Ce qui est né de l'Esprit est Esprit  ...

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l'EVANGILE AU QUOTIDIEN

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

lundi 16 avril 2012
Le lundi de la 2e semaine de Pâques


Saint(s) du jour : St Benoît-Joseph Labre (1748-1783)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Jean de la Croix : « Ce qui est né de l'Esprit est Esprit »

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,1-8.

Il y avait un pharisien nommé Nicodème ; c'était un notable parmi les Juifs.
Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons bien, c'est de la part de Dieu que tu es venu nous instruire, car aucun homme ne peut accomplir les signes que tu accomplis si Dieu n'est pas avec lui. »
Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de renaître, ne peut voir le règne de Dieu. »
Nicodème lui répliqua : « Comment est-il possible de naître quand on est déjà vieux ? Est-ce qu'on peut rentrer dans le sein de sa mère pour naître une seconde fois ? »
Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
Ce qui est né de la chair n'est que chair ; ce qui est né de l'Esprit est esprit.
Ne sois pas étonné si je t'ai dit qu'il vous faut renaître.

Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l'Esprit. »
 


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris  ...
. souligné par l'hcq




Commentaire du jour :

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
La Montée du Carmel, livre 2, ch 5 (trad. OC, Cerf 1990, p. 646 rev.)

 voir aussi ci-dessous Lumière contre fausses « Lumières »

 

« Ce qui est né de l'Esprit est Esprit »

      On lit chez saint Jean : « A moins de renaître de l'eau et de l'Esprit, personne ne peut entrer dans le royaume de Dieu ». Renaître parfaitement du Saint Esprit en cette vie, c'est avoir l'âme très semblable à Dieu par la pureté, ne retenir en soi aucun mélange d'imperfection. C'est ainsi que peut s'accomplir la pure transformation de l'âme en Dieu ; elle participe à la nature de Dieu par son union avec lui, bien que cette union ne soit pas l'union de leurs natures essentielles.

      Pour plus de clarté, prenons une comparaison. Voici un rayon de soleil qui donne sur une vitre. Si la vitre est obscurcie par quelque tache ou quelque nuage, le rayon ne pourra pas l'illuminer entièrement ni la transformer totalement en sa lumière, comme il le ferait si elle était parfaitement limpide et libre de toute tache... Ce ne sera pas la faute du rayon, mais de la vitre. Si celle-ci était entièrement pure et libre, le rayon l'illuminerait et la transformerait de telle sorte qu'elle semblerait être le rayon lui-même et donnerait la même clarté que lui. Il reste vrai que la vitre, bien que très semblable au rayon, garderait sa nature distincte. Et cependant nous pourrions dire que la vitre est devenue rayon de lumière par sa participation.

      Il en va de même de l'âme. Elle est continuellement envahie par la lumière de l'être de Dieu, ou plutôt cette dernière demeure en elle par nature. Dès lors qu'elle consent à se défaire des voiles et des taches qu'impriment sur elle les objets créés, en d'autres termes, dès qu'elle a sa volonté parfaitement unie à celle de Dieu –- car aimer Dieu, c'est travailler à se dépouiller pour Dieu de tout ce qui n'est pas Dieu –- aussitôt elle se trouve illuminée et transformée en Dieu.

 

Présent du 11 avril 2012

Lumière contre fausses « Lumières »

Benoît XVI médite sur Pâques

 

« Aujourd’hui nous pouvons illuminer nos villes d’une façon tellement éblouissante que les étoiles du ciel ne sont plus visibles. » Par cette image si parlante, Benoît XVI a souligné pendant la nuit de Pâques ce qui cloche aujourd’hui dans le monde : ébloui par ses propres progrès, croyant pouvoir se passer de Dieu, l’homme a perdu le sens des choses et de la création et s’enfonce dans l’obscurité. Une obscurité où l’éclairage, qui est un bien fini, empêche de voir la Lumière : celle du Christ, qui est divine, et qui à Pâques fait toutes choses nouvelles.

Le Pape, au cours de cette veillée pascale où il a médité sur la Lumière, devait avoir présent à l’esprit ce qu’il allait rappeler le lendemain, au cours de la bénédiction Urbi et Orbi : les violences en Syrie, celles qui touchent les chrétiens du Nigeria et bien d’autres pays d’Afrique – toutes les régions où les chrétiens sont menacés. Il allait parler de « la force du pardon » et de la réalité de l’Espérance que seul le Christ ressuscité peut rendre possibles.

Benoît XVI a donc médité, en célébrant cette nuit pascale, sur la bonté de la création, la bonté de l’être, dans ce monde de plus en plus pessimiste et désespéré.

« La lumière rend possible la vie. Elle rend possible la rencontre ( ...femme-homme .. jeune-vieux ..croyant -non croyants .. vivants-morts ..deséspéré-espérant .. connaissant-mendiant de connaissance ...etc .. de proche EN proche ...l'Â Totalité ..le divin ..la beauté  ..l'harmonie ... la Vie ..) . Elle rend possible la communication (hcq : la relation.. l'inter-action ....l'ENtre-résonnance ..) Elle rend possible la connaissance, l’accès à la réalité ( ...au réel ..), à la vérité. Et en rendant possible la connaissance, elle rend possible la liberté et le progrès. Le mal se cache. La lumière par conséquent est aussi une expression du bien qui est luminosité et crée la luminosité. C’est le jour dans lequel nous pouvons œuvrer. Le fait que Dieu ait créé la lumière signifie que Dieu a créé le monde comme lieu de connaissance et de vérité, lieu de rencontre et de liberté, lieu du bien et de l’amour ( ..de l'amour comm-union ...). La matière première du monde est bonne, l’être ( ma famille ...ma patrie-nation .. ma lange maternelle ..ma culture ..mon bloc civilisationel ..la famille des civilisations ...la famille humaine ...)même est bon. Et le mal ne provient pas de l’être qui est créé par Dieu, mais existe seulement en vertu de la négation. C’est le “non”. »

Le « non » à l’amour divin, le « non » à ce que pour quoi la création existe :

« La création est présentée comme un tout dont fait partie le phénomène du temps. Les sept jours sont une image d’une totalité qui se déroule dans le temps. Ils sont ordonnés en vue du septième jour, le jour de la liberté de toutes les créatures pour Dieu et des unes pour les autres. La création est donc orientée vers la communion entre Dieu et la créature ; elle existe afin qu’il y ait un espace de réponse à la grande gloire de Dieu, une rencontre d’amour et de liberté. »

Et voilà pourquoi le dimanche est sacré, et pourquoi notre société s’enfonce dans l’obscurité en donnant priorité au travail servile. C’est nier la transcendance. Faire travailler l’homme comme une bête. N’est-il pas symbolique que l’annonce de l’extension du travail dominical aux magasins de bricolage ait été faite à l’occasion de Pâques ?

Il ne faudrait pas sous-estimer l’avertissement que Benoît XVI a lancé, au cœur de la nuit pascale, au moment même où le chrétien fête l’événement le plus glorieux, le plus majestueux, le plus joyeux de la vie du Christ :

« L’obscurité vraiment menaçante pour l’homme est le fait que lui, en vérité, est capable de voir et de rechercher les choses tangibles, matérielles, mais il ne voit pas où va le monde et d’où il vient. Où va notre vie elle-même. Ce qu’est le bien et ce qu’est le mal. L’obscurité sur Dieu et sur les valeurs est la vraie menace pour notre existence et pour le monde en général. Si Dieu et les valeurs, la différence entre le bien et le mal restent dans l’obscurité, alors toutes les autres illuminations, qui nous donnent un pouvoir aussi incroyable, ne sont pas seulement des progrès, mais en même temps elles sont aussi des menaces qui mettent en péril nous et le monde. »

La Lumière du Christ était encore au centre de l’allocution prononcée pour le Regina Cœli du Lundi de Pâques à Castel-Gandolfo, où Benoît XVI s’est rendu pour un peu de repos comme chaque année, après les fatigues de la Semaine Sainte. Un beau texte, dont nous devons la traduction au site benoit-et-moi.fr.

La Résurrection ( ...du vivant de tout "homocoques ".. hic et nunc ..) , a-t-il commenté, reste un événement « mystérieux, non pas dans le sens de moins réel, mais de caché, au-delà de la portée de notre connaissance : comme une lumière si brillante qu’on ne peut pas l’observer avec nos yeux, sinon on serait aveuglé ».

Un événement qu’il a d’abord été donné de « voir » aux femmes, avec les yeux du cœur :

« Dans tous les Evangiles, les femmes ont une grande place dans les récits des apparitions de Jésus ressuscité, comme du reste aussi dans ceux de la passion et de la mort de Jésus. A cette époque, en Israël, le témoignage de femmes ne pouvait avoir aucune valeur officielle, juridique, mais les femmes ont vécu une expérience de lien spécial avec le Seigneur  ( ...Elles portent la vie ... aussi le monde de ce XXIe siècle sera sauvé par les femmes "Reine-Mère-Aimante" ... ou ne connaitra plu ni l'amour ni l'humain ...) , qui est fondamental pour la vie pratique de la communauté chrétienne, et cela, toujours, à chaque époque, non seulement au début du chemin de l’Eglise. »

Jean-Paul II avait résumé cela en quatre mots : « Sentinelles de l’invisible ».  .."homocoques, sentinelles de l'invisible "

JEANNE SMITS

 

 

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