l'EVANGILE
AU QUOTIDIEN
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie
éternelle. Jn 6, 68
mardi 22
mai 2007
Le mardi de la 7e semaine de
Pâques
Saint(s) du jour :
Sainte Julie (5ème s.),
Sainte Rita de Cascia, veuve (+ 1457)
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Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]:
« J’ai fait connaître ton nom aux hommes »
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 17,1-11.
Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et pria ainsi : «
Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te
glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant,
il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la
vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu,
et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t'ai
glorifié sur la terre en accomplissant l'oeuvre que tu m'avais
confiée. Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi
la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde.
J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde
pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont
gardé fidèlement ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce
que tu m'as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que
tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que
je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui
m'avais envoyé. Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je
prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi, et tout ce
qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je
trouve ma gloire en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ;
eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint,
garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en
partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Der Gott Jesu Christi (trad. Le Dieu de Jésus Christ, Fayard 1977 p.
17)
« J’ai fait connaître ton nom aux hommes »
Qu'est-ce que cela veut dire, le nom de Dieu ?… Dans le livre de
l'Apocalypse, l’adversaire de Dieu, la Bête, ne porte pas un nom mais
un nombre : 666 (Ap 13,18). La Bête est numéro et elle transforme en
numéros. Ce que cela signifie, nous le savons, nous qui avons fait
l'expérience du monde des camps de concentration ; leur horreur vient
justement de ce qu'ils effacent les visages… Dieu, lui, a des noms et
appelle par un nom. Il est personne et cherche la personne. Il a un
visage et cherche notre visage. Il a un coeur et cherche notre coeur.
Pour lui, nous ne sommes pas des fonctions dans la grande machine du
monde, mais ce sont justement ceux qui n'ont aucune fonction qui sont
les siens. Le nom, c’est la possibilité d'être appelé, c’est la
communion.
C'est pour cette raison que le Christ est le vrai Moïse,
l'achèvement de la révélation du nom. Il ne vient pas apporter, comme
nom, un mot nouveau ; il fait plus : il est lui-même la face de Dieu.
Il est lui-même le nom de Dieu ; il est la possibilité même qu'a Dieu
d'être appelé « tu », d'être appelé comme personne, comme coeur. Son
nom propre « Jésus » mène a son terme le nom mystérieux du buisson
ardent (Ex 3,14) ; maintenant il apparaît clairement que Dieu n'avait
pas fini de parler, qu'il n'avait que provisoirement interrompu son
discours. Car le nom de Jésus contient le mot « Yahvé » dans sa forme
hébraïque et lui ajoute autre chose : « Dieu sauve ». Yahvé, c’est à
dire « Je suis celui qui suis » veut dire maintenant, compris à partir
de Jésus : « Je suis celui qui vous sauve ». Son être est salut.

l'EVANGILE
AU QUOTIDIEN
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie
éternelle. Jn 6, 68
Fête de la
Transfiguration du Seigneur
Saint(s) du jour :
Transfiguration du Seigneur, Sts Sixte II (pape) et comp.,
martyrs (+ 258), St Hormisdas, pape (+ 523)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Jean de Damas :
« A l'écart, sur une haute montagne »
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 9,2-10.
Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les
emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut
transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une
blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur
pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec
Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est
heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour
toi, une pour Moïse et une pour Élie. » De fait, il ne savait que
dire, tant était grande leur frayeur. Survint une nuée qui les couvrit
de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est
mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. » Soudain, regardant tout autour, ils
ne virent plus que Jésus seul avec eux. En descendant de la montagne,
Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant
que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. Et ils
restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant
entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de
l'Église
Homélie pour la fête de la Transfiguration ; PG 96, 545 (trad.
Bellefontaine 1985, coll. Spi. Or. n°39, p. 191 rev.)
« A l'écart, sur une haute montagne »
Jadis, sur le mont Sinaï, la fumée, la tempête, l'obscurité et
le feu (Ex 19,16s) révélaient la condescendance extrême de Dieu,
annonçant que celui qui donnait la Loi était inaccessible...et que le
créateur se faisait connaître par ses oeuvres. Mais maintenant tout
est rempli de lumière et de splendeur. Car l'artisan et le Seigneur de
toutes choses est venu du sein du Père. Il n'a pas quitté sa propre
demeure, c'est-à-dire son siège dans le sein du Père, mais il est
descendu pour être avec les esclaves. Il a pris la condition de
serviteur, et il est devenu un homme en sa nature et en son
comportement (Ph 2,7), pour que Dieu, qui est incompréhensible pour
les hommes, soit compris. Par lui-même et en lui-même, il montre la
splendeur de la nature divine.
Autrefois Dieu avait établi l'homme en union avec sa propre
grâce. Quand il a insufflé l'esprit de vie au nouvel homme formé de
terre, quand il lui a communiqué ce qu'il avait de meilleur, il l'a
honoré de sa propre image et ressemblance (Gn 1,27). Il lui a donné
l'Eden comme demeure et a fait de lui le frère intime des anges. Mais
puisque nous avions obscurci et fait disparaître l'image divine sous
la boue de nos désirs déréglés, le Compatissant est entré dans une
seconde communion avec nous, beaucoup plus sûre et plus extraordinaire
que la première. Tout en demeurant dans l'élévation de sa divinité, il
accepte aussi ce qui est en dessous de lui, créant en lui-même
l'humain ; il mêle l'archétype à l'image, et aujourd'hui il montre en
elle sa propre beauté.
Son visage resplendit comme le soleil, car dans sa divinité il
est identifié avec la lumière immatérielle ; c'est pour cela qu'il est
devenu le Soleil de justice (Ml 3,20). Mais ses vêtements deviennent
blancs comme la neige, car ils reçoivent la gloire par revêtement
et non par union, par relation et non par
nature. Et « une nuée de lumière les couvrit de son ombre
», rendant sensible le resplendissement de l'Esprit.
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