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le
"Je, Nous, Ajenous "...reflet de
le Sainte Trinité |
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Présentation : Ai trouvé par hasard ce texte qui donne une
vision très proche de celle de homocoques ... Il m'est toujours
apparu que même l'architecture des Eglises orthodoxes reflétaient cette
structure en coques ...en poupées russes ...

Mgr Kallistos de Diokleia, évêque auxiliaire du Patriarcat oecuménique en Grande-Bretagne, moine
du monastère de Patmos, professeur de théologie à Oxford, conférencier
et théologien de renommée mondiale, Monseigneur Kallistos (de son nom
laïc Timothy Ware) a publié plusieurs ouvrages sur l'histoire, la
spiritualité et la théologie orthodoxes. Son livre le plus récent,
Tout ce qui vit est saint (Cerf/Le Sel de la Terre, 2003), traite
de la création comme sacrement du Royaume. Nous présentons ici la
traduction de la première partie d'une conférence qu'il a donnée à
Pittsburgh le 11 avril 2002, intitulée « Orthodoxy and Eastern
Catholics: Problem or Opportunity? » (« L'Orthodoxie et les
Catholiques orientaux: problème ou opportunité? »).
Extrait :
.Le Dieu-Trinité est un je-tu trine. Les humains
deviennent humains précisément à travers des relations je-tu. Le
Dieu-Trinité est échange, don de soi ; ainsi en est-il des humains.
L'être de Dieu est relationnel ; l'être humain aussi. La doctrine de la
Sainte Trinité veut donc dire ceci pour toi et moi, personnellement: en
tant que personnes humaines, nous sommes ce que nous sommes uniquement
en relation avec d'autres personnes. Nous sommes faits à l'image
de Dieu, c'est-à-dire que nous sommes des icônes vivantes du
Dieu-Trinité.....J'ai besoin de toi pour être moi-même ; nous
avons besoin les uns des autres pour être nous-mêmes.
Source :
http://www.centre-emmaus.qc.ca/theosis/index.htm Janvier 2003
en Relations
: Dieu, amour, inter-relation,
homocoques.....raviver le dialogue de la charité dans la vérité.
La relation trinitaire du
couple .... Les époux sont les coopérateurs de l'amour de Dieu
dans l'histoire humaine.
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Pourquoi se soucier de l'unité
chrétienne? Parce que je crois en Dieu qui est Sainte Trinité. Lors de
la Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome, nous chantons: «
Aimons-nous les uns les autres, afin que dans un même esprit nous
confessions le Père, le Fils et le saint Esprit, Trinité
consubstantielle et indivisible. » Quel lien y a-t-il entre l'amour
mutuel et la foi en la Trinité? Dieu est amour, nous dit saint Jean
dans sa première épître. Mais l'amour de soi, égoïste, isolé, n'est
pas la plénitude de l'amour. L'amour signifie la présence d'un autre,
d'un tu aussi bien que d'un je. L'amour est don, échange, communion.
La doctrine de la Sainte Trinité est une façon d'affirmer que tout
ceci est vrai, non seulement pour les humains, mais aussi pour Dieu.
Le Dieu chrétien, dit Karl Barth, n'est pas un Dieu solitaire. Dieu
n'est pas simplement une monade, un seul, s'aimant lui-même. Dieu est
triade, Père, Fils et saint Esprit, s'aimant mutuellement, dans un
mouvement incessant de perichôrisis, depuis toute éternité. Depuis
toute éternité, la première Personne de la Trinité dit à la deuxième:
« Tu es mon Fils bien-aimé ». Depuis toute éternité, la deuxième
Personne répond à la première: « Abba, Père ! » Depuis toute éternité,
la troisième personne scelle ce dialogue. Dieu n'est donc pas
seulement amour de soi, mais amour mutuel ; pas seulement personnel,
mais interpersonnel ; il n'est pas seulement unité, mais union. Comme
l'a dit l'un des plus grands théologiens grecs de notre temps, le
Métropolite Jean Zizioulas de Pergame, l'être de Dieu est relationnel.
Sans le concept de communion, continue-t-il, il est impossible de
parler de Dieu.
Nous sommes faits à l'image de Dieu, c'est-à-dire que nous sommes des
icônes vivantes du Dieu-Trinité. Tout ce que je viens de dire au sujet
de la Trinité s'applique donc aussi à l'être humain. « Dieu est
amour », nous dit saint Jean. Le grand prophète anglais du XVIIIe
siècle William Blake a étendu cette vérité en affirmant « L'Homme
est amour ». Dieu n'est pas amour de soi, mais amour mutuel. Ainsi
en est-il de la personne humaine à l'image de Dieu. Le Dieu-Trinité
est un je-tu trine. Les humains deviennent humains précisément à
travers des relations je-tu. Le Dieu-Trinité est échange, don de soi ;
ainsi en est-il des humains. L'être de Dieu est relationnel ; l'être
humain aussi. La doctrine de la Sainte Trinité veut donc dire ceci
pour toi et moi, personnellement: en tant que personnes humaines, nous
sommes ce que nous sommes uniquement en relation avec d'autres
personnes. Il n'y a pas de véritable personne s'il n'y a pas au
moins deux personnes, mais mieux encore, trois personnes, en
communication les unes avec les autres. J'ai besoin de toi pour être
moi-même.
Le Père Paul Florensky, savant et
théologien qui mourut dans les camps de Staline, affirme: « Entre la
Trinité et l'enfer, il n'y a aucun autre choix ». Soit nous nous
aimons les uns les autres, à l'image du Dieu-Trinité, soit nous
perdons toute joie et tout sens. « L'enfer, c'est les autres », dit
Sartre, et il est vrai que nous éprouvons souvent ce sentiment ! Mais
T. S. Eliot se rapproche beaucoup plus de la vérité lorsqu'il dit: «
L'enfer, c'est soi-même, l'enfer, c'est la solitude, les autres
n'étant que des projections. »
Une histoire nous est racontée dans
les Apophtegmes des Pères du Désert. Saint Macaire marchait dans le
désert d'Égypte, lorsqu'il aperçut sur le bord du chemin un crâne. Il
le tapa avec son bâton, et demanda:
« - Qui es-tu? »
Le crâne répondit: J'étais un prêtre
païen. - Où es-tu maintenant?
- Je suis en enfer.
- Et comment est-ce, là-bas?
- Voici la nature de notre tourment: nous sommes attachés deux par
deux, dos à dos, et nous ne pouvons pas voir nos visages. »
Voilà l'essence de l'enfer: ne pas être capable d'entrer en relation,
ne pas être capables d'aimer, ne pas pouvoir voir la face de l'autre.
Le mot grec pour personne est prosopon, ce qui veut justement dire
visage: je ne suis une personne à l'image du Dieu Trinité que si je
regarde les visages des autres personnes et les regarde dans les yeux,
et que je les laisse regarder dans mes yeux.
Au début de l'ère moderne, au début du XVIIè siècle, René Descartes
prit comme point de départ de sa philosophie Cogito ergo sum, je
pense, donc je suis. Sa vision plutôt étroite de l'être humain comme
être pensant est peut-être responsable de nombreux problèmes
d'aujourd'hui. Combien est-il mieux d'affirmer Amo ergo sum,
j'aime, donc je suis. Mieux encore, Amor ergo sum, je suis aimé,
donc je suis. Le grand théologien roumain Dumitru St_niloae
affirme que dans la mesure où je ne suis pas aimé, je suis
incompréhensible à moi-même.
Parce que je crois tout ceci à propos de la Trinité, et parce que je
crois aussi ceci à propos de l'être humain à l'image de la Trinité, je
dois être concerné par la réconciliation, le dépassement des divisions
au sein de l'humanité, et plus particulièrement parmi les chrétiens.
Parce que je suis une icône vivante de la Trinité, la restauration de
la communion eucharistique de tous les chrétiens doit être une
préoccupation pour moi. On peut ici paraphraser le Père St_niloae:
dans la mesure où je ne suis pas aimé par mes frères chrétiens, dans
la mesure où je ne les aime pas, je suis inintelligible à moi-même. Ma
propre appartenance ecclésiale devient insensée. Voilà pour moi le
commandement oecuménique, vu dans le contexte de la doctrine de la
Sainte Trinité. J'ai besoin de toi pour être moi-même ; nous avons
besoin les uns des autres pour être nous-mêmes.
Révisée le 8 janvier 2004
www.centre-emmaus.qc.ca

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,22-40.
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la
purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour
le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils
venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la
loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites
colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation
d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait
révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du
Seigneur. Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents
y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi
qui le concernaient. Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il
bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton
serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux
ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples
: lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël
ton peuple. » Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce
qu'on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère
: « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement
de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. - Et
toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront
dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. » Il y avait là
une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu
d'Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait
atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas
du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de
Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la
délivrance de Jérusalem. Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que
prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans
leur ville de Nazareth. L'enfant grandissait et se fortifiait,
tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Bienheureux Guerric d'Igny (v.1080-1157), abbé cistercien
1er Sermon pour la fête de la Purification de la Vierge Marie,
2.3.5 ; PL 185, 64-65 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p.
470 ; cf SC 166, p. 315s)
« Mes yeux ont vu ton salut »
Voici,
mes frères, entre les mains de Syméon, un cierge allumé. Vous
aussi, allumez à ce luminaire vos cierges, je veux dire ces lampes
que le Seigneur vous ordonne de tenir dans vos mains (Lc 12,35). «
Approchez-vous de lui et soyez illuminés » (Ps 33,6), de manière à
être vous-mêmes plus que des porteurs de lampe : des lumières
qui brillent au-dedans et au-dehors pour vous et pour votre
prochain.
Qu'il y ait donc une lampe dans votre coeur, dans votre
main, dans votre bouche ! Que la lampe dans votre coeur brille
pour vous-même, que la lampe dans votre main et dans votre bouche
brille pour votre prochain. La lampe dans votre coeur est la
dévotion inspirée par la foi ; la lampe dans votre main, l'exemple
des bonnes oeuvres ; la lampe dans votre bouche, la parole qui
édifie. Car nous ne devons pas nous contenter d'être des lumières
aux yeux des hommes grâce à nos actes et nos paroles, mais il
nous faut encore briller devant les anges par notre prière et
devant Dieu par notre intention. Notre lampe devant les anges,
c'est la pureté de notre dévotion qui nous fait chanter avec
recueillement ou prier avec ferveur en leur présence. Notre lampe
devant Dieu, c'est la résolution sincère de plaire uniquement à
celui devant qui nous avons trouvé grâce...
Afin donc d'allumer toutes ces lampes, laissez-vous
illuminer, mes frères, en vous approchant de la source de la
lumière, je veux dire Jésus qui brille entre les mains de Syméon.
Il veut, assurément, éclairer votre foi, faire resplendir vos
oeuvres, vous inspirer les mots à dire aux hommes, remplir de
ferveur votre prière et purifier votre intention... Et quand la
lampe de cette vie s'éteindra..., vous verrez la lumière de la vie
qui ne s'éteindra pas se lever et monter le soir comme la
splendeur de midi.
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