dimanche 07 octobre 2012
Vingt-septième
dimanche du temps ordinaire
L'Église fête :
Ste Hildegarde de Bingen († 1179) proclamée ce jour Docteur de l'ÉgliseSt
Jean d'Avila proclamé ce jour docteur de l'Église
Saint(s) du jour :
St. Marc, Pape († 336), Bse Chiara Badano (1971-1990)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]:
« Celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant
n'y entrera pas »
Livre de la Genèse 2,18-24.
Au
commencement, lorsque le Seigneur Dieu fit la terre et le ciel, il dit :
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui
lui correspondra. »
Avec de la terre, le Seigneur Dieu façonna toutes les bêtes des champs et
tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l'homme pour voir quels
noms il leur donnerait. C'étaient des êtres vivants, et l'homme donna un
nom à chacun.
L'homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à
toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui
corresponde.
Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et
l'homme s'endormit. Le Seigneur Dieu prit de la chair dans son côté, puis
il le referma.
Avec ce qu'il avait pris à l'homme, il forma une femme et il l'amena vers
l'homme.
L'homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de
ma chair ! On l’appellera : femme. »
A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa
femme, et tous deux ne feront plus qu'un.
Psaume 128(127),1-2.3.4-5c.6a.
Heureux
qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! A toi, le bonheur !
Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d'olivier.
Voilà comment sera béni
l'homme qui craint le Seigneur.
Que le Seigneur te bénisse tous les jours de ta vie,
et tu verras les fils de tes fils.
Lettre aux Hébreux 2,9-11.
Jésus
avait été abaissé un peu au-dessous des anges, et maintenant nous le
voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de sa passion et de sa
mort. Si donc il a fait l’expérience de la mort, c’est, par grâce de Dieu,
pour le salut de tous.
En effet, puisque le créateur et maître de tout voulait avoir une
multitude de fils à conduire jusqu'à la gloire, il était normal qu'il mène
à sa perfection, par la souffrance, celui qui est à l'origine du salut de
tous.
Car Jésus qui sanctifie, et les hommes qui sont sanctifiés, sont de la
même race ; et, pour cette raison, il n'a pas honte de les appeler ses
frères,
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,2-16.
Un
jour, des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l'épreuve, ils
lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition
d'établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé
cette loi.
Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme.
A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère,
il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils
ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un.
Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette
question.
Il leur répond : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre
est coupable d'adultère envers elle.
Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable
d'adultère. »
On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les
disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à
moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur
ressemblent.
Amen, je vous le dis : celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la
manière d'un enfant n'y entrera pas. »
Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Retraite prêchée au Vatican, 1983 (trad. Le Ressuscité, DDB 1986, p. 78)
Il est étonnant de constater l'importance que Jésus
lui-même attribue à l'enfant, pour tout homme : « Je vous le dis, si vous
ne changez pas et ne devenez comme des petits enfants, vous n'entrerez pas
dans le royaume de Dieu » (Mt 18,3). Être enfant n'est donc pas pour Jésus
une étape purement transitoire de la vie de l'homme, dérivant de son
destin biologique, et devant par la suite disparaître totalement. Dans
l'enfance, ce qui est propre à l'homme se réalise de telle manière que
celui qui a perdu l'essentiel de l'enfance est lui-même perdu.
A partir de là, et nous plaçant du point de vue humain, nous pouvons
imaginer quel souvenir heureux le Christ devait garder des jours de son
enfance, combien l'enfance était restée pour lui une expérience précieuse,
une forme particulièrement pure d'humanité. Partant de là, nous pourrons
apprendre à révérer l'enfant qui, désarmé, en appelle à notre amour.
Mais cela pose surtout la question suivante : quel est exactement le
trait caractéristique de l'enfance que Jésus considère comme irremplaçable
?... Il faut tout d'abord nous rappeler que l'attribut essentiel de Jésus,
celui qui exprime sa dignité, est celui de « Fils »... L'orientation de sa
vie, le motif originaire et l'objectif qui l'ont modelée, s'expriment en
un seul mot : « Abba, Père bien-aimé » (Mc 14,36; Ga 4,6). Jésus savait
qu'il n'était jamais seul et, jusqu'au dernier cri sur la croix, il a obéi
à celui qu'il appelait Père, en se tendant entièrement vers lui. Cela seul
permet d'expliquer qu'il ait refusé finalement de s'appeler roi, ou
seigneur, ou de s'attribuer quelque autre titre de pouvoir, mais qu'il ait
eu recours à un terme que nous pourrions aussi traduire par « petit enfant
».