LA MUTATION CULTURELLE ACTUELLE ...

Dossier : en coq(ue)s   l'Inter

Présentation : 17 septembre 1998 .... par Marcel V. Locquin

Communication invitée à l'Atelier Unesco sur "La sauvegarde et le développement

du patrimoine immatériel mondial " Organisé par l'Université Européenne des Sciences, des Arts et des Lettres et l'Académie de Finlande à l'Université de Joensuu, Carélie, Finlande, du 3 au 6 Septembre 1998

Extraits :   Aux certitudes scientifiques autoproclamées du passé, de nouvelles apparaissent et s'épanouissent dans notre tissu social, sans que la plupart des hommes de science en soient conscients. De ce fait nos décideurs basent leurs décisions sur des principes devenus caducs depuis au moins un demi siècle.

 

Savons nous:

* que l'Univers est et ne devient pas,

* que les deux flèches du temps sont présentes partout, même en biologie,

* que le présent est en équilibre entre le passé et les avenirs possibles,

* que l'information immatérielle traverse la matière et interfère en temps différés entre l'observateur et l'objet observé, ainsi qu'entre le passé et le futur,

* que le discontinu prend le pas sur le continu,

* que les limites du décimal en calcul le font remplacer par le binaire,

* que le principe de causalité s'efface devant les résonances binaires d'échelles, immédiates ou différées,

* que le dogme de la continuité génétique s'effrite,

* que les consciences individuelles résonnent et interfèrent entre elles en temps réels ou en temps différés, ce qui construit une transconscience,

* que l'évolution de la vie n'est pas darwinienne mais coopérative et chimérisante, avec des sauts brusques, sans chaînons manquants,

* que la vie gère les contradictions par une dynamique évolutive créatrice, ce que notre logique cartésienne et darwinienne ne sait pas encore faire,

* que l'économie n'est pas le moteur du développement et que croissance n'est pas synonyme de développement,

* que nos idées, une fois émises, n'appartiennent plus à leurs auteurs, elles voguent hors de l'espace et du temps et se fécondent mutuellement par chimérisations en hiérarchies enchevêtrées,

* que capitalisme libre-échangiste et communisme sont condamnés à vivre ensemble en coopérant car l'économie n'est pas le moteur du développement,

* que la logique cartésienne étant inapplicable aux êtres vivants, doit être abandonnée au profit d'une pluralité des logiques, adaptées à la biodiversité,

* que contrairement à ce qu'il est encore prétendu, nous disposons d'outils intellectuels transdisciplinaires universels qui nous permettent d'abattre les cloisons étanches que beaucoup ont érigé entre les disciplines, voire entre l'ensemble des sciences dites exactes essentiellement mathématico-physico-bio-chimiques et l'ensemble des sciences humaines et sociales, histoire, politique, philosophie, théologie, lettres et arts compris.

"Il n'y pas de différence fondamentale entre l'homme dit "de science" et l'homme tout court; peut-être des différences de degré, et surtout des différences de situation. Tout orgueil péremptoire de celui qui se qualifie (ou que ceux qui l'entourent qualifient) "d'homme de science" - sous endendu des "sciences de la nature": le physicien, le chimiste, etc. - orgueil par lequel ce dernier se prétendrait plus "rationnel" ou plus "sérieux" que les autres, n'est qu'une suffisance, facilement acceptée, il faut le dire par le plus grand nombre de gens, y compris par ceux qui sont victime de cette suffisance. Abraham A. Moles

résonances :   du monde substance ...du Dieu substance (Islam, judaïsme..) de l'homme substance , de l'homme entité de ENUN et de l'HOMENTRANCHE....  de la raison  .... à l'homme relation, ....trinitaire ...homocoques ...  au " corps du Christ ... ... l'Eucharistie .... au boudhisme ... à l'invisible ...

en io-relation ....  MOTS-CLÉS ....amplitudon, anastrophe, arts, axiome, binaire, biologie, calcul, capitalisme, catastrophe, causalité, certitude, changements, chimérisation, chimie, co-évolution, cohérence, communisme, conscience, créativité, darwinisme, décideurs, démographie, développement, dieu, discontinu, discours, diversité, dogme, économie, éducation, énergies renouvelables, énigme, enseignement, environnement, épistémologie, espace, espace de Planck, évolution, finance, flèche du temps, formation, formulation, fractal, futur, génétique, guerre, hiérarchies enchevêtrées, histoire, homme, humanisme, humanité, hypothèse, idée, imaginaire, intégrale de parité, langage, langue, législation, lettres, mathématiques,

mémoire, miroir de Fourier, mutation, nature, nobels, nombre, objet, observateur, ONG, oubli, paix, paradigme, pardon, passé, pensée, phase, phason, philosophie, physique, politique, présent, principe, profession, proposition, psychologie, quanta, quanton, quantophrénie, recherche, réflexion, relativité, résonance, ressouvenance, risque, sauts évolutifs, science, société, sociologie, synergie, système, téléonomie, temps, théologie, théorie, tolérance, transcendance, transconscience, transdiciplinarité, un, unité, unesco, vérité, vie, virtuel, zéro,

 

 

 

 

LA MUTATION CULTURELLE ACTUELLE

ET L'INTÉGRATION SOCIETALE EDUCATIVE

DE L'EVOLUTION BIOLOGIQUE ET TECHNOLOGIQUE HUMAINE

par Marcel V. Locquin

http://trans-science.enfrance.org/fr/final.htm

 

 

PLAN

PUISSANCE FUTURIBLE DU METALANGAGE

SCIENCES, ARTS et LETTRES

DOGMES, AXIOMES, PARADIGMES et PRINCIPES

CONDENSÉ COMPARATIF

Formulation actuelle:

Propositions en vue d'une culture de paix

Axiomes en Mathématiques

Paradigmes en Physicochimie

Paradigmes en génétique moléculaire

Paradigmes en Biologie

Principes en Psychologie

Principes en Linguistique

Principes en Sociologie

RÉFLEXIONS au FUTUR

Au niveau législatif

Sur l'enseignement à restructurer

Au niveau éducatif

Au niveau formatif

Au niveau des Recherches

ROLE des INSTITUTIONS TRANSNATIONALES

En GUISE de CONCLUSION

 

Voies bibliographiques

 

 

PUISSANCE FUTURIBLE DU METALANGAGE

Les changements profonds que nous vivons actuellement au sein de notre société planétaire sont la conséquence immédiate et médiate des découvertes faites en physique pendant la première moitié de notre siècle et qui ont valu 11 prix Nobel à leurs auteurs. Jamais dans l'histoire de l'humanité les hommes n'ont fait un aussi grand bon conceptuel en avant, créant ainsi sans le savoir une tectonique mouvante des plaques géopolitiques. Nous sommes actuellement en équilibre quelque peu chaotique sur une ligne de fracture qui s'élargit entre territoires géopolitiques auparavant maintenus en équilibre dynamique par une politique de peur de guerre nucléaire.

Du fait de cette rupture géopolitique nous voguons sur la ligne de fracture qui sépare un ancien monde et un nouveau monde politique construit inconsciemment par nous, autrement dit nous tendons progressivement de sortir d'une culture de guerre pour accéder à une culture de paix, mais nous n'avons pas encore développé le métalangage nécessaire pour l'exprimer. Nous sommes encore prisonniers des oeillères cartésiennes résumées dans la phrase célèbre qui n'a en fait aucun sens: "Je pense donc je suis". Je suis donc je pense ayant aussi un sens cela prouve que cette phrase est un cercle vicieux. Si elle est ainsi une tautologie, c'est que l'adoption d'un métalangage pour exprimer nos réflexions sur le langage expression de nos pensées est nécessaire. Notre langage ne peut discourir sur lui-même. sans changer de registre. De même que le discours métaphysique est nécessaire pour tenter d'analyser les fondements de la physique, un métalangage est nécessaire pour analyser les conséquences sociétales des développements relativistes et quantiques effectués depuis la première moitié du siècle. Trop peu d'hommes de science ont eu à coeur, non seulement d'assimiler les fondements des découvertes physiques dans leurs pratiques de recherche en général trop monodisciplinaires, mais également ils ont oublié trop souvent de faire connaître à l'ensemble de la société qui les finance, les résultats de leurs recherches, avec leurs imprécisions, leurs doutes et leurs risques, dans un langage accessible à tous.

Aux certitudes scientifiques autoproclamées du passé, de nouvelles apparaissent et s'épanouissent dans notre tissu social, sans que la plupart des hommes de science en soient conscients. De ce fait nos décideurs basent leurs décisions sur des principes devenus caducs depuis au moins un demi siècle.

 

Savons nous:

* que l'Univers est et ne devient pas,

* que les deux flèches du temps sont présentes partout, même en biologie,

* que le présent est en équilibre entre le passé et les avenirs possibles,

* que l'information immatérielle traverse la matière et interfère en temps différés entre l'observateur et l'objet observé, ainsi qu'entre le passé et le futur,

* que le discontinu prend le pas sur le continu,

* que les limites du décimal en calcul le font remplacer par le binaire,

* que le principe de causalité s'efface devant les résonances binaires d'échelles, immédiates ou différées,

* que le dogme de la continuité génétique s'effrite,

* que les consciences individuelles résonnent et interfèrent entre elles en temps réels ou en temps différés, ce qui construit une transconscience,

* que l'évolution de la vie n'est pas darwinienne mais coopérative et chimérisante, avec des sauts brusques, sans chaînons manquants,

* que la vie gère les contradictions par une dynamique évolutive créatrice, ce que notre logique cartésienne et darwinienne ne sait pas encore faire,

* que l'économie n'est pas le moteur du développement et que croissance n'est pas synonyme de développement,

* que nos idées, une fois émises, n'appartiennent plus à leurs auteurs, elles voguent hors de l'espace et du temps et se fécondent mutuellement par chimérisations en hiérarchies enchevêtrées,

* que capitalisme libre-échangiste et communisme sont condamnés à vivre ensemble en coopérant car l'économie n'est pas le moteur du développement,

* que la logique cartésienne étant inapplicable aux êtres vivants, doit être abandonnée au profit d'une pluralité des logiques, adaptées à la biodiversité,

* que contrairement à ce qu'il est encore prétendu, nous disposons d'outils intellectuels transdisciplinaires universels qui nous permettent d'abattre les cloisons étanches que beaucoup ont érigé entre les disciplines, voire entre l'ensemble des sciences dites exactes essentiellement mathématico-physico-bio-chimiques et l'ensemble des sciences humaines et sociales, histoire, politique, philosophie, théologie, lettres et arts compris.

"Il n'y pas de différence fondamentale entre l'homme dit "de science" et l'homme tout court; peut-être des différences de degré, et surtout des différences de situation. Tout orgueil péremptoire de celui qui se qualifie (ou que ceux qui l'entourent qualifient) "d'homme de science" - sous endendu des "sciences de la nature": le physicien, le chimiste, etc. - orgueil par lequel ce dernier se prétendrait plus "rationnel" ou plus "sérieux" que les autres, n'est qu'une suffisance, facilement acceptée, il faut le dire par le plus grand nombre de gens, y compris par ceux qui sont victime de cette suffisance. Abraham A. Moles

 

 

SCIENCES, ARTS et LETTRES

On a coutume de distinguer science et culture, cela est patent dans le sigle de l'Unesco. En fait il n'y a aucune différence entre le fonctionnement mental de ceux qui se consacrent aux sciences, aux arts et aux lettres et ce, quelle que soit leur culture. C'est une constatation générale qui devrait être connue de tous. La science est partout présente dans les arts et les lettres, et les arts et les lettres expriment et diffusent la science dans toutes les cultures.

 

DOGMES, AXIOMES, PARADIGMES et PRINCIPES

Ces quatre mots, chacun dans leur domaine, dogmes en théologie, axiomes en mathématiques, paradigmes en sciences physicochimiques, principes en sciences humaines et sociales, désignent de prétendues vérités fondamentales nécessaires pour fonder nos discours dans tous les domaines que nous abordons. Mais ils sont tous logiquement indémontrables, ce qui en fait des mythes.

Remarquons que jamais au fil des temps, un axiome, un paradigmes ou un principe ne disparaissent complètement. Ils sont englobés dans un axiome, un paradigme ou un principe plus vastes. Par exemple nous utilisons toujours le système décimal, quoique exprimé par le binaire de nos ordinateurs, la mécanique Newtonienne est toujours efficace aux vitesses non relativistes et le darwinisme subsiste au niveau des micro-mutations spécifiques non explicatives des macro-évolutions.

Le discours scientifique contemporain international, dans son immense majorité, ne prend pas en compte dans la société, les acquis théoriques et expérimentaux de la physique relativiste et quantique formalisés au début de notre siècle. De ce fait, les discours de la plupart des hommes de sciences contemporains sont déconnectés des fondements relativistes et quantiques de leurs disciplines. Leurs discours occultent leurs mythes fondateurs implicites et refusent les remises en cause actuellement nécessaires, déduites d'observations et d'expérimentations qui ont valu de nombreux prix Nobel à leurs auteurs depuis le début du siècle, tant est forte la résistance des tenants des mythes dominants des siècles passés.

Ceux qui s'y accrochent encore devraient relire les textes fondamentaux qui ont valu un prix Nobel à leurs onze auteurs, M. Planck, 1918, A. Einstein, 1921, N. Bohr, 1922, L. de Broglie, 1929, W. Heisenberg, 1932, W. Pauli, 1945, F. Zernike, 1953, avec qui j'ai travaillé, M. Born, 1954, R. Feynman, 1965, D. Gabor, 1971, avec qui j'ai également travaillé, enfin I. Prigogine, 1977.

 

CONDENSÉ COMPARATIF entre

 

Guerre/paix

- les formulations anciennes de dogmes dans une culture de guerre

- les formulation actuelles de propositions en vue d'une culture de paix

 

Axiomes en Mathématiques

- Axiomes du continu et de l'infini.

- Tout ce qui est matériel est discontinu, voire fractal au sein d'une ensemble fini. Une société est un ensemble d'individus, chaque individu est un système d'organes, chaque organe est composé de cellules, elles-mêmes composées d'organites, formés de molécules, assemblages d'atomes, eux-mêmes formés de particules élémentaires. On constate les discontinuité matérielles à chaque niveau, même s'il y a une apparente continuité globale morphique et fonctionnelle.

- Calcul différentiel à vocation universelle.

- Le calcul différentiel est exclu d'un univers discontinu ou fractal. car on ne peut tracer une tangente entre des points séparés. Les réunir pour la présentation en une courbe continue n'efface pas la discontinuité essentielle. On n'a donc le droit de l'utiliser que si on est sûr qu'il n'existe pas de probabilités de pics entre les mesures.

- Univocité prétendue de la flèche du temps.

- Elle est infirmée par toutes les équations de la physique, ainsi que par les données de la biologie, ce que confirme le paradoxe du vieillard et du nourisson. Le vieillard en tant qu'individu est le plus vieux, alors que le plus vieux dans l'évolution de la lignée est le nourisson. La flèche du temps pour le premier est l'inverse de la flèche du temps pour le second.

- Universalité du décimal en calcul.

- Seul le binaire permet des calculs exacts s'il y a de nombreuses réitérations comme dans la simulation de la théorie du chaos. Si on entre les données de ce qu'on simule en décimal, ce que l'on obtient est le "chaos décimal" généré par la propagation de l'imprécision due à la troncature après le énième chiffre significatif après la virgule et non le chaos physique.

 

Paradigmes en Physicochimie

- Tout peut être observé et expérimenté localement et temporellement.

- Rien n'est localisable simultanément dans l'espace et dans le temps, tant au niveau particulaire, qu'atomique ou moléculaire.

- Compacité et opacité de la matière.

- La matière est un immense vide peuplé d'atomes très distants. eux-mêmes constitués de particules dites élémentaires, protons, neutrons, électrons, etc. L'information portée par une particule n'étant pas matérielle, n'est pas soumise à la contraction spatiale de Lorentz, elle traverse donc la matière sans atténuation. Les expériences de Zernike, de Gabor refaites souvent avec eux et les raisonnements de Feynman l'ont clairement établi.

 

Paradigmes en génétique moléculaire

- Dogme de la continuité génétique.

- Mutations somatiques, gènes sauteurs, gènes fluents, gênes valseurs et gènes maîtres infirment le dogme de la continuité génétique transmise par l'ADN du noyau cellulaire des gamètes.

- On a cru le génôme uniquement nucléaire.

- Dans chaque cellule de notre corps il y a environ 2 000 organites nommés mitochondries et chaque mitochondrie contient un brin d'ADN. Ce génôme mitochondrial est transmis uniquement par la mère car les spermatozoïdes n'en contiennent pas.

 

Paradigmes en Biologie

- Évolution continue et arbres hiérarchiques ou généalogiques.

- La continuité supposée progressive de l'évolution est souvent exprimée par des arbres hiérarchiques généalogiques Mais, cette formulation est une simplification abusive, en effet chaque enfant a deux parents. Avec l'union des parents, fusionnent deux généalogies distinctes et cela se répète à chaque génération. Les hiérarchies évolutives biologiques sont de ce fait enchevêtrées, en réseau, avec en plus des chimérisations et des sauts évolutifs, sans chaînons manquants. Par exemple, lors des grandes étapes de l'évolution il y a des sauts brusques, comme lors du passage du serpent à l'oiseau qu'aucune interprétation darwinienne ne peut expliquer.

- Le Darwinisme sélectif est illustré par la phrase "Je survis parce que je suis le plus apte".

- En fait Rémy Chauvin dans son livre "Le darwinisme ou la fin d'un mythe." en dénonce l'irréalité et Jacques Castigliola dans son ouvrage "Faut-il brûler Darwin ? ou l'imposture darwinienne", en dénonce les in