Faisons fi de la langue de bois et puisque ce vaste mouvement 
            printanier revendique d’abord et avant tout la liberté d’être 
            entendu et donc de s’exprimer, appelons un chat un chat et une 
            révolution une révolution ! Ce qui est en train de se passer en 
            France depuis mai 2012 n’est, en effet, rien moins qu’une 
            révolution, c’est-à-dire, un retournement, un changement radical de 
            direction. Certains intellectuels s’interrogent longuement pour 
            savoir s’il s’agit d’une contre-révolution qui remettrait la France 
            dans le bon sens, celui d’avant 1789, tandis que d’autres se 
            déchirent sur un anti mai 68, une nouvelle version de la Commune ou 
            encore un relent de 1934. J’ai envie de dire c’est le printemps 2013 
            avec son histoire, ses revendications et ses Français d’aujourd’hui. 
            Il ne s’agit plus d’opposer des privilégiés à des non privilégiés, 
            des riches à des pauvres, des calotins à des laïcards. Il n’est pas 
            question de contenir une vision marxiste ou pseudo-libérale, ni de 
            contester un pouvoir ou une morale. Aujourd’hui deux civilisations 
            s’affrontent à armes inégales. Et en ce printemps 2013 nous sommes 
            parvenus au point de rupture le plus extrême, celui au-delà duquel 
            céder un pas de plus signifierait basculer dans un autre monde. 
            
            
            
             
            « La civilisation que veut incarner la loi Taubira fait 
            désormais front, à visage découvert, à la civilisation occidentale 
            traditionnelle forgée avec sagesse sur le double héritage grec et 
            chrétien. » 
            La civilisation que veut incarner la loi Taubira fait 
            désormais front, à visage découvert, à la civilisation occidentale 
            traditionnelle forgée avec sagesse sur le double héritage grec et 
            chrétien. Depuis longtemps déjà, les promoteurs du New Age 
            favorisent tout ce qui peut saper les fondements de ce qu’ils 
            appellent l’ère du Poisson, espérant ainsi ouvrir la voie à ce 
            mystérieux temps du Verseau. Plongeant inconsciemment leurs racines 
            dans les dérives individualistes et relativistes de la Renaissance, 
            les armes de cette nouvelle civilisation sont rien moins que le 
            refus du réel et la propagande du clair-obscur par lequel une chose 
            peut être son contraire en même temps, comme si l’homme pouvait être 
            à la fois jeune et vieux. Ce type de contradictions ne pose du reste 
            même plus question aujourd’hui. Mais le relativisme qui bride les 
            intelligences, parce qu’il interdit toute confrontation, laissant à 
            chacun le droit de se forger sa vérité, a atteint sa limite 
            aujourd’hui. Derniers avortons de cette longue chaîne de prédateurs, 
            les jeunes loups « progressistes » du PS ont crû que l’esprit 
            critique et le bon sens avait été définitivement mis à bas et, dans 
            leur orgueil, ont commis l’erreur de l’impatience. Aveuglés par 
            leurs illusionnistes, convaincus par leur propre rhétorique 
            relativiste et négationniste, ils se sont persuadés du haut de leur 
            certitude de salon que l’élixir pernicieux avait fait son œuvre et 
            que désormais les Français ne distingueraient plus jamais une vessie 
            d’une lanterne. 
            Combien dut être dur le réveil de ces illuminés constatant 
            l’étroitesse de leur piédestal quand un beau dimanche de novembre 
            ces va-nus pieds de provinciaux, ces rétrogrades de catholiques se 
            sont réveillés et ont dit stop ! Car c’est bien cela que le peuple 
            de France, ces badauds méprisés des cabinets modernistes, vient dire 
            à ces apprentis sorciers presque tous les jours depuis des mois. 
            Refuser la loi Taubira n’est en aucun cas être un méchant homophobe 
            rétrograde qui refuse l’égalité à une partie de la population, comme 
            le gouvernement et l’élite autoproclamée des médias cherchent à s’en 
            convaincre eux-mêmes. S’opposer au mariage pour tous, c’est refuser 
            la civilisation de l’absurde qui élève l’illusion au rang de droit 
            inaliénable. C’est condamner le règne de la pensée unique qui 
            consacre le non-dit et le faux comme seul système de valeur. 
            
            « La vraie question n’est pas d’être pour ou contre le mariage 
            pour tous, mais pour ou contre la fin de notre civilisation. » 
            
            Se battre pour l’abrogation de la loi Taubira est anecdotique. 
            La vraie question n’est pas d’être pour ou contre le mariage pour 
            tous, mais pour ou contre la fin de notre civilisation. Et ici nul 
            besoin d’être catholique ou protestant, de droite ou de gauche. Il 
            suffit d’être réaliste ! En refusant le débat, en opérant de manière 
            insidieuse, en confisquant la liberté de conscience et de pensée, 
            les progressistes, comme ils se désignent eux-mêmes, avouent que 
            leur projet de civilisation ne tient pas à l’épreuve du réel et de 
            la contradiction. Il faut des milliers de CRS pour le protéger et 
            des milliards d’euros pour le maintenir en vie artificiellement. 
            Voilà pourquoi l’enjeu premier de ce vaste mouvement révolutionnaire 
            est de retrouver la parole. Une parole que la sourde oreille 
            présidentielle s’obstine, comme par hasard, à ne pas entendre. 
            
            Ces derniers mois, nous avons retrouvé de la voix. Il nous 
            faut à présent diffuser sans relâche cette voix partout en France 
            pour dénoncer les mensonges de cette civilisation virtuelle que l’on 
            veut nous imposer et révéler combien est belle et fondée notre bonne 
            vieille civilisation, même si cela ne nous dédouanera pas d’en 
            corriger certaines mauvaises applications. Voilà en quoi ce 
            printemps français est à la fois un grand réveil de civilisation et 
            une révolution politique et sociale. Ce mouvement de masse renverse 
            les puissants de leur trône d’argile en reprenant la parole. Ce 
            faisant, il met un coup d’arrêt d’une incroyable force à l’émergence 
            de ce qui n’est autre qu’un projet de non civilisation. Le combat ne 
            fait que commencer et pour que notre voix puisse continuer à percer 
            sous la masse médiatique assourdissante, il faut maintenir le niveau 
            de décibels et augmenter le nombre des réseaux de diffusion, jusque 
            dans les lieux les plus reculés. 
            Ne nous y trompas pas ! Si nous relâchons la pression, si nous 
            rentrons chez nous comme avant parce que la loi Taubira est passée, 
            nous nous serons battus pour rien et notre civilisation volera en 
            éclat. Que nul ne s’illusionne sur l’avenir d’une telle perspective. 
            Personne ne pourra espérer mener sa petite vie tranquille entre soi, 
            comme nos irréductibles ancêtres. Le raz-de-marée n’épargnera 
            personne. Il nous est donné une chance inouïe de renverser, de 
            révolutionner le cours de l’Histoire. C’est un cadeau du ciel qui 
            revigore l’espérance de tout un peuple. Non seulement nous avons 
            repris de la voix, mais nous nous sommes réappropriés notre 
            civilisation. Et notre combat ne consiste pas à l’imposer, mais à 
            rallier à sa beauté et à sa vérité ceux que les sirènes 
            progressistes ont déroutés, décontenancés et trompés. Face à 
            l’intimidation et au mensonge nous devons avoir le courage de la 
            vérité. Alors, ne nous fourvoyons pas, le 26 mai ne sera pas un 
            défilé « anti mariage pour tous », mais bel et bien un grand réveil 
            de civilisation ! Avis à qui se rendormirait le 27 ! 
            Mots-clefs :"mariage" homosexuel, civilisation, Histoire, La 
            Manif pour tous, loi Taubira, New Age, Printemps français, 
            revendications homosexuelles, « manif pour tous »