La symbolique employée par Dieu pour parler à Israël
est très riche. Tentative d’interprétation du signe mystérieux de la
circoncision.
On connaît la colombe, le buisson ardent, la
brise légère, le sang de l’agneau, et j’en passe, dans la Bible.
Symboles de l’Ancien Testament qui nous parlent tous de l’amour de
Dieu pour Israël et qui sont repris et accomplis par Jésus dans le
Nouveau Testament.
Comment pouvons-nous comprendre la circoncision,
demandée par Dieu à Abraham en signe d’alliance (Gn 17) ? Pourquoi
Dieu choisit-il cette partie du corps ? En quoi la femme est-elle
concernée par ce signe qui semble ne regarder que l’homme ?
Une alliance qui touche à l’intimité de l’homme
Très concrètement, Dieu indique à l’homme que
l’alliance qu’il veut faire avec lui touche à son intimité, à sa
capacité de s’unir à l’autre amoureusement et à sa fécondité. Dieu
veut que l’homme lui consacre sa capacité d’aimer, l’élan d’amour le
plus fort dont il fait l’expérience humainement, quand il aime une
femme.
Dieu indique qu’il y a quelque chose de commun entre
l’amour en Dieu et l’amour dans le couple. Un homme circoncis ne peut
pas s’unir à sa femme sans penser à Dieu. La femme n’est pas exclue de
l’alliance, mais est au cœur de sa signification.
Détail parlant (Dieu a pensé à tout) :
physiologiquement, le prépuce est sans doute la seule partie du corps
que l’on peut ôter formant un anneau.
« Yahvé ton Dieu circoncira ton cœur »
Pour des chrétiens cependant, la circoncision
n’existe plus. Certes. Mais « Yahvé ton Dieu circoncira ton cœur et le
cœur de ta postérité pour que tu aimes Yahvé ton Dieu de tout ton cœur
et de toute ton âme, afin que tu vives » (Dt 30,6).
La circoncision de la chair crée une vulnérabilité
en dénudant le sexe de l’homme. La circoncision du cœur est aussi
l’expérience d’une vulnérabilité, celle de celui et celle qui se
dévoilent en aimant. N’est-ce pas l’enjeu du sacrement de mariage ?
Unir en Dieu deux cœurs fragiles qui marqueront dans leur chair leur
amour de manière indélébile.
****
Sophie Lutz « Sexualité : parlons-en ! », la
nouvelle chronique de Famillechretienne.fr
La sexualité, sa juste place dans le couple, ce
qu’elle exprime de l’amour du couple, de l’amour de Dieu mais aussi de
nos faiblesses et de nos fragilités : c’est – en très résumé – le
sujet d’une nouvelle chronique bi-mensuelle réalisée par
Sophie Lutz, auteure de Philippine, la force d’une vie fragile.
Nous l’inaugurons cette semaine, alors même que nous fêtons le n° 100
de notre newsletter (pour vous inscrire, inscrivez votre adresse en
haut de page d'accueil, dans le cadre prévu à cet effet).
1. Est-ce un avis autorisé, ou une élucubration
(joliment écrite, j'en conviens) ? 2. Il y avait une question dans
l'introduction qui n'a pas été traitée dans le texte : manque de place
ou de réponse ?
par Vincent le 12/05/2011 à 17:35
________________
Il ne faut toutefois pas oublier que nous sommes les
fils de Dieu et Sa création. Donc il ne saurait avoir fait une erreur.
En effet si le prépuce devait être retiré pour rendre l'amour plus
fort et proche de celui de Dieu cela pourrait signifier qu'en plaçant
un prépuce sur le sexe de l'homme Dieu s'est trompé. En fait il faut
absolument éviter ce "saut" et voir là l'immense capacité de la Bible,
puis de Nouveau Testament à s'adapter aux situations. En effet si la
santé des populations nécessite ou nécessitait la circoncision c'est
que l'homme a ou avait dévié de la voie de Dieu. Dieu aurait alors
transmis le message aux prophètes. Le mal et le péché ne sont pas
toujours où on les place (le sexe ce n'est pas sale) mais dans des
pratiques déviantes qui le sont car elles portent atteinte ou risque
de le faire, à ce corps que Dieu nous a donné, fût-ce pour un temps. .
Cela renforce l'importance des prophètes mais doit aussi nous
interroger sur les vrais prophètes. Le discernement aussi ne doit pas
venir du malin et donc ne pas en être. Que faire alors???? S'en
remettre à Dieu par la prière tout simplement.
par xulito le 11/05/2011 à 12:56
___________________
merci à FC de traiter ce sujet. j'aime à penser que
le journal traînera sur les tables basses des salons et que nos ados
pourront lire ces articles et les informer sur la merveille consentit
par Dieu. Nos filles ont été victime d'attouchements sexuels par un
jeune garçon de 19 ans que l'on avait tenu dans l'ignorance de la
sexualité (mère trop pudique !! père absent !! et éducation religieuse
trop stricte !!). Arrêtons de faire croire que tout est péché !
____________________
Merci, Sophie Lutz, de cette très belle et très juste
interprétation ! Le pénis de l'homme, son sexe, souvent objet de
fierté mal placée ou de craintes par sa proéminence ou son caractère
parfois "incontrôlable" , est ainsi ennobli et mis à sa juste place.
La circoncision en souligne ainsi la beauté et la vulnérabilité dans
toute sa force.
par Un mari aimant le 05/05/2011
à 23:17
________________
Très jolie interprétation a posteriori d'une tradition
sanitaire et salutaire sous les climats chauds, comme le sont la
plupart des traditions sémites. Du nettoyage de la vaisselle au
nettoyage de printemps, du jeûne à l'abstinence en matière de porc et
d'alcool, en passant par la circoncision commune au Judaïsme et à
l'Islam, sans vouloir dévaloriser ces préceptes, on peut penser que
les prophètes tenaient à garder leurs ouailles en bonne santé...
par Ox le 11/05/2011 à 09:10
_______________________
Il ne faut toutefois pas oublier que nous sommes les
fils de Dieu et Sa création. Donc il ne saurait avoir fait une erreur.
En effet si le prépuce devait être retiré pour rendre l'amour plus
fort et proche de celui de Dieu cela pourrait signifier qu'en plaçant
un prépuce sur le sexe de l'homme Dieu s'est trompé. En fait il faut
absolument éviter ce "saut" et voir là l'immense capacité de la Bible,
puis de Nouveau Testament à s'adapter aux situations. En effet si la
santé des populations nécessite ou nécessitait la circoncision c'est
que l'homme a ou avait dévié de la voie de Dieu. Dieu aurait alors
transmis le message aux prophètes. Le mal et le péché ne sont pas
toujours où on les place (le sexe ce n'est pas sale) mais dans des
pratiques déviantes qui le sont car elles portent atteinte ou risque
de le faire, à ce corps que Dieu nous a donné, fût-ce pour un temps. .
Cela renforce l'importance des prophètes mais doit aussi nous
interroger sur les vrais prophètes. Le discernement aussi ne doit pas
venir du malin et donc ne pas en être. Que faire alors???? S'en
remettre à Dieu par la prière tout simplement.
par xulito le 11/05/2011 à 12:56