Mahomet est envoyé à tous les hommes...en vue de constituer « le parti de
Dieu »L'islam est universaliste en droit et en fait...
Tous les croyants sont convoqués par Dieu en vue de constituer un parti, le
sien. S'il y a envoi, ce sera pour battre le ralliement des hommes, de tous les
hommes à cause de Dieu et bâtir la Cité de l'islam (Dar l-islam). Les
croyants portent tous la responsabilité des droits de Dieu qu'ils doivent
défendre au prix de leur vie, par le sacrifice de soi (jihâd) et dont ils
doivent proclamer la primauté et la priorité sur tout autre droit. Au coeur de
l'islam il y a le sentiment d'appartenance et de fierté qui ressortissent à une
responsabilité.
Membre du parti de Dieu, le musulman, de ce fait, fait partie intégrante de «
la meilleure nation suscitée pour les hommes » (3,110). Et parce qu'elle est la
meilleure nation (umma) où la meilleure matrie, le musulman porte en lui
une immense fierté qui commande tout un comportement et justifie un certain
regard porté sur l'autre, qui est autre, l'étranger.XXXXXXXXXX N'ont pas l'étranger à une
ethnie, à une nation, mais à une religion, à une fratrie qui partage la même
foi. Cet étranger pourra être toléré, à condition qu'il appartienne à la famille
des gens du Livre (ahl l-kitâb).... « Ceux qui croient (les musulmans),
les juifs, les Sabéens, les chrétiens, tous ceux qui croient en Dieu et au jour
dernier seront à l'abri de toutes craintes et ne seront point affligés » (5,69).
Le penseur tunisien, MohamedTalbi, dans Islam et dialogue(éd.M.T.I.)
en appelait à « tirer les conséquences du nécessaire respect des adeptes des
autres religions et en faire la base musulmane la plus convenable et la plus
juste dans le dialogue souhaitable avec des adeptes des autres religions » «
Malheureusement , il poursuit notre auteur, ce n'est pas dans ce sens que les
ulémas auront interprété ces versets, puisqu'ils ont considéré qu'ils ne
concernaient que ceux qui étaient chrétiens ou juifs avant l'avènement de
l'islam, ou qui le sont resté tant que le message de l'islam ne leur était pas
parvenu ».
En fait, les non musulmans ont toujours connu, dans tous les pays et les
régimes islamiques, un statut de protégés (dhimmiyyîn) et « subissaient
plusieurs discriminations sociales, politique et juridique ».
Les droits de homme en islam
... Il est incontestable que l'islam officiel et les musulmans, en général,
ont une attitude distante par rapport à la Déclaration universelle des droits de
homme qui a été proclamée à l'ONU, le 10 décembre 1948....
La ligue des États arabes, après le colloque des juristes arabes qui s'est
tenu à Syracuse en décembre 1986, promulgua, en 1994, la Charte arabe des droits
de homme.
Les deux déclarations n'ont pas le même point de départ... La Déclaration des
droits de homme a puisé ces droits à partir de la dignité de la personne
humaine... dans la perspective islamique, la source de ces droits ne en
peut-être qu'en Dieu qui, seul, est habilité, en tant que Législateur suprême, à
légiférer. Il faut donc en déduire que les droits dont jouit l’homme, sont ceux
que Dieu veut bien lui accorder. Et l'on comprend que le représentant permanent
de l'Iran aux Nations unies (1985) ait eu cette remarque pertinente : « le
concept des droits de homme relèvent du judéo-christianisme et il n'y a pas de
place pour lui dans une perspective islamique »....
Les deux universalismes en présence
Si donc en islam, la perspective universaliste est présente, celle-ci va dans
le sens, non vers une ouverture dans l'acceptation de la différence, mais d'une
unité qui se conjugue avec uniformité.... Et l'on peut se demander si cette
vision ne s'enracine pas dans le terreau du monothéisme radicale, viscéralement
opposés à la révélation trinitaire ?... homme n'a-t-il pas tendance, tout
naturellement, a projeter sur Dieu ses propres rêves et, réciproquement, de
projeter en soi et dans la société, l'idéal qu'il se fait de Dieu ? Dieu est-il
Dieu pour lui ou Dieu pour autrui, tels est en définitive le véritable dilemme.
Universalisme pour soi ou universalisme pour autrui ? Le choix entre ces deux
universalismes, qui sont aux antipodes l'un de l'autre, engage la forme de
société que l'on n'entend édifier et les formes de relations que l'on entend
promouvoir entre les hommes et les nations. « Nous n'avons pas fini de tirer
toutes les leçons de cet étonnant principe qui tend à l'universel tout en
invitant au respect du singulier » (Jean-Pierre Rosa, J.-C. où la liberté, page
187, Bayard, 1999).
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SOMMAIRE
L'Hs : en conclusion….
"moi avec les autres"...c’est l’universel... l’esprit de la Pentecôte... Le respect de l'autre
"comme moi ou à moi les autres"...c’est l’universalisme... c’est l’esprit de Babel... Le totalitarisme
La tentation de l’esprit de l’homme est généralement de généraliser "son"
particulier ….. de substituer
l'universalisme à l'universel….le totalitarisme au respect de l’autre.
Les universalismes se voulant universel sont nombreux... Pêle-mêle : le
marxisme, le mondialisme, le droit de l’hommisme, la démocratie mondiale, la franc-maconnerie, le Tribunal Penal International, l’islam......
Mais, aujourd'hui, l’universalisme qui s'impose à tous... qui
nous traverse...
qui souvent nous instrumentalise, c'est le matérialisme mondial ….le
capitalisme mondial...le modernisme
À ce propos la devise de Watson, fondateur de IBM, « La paix
mondiale, par le commerce mondial »... est tout à fait significative.
Et pour plagier la citation attribuée à JP Rossa :
« Nous n'avons pas fini de tirer les leçons de cet étonnant principe :
que toute entité s'affirme pour exister ....
elle peut le faire pour ce qu'elle est ...ou au détriment des autres et même
souvent de devenir plus importante….au détriment des moins importants » et que «
les moins importants veulent devenir importants a détriment des importants »
On pourrait être tenté de conclure, qu’ Etant de plus en plus en rapport
direct les uns avec tous les autres, ne serait-il pas urgent de remplacer, ou
pour le moins compléter les droits relatifs à l’entité par des droits et devoirs
relatifs aux "rapports" entre entités.
Ainsi les droits de homme par les devoirs de homme par rapport à
homme....
et les droits des nations par les devoirs des nations par rapport aux
nations... des familles par rapport aux familles, des réligions par rapport
aux religions …etc…
ou globalement
les droits et les devoirs des Coques ?
Voir aussi :
...et alors..?
le droit des coques
04.2002 |
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