Le mercredi
de la 4e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour :
Sts Paul Miki et ses Compagnons, martyrs († 1597) - mémoire -
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La Lettre à Diognète :
« Il s'étonna de leur manque de foi »
Lettre aux Hébreux 12,4-7.11-15.
Frères,
vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang dans votre lutte contre
le péché,
et vous avez oublié cette parole de réconfort, qui vous est adressée
comme à des fils : Mon fils, ne néglige pas les leçons du Seigneur,
ne te décourage pas quand il te fait des reproches.
Quand le Seigneur aime quelqu'un, il lui donne de bonnes leçons ; il
corrige tous ceux qu'il reconnaît comme ses fils.
Ce que vous endurez est une leçon. Dieu se comporte envers vous
comme envers des fils ; et quel est le fils auquel son père ne donne
pas des leçons ?
Quand on vient de recevoir une leçon, on ne se sent pas joyeux, mais
plutôt triste. Par contre, quand on s'est repris grâce à la leçon,
plus tard, on trouve la paix et l'on devient juste.
C'est pourquoi il est écrit : Redonnez de la vigueur aux mains
défaillantes et aux genoux qui fléchissent,
et : Nivelez la piste pour y marcher. Ainsi, celui qui boite ne se
tordra pas le pied ; bien plus, il sera guéri.
Recherchez activement la paix avec tout le monde, et la sainteté
sans laquelle personne ne verra le Seigneur.
Soyez sur vos gardes : que personne ne se dérobe à la grâce de Dieu,
qu'il ne pousse chez vous aucune plante aux fruits amers, cela
causerait du trouble, et le poison atteindrait tout le monde ;
Psaume 103(102),1-2.13-14.17-18a.
Bénis
le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours,
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
pour ceux qui gardent son alliance.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,1-6.
Jésus
est parti pour son pays, et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les
nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : « D'où cela lui
vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces
grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de
Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas
ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de
lui.
Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son
pays, sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement
quelques malades en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages
d'alentour en enseignant.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
La Lettre à Diognète (v. 200)
§ 11-12 ; PG 2, 1183, SC 33 (trad. cf Orval et SC, p. 81)
« Il s'étonna de leur manque de foi »
Le Père a envoyé le Verbe, sa Parole, pour le
manifester au monde. Il a été méprisé par ses proches, mais à la
prédication des apôtres, les nations païennes ont cru en lui. Il
était dès le commencement (Jn 1,1), mais il s'est manifesté dans la
nouveauté et ses disciples ont reconnu en lui l'ancienneté. Il
renaît toujours nouveau dans le cœur des saints ; il est proclamé
Fils dans un éternel aujourd'hui (Ps 2,7).
Par lui, l'Église s'enrichit d'une grâce qui s'épanouit et
s'accroît dans les saints : elle leur confère l'intelligence
spirituelle, elle leur dévoile les mystères sacrés et leur fait
comprendre les signes des temps. L'Église est dans la joie à cause
des croyants ; elle s'offre à tous ceux qui la recherchent en
respectant les engagements de la foi et les jalons posés par nos
Pères. Désormais, la crainte de la Loi inspire des chants de
louange, la grâce annoncée par les prophètes est reconnue, la foi
dans l'Évangile est affermie, la tradition des apôtres demeure
intacte et la grâce de l'Église la fait danser de joie.
Si tu ne chagrines pas cette grâce, tu connaîtras les secrets
que le Verbe révèle par qui il veut et quand il lui plaît...
Approchez-vous donc et prêtez une oreille attentive ; alors vous
saurez tout ce que Dieu confie à ceux qui l'aiment véritablement.
Ils deviennent un jardin de délices ; en eux va grandir un arbre
fécond, à la sève vigoureuse, ils seront comblés des fruits les plus
riches. C'est là le terrain véritable où ont été plantés l'arbre de
la connaissance et l'arbre de la vie (Gn 2,9)... Que ton cœur
donc soit tout entier connaissance, et que le Verbe de vérité
devienne ta vie. Si cet arbre pousse en toi et si tu désires
ardemment son fruit, tu récolteras toujours les meilleurs dons de
Dieu.