de.

"un jeune..."  l'évacuation des différences....par les mots 

Ensembles humains

Présentation:  On n'ose plus appeler " un chat un chat" ..et  dans une société égalitariste" où tout s'équivaut .. "un criminel jeune" devient simplement " un jeune" ...Nous avons là .l'évacuation de la "différence à potentialité conflictuelle" par le "nivellement" ... Les "coques" de la Nation, de la cité, de la famille ...ayant été évacuées ...apparaissent les communautés, les bandes, les clans,  les remplacant avec leurs valeurs,  leurs lois... leurs chefs ...leur violence.... Le "multiracisme" n'est pas loin...

Extraits:  Jamal Derrar, bourreau de Sohane, applaudi par des « jeunes » lors de la reconstitution ...« On veut voir Nono. Tout le monde l'aime ici, c'est un vrai play-boy . On veut juste lui faire un signe pour le soutenir. » La Ligue contre la violence faite aux femmes ou le mouvement « ni putes ni soumises » a encore du pain sur la planche...

Enfants sans foi ni loi ....Dans notre société où les parents eux-mêmes n'osent plus exercer leur autorité sur leurs enfants, tout contribue à exciter le potentiel de cruauté qui peut exister chez l'être humain.

Reflets: communautarisme, intégration, France, racisme, femme, islam, valeurs, tolérance,  crime, vie, antagonisme mimétique, la violence

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Jamal Derrar, bourreau de Sohane, applaudi par des « jeunes » lors de la reconstitution

Auteur: ALAIN SANDER

Source: Présent 28.03.03

Les événements de la guerre "d'Irak occupant longuement tous les médias, on n'a peut-être pas accordé toute l'attention nécessaire à ce qui s'est passé à Vitry (Val-de Marne), lors de la reconstitution du meurtre de Sohane, brûlée vive le 4 octobre dernier. Par Jamal Derrar.

D'abord parce que ce fut une reconstitution placée sous haute surveillance. Trois fourgons de gendarmerie. Une centaine de policiers répartis tout autour de l'immeuble où Sohane, 17 ans, a été martyrisée à mort. Des tireurs d'élite sur les toits voisins. Des gilets pare-balles pour Jamal - dit « Nono » et ses supposés complices. Ce n'est pas encore Bassora, Kirkouk ou Mossoul, mais...

Quand Jamal est apparu, des " jeunes " - du type de ceux qui ont tracé sur les murs du local à poubelles où est morte Sohane : « Nono, on t'aime, t'inquiète (sic) pas, on t'as (resic) pas oublié »... - de la cité Balzac lui ont fait une ovation « Nono ! Nono ! »

« Autrefois, il y avait de la solidarité envers les victimes, explique Annie Sugier, présidente de la Ligue contre la violence faite aux femmes. Aujourd'hui, le quartier s'unit autour du garçon ». C'est-à dire en faveur du bourreau.

Cela va de Mustapha, 44 ans, qui déclare : « C'est un accident. II ne faut pas en faire une martyre ! Et puis qu'est-ce qu'elle faisait là ? », à cette mère de famille qui explique : « On veut voir Nono. Tout le monde l'aime ici, c'est un vrai play-boy . On veut juste lui faire un signe pour le soutenir. » La Ligue contre la violence faite aux femmes ou le mouvement « ni putes ni soumises » a encore du pain sur la planche...

Oui, dans les cités occupées, dans ces cités ethniques où des caïds font la loi, Nono, qui a tué Sohane parce que, semble-t-il, le petit ami de la jeune fille l'avait humilié, est un « héros ». Qui, selon des critères étrangers à nos valeurs et aux lois de notre pays, n'a fait que « venger son honneur ».

II est révélateur qu'au moment où l'on voit des manifestations antiguerre où l'on agite des drapeaux irakiens, palestiniens, algériens, les seules manifestations auxquelles a donné lieu la reconstitution du meurtre de Sohane aient été celles de ses « potes ». « Sur fond de musique rap lancinante », note Le Parisien, tandis qu'on relève dans France-Soir : « Les rythmes assourdissants d'un morceau de rap jaillissent de la grande barre HLM (...) comme une ultime provocation. »

ALAIN SANDER

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Enfants sans foi ni loi ....

Auteur: JEAN SÉVILLIA

Source: le Figaro magazine, du 14 décembre 2002

 

A l'origine de ce livre, une thèse soutenue en Sorbonne par une historienne qui avait adressé à Christian Combaz son travail sur Jeunesse et genèse du nazisme. Et un fait divers : une agression commise dans un train de banlieue. Le fil rouge qui relie ces éléments, c'est la violence des jeunes quand ils chassent en bande. « La jeunesse invente, par la violence, l'autorité qu'elle n'a jamais subie, souligne Christian Combaz. Ce qui peut encore s'exprimer ainsi l'autorité vient de la meute et non du chef. » Entre essai et fiction, ces pages jettent un cri d'alarme. Dans notre société où les parents eux-mêmes n'osent plus exercer leur autorité sur leurs enfants, tout contribue à exciter le potentiel de cruauté qui peut exister chez l'être humain. Violence à l'école. Violence dans la rue. Violence des jeux vidéo aux images ignobles. Violence au cinéma. Nourris par cet imaginaire de force et de sang, comment les jeunes ne seraient-ils pas préparés à se conduire comme des loups ?

A voir comment le récent rapport sur la violence de Blandine Kriegel a été accueilli chez les intellectuels, nous ne sommes pas sortis d'affaire.

JEAN SÉVILLIA

Christian Combaz, Enfants sans foi ni loi, éditions du Rocher, 116 p., 11€.

 04/03

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