.... la fin du gender....

Dossiers :   la Vie    le couple  l'âme consciencee

Auteur:   Dr Jean-Pierre Dickès

Source:  Présent

Date :  samedi  17 ,mai 2013

 http://www.present.fr/lire_pdf.php?num=7855 

 

      

Norvège : la fin du gender

La Norvège passe pour le pays où la liberté est la plus ouverte au monde. Il en résulte que la théorie du genre s’est trouvée appliquée très tôt, entre autres chez les particuliers et dans les crèches pour enfants. Elle vient d’être expulsée du pays, notamment par le démantèlement de l’Institut scandinave de l’étude du Genre (Nordic Gender Institute) et la suppression de toute subvention à toute institution ou association faisant la promotion de son idéologie. L’Institut a fermé ses portes. Comment un tel retournement de situation a-t-il pu se produire ?

C’est au nom de l’égalité des genres que la loi Taubira instituant le « mariage » homosexuel a été votée par le Parlement. Cette égalité entre les hommes et les femmes qui nous a été servie à toutes les sauces lors des débats, un scénariste, acteur et cinéaste norvégien du nom d’Harald Eia a essayé de la comprendre. Nous allons donc le suivre pas à pas au travers d’un film intitulé Hjernevask (lavage de cerveau) en six épisodes, qui retourna l’opinion publique contre cette idéologie mortifère. Cette bande cinématographique était elle-même issue d’un livre du même nom. Il est possible de la retrouver sous ce nom en norvégien, sous-titrée en anglais.

Le paradoxe norvégien

Dans un premier temps, Harald Eia s’orienta vers le secteur du bâtiment et constata que la quasi-totalité des ingénieurs et des travailleurs était des hommes. Puis dans les hôpitaux, où 90 % des infirmières étaient des femmes. Naturellement il pensa que, sur le plan pratique, rien n’empêchait, bien au contraire, les un(e)s et les autres de s’orienter vers ces professions étrangères aux leurs. Ceci fut appelé le « paradoxe norvégien » car après avoir promu le gender, force était de reconnaître qu’en pratique, le pays continuait à s’orienter vers les métiers traditionnels des femmes et des hommes. Il s’agissait d’une sorte de ségrégation naturelle. Le cinéaste en déduisit vite que, de manière innée, se faisait un choix instinctif.

Il prit alors connaissance d’une étude intitulée Lippa concernant 200 000 personnes réparties dans 53 pays. Puis alla voir Richard Lippa, spécialiste du gender et professeur de psychologie à la Psychology California State University. Cette institution est concernée par l’orientation professionnelle des enfants. Elle constatait que les garçons s’orientaient spontanément vers les carrières techniques et les filles vers tout ce qui était social. Ceci s’esquissait très tôt dans l’enfance. La preuve en était que des enfants, dès l’âge de neuf mois, recherchaient les jouets propres à leur sexe. Les filles, les poupées, les garçons  les jeux mécaniques de construction. Harald Eia voulut en savoir plus.

Le déterminisme biologique

Tous les touristes qui vont à Cambridge, au Royaume-Uni, se précipitent pour aller voir un gigantesque collège, véritable joyau architectural du nom de Trinity College, avec une bibliothèque de 300 000 livres et un enseignement hors pair. De ses classes sortiront 32 prix Nobel. Afin de vérifier s’il suivait l’étude Tippa, Harlad Eia rencontra le professeur Simon Baron Cohen, titulaire de la chaire d’enseignement sur la Developmental Psychopathology dans les Departments of Psychiatry and Psychology. Ce qui lui permit de filmer des enfants de neuf mois mis en présence de jouets : effectivement, ces petits qui marchaient à quatre pattes s’orientaient toujours de la même manière vers les jouets communément offerts aux enfants en fonction de leur sexe. Mieux encore, le professeur Trond Haakon, de la faculté d’Oslo, constatait, en plus, que les bébés dans leur berceau s’attardaient du regard sur ce qui les intéressait, en pratique les objets traditionnels utilisés par les un(e)s et les autres. Il en était de même au niveau des objets ludiques : dès la prime enfance, le choix des garçons s’orientait vers les petits trains alors que les filles n’avaient d’yeux que pour les poupées.

Le professeur Simon Cohen expliqua ce que tout le monde sait ; à savoir que la biologie est essentielle dans le déterminisme du sexe. Ainsi, chez les hommes il y a une sécrétion de l’hormone mâle appelée testostérone qui existe en quantité très faible chez les filles. Celles d’entre elles qui ont un taux de testostérone très élevé, effectivement s’orientent vers les objets mécaniques. Pour lui, il en était de même au niveau de l’orientation professionnelle. Les garçons devenaient massivement ingénieurs ou techniciens, les filles s’orientant vers le sociétal et notamment les professions médicales ou paramédicales. Il ajouta, ce qui résume les débats et que nous avons expliqué en long et en large dans le Cahiers Saint Raphaël, que la sécrétion de testostérone est liée au chromosome XX chez les filles et XY chez les garçons. Il était impossible de couper les chromosomes, un tel geste étant létal, c’est-à-dire entraînant la mort. Il ajouta que tout le système endocrinien orientait morphologiquement vers une différence ; les femmes ayant des ovaires, de la poitrine, un squelette particulier etc. Les hommes sont plus grands avec une force physique plus développée, un tempérament et des sentiments différents. Il prenait comme exemple des adultes soumis à un stress psychologique. L’homme se renferme sur lui-même pour réfléchir ; la femme au contraire extériorise largement ses difficultés. Bien évidemment, les fonctions de reproduction sont complètement différentes d’un sexe à l’autre, les femmes étant physiologiquement destinées à la maternité. Sans parler du cerveau qui est lui-même différent. Tout ceci tient de l’évidence pour toute personne de bon sens.

Des explications minables

Puis notre scénariste s’en alla voir Anne Campbell, une savante darwinienne. Elle expliqua que, dans son système, toute l’évolution de l’être humain au fil des millénaires s’orientait vers une différenciation des sexes. Prétendre le contraire était purement hallucinant et déplorable. Tous les psychologues du Royaume-Uni pensaient de même.

Muni de ses enregistrements filmés, Harald Eia prit rendez-vous avec les deux représentants de la théorie du gender, une femme et un homme (Cathrine Egeland et Jørgen Lorentzen). Que pensaient-ils des films qu’il avait faits, notamment au Trinity College ? C’est leurs réponses gênées qui vont bouleverser l’opinion publique norvégienne. Dans un premier temps, il fut affirmé que le cerveau des bébés était forgé artificiellement par la culture. Que l’inné du sexe n’existait pas. Qu’il n’y avait pas de différences entre les hommes et les femmes. Que les expériences présentées étaient « dépassées ». Or le Pr Baron Cohen était bien vivant et continuait ses recherches sur l’enfant : c’était le prendre pour un imbécile. Puis les tenants du gender estimaient que, finalement, c’était la question elle-même du déterminisme biologique qui était dépassée. Il n’y avait même pas lieu de la poser.

Bien sûr, effectivement, sur le plan morphologique il y avait une différence entre les hommes et les femmes ; mais cela s’arrêtait là : le psychisme pouvait être modifié par l’apport culturel, à ceci ils s’attachaient délibérément.

Mais, plus grave, face à l’objection liée à l’état biologique des uns et des autres, ces deux personnes eurent une déclaration absolument stupéfiante : il n’y avait pas de place pour la biologie dans l’étude de l’humain. Dans le cas précis, celle-ci doit être contestée complètement, hormis précisément à propos des organes génitaux externes. Mieux encore, la science n’avait pas lieu de s’intéresser à ces questions. D’autant que les enfants en bas âge n’avaient pas de conscience et qu’il était possible d’influer celle-ci pendant la toute petite enfance. Seule comptait leur éducation au genre. Nous étions dans l’idéologie pure. Lyssenko qui avait mis la science au service de l’idéologie marxiste du Parti communiste n’aurait jamais osé prôner une telle aberration.

Les bébés sont conscients

Cette question de la conscience de l’enfant est importante. D’abord il a été diagnostiqué une circulation de testostérone chez le fœtus. Mais un compte rendu des études sur cette question a été publié le 21 avril dans le Quotidien du Médecin. Selon Sid Kouider (CNRS Paris et Inserm/CEA) la perception par la conscience existe déjà à l’âge de cinq mois. Le bébé capte même les images subliminales. Ceci a été réalisé par un électro-encéphalogramme à multiples capteurs capable d’enregistrer et de suivre les pensées. Il en est déduit que les connexions cérébrales existent chez le fœtus, permettant d’atteindre le seuil de perception de la conscience. En pratique, un enfant en très bas âge reconnaît parfaitement les jouets qui lui sont présentés et les choisit délibérément en fonction de son sexe.

En réalité, le gender est un défi à Dieu. Il s’agit de créer une humanité nouvelle qui brise le carcan de la nature. L’homosexualité en est une des faces car elle refuse la nature.

Quoiqu’il en soit, les Norvégiens voyant le film d’Harald Eia se sentirent littéralement floués, abusés. Alors que la France entre dans le tunnel de la soi-disant égalité physiologique entre les hommes et les femmes, les Norvégiens en sortent. La France a Saint-Ouen, la première école où les enfants sont élevés sans références à leur sexe biologique et en les faisant s’intéresser alternativement à des jeux pour garçons ou filles. En Norvège, ces écoles ferment. Nos gouvernants n’ont pas compris que la nature reprend toujours ses droits et que, bien souvent, elle ne pardonne pas.

Dr Jean-Pierre Dickès

Président de l’ACIM

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http://www.theoriedugenre.fr/

 

 

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