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Pacem in Terris ... ou de la conscience politique... de la vie publique ..de la morale en politique... du respect des engagements ...de la responsabilité des gouvernants .. du droit et des devoirs des Coques... et de leurs responsables


Ce texte, de JEAN PAUL II du 8 décembre 2002 n'a à ma connaissance  été repris.. ni même mentionné .. par la Croix ni Présent ...simple mention dans le Figaro du .....

Je n'en ai pas entendu parlé lors de l'homélie du curé de la paroisse... EXTRAITS:...
 

.... Qu'il y ait un grand désordre dans la situation du monde contemporain, c'est une constatation facilement partagée par tous. La question qui se pose est donc la suivante: quel type d'ordre peut remplacer ce désordre, pour donner aux hommes et aux femmes la possibilité de vivre dans la liberté, la justice et la sécurité? Et puisque le monde, malgré son désordre, est en train de s'organiser dans plusieurs domaines (économique, culturel et même politique), surgit une autre question, également pressante: selon quels principes doivent se développer ces nouvelles formes d'ordre mondial?
....En d'autres termes, on voit également apparaître de ce point de vue la conscience que la question de la paix ne peut pas être séparée de celle de la dignité humaine et des droits humains. ......
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Le lien entre paix et vérité

 Contestant la vision de ceux qui pensaient à la politique comme à un territoire détaché de toute morale et soumis au seul critère de l'intérêt, ..... C'est bien parce que les personnes sont créées avec la capacité de faire des choix moraux qu'aucune activité humaine ne se situe en dehors du champ des valeurs éthiques. La politique est une activité humaine; elle est donc elle-même soumise au jugement moral. Cela est vrai également pour la politique internationale. Le Pape écrivait: «La même loi naturelle qui régit la vie des hommes doit régler aussi les rapports entre les États» .....
Sans doute nulle part ailleurs que dans la situation dramatique du Moyen-Orient et de la Terre Sainte on ne ressent avec une telle acuité la nécessité d'utiliser de manière correcte l'autorité politique. Jour après jour et année après année, l'effet cumulé d'un refus mutuel exacerbé et d'une chaîne infinie de violences et de vengeances a brisé jusqu'à maintenant toute tentative d'un dialogue sérieux sur les vraies questions en cause. La précarité de la situation est rendue encore plus dramatique par le conflit d'intérêts qui existe entre les membres de la communauté internationale. Tant que ceux qui occupent des responsabilités n'accepteront pas de remettre courageusement en question leur manière de gérer le pouvoir et d'assurer le bien-être de leur peuple, il sera difficile d'imaginer que l'on puisse vraiment progresser vers la paix. La lutte fratricide qui ébranle chaque jour la Terre Sainte, opposant les forces qui tissent l'avenir immédiat du Moyen-Orient, fait comprendre l'exigence urgente d'avoir des hommes et des femmes convaincus de la nécessité d'une politique fondée sur le respect de la dignité et des droits de la personne. Une telle politique est sans conteste plus avantageuse pour tous que le maintien des situations concrètes de conflit. Il faut partir de cette vérité. Elle est toujours plus libératrice que toute forme de propagande, surtout si cette propagande sert à dissimuler des intentions inavouables.

Les prémices d'une paix durable

  Il existe un lien indissoluble entre l'engagement pour la paix et le respect de la vérité. L'honnêteté de l'information, l'équité des systèmes juridiques, la transparence des procédures démocratiques, donnent aux citoyens le sens de la sécurité, la disposition à dépasser les controverses par des moyens pacifiques et la volonté d'une entente loyale et constructive qui constituent les vraies prémices d'une paix durable. Les rencontres politiques au niveau national et international ne servent la cause de la paix que si les engagements pris ensemble sont respectés de part et d'autre. Dans le cas contraire, ces rencontres risquent de devenir insignifiantes et inutiles, et il en résulte que les gens sont tentés de croire de moins en moins à l'utilité du dialogue et de faire plutôt confiance à l'usage de la force pour résoudre les conflits.......


Une culture de paix

9. À considérer le fond des choses, on doit reconnaître que la paix n'est pas tant une question de structures que de personnes. ....... Les gestes de paix naissent de la vie de personnes qui nourrissent en elles des attitudes constantes de paix. Ce sont des fruits de l'esprit et du cœur des «artisans de paix» (cf. Mt 5, 9). Les gestes de paix sont possibles lorsque les personnes apprécient pleinement la dimension communautaire de la vie, de telle sorte qu'elles perçoivent le sens de certains événements et leurs conséquences sur leur communauté et sur l'ensemble du monde. .......


L'héritage de « Pacem in terris »
    Le bienheureux Jean XXIII ..... n'hésita pas à proposer aux responsables de son temps une nouvelle vision du monde.

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 Cette tâche, que l'encyclique qualifiait d'« immense », consiste à «rétablir les rapports de la vie en société sur les bases de la vérité, de la justice, de l'amour et de la liberté». Le Pape précisait ensuite qu'il se référait aux «rapports des particuliers entre eux, rapports entre les citoyens et l'État, rapports des États entre eux, rapports enfin entre individus, familles, corps intermédiaires et États d'une part, et communauté mondiale d'autre part». Et il concluait en répétant que l'engagement à «faire régner la paix véritable, dans l'ordre établi par Dieu» constituait une «tâche noble entre toutes» .


Du Vatican, le 8 décembre 2002.
JEAN PAUL II

Reconnaître l’héritage chrétien de l’Europe ne signifie pas nier la laïcité
Déclaration de Mgr Martino, congrès à Rome

ROME, lundi 27 janvier 2003 – La Convention Européenne, qui devrait délimiter l’avenir constitutionnel de l’Europe, pourrait bien oublier son héritage religieux et spirituel. C’est la préoccupation que des représentants du Saint-Siège ont exprimée aujourd’hui à l’occasion d’un congrès organisé à Rome sur « La Convention Européenne et les racines chrétiennes de l’Europe, de l’est à l’ouest ».

Le Congrès était organisé par l’Athénée pontifical « Regina Apostolorum », le Conseil Pontifical Justice et Paix et la Fondation Guilé avec le soutien de la Présidence de la République italienne et la Présidence du Conseil des Ministres.

Au cours du congrès, le président du Conseil Pontifical Justice et Paix, Mgr Renato Martino, a déclaré que « la culture européenne plonge ses racines dans la civilisation gréco-romaine ». Celle-ci « a bénéficié des apports du judaïsme et de l’islam mais elle a été principalement marquée par le sceau du christianisme pendant deux millénaires ».

« L’empreinte chrétienne constitue la spécificité de l’Europe ». Les pères fondateurs de l’Europe en ont eux-mêmes témoigné, a poursuivi Mgr Martino. « On ne peut pas nier un tel héritage. Le reconnaître ne signifie pas contredire le principe de la laïcité mais l’interpréter correctement ».

L’archevêque a ajouté qu’il est « inacceptable qu’à une époque d’ouverture et de respect de toutes les convictions humaines, se manifeste une tendance discriminatoire envers la religion ».

Le président du Conseil Pontifical Justice et Paix a mis en garde contre l’intention d’ignorer la dimension transcendante qui imprègne le cœur de tout être humain : « l’indifférence face à cette dimension ne peut avoir que des conséquences tragiques, comme l’histoire du continent européen l’a montré de façon douloureuse ».

Mgr Martino a exprimé le souhait que l’Union Européenne reconnaisse l’identité et l’organisation des Eglises dans le respect des droits humains fondamentaux.

Si la contribution des Eglises au bien commun est reconnue, « l’UE pourra entamer avec elles un dialogue structuré, qui permettra avec certitude de favoriser et de consolider le développement de l’Union elle-même », estime Mgr Martino.

Mgr Giampaolo Crepaldi, secrétaire du Conseil Pontifical Justice et Paix a pour sa part rappelé quelques unes des valeurs essentielles de la tradition chrétienne et européenne, comme le caractère sacré de la vie humaine, la dignité inaliénable de la personne, le rôle central de la famille fondée sur le mariage, la liberté de conscience et de religion et l’exercice du pouvoir politique comme un service au bien commun.

 



 

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