....Un prélat tout lisse, rompu aux consensus. ....

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Source: Article extrait du n° 8004 de Présent, du Jeudi 19 décembre 2013

      

De notre correspondant permanent aux États-Unis

Les pro-vie perdent un allié de poids au Vatican

 

Consternation parmi les catholiques américains défenseurs de la vie, qui représentent une part non négligeable des 75 millions de baptisés : le pape François vient de retirer au cardinal Raymond Burke sa qualité de membre de la Congrégation des évêques, une des plus influentes du Vatican dans la mesure où elle préside au choix des chefs de diocèses dans le monde entier ce qui rend son impact direct, profond, durable sur toutes les églises locales. Le cardinal Burke avait été appelé à ce poste charnière par Benoît XVI en 2008 après avoir montré toute son ardeur combative pendant des années à la tête de l’archidiocèse de Saint-Louis. Il avait su s’y faire respecter, admirer, aimer. Ce prince de l’Eglise – qui demeure préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, la « cour constitutionnelle » du Saint-Siège – était devenu, pour les catholiques sincères, le fer de lance des combats contre la subversion interne, les fantastiques avancées de la culture de mort.

Le cardinal Burke fut l’un des premiers prélats américains à avoir exigé que les personnages politiques publiquement favorables à l’avortement soient, en accord avec la loi canonique (paragraphe 915), systématiquement écartés de la sainte Communion. Par vénération pour l’eucharistie – qui n’est autre que L’Amour divin fait chair, titre de son dernier livre paru en juin – il plaida pour qu’ils deviennent purement et simplement excommuniés. La brochette des Kennedy vint tout naturellement à l’esprit de tous, mais il y eut également bien d’autres noms – à la Chambre des représentants, au sénat et au sein de l’exécutif – qui méritaient d’être frappés de la même cinglante sanction ecclésiale.

 

“Jamais assez”

 

Cependant, dans cette fidélité radicale à sa mission, le cardinal Burke se retrouva bien seul. De même qu’il dut jauger son relatif isolement parmi les membres du clergé américain au lendemain de l’entrevue qu’il accorda le 12 décembre à la chaîne télévisée catholique EWTN. Le cardinal Burke y prit exactement le contre-pied des remarques du pape François lorsque celui-ci regretta que les catholiques mettent trop l’accent sur l’avortement et le « mariage » gay. Réplique du futur sanctionné : « On n’en parlera jamais assez ! »

Cette réplique sans détour qui claque comme un défi résume bien le style du cardinal Burke. C’est ce style qui fit sa force et sa popularité auprès de ses ouailles de Saint-Louis et aussi dans chaque paroisse des Etats-Unis où les traditionalistes cherchent confusément un berger capable de remonter le courant. Mais le berger suprême, à Rome, initia une autre analyse qui transforma le cardinal Burke en un cardinal de trop au sein d’une congrégation hyper-sensible. Son départ représente une « immense déception » pour Deal Hudson, l’un des leaders américains du mouvement pro-vie et « la pire des mauvaises nouvelles » pour Austin Ruse, le président de C-FAM, qui lutte pour la vie et la famille à l’ONU. Quant au Père Michael Orsi, activiste notoire et professeur de droit à l’université Ave Maria, il retient deux choses. D’abord, le Vatican a eu peur d’un prélat qui alla jusqu’à menacer des élus de les extirper de leur communauté religieuse pour faute grave. Ensuite, le pape ne veut pas de combattants culturels, d’idéologues, de batailleurs qui « montent au créneau » au nom de principes. Par qui le cardinal Burke est-il remplacé ? Par le cardinal Donald Wuerl, archevêque de Washington. Un prélat tout lisse, rompu aux consensus. Le contraire de son prédécesseur, clament les médias.

CHRISTIAN DAISUG

 

 

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... en France ..en Europe ...

...L'amour s'est en effet "refroidi »  ... la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité. Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire.

René Girard.

  

 

  "L'esprit constitue un champ de relations tourné vers la totalité de ce qui existe "  Joseph Pieper

Loin que ce soit être qui illustre la relation , c'est la relation qui illumine l'être.     Gaston Bachelard

Les composantes de la société ne sont pas les êtres humains, mais les relations qui existent entre eux.   Toynbee

 

 

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