les cérémonies commémoratives du
repas totémique, dans l'acte de consommer
le père primitif, redouté et envié, pour s'approprier une partie
de sa force ?...
236 -- novembre 1917 -- j'ai
travaillé très dur, je me sens usé et je commence à trouver le monde
franchement repoussant. La superstition que ma vie pourrait s'achever en
février 1918 me paraît souvent une idée plaisante. Je dois parfois
lutter ferme pour retrouver un ascendant sur moi-même.
Nul doute qu'il y parvint puisque ces années de guerre
furent aussi consacrées aux grands projets d'une
métapsychologie : une tentative de
décrire les processus psychiques inconscients sous l'angle de leur
rapport dynamique, topique et économique.
238 -- 1921 -- dans « Psychologique
des masses et analyse du moi » … :
si un autre lien de masse
venait à la place du lien religieux, comme le lien de masse socialiste
semble réussir à le faire, il en résultera envers ceux qui sont en
dehors, la même intolérance que celle qui a sévi à l'âge des Guerres de
religions
Der
Tod
241 -- Comme je suis profondément incroyant, je n'ai
personne à accuser et je sais qu'il n'existe aucun lieu où l'on puisse
porter sa plainte. « L'heure éternellement invariable du devoir »
(Goethe) et « la douce habitude de vivre » (citation de Goethe) feront
le reste pour que tout continue. Tout au fond de mon être, je décèle le
sentiment d'une offense narcissique irréparable.
244 -- principe de liaison... principe de déliaison
.. Platon
248 -- 1908... Freud « l'homme sans dieu »
…pasteur suisse Oskar Pfister
250 -- En prenante comme exemple de masses
organisées avec meneur l'Eglise et l'armée -- mais une idéologie ou
une cause peuvent se substituer aux meneurs --, Freud met en évidence la
nature des liens libido qui unissent des membres entre eux et chacun des
membres à celui (guide, commandant, chef) qui se voit mis à la place de
l'Idéal du Moi ou du Surmoi comme objet d'admiration ou de crainte.
Le guide est censé aimer chacun d'un amour égal et chacun cède une
part de son narcissisme pour tisser le lien de fraternité qui l'unit aux
autres membres.... Freud y fait allusion en parlant du « lien
de masse socialiste » qui dans la Russie de 1920, tend à occuper la
place auparavant tenue par l'Eglise. Si le Chef s’avère défaillant, s'il
disparaît, alors la panique politique s’empare des membres. Ils se
voient abandonnés et nourrissent à l'égard du chef les sentiments de
haine jusqu'alors refoulés.
252 -- pulsion de pouvoir
254 – 1923---Freud fit part à
Deutsch de son souhait qu'il l’aide à quitter le monde de manière
décente s'il était condamné à mourir dans d'atroces souffrances.
La vie sans illusions
258 -- 1907 -- Freud avait assimilé
la
religion à une culture fétichiste généralisée dans le déni des
réalités humaines.
261 -- Aux États-Unis sévit à nouveau le combat
des créationnistes contre la pensée
évolutionniste ...
263 – Je ne sais (lui écrit
Freud) si vous avez saisi le lien secret qui existe entre l’« Analyse
par les non médecins » et l’ « Illusion » ? Dans l’un, je veux protéger
l'analyste contre le médecin, dans l'autre contre les prêtres. Je
voudrais lui assigner un statut qui n'existe pas encore,
le statut de pasteurs d'âmes séculiers qui
n'auraient pas besoin d'être médecins et pas le droit d'être prêtre.
Le droit à la psychanalyse
274
-- de même Freud met-il en garde contre l’idéologie de l'efficacité (efficiency)
qui mêlée au proverbial time is money, concourt à diminuer la
sévérité du Surmoi quand il s'agit de ce qui intéresse le profit. La
multiplication des thérapies brèves, même illusoires, se retrouvent
aisément dans cette idéologie.
Warum Krieg ?
276 – 1919---discours du président Thomas Woodrow Moore
… les Croisés ..
278...Freud quand il parlait, dans L’avenir d’une
illusion, « De la prétention de la
pieuse Amérique d'être la propre patrie de Dieu ..(God’s own
country )» l’étude menée avec William Bulitt sur le président (
Wilson) mérite attention...... Elle pourrait bien, au-delà de son
difficile déchiffrement, être la mémoire, l'archive, la matrice d'un
autre déchiffrement, celui de la mondialisation de la religion -- partie
cachée du spectre de la mondialisation
marchande.
Comme programme bio-politique s'inscrivant dans l'horizon de
la mort de Dieu, la
mondialisation en cours soutient la promesse d'une nouvelle
rédemption, d'une restauration de l’indemne et de l'indemnisation,
fût-ce au prix des pires cruautés et du meurtre d'âme surajouté. Du
même coup, les hégémonies qui y ont pris racine ne peuvent que se sentir
sourdement menacées et conduites à adosser leur sécurité et celle des
peuples à la croyance en une élection divine, à la croyance en un peuple
choisi par Dieu pour représenter la justice idéale, décider où est le
Bien et où se trouve le Mal.
282 -- Wilson... Par la
Providence de Dieu, une lumière nouvelle se lève en Amérique qui
projette les rayons de la liberté et de la justice au loin sur toutes
les mers et même sur les terres qui stagnent dans les ténèbres et
refusent de la voir....
Wilson se voyait en futur Père des nations...
284 -- Traité de Versailles... Albert
Einstein... Marie Curie... Paix et désarmement .. Organisation
supra-étatique... Limitation de la souveraineté des Etats…
286 -- la nécessaire hypothèse d'une cruauté
originaire mise en oeuvre par une pulsion de pouvoir …
287 -- C'est donc autour du mot cruauté (…R.Girard..violence
?)
, du sens de la cruauté, des cruautés, que l’argumentation de Freud
se fait à la fois le plus politique et le plus rigoureusement
analytique lorsqu'il est interrogé sur ce qui ne va pas dans le monde,
sur ce qui ne va pas dans la
mondialisation déjà annoncée.. C'est à cette logique de la
sommation des pulsions destructrices et des pulsions sexuelles, enrôlées
et dominées par la pulsion de pouvoir, de domination, de souveraineté,
que la révolution psychanalytique
doit se confronter. Son progressisme sans illusions ne saurait penser
éradiquer les pulsions de cruauté et de
pouvoir, pas plus celles qui relèvent du quotidien que celle
qui a abondent malheureusement dans l'histoire.
Elles sont indéracinables. En revanche, la raison
psychanalytique œuvre à la limitation du pouvoir, de la cruauté,
de la souveraineté en proposant des voies indirectes qui en constituent
des forces antagonistes. Ces voies vont de l'amour, de l’amour de la
vie, jusqu'à prendre en compte l'inégalité, aussi indéracinable, qui
divise en classe les guides, les chefs, les meneurs d'un côté et, de
l'autre, les masses dépendantes qui suivent les premiers..
Il faudrait, dira Freud, éduquer une couche
supérieure d'hommes à l'esprit indépendant, capable de résister à
l'intimidation et soucieux de vérité, pour qu'ils dirigent les masses
dépendantes. L’idéal serait une communauté dont la liberté consisterait
à soumettre la vie pulsionnelle à une
« dictature de la raison ».
La
terre impromise
290 -- pour la narcissisme
humain
la vexation cosmologique …
Copernic... ( l’homme avec son) penchant à se ressentir comme le maître
de ce monde... Charles Darwin... La première vexation...
... la vexation biologique …L'homme n’est, rien
d'autre ni rien de mieux que les animaux… la deuxième vexation pour la
narcissisme humain
la vexation psychologique …
292…Le moi rencontre des limites à son pouvoir à l'intérieur de sa
propre maison, l'âme.... Le psychique en toi ne coïncide pas avec ce
dont tu es conscient...
295…Entre en toi-même, dans des profondeurs, et
apprend d'abord à te connaître, alors tu comprendras
pourquoi il te faut devenir malade,
et tu éviteras peut-être de le devenir. »... Le moi n'est pas maître
dans sa propre maison... Elles représentent ensemble la troisième
vexation infligée à l'amour-propre, la vexation psychologique.
Rien d'étonnant donc que le moi n'accorde pas sa
faveur à la psychanalyse et refuse obstinément toute créance.
299 -- Parti de l'interrogation
:
« Pourquoi le peuple juif s’est-il attiré tant de haine
depuis si longtemps et pourquoi cette haine insiste-t-elle aujourd'hui
aussi violemment »...
300 – J’ose affirmer qu'aujourd'hui
encore la jalousie à l'égard du peuple qui se donna pour l'enfant
premier né, favori de Dieu le Père, n'a pas été surmonté chez les autres
comme s'ils ajoutaient foi à cette prétention.
... Il n'est pas douteux qu'ils ont une opinion
particulièrement haute d'eux-mêmes, qu’ils se considèrent comme plus
nobles, d'une situation plus élevée, supérieurs aux autres, dont ils se
séparent aussi par nombre de leurs usages. En même temps, ils sont
animés d'une confiance particulière dans la vie, comme celle que confère
la possession secrète d'un bien précieux. Nous connaissons le fondement
de ce comportement et savons en quoi consiste leur trésor secret. Ils se
considèrent vraiment comme le peuple élu de Dieu.
Moïse
le fit…en élevant leur amour-propre, en les assurant qu'ils
étaient le peuple élu de Dieu ; il leur imposa de se sanctifier et de
vivre à l'écart des autres.. Comme savons que cela fut accompli par
Moïse, en affirmant qu'il agissait sur l'ordre de Dieu, nous osons
dire (seconde audace de Freud)
que ce fut le seul homme Moïse qui a créé les juifs.
Les trois dernières phrases du livre :
Si L'Homme Moïse a pu représenter, à certains
égards, une atteinte narcissique pour tout peuple ayant la prétention de
se croire le peuple élu de Dieu, il est surtout
l'oeuvre de déconstruction radicale de toute idée d'exclusion, de race
et d'identité culturelle. C'est sur la mémoire de
l'expérience des générations antérieures qu'une symbolicité transcende
la diversité des langues et des peuples.
La limitation de la pulsion de pouvoir, de domination, de souveraineté
tient de la nécessité, tout autant pour les peuples que pour chacun des
sujets. Ce qui pourrait se traduire en un aphorisme : plus d'un nom,
plus d'une langue, plus d'un Etat, plus d'une filiation. Que la terre
impromise.
Repères chronologiques
305
Références bibliographiques 318
Notes
324 …334
Remerciements
À Gérard de
Cortanze, directeur de la collection, qui a bien voulu accepter
que cette biographie de Freud mette l'accent sur la
dimension politique, insuffisamment remarquée, de son oeuvre.
À Jean-Paul Peton,
lecteur profane mais éclairé, dont la lecture attentive et minutieuse
nous aura été d'un recours irremplaçable.
René Major,
psychanalyste, est l'auteur de plusieurs essais dont
Rêver
l'autre (Aubier, 1977), L'Agonie
du jour
(Aubier, 1979), Le Discernement
(Aubier, 1984),
De l'élection
(Aubier, 1986),
Lacan avec Derrida
(Mentha,
1991, et Champs Flammarion, 2001),
Au
commencement
la vie la
mort
(Galilée, 1999),
La
Démocratie en Cruauté
(Galilée, 2003). Il a été directeur
de programme au Collège international de philosophie et préside actuellement
ta Société internationale d'histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse.
Chantal
Talagrand,
psychanalyste, membre de la Société internationale
d'histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse, est l'auteur de nombreux
articles parus dans diverses revues en France et à l'étranger. Elle a
été rédactrice des
Cahiers Confrontation
et de la revue
Contretemps.