dimanche 19 mai 2013
Pentecôte,
solennité
L'Église fête :
Solennité de la Pentecôte
Saint(s) du jour :
St Yves Hélory, avocat puis prêtre (1250-1303), St
Crispino de Viterbe, religieux o.f.m. cap., Bse
Pina Suriano, laïque et fondatrice († 1950)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Jean Tauler :
« Ils furent tous remplis du Saint Esprit et ils commencèrent à
parler des merveilles de Dieu » (Ac 2,4.11)
Livre des Actes des Apôtres 2,1-11.
Quand
arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques), ils se
trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d'un violent coup de
vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie.
Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en
langues et qui se posa sur chacun d'eux.
Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint : ils se mirent à
parler en d'autres langues, et chacun s'exprimait selon le don de
l'Esprit.
Or, il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents, issus de
toutes les nations qui sont sous le ciel.
Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en
foule. Ils étaient dans la stupéfaction parce que chacun d'eux les
entendait parler sa propre langue.
Déconcertés, émerveillés, ils disaient : « Ces hommes qui parlent ne
sont-ils pas tous des Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue
maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée
et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province
d'Asie,
de la Phrygie, de la Pamphylie, de l'Égypte et de la Libye proche de
Cyrène, Romains résidant ici,
Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les
entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu. »
Psaume 104(103),1.24a.24c.29bc-30.31.34.
Bénis
le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
Tout cela t'a sagesse l'a fait.
La terre s'emplit de tes biens.
Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8,8-17.
Frères,
sous l’emprise de la chair, on ne peut pas plaire à Dieu.
Or, vous, vous n'êtes pas sous l'emprise de la chair, mais sous
l'emprise de l'Esprit, puisque l'Esprit de Dieu habite en vous.
Celui qui n'a pas l'Esprit du Christ ne lui appartient pas.
Mais si le Christ est en vous, votre corps a beau être voué à la
mort à cause du péché, l'Esprit est votre vie, parce que vous êtes
devenus des justes.
Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts
habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts
donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite
en vous.
Ainsi donc, frères, nous avons une dette, mais ce n'est pas envers
la chair : nous n'avons pas à vivre sous l'emprise de la chair.
Car si vous vivez sous l'emprise de la chair, vous devez mourir ;
mais si, par l'Esprit, vous tuez les désordres de l'homme pécheur,
vous vivrez.
En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l'Esprit de Dieu,
ceux-là sont fils de Dieu.
L'Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des
gens qui ont encore peur ; c'est un Esprit qui fait de vous des
fils ; poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en
l'appelant : « Abba ! »
C'est donc l'Esprit Saint lui-même qui affirme à notre esprit que
nous sommes enfants de Dieu.
Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ;
héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si nous souffrons avec
lui pour être avec lui dans la gloire.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
14,15-16.23b-26.
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il
disait à ses disciples : « Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à
mes commandements.
Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui
sera pour toujours avec vous : l'Esprit de vérité.
« Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père
l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de
lui.
Celui qui ne m'aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la
parole que vous entendez n'est pas de moi : elle est du Père, qui
m'a envoyé.
Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ;
mais le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que
je vous ai dit.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 26, 2e pour la Pentecôte (trad. Cerf 1991, p. 192 rev.)
« Ils furent tous remplis du Saint Esprit et ils commencèrent
à parler des merveilles de Dieu » (Ac 2,4.11)
Voici le bel anniversaire du jour où le Saint
Esprit a été envoyé aux saints disciples et à tous ceux qui étaient
réunis avec eux, du jour où nous a été rendu le beau trésor que la
ruse de l'Ennemi et l'infirmité humaine nous avaient fait perdre au
Paradis terrestre...
La façon dont cela est arrivé est déjà merveilleuse
extérieurement ; quant au mystère caché et enfermé intérieurement
sous ces merveilles, aucune raison, aucune pensée, aucune créature
ne sauraient le connaître, le concevoir et le dire. Le Saint Esprit
est une immensité d'une grandeur si incompréhensible et si douce que
toutes les grandeurs et les immensités que la raison laissée à
elle-même peut concevoir...ne sont rien à côté de celle-ci.
Vis-à-vis de cela, le ciel et la terre et tout ce qu'on peut y
saisir ne sont rien... Voilà pourquoi l'Esprit Saint doit lui-même
préparer la place où il doit être reçu, travailler par lui-même à
rendre l'homme capable de le recevoir...; c'est l'abîme inexprimable
de Dieu qui doit être à lui-même...son lieu et sa capacité de
réception.
« La maison fut tout à fait remplie » (Ac 2,2)... Cette maison
symbolise d'abord la sainte Église, qui est la demeure de Dieu, mais
elle symbolise en second lieu chaque homme en qui le Saint Esprit
habite. De même que dans une maison il y a beaucoup d'appartements,
de chambres, ainsi y a-t-il dans l'homme beaucoup de facultés, de
sens et d'énergies différentes : le Saint Esprit les visite toutes,
de façon spéciale. Dès qu'il arrive, il presse, excite l'homme,
éveille en lui certaines inclinations, le travaille et l'éclaire.
Cette visite et cette action intérieures, tous les hommes ne le
ressentent pas également. Bien que le Saint Esprit soit en tous les
braves gens, celui qui veut pouvoir prendre conscience de son
opération, sentir et goûter sa présence doit se recueillir en
lui-même...dans le calme et le silence... Plus l'homme s'adonne à
son mouvement de recueillement, plus il prend conscience de cette
manifestation intérieure et toujours croissante du Saint Esprit, qui
lui a cependant été donnée complètement dès le début.