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      Source: 
       http://benoit-et-moi.fr/2012-I/0455009fcb0e2400f/045500a0031200f1b.html ..'une belle leçon 
            que chac-un peut entendre ..dans la perspectives de tout homme " 
            roi, prophète et prêtre" et toute femme " reine, mère de la vie et 
            de l'amour" ... vue en homocoques ... Lire dans la foulée la
            
            "lectio divina" pour les séminaristes, .... Tout dans la 
            foulée de l'homocoques ... à l'exception du "nous" de base de 
            l'humain 'homme-femme IL Nous créa' ... je prends contact avec 
            benoit-et-moi .... Merci à Benoit-et-moi pour la 
            traduction  .... et cette fidélité 
            ... *** TEXTE INTEGRAL de cette LEÇON AUX PRÊTRES...
             
            Après la
            
            "lectio divina" pour les séminaristes, voici la "lectio divina" 
            pour les prêtres de Rome (cf.
            
            Rencontre avec les prêtres de Rome ) . Après la méditation sur 
            l'Epître de Paul aux Romains, voici celle sur l'Epître aux Ephésiens. 
            Une réflexion admirable et inspirée, entièrement 
            prononcée sans notes - mais bien sûr, longuement mûrie. J'ai 
            commencé à traduire le texte original en italien publié sur le site 
            du Vatican. A suivre ... (24/2/2012, mise à jour le 25) 
        
          
          Chers frères 
 C'est pour moi une grande joie de voir chaque année, au début du 
          Carême, mon clergé, le clergé de Rome, et il est beau, pour moi, de 
          voir combien nous sommes nombreux aujourd'hui. Je pensais que dans 
          cette grande salle, nous serions un groupe presque perdu, mais je vois 
          que nous sommes une forte armée de Dieu, et que nous pouvons entrer 
          avec force, à l'époque où nous sommes, dans les batailles nécessaires 
          pour promouvoir, pour faire avancer le Royaume de Dieu.
 Nous sommes entrés hier par la porte du Carême, renouvellement annuel 
          de notre Baptême; nous répétons presque notre catéchuménat, remontant 
          dans les profondeurs de notre condition de baptisés, reprenant, 
          retournant à notre 'être baptisés', et ainsi incorporés dans le 
          Christ. De cette façon, nous pouvons aussi essayer de guider nos 
          communauté de façon nouvelle dans cette communion intime avec la mort 
          et la résurrection du Christ, devenir de plus en plus conformes au 
          Christ, devenir de plus en plus véritablement chrétiens.
 
 Le passage de la Lettre de Paul aux Ephésiens que nous avons entendu 
          (4, 1 à 16) est l'un des grands textes ecclésiaux du Nouveau 
          Testament.
 
 Il commence avec l'auto-présentation de l'auteur: « Moi, Paul, 
          prisonnier à cause du Seigneur »(v. 1). Le mot grec "desmios" dit 
          «enchaîné»: Paul, comme un criminel, est dans les chaînes, enchaîné 
          pour le Christ, et commence donc en communion avec la passion du 
          Christ.
 Ceci est le premier élément de l'auto-présentation: il parle enchaîné, 
          il parle dans la communion de la Passion du Christ et il est ainsi en 
          communion avec la résurrection du Christ, avec sa nouvelle vie.
 
 Nous aussi, toujours, quand nous parlons, nous devons parler en 
          communion avec Sa Passion et aussi accepter nos passions, nos 
          souffrances et nos épreuves dans ce sens: ce sont simplement des 
          preuves de la présence du Christ, qu'Il est avec nous et que nous 
          allons, en communion avec Sa Passion, vers la nouveauté de la vie, 
          vers la résurrection. «Enchaîné», ensuite, est d'abord un mot de la 
          théologie de la croix, de la communion nécessaire de chaque 
          évangélisateur, de chaque Pasteur, avec le Pasteur suprême, qui nous a 
          rachetés «en se donnant», en souffrant pour nous.
 L'amour est souffrance, l'acte de se donner, de se perdre, et de 
          cette façon il est fécond. Mais ainsi, dans l'élément extérieur 
          des chaînes, de la liberté qui n'est plus, apparaît et transparaît 
          aussi un autre aspect: la vraie chaîne qui lie Paul au Christ est la 
          chaîne de l'amour. «Enchaîné par amour»: un amour qui donne la 
          liberté, un amour qui le fait capable de rendre présent le message du 
          Christ et le Christ lui-même. Et cela devrait être, pour nous tous 
          aussi, l'ultime chaîne qui nous libère, liés avec la chaîne de 
          l'amour au Christ. Ainsi, nous trouvons la liberté et le vrai 
          chemin de la vie, et nous pouvons, avec l'amour du Christ, guider 
          aussi à cet amour, qui est la joie, la liberté, les hommes qui nous 
          sont confiés.
 
 Et puis il dit: « J'exhorte» (Eph. 4,1 ): il est de son devoir 
          d'exhorter, mais ce n'est pas un avertissement moralisateur. Il 
          exhorte à la communion avec le Christ: c'est le Christ lui-même, 
          ultimement, qui exhorte, qui invite avec l'amour d'un père et d'une 
          mère. «Comportez-vous d'une manière digne de la vocation que vous avez 
          reçue» (v. 1); c'est-à-dire, premier élément, nous avons reçu un 
          appel. Je ne suis pas anonyme ou privé de sens dans le monde: 
          il y a un appel, il y a une voix qui m'a appelé, une voix que je suis. 
          Et ma vie devrait consister à rentrer plus profondément dans le 
          chemin de l'appel, à suivre la voix et donc à trouver la vraie voie, 
          et à guider les autres sur cette voie.
 
 Je suis «appelé par un appel». Je dirais que nous avons le grand 
          premier appel du Baptême, d'être avec le Christ; le second grand appel 
          d'être Pasteurs à son service, et nous devons être de plus en plus à 
          l'écoute de cet appel, de façon à pouvoir appeler, ou même mieux, 
          aider les autres à entendre la voix du Seigneur qui appelle. La 
          grande souffrance de l'Eglise d'aujourd'hui en Europe occidentale est 
          le manque de vocations sacerdotales, mais le Seigneur appelle 
          toujours, c'est l'écoute qui manque. Nous avons entendu sa voix et 
          nous devons être attentifs à la voix du Seigneur aussi pour les 
          autres, aider afin qu'il y ait l'écoute, et qu'ainsi l'appel soit 
          accepté, que s'ouvre la voie de l'appel à être des Pasteurs avec le 
          Christ.
 Saint Paul revient sur ce mot «appel» à la fin de ce premier alinéa, 
          et parle d'une vocation, d'un appel qui est à l'espérance - l'appel 
          lui-même est une espérance - et il montre ainsi les dimensions de 
          l'appel: il n'est pas seulement individuel, l'appel est déjà un 
          phénomène dialogique, un phénomène dans le «nous» dans le «moi et toi» 
          et dans le «nous».
 
 «Appel à l'espérance».
  Ainsi, nous 
          voyons les dimensions de l'appel, il y en a trois. 
 Appel, finalement, selon ce texte, vers Dieu. Dieu est la fin: 
          à la fin, nous arrivons simplement en 
          Dieu et tout le chemin est un chemin vers Dieu. Mais ce chemin vers 
          Dieu n'est jamais isolé, un chemin dans le seul «je» , c'est un chemin 
          vers le futur, vers le renouveau du monde, c'est un chemin dans le 
          «nous» des appelés qui en appellent d'autres, leur font écouter cet 
          appel. C'est pourquoi l'appel est toujours une vocation ecclésiale. 
          Etre fidèle à l'appel de Dieu signifie découvrir ce «nous» dans 
          lequel et pour lequel nous sommes appelés, et aussi aller ensemble et 
          réaliser les vertus nécessaires.
 L '«appel» implique la nature ecclésiale, implique donc les dimensions 
          verticale et horizontale, qui sont inséparables, implique la nature 
          ecclésiale dans le sens de se laisser aider par ce «nous» et de 
          construire ce «nous» de l'Église. En ce sens, saint Paul illustre 
          l'appel avec cette finalité: un Dieu unique, seul, mais avec cette 
          direction vers le futur; l'espérance est dans le «nous» de ceux qui 
          ont l'espérance, qui aiment au sein de l'espérance, avec quelques 
          vertus qui sont précisément les éléments de l'«aller ensemble».
 
 La première est: « en toute humilité» (Eph. 4,2). Je 
          voudrais m'arrêter un peu plus à ce sujet car c'est une vertu qui 
          n'apparaît pas dans le catalogue des vertus pré-chrétiennes, c'est une 
          vertu nouvelle, la vertu du «suivre le Christ».
 Pensez à l'épître aux Philippiens, chapitre deux: le Christ, étant 
          égal à Dieu , s'est humilié, assumant la forme d'un serviteur, 
          obéissant jusqu'à la croix (cf. Ph 2,6-8). C'est le chemin de 
          l'humilité du Fils que nous devons imiter. Suivre le Christ, c'est 
          entrer dans cette voie de l'humilité. Le texte grec dit 
          tapeinophrosyne (cf. Ep 4,2): Ne pas penser à soi-même en grand, 
          trouver la juste mesure.
 
 L'humilité. Le contraire de l'humilité est l'orgueil, comme racine 
          de tous les péchés. L'orgueil qui est arrogance, qui veut avant 
          tout le pouvoir, l'apparence, paraître aux yeux des autres, être 
          quelqu'un ou quelque chose, n'a pas l'intention de plaire à Dieu, mais 
          de plaire à soi-même, d'être accepté par les autres et - disons - 
          vénérés des autres. Le «je» au centre du monde: c'est mon «je» 
          orgueilleux, qui sait tout.
 Être chrétien signifie vaincre cette tentation originelle, qui est 
          aussi le noyau du péché originel: être comme Dieu, mais sans Dieu; 
          être chrétien, c'est être vrai, honnête, réaliste.
 
 L'humilité est avant tout vérité, vivre dans la vérité, apprendre la 
          vérité, apprendre que ma petitesse est justement grandeur, parce 
          qu'ainsi, je suis important dans le grand tissu de l'histoire de Dieu 
          avec l'humanité. C'est justement en reconnaissant que je suis une 
          pensée de Dieu, de la construction de son monde, que je suis 
          irremplaçable, et que dans ma petitesse, et seulement de cette 
          manière, je suis grand. C'est le début de l'«être» chrétien: c'est 
          vivre la vérité. Et c'est seulement en vivant la vérité, le 
          réalisme de ma vocation pour les autres, avec les autres, dans le 
          corps du Christ, que je vis bien.
 Vivre contre la vérité est toujours vivre mal. Vivons la 
          vérité! Apprenons ce réalisme: ne pas vouloir paraître, mais vouloir 
          plaire à Dieu et faire ce que Dieu a pensé de moi et pour moi, et donc 
          accepter l'autre. Accepter l'autre, qui est peut-être plus grand que 
          moi, suppose justement ce réalisme et l'amour de la vérité; il suppose 
          de m'accepter moi-même comme «pensée de Dieu», comme je suis, dans mes 
          propres limites et, par conséquent, dans ma grandeur. M'accepter 
          moi-même et accepter l'autre vont ensemble: ce n'est qu'en m'acceptant 
          moi-même dans le grand tissu divin que je peux aussi accepter les 
          autres, qui forment avec moi la grande symphonie de l'Eglise et de la 
          création.
 
 Je pense que les petites humiliations, que, jour après jour, nous 
          devons vivre, sont salutaires, car elles aident chacun à reconnaître 
          sa vérité et ainsi être à l'abri de cette vanité, qui est contre la 
          vérité et ne peut me rendre heureux et bon. Accepter et apprendre 
          cela, et apprendre ainsi à accepter ma position dans l'Église, mon 
          petit service comme grand aux yeux de Dieu. C'est cette humilité, ce 
          réalisme qui nous rend libres.
 
 Si je suis arrogant, si je suis orgueilleux, je voudrais toujours 
          plaire , et si je n'y parviens pas, je suis misérable, je suis 
          malheureux et je continue de chercher à plaire. Mais si au contraire 
          je suis humble, j'ai même la liberté d'être en désaccord avec une 
          opinion qui prévaut, avec des pensées des autres, parce que l'humilité 
          me donne la capacité, la liberté de la vérité.
 
 Et ainsi, je dirais, prions le Seigneur afin qu'il nous aide, qu'il 
          nous aide à être vraiment des bâtisseurs de la communauté de l'Église; 
          qu'elle croisse, que nous-mêmes croissions dans la grande vision de 
          Dieu, due «nous», et soyons membres du Corps du Christ, appartenant 
          ainsi, dans l'union, au Fils de Dieu.
 
 La seconde vertu - mais soyons plus brefs - est la «douceur», (ndt: en 
          italien, dans le texte original:dolcezza) dit la traduction italienne 
          (Ep 4,2), en grec "praus", qui signifie «doux (ndt: mite), plein de 
          mansuétude (mansueto = bienveillant)»; et c'est là aussi une vertu 
          christologique comme l'humilité, qui est suivre le Christ sur cette 
          voie de l'humilité. Ainsi, "praus" aussi, être doux, être plein de 
          mansuétude, c'est suivre le Christ qui dit: Venez à moi, je suis doux 
          de cœur (cf. Mt 11:29).
 Cela ne signifie pas faiblesse. Le Christ peut aussi être dur, si 
          nécessaire, mais toujours avec un bon cœur, la bonté toujours visible, 
          la douceur.
 
 Dans l'Ecriture Sainte, parfois, «les bienveillants» est tout 
          simplement le nom des croyants, le petit troupeau des pauvres, qui, 
          dans toutes les épreuves, restent humbles et fermes dans la communion 
          du Seigneur: chercher cette douceur, qui est le contraire de la 
          violence. La troisième béatitude. L'Évangile de saint Matthieu dit: 
          Heureux les débonnaires, car ils hériteront de la terre (cf. Mt 5,5).
 Ce ne sont pas les violents qui possèdent la terre, à la fin restent 
          les doux: ils ont la grande promesse, et nous aussi devons être sûrs 
          de la promesse de Dieu, de la douceur qui est plus forte que la 
          violence. Dans ce mot de douceur se cache le contraste avec la 
          violence: les chrétiens sont les non-violents, ils sont opposés à la 
          violence.
 
 Et saint Paul poursuit: « avec magnanimité »(Eph. 4,2): Dieu est 
          magnanime.
 En dépit de nos faiblesses et nos péchés, encore et encore il 
          recommence avec nous. Il me pardonne, même si il sait que demain je 
          vais retomber dans le péché; il distribue ses dons, même s'il sait que 
          souvent, nous sommes des administrateurs insuffisants. Dieu est 
          magnanime, de grand cœur, il nous confie sa bonté. Et cette 
          magnanimité, cette générosité, font justement partie de la suite du 
          Christ, encore une fois.
 
 Enfin, « vous supportant les uns les autres dans l'amour »(Ep 4,2), il 
          semble que c'est précisément de l'humilité que découle cette capacité 
          à accepter l'autre. L'altérité de l'autre est toujours un fardeau. 
          Pourquoi l'autre est-il différent? Mais justement cette diversité, 
          cette altérité, est nécessaire pour la beauté de la symphonie de Dieu. 
          Et nous devons, précisément avec cette humilité dans laquelle je 
          reconnais mes limites, mon altérité par rapport à l'autre, le poids 
          que je suis pour l'autre, devenir capable non seulement de supporter 
          l'autre, mais avec amour, trouverdans l'altérité la richesse de son 
          être et des idées et de la fantaisie de Dieu.
 
 * * *
 (Suite de la 
        traduction)
 ----------------
 
 Tout ceci, donc, sert comme vertu ecclésiale, à la construction du Corps 
        du Christ, qui est l'Esprit du Christ, afin qu'il devienne à nouveau 
        exemple, à nouveau corps, et grandisse. Paul le dit plus loin de façon 
        concrète, affirmant que toute cette variété des dons, des tempéraments, 
        de l'«être» humain, sert à l'unité (cf. Ep 4:11-13). Toutes ces vertus 
        sont des vertus de l'unité. Par exemple, pour moi, il est très 
        significatif que la première Lettre après le Nouveau Testament, la 
        première lettre de Clément, soit adressée à une communauté, celle des 
        Corinthiens, divisée et souffrant de la division (voir PG 1, 201-328). 
        Dans cette lettre, le mot même d'«humilité» est un mot clé: ils sont 
        divisés, car il manque l'humilité, l'absence d'humilité détruit l'unité. 
        L'humilité est une vertu fondamentale de l'unité, et ce n'est que de 
        cette façon que croît l'unité du Corps du Christ, que nous devenons 
        véritablement unis et nous recevons la richesse et la beauté de l'unité. 
        C'est pourquoi il est logique que la liste de ces vertus qui sont vertus 
        ecclésiales, christologiques, vertus de l'unité, aille vers l'unité 
        explicite: «un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. Un seul 
        Dieu et Père de tous»(Eph. 4,5). Une seule foi, un seul baptême, comme 
        une réalité concrète de l'Eglise qui est sous l'unique Seigneur.
 
 Baptême et la foi sont inséparables. Le Baptême est le Sacrement de la 
        foi et la foi a un double aspect. C'est un acte profondément personnel: 
        je connais le Christ, je me rencontre avec le Christ et je me 
        confie à Lui. Pensons à la femme qui touche ses vêtements dans l'espoir 
        d'être sauvé ( Mt 9, 20-21); elle se confie entièrement à Lui et le 
        Seigneur dit: Tu es sauvée, parce que tu as cru (cf. Mt 9, 22). Même aux 
        lépreux, à celui qui revient, il dit: Ta foi t'a sauvé (cf. Lc 17, 19). 
        Ainsi la foi est d'abord essentiellement une rencontre personnelle, 
        toucher le vêtement du Christ, être touchés par le Christ, être en 
        contact avec Christ, se confier au Seigneur, et trouver l'amour du 
        Christ et dans l'amour du Christ, la clé de la vérité, l'universalité. 
        Mais justement pour cela, parce qu'elle est la clé de l'universalité de 
        l'unique Seigneur, cette foi n'est pas seulement un acte personnel de 
        confiance, mais un acte qui a un contenu. La <fides qua> requiert la <fides 
        quae>, les contenus de la foi, et le Baptême exprime ce contenu: la 
        formule trinitaire est l'élément essentiel de la foi chrétienne. Il est, 
        en soi, un «oui» au Christ, et donc au Dieu Trinitaire, avec cette 
        réalité, avec ce contenu qui me lie à ce Seigneur, à ce Dieu, qui a ce 
        Visage: il vit comme Fils du Père dans l'unité de l'Esprit Saint et dans 
        la communion du Corps du Christ. Donc, cela me semble très important: la 
        foi a un contenu et elle ne suffit pas, elle n'est un élément 
        unificateur s'il n'y a pas, vécu et confessé, ce contenu de l'unique 
        foi.
 
 Par conséquent, «Année de la Foi» , Année du Catéchisme - pour être 
        concrets - sont inextricablement liées. Nous ne renouvellerons le 
        Concile qu'en renouvelant le contenu - par la suite condensé à nouveau - 
        du Catéchisme de l'Église catholique . Et un grand problème de l'Eglise 
        actuelle est le manque de connaissance de la foi, c'est 
        «l'analphabétisme religieux», comme l'ont dit les cardinaux, vendredi 
        dernier, à propos de cette réalité.
 «L'analphabétisme religieux»; et avec cet analphabétisme nous ne pouvons 
        pas croître, l'unité ne peut pas croître. C'est pourquoi nous devons 
        nous-mêmes nous approprier de nouveau ce contenu, comme richesse de 
        l'unité et non comme un ensemble de dogmes et de commandements, mais 
        comme une réalité unique qui se révèle dans sa profondeur et sa beauté. 
        Nous devons faire tout notre possible pour un renouveau catéchétique, 
        afin que la foi soit connue, et qu'ainsi Dieu soit connu, le Christ soit 
        connu, la vérité soit connue et l'unité croisse dans la vérité.
 
 Et puis l'ensemble de ces unités se retrouvent dans «un seul Dieu et 
        Père de tous ». Tout ce qui n'est pas l'humilité, tout ce qui n'est pas 
        la foi commune, détruit l'unité, détruit l'espoir et rend invisible le 
        visage de Dieu. Dieu est Un et Unique. Le monothéisme était le grand 
        privilège d'Israël, qui a connu le Dieu unique, et reste un élément 
        constitutif de la foi chrétienne. Le Dieu Trinitaire - nous le savons - 
        ce n'est pas trois divinités, mais c'est un Dieu unique; et nous voyons 
        mieux ce que signifie l'unité: l'unité est l'unité de l'amour. C'est 
        ainsi: justement parce que c'est le cercle de l'amour, Dieu est Un et 
        Unique.
 
 Pour Paul, comme nous l'avons vu, l'unité de Dieu s'identifie avec notre 
        espérance. Pourquoi? De quelle manière? Parce que l'unité de Dieu est 
        espérance, parce qu'elle nous garantit qu'à la fin, il n'y a plusieurs 
        puissances, à la fin il n'y a pas de dualisme entre des pouvoirs 
        différents et contradictoires, à la fin, il ne reste pas la tête du 
        dragon qui pourrait se lever contre Dieu, il ne reste pas la saleté du 
        mal et du péché. A la fin, il ne reste que la lumière! Dieu est unique 
        et il est le seul Dieu, il n'y a pas d'autre pouvoir contre lui! Nous 
        savons qu'aujourd'hui, avec les maux toujours croissants que nous vivons 
        dans le monde, beaucoup doutent de l'omnipotence de Dieu; même certains 
        théologiens - et même bons - disent que Dieu ne serait pas Omnipotent, 
        parce que tout ce que nous voyons dans le monde ne serait pas compatible 
        avec l'omnipotence; c'est pourquoi ils veulent créer une nouvelle 
        apologie, excuser Dieu et «exonérer» Dieu de ces maux. Mais ceci n'est 
        pas juste, parce que si Dieu n'est pas Omnipotent, et si il y a d'autres 
        puissances, ce n'est pas vraiment Dieu et ce n'est pas l'espérance, 
        parce qu'à la fin resterait le polythéisme, à la fin resterait la lutte, 
        le pouvoir du mal. Dieu est Tout-Puissant, le seul Dieu. Certes, dans 
        l'histoire, il s'est donné une limite à sa toute-puissance, en 
        reconnaissant notre liberté. Mais à la fin tout revient et il ne reste 
        pas d'autre pouvoir; c'est cela l'espérance: que la lumière vainque, que 
        l'amour vainque! A la fin, il ne reste plus la force du mal, il ne reste 
        que Dieu! Et ainsi nous sommes dans le chemin de l'espérance, le chemin 
        vers l'unité de l'unique Dieu, révélé par l'Esprit Saint, dans l'unique 
        Seigneur, Jésus-Christ.
 
 
      Présentation par ...... 
      Auteur:   
      Présent Remi Fontaine 
      Source: 
       http://benoit-et-moi.fr/2012-I/0455009fcb0e2400f/045500a0031200f1b.html 
      Date : 
      28.02.2012  
            C'est cette article qui m'a fait découvrir le 
            texte d'-dessus .... merci à Remi Fontaine ...Benoît XVI pointe 
            « l’analphabétisme religieux »Après sa très dense « lectio divina » 
            pour des séminaristes de la Ville éternelle au sujet de l’Epître de 
            saint Paul aux Romains (à la mi-février), Benoît 
            XVI s’est livré vendredi au même exercice pour les prêtres de 
            Rome comme il le fait chaque année à l’entrée du 
            Carême. Réfléchissant sans note sur l’Epître aux Ephésiens cette 
            fois, il nous a livré une remarquable méditation longuement mûrie, 
            dont nous pouvons vous donner quelques passages essentiels grâce à 
            la traduction de nos amis du site Benoît-et-moi. Aux séminaristes le 
            Saint-Père avait parlé du « non-conformisme » du chrétien :
            « Ne vous conformez pas à ce monde. » Aux prêtres il a parlé 
            de l’appel qu’ils ont reçu : « Comportez-vous d’une manière digne 
            de la vocation que vous avez reçue. » Extraits :
             « La grande souffrance de l’Eglise d’aujourd’hui 
            en Europe occidentale est le manque de vocations sacerdotales, mais 
            le Seigneur appelle toujours, c’est l’écoute qui manque… Appel, 
            finalement, selon ce texte, vers Dieu. Dieu est la fin : à la fin, 
            nous arrivons simplement en Dieu et tout le chemin est un chemin 
            vers Dieu. Mais ce chemin vers Dieu n’est jamais isolé, un chemin 
            dans le seul “je”, c’est un chemin vers le futur, vers le renouveau 
            du monde, c’est un chemin dans le “nous” des appelés qui en 
            appellent d’autres, leur font écouter cet appel. C’est pourquoi 
            l’appel est toujours une vocation ecclésiale. Etre fidèle à l’appel 
            de Dieu signifie découvrir ce “nous” dans lequel et pour lequel nous 
            sommes appelés, et aussi aller ensemble et réaliser les vertus 
            nécessaires… “Appel à l’espérance”. Ainsi, nous voyons les 
            dimensions de l’appel, il y en a trois…  La première est : “en toute humilité” 
            (Eph. 4,2). Je voudrais m’arrêter un peu plus à ce sujet car c’est 
            une vertu qui n’apparaît pas dans le catalogue des vertus 
            pré-chrétiennes, c’est une vertu nouvelle, la vertu du “suivre le 
            Christ”… Le contraire de l’humilité est l’orgueil, comme racine de 
            tous les péchés. L’orgueil qui est arrogance, qui veut avant tout le 
            pouvoir, l’apparence, paraître aux yeux des autres, être quelqu’un 
            ou quelque chose, n’a pas l’intention de plaire à Dieu, mais de 
            plaire à soi-même, d’être accepté par les autres et – disons – 
            vénérés des autres. Le “je” au centre du monde : c’est mon “je” 
            orgueilleux, qui sait tout… Être chrétien signifie vaincre cette 
            tentation originelle, qui est aussi le noyau du péché originel : 
            être comme Dieu, mais sans Dieu ; être chrétien, c’est être vrai, 
            honnête, réaliste…  La seconde vertu est la “douceur”, 
            en grec “praus”, qui signifie “doux, plein de mansuétude (mansueto = 
            bienveillant)”; et c’est là aussi une vertu christologique comme 
            l’humilité, qui est suivre le Christ sur cette voie de l’humilité. 
            Ainsi, “praus” aussi, être doux, être plein de mansuétude, c’est 
            suivre le Christ qui dit : Venez à moi, je suis doux de cœur (cf. Mt 
            11,29)… Cela ne signifie pas faiblesse. Le Christ peut aussi être 
            dur, si nécessaire, mais toujours avec un bon cœur, la bonté 
            toujours visible, la douceur… Si je suis arrogant, si je suis 
            orgueilleux, je voudrais toujours plaire , et si je n’y parviens 
            pas, je suis misérable, je suis malheureux et je continue de 
            chercher à plaire. Mais si au contraire je suis humble, j’ai même la 
            liberté d’être en désaccord avec une opinion qui prévaut, avec des 
            pensées des autres, parce que l’humilité me donne la capacité, la 
            liberté de la vérité… Dans l’Ecriture Sainte, parfois, “les 
            bienveillants” est tout simplement le nom des croyants, le petit 
            troupeau des pauvres, qui, dans toutes les épreuves, restent humbles 
            et fermes dans la communion du Seigneur : chercher cette douceur, 
            qui est le contraire de la violence. La troisième béatitude. 
            L‘Évangile de saint Matthieu dit : Heureux les débonnaires, car ils 
            hériteront de la terre (cf. Mt 5,5). Ce ne sont pas les violents qui 
            possèdent la terre, à la fin restent les doux : ils ont la grande 
            promesse, et nous aussi devons être sûrs de la promesse de Dieu, de 
            la douceur qui est plus forte que la violence. Dans ce mot de 
            douceur se cache le contraste avec la violence : les chrétiens sont 
            les non-violents, ils sont opposés à la violence.  Et saint Paul poursuit: “avec magnanimité”
            (Eph. 4,2) : Dieu est magnanime. En dépit 
            de nos faiblesses et nos péchés, encore et encore il recommence avec 
            nous. Il me pardonne, même s’il sait que demain je vais retomber 
            dans le péché ; il distribue ses dons, même s’il sait que souvent, 
            nous sommes des administrateurs insuffisants. Dieu est magnanime, de 
            grand cœur, il nous confie sa bonté. Et cette magnanimité, cette 
            générosité, font justement partie de la suite du Christ, encore une 
            fois.  Enfin, “vous supportant les uns les autres dans 
            l’amour” (Ep 4,2), il semble que c’est précisément de l’humilité que 
            découle cette capacité à accepter l’autre. L’altérité de l’autre est 
            toujours un fardeau. Pourquoi l’autre est-il différent ? Mais 
            justement cette diversité, cette altérité, est nécessaire pour la 
            beauté de la symphonie de Dieu. Et nous devons, précisément avec 
            cette humilité dans laquelle je reconnais mes limites, mon altérité 
            par rapport à l’autre, le poids que je suis pour l’autre, devenir 
            capable non seulement de supporter l’autre, mais avec amour, trouver 
            dans l’altérité la richesse de son être et des idées et de la 
            fantaisie de Dieu…  Tout ceci, donc, sert comme vertu ecclésiale, à 
            la construction du Corps du Christ, qui 
            est l’Esprit du Christ, afin qu’il devienne à nouveau exemple, à 
            nouveau corps, et grandisse. Paul le dit plus loin de façon 
            concrète, affirmant que toute cette variété des dons, des 
            tempéraments, de l’“être” humain, sert à l’unité (cf. Ep 4,11-13). 
            Toutes ces vertus sont des vertus de l’unité… C’est pourquoi il est 
            logique que la liste de ces vertus qui sont vertus ecclésiales, 
            christologiques, vertus de l’unité, aille vers l’unité explicite : 
            “un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. Un seul Dieu et 
            Père de tous” (Eph. 4,5). Une seule foi, un seul baptême, comme une 
            réalité concrète de l’Eglise qui est sous l’unique Seigneur… 
             Baptême et foi sont inséparables. 
            Le Baptême est le Sacrement de la foi et la foi a un double aspect. 
            C’est un acte profondément personnel : je connais le Christ, je 
            me rencontre avec le Christ et je me confie à Lui. Pensons à la 
            femme qui touche ses vêtements dans l’espoir d’être sauvée ( Mt 9, 
            20-21) ; elle se confie entièrement à Lui et le Seigneur dit : Tu es 
            sauvée, parce que tu as cru (cf. Mt 9, 22). Même aux lépreux, à 
            celui qui revient, il dit : Ta foi t’a sauvé (cf. Lc 17, 19). Ainsi 
            la foi est d’abord essentiellement une rencontre personnelle, 
            toucher le vêtement du Christ, être touchés par le Christ, être en 
            contact avec Christ, se confier au Seigneur, et trouver l’amour du 
            Christ et dans l’amour du Christ, la clé de la vérité, 
            l’universalité. Mais justement pour cela, parce qu’elle est la clé 
            de l’universalité de l’unique Seigneur, cette foi n’est pas 
            seulement un acte personnel de confiance, mais un acte qui a un 
            contenu. La “fides qua” requiert la “fides quae”,
            les contenus de la foi, et le Baptême exprime ce contenu : 
            la formule trinitaire est l’élément essentiel 
            de la foi chrétienne. Il est, en soi, un “oui” au Christ, 
            et donc au Dieu Trinitaire, avec cette réalité, avec ce contenu qui 
            me lie à ce Seigneur, à ce Dieu, qui a ce Visage : il vit comme Fils 
            du Père dans l’unité de l’Esprit Saint et dans la communion du Corps 
            du Christ. Donc, cela me semble très important : la foi a un contenu 
            et elle ne suffit pas, elle n’est un élément unificateur s’il n’y a 
            pas, vécu et confessé, ce contenu de l’unique foi.  Par conséquent, “Année de la Foi”, Année du 
            Catéchisme – pour être concrets – sont inextricablement liées. 
            Nous ne renouvellerons le Concile qu’en renouvelant le contenu – par 
            la suite condensé à nouveau – du Catéchisme de l’Église catholique.
            Et un grand problème de l’Eglise actuelle est le manque de 
            connaissance de la foi, c’est “l’analphabétisme religieux”, 
            comme l’ont dit les cardinaux, vendredi dernier, à propos de cette 
            réalité. Et avec cet analphabétisme nous ne pouvons pas croître, 
            l’unité ne peut pas croître. C’est pourquoi nous devons nous-mêmes 
            nous approprier de nouveau ce contenu, comme richesse de l’unité et 
            non comme un ensemble de dogmes et de commandements, mais comme une 
            réalité unique qui se révèle dans sa profondeur et sa beauté. 
            Nous devons faire tout notre possible pour un renouveau 
            catéchétique, afin que la foi soit connue, et qu’ainsi Dieu soit 
            connu, le Christ soit connu, la vérité soit connue et l’unité 
            croisse dans la vérité…  R.F. (avec 
            Benoît-et-moi.fr) en rouge souligné par l'hcq   
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