....de La Première dame de France ....

Dossiers : Etat- Nation   le couple HF

Auteur:   Rémi Fontaine

Source:  Présent

Date : mardi 5 juin 2012

      

Valérie Trierweiler : toujours l’ambiguïté !

La journaliste Valérie Trierweiler, concubine du nouveau président de la République, a confirmé qu’elle reste à Paris Match après avoir obtenu la confirmation de son contrat avec l’hebdomadaire, a annoncé dimanche le rédacteur en chef de L’Express, Renaud Revel, sur son blog.

« La Première dame et (toujours) journaliste à Paris Match, Valérie Trierweiler, vient de confirmer son contrat avec ce magazine », écrit Renaud Revel également en charge de la rubrique médias. Il précise que la confirmation du contrat avec la compagne du président François Hollande a été convenue la semaine dernière par Olivier Royan, le directeur de l’hebdomadaire qui l’emploie depuis 1989, lors d’une rencontre au siège du magazine.

Cependant la journaliste n’écrira plus prétendument sur la politique. Elle « publiera, à raison de deux fois par mois, un reportage culturel sous une rubrique à son nom, intitulée “Mes coups de cœur” », a précisé le rédacteur en chef de L’Express. Très légèrement corrigé par Le Point qui rapporte les propos du chef de la rubrique, Benjamin Locoge : « Valérie publiera ses articles dans les pages Culture Match. Il n’a été fixé ni nombre de pages minimal, ni rythme de parution. »

Dans l’une des nombreuses interviews accordées sur son nouveau « rôle », Valérie Trierweiler avait affirmé récemment au Times qu’elle ne serait « pas une potiche » (dans un sous-entendu très peu délicat pour celles qui l’ont précédée à l’Elysée) et qu’elle entendait poursuivre ses activités de journaliste. Cependant, toujours selon Renaud Revel, il reste « un problème que commencent à soulever certains journalistes de la rédaction de Paris Match, la présence parmi les salariés du journal de l’ex-époux même de Valérie Trierweiler, Denis Trierweiler » (avec lequel elle n’est, dit-on, même pas divorcée !). « Secrétaire de rédaction à Match, ce dernier ne risque t-il pas de se retrouver dans une situation délicate et ambiguë vis à vis de ses confrères, quand l’hebdomadaire, propriété du groupe Lagardère, traitera de l’actualité du couple Hollande-Trierweiler, s’interroge-t-on au sein du magazine ? », croit savoir Renaud Revel. Selon Le Point son poste devrait rester le même.

Outre la connivence anormalement admise entre le milieu journalistique (singulièrement à gauche) et la classe politique (soulignée par des couples célèbres : Hollande-Trieweiler, Montebourg-Pulvar, Strauss-Kahn-Sinclair…), on note dans cette « information » (en forme de scoop mais sans surprise !) quelque ambiguïté par auto censure, voire désinformation révélatrice d’une presse serve et complaisante, soumise à la pensée unique et au politiquement correct. Comme si écrire sur la culture n’était pas faire de la politique pour une journaliste de gauche, militante socialiste !

Comme il est de notoriété publique qu’elle n’est pas divorcée avec son « ex » et encore moins mariée avec l’élu au suffrage universel (tous deux ayant d’ailleurs annoncé qu’ils n’avaient pas l’intention de passer devant M. le Maire pour « régulariser » leur situation), on ne voit pas pourquoi on la qualifie médiatiquement de « première dame de France » à l’instar de la tradition outre-Atlantique où l’épouse de l’hôte de la Maison-Blanche est appelée « the first lady ».

Faisons justement un peu de culture avec Jean Sévillia (dans L’Homme nouveau) : « Le concept de première dame, dans les pays républicains, est un double vestige. Vestige des sociétés monarchiques dont la couronne se transmet par les mâles, où la reine bénéficie d’un statut propre en tant qu’elle est la femme du roi et la mère des enfants royaux et don du futur roi. Et vestige des sociétés de chrétienté, fondées sur le mariage. Il y a par conséquent une double contradiction, aujourd’hui, à saluer Mme Valérie T., compagne de François Hollande, du titre de “première dame de France”. (…) Pour la première fois, la France est dotée d’un chef de l’Etat qui revendique son état de concubin. » Par idéologie contre l’institution du mariage ! Les journalistes devraient au moins en tirer sémantiquement cette conclusion populaire vis-à-vis de son « couple » juridiquement informel (adultérin) et de celle qui le suit : on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre ! C’est aussi hypocrite que de prétendre qu’on peut rester journaliste dans les pages cultures d’un aussi gras magazine en restant neutre politiquement. Voilà qui pourrait faire un bon sujet de « Mes coups de cœur » s’il y avait pratique honnête d’un examen de conscience…

REMI FONTAINE

 

 

 

 

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