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Présentation :...Un
" testament politique et spirituel ", c'est ainsi que l'éditeur français
de Mémoire et identité présente le dernier livre personnel de
Jean-Paul II
Extraits :
l'histoire du XXe siècle est marquée par une bataille
d'idées européennes aux multiples courants, qui convergent depuis les
Lumières vers une sorte de “dévastation des consciences”. ....ce
déclin intellectuel trouve sa source chez Descartes qui “s'occupe des
êtres en tant que contenus de la conscience, et non en tant qu'existants
en dehors d'elle”, détruisant toute la philosophie réaliste de
l'être construite par Aristote et saint Thomas d'Aquin.
en
z
relations
.... bien et le mal, l'Europe, ensemble-HOMENTRANCHE ....
l'amour de soi au détriment de ....., l'individualisme ...mimétisme
....violence ... l'Ëtre absolu et l'être crée ....
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Source:
http://www.libertepolitique.com/public/services/livre.php?id=276
Jean-Paul II,
Mémoire et Identité,
Flammarion, mars 2005, 215 p., 16,15 €
Jean Paul II
lu par Pierre-Olivier Arduin
Un " testament politique et spirituel ", c'est ainsi
que l'éditeur français de Mémoire et identité présente le
dernier livre personnel de Jean-Paul II. Parmi d'autres, un aspect
tout à fait passionnant de ce livre mérite d'être mis en lumière,
notamment dans les deux premiers chapitres, et qui lui ont valu les
critiques acerbes de nombreux médias européens.
Pour Jean-Paul II, l'histoire du XXe siècle est marquée par une
bataille d'idées européennes aux multiples courants, qui convergent
depuis les Lumières vers une sorte de “dévastation des
consciences”.
“Au cours des années, écrit le pape, s'est forgée en moi la
conviction que les idéologies du mal sont profondément enracinées dans
l'histoire de la pensée philosophique européenne.” Pour évaluer la
“culture dominante” de l'Europe, le pape évoque le mouvement
d'immanentisme radical qui chasse peu à peu toute référence à Dieu
pour aboutir au rejet de toute métaphysique et au relativisme exacerbé
sur le plan éthique. Pour Jean-Paul II, ce déclin intellectuel
trouve sa source chez Descartes qui “s'occupe des êtres en tant que
contenus de la conscience, et non en tant qu'existants en dehors
d'elle”, détruisant toute la philosophie réaliste de l'être
construite par Aristote et saint Thomas d'Aquin.
L'être pensant qu'est devenu l'homme prend la place de l'être
pleinement subsistant qu'est Dieu, alors que jusqu'alors il n'était
qu'être participant recevant son soutien du Créateur. En rejetant Dieu
en tant que Créateur, on a détruit “la source de détermination de
ce qui est bien et mal” et rendu possible les idéologies du mal
que sont le nazisme et le marxisme et leur cortège d'exterminations.
Mais Jean-Paul II ne considère pas les deux grands totalitarismes
comme une sorte d'horrible parenthèse. Il s'agit bien de paroxysmes
maléfiques surgis du processus de sécularisation continu depuis
Descartes. Et si les nationaux-socialistes, ceux-là mêmes qui ont
perpétré l'extermination des Juifs, sont arrivés au pouvoir dans
l'Allemagne de 1933 par des voies démocratiques, le mal est toujours
présent. C'est pourquoi le Pape – et c'est ce qui fait hurler les
grands prêtres de la pensée unique horizontale – rappelle
qu'aujourd'hui “demeure toutefois l'extermination légale des êtres
humains conçus et non encore nés. Il s'agit encore une fois d'une
extermination décidée par des Parlements élus démocratiquement”.
Le mal moderne n'est pas simplement réductible aux grandes idéologies
du XXe siècle, mais se trouve dans le sécularisme, qui est lui-même à
l'origine de l'hitlérisme, du communisme et de formes nouvelles et non
moins dangereuses de totalitarisme dans nos sociétés démocratiques
occidentales.
Jean-Paul II évoque l'avortement, mais il ajoute aussi : "D'autres
formes de violation de la loi de Dieu ne manquent pas non plus. Je
pense par exemple aux fortes pressions du Parlement européen pour que
soient reconnues les unions homosexuelles comme une forme alternative
de famille, à laquelle reviendrait aussi le droit d'adopter. On peut
et même on doit se poser la question de savoir s'il ne s'agit pas, ici
encore, d'une nouvelle “idéologie du mal”, peut-être plus insidieuse
et plus occulte…”
Le Saint-Père témoigne d'une liberté intellectuelle étonnante à
l'égard de la pensée moderne. Sa critique est aussi un appel à la
vigilance et la résistance.
Appel à la résistance de la raison, tout d'abord, pour contourner la
rupture cartésienne en renouant avec le réalisme de l'Aquinate et la
démarche phénoménologique : “Si nous voulons parler de manière
sensée du bien et du mal, nous devons revenir à saint Thomas d'Aquin,
c'est-à-dire à la philosophie de l'être. Grâce, par exemple à la
méthode de la phénoménologie, on peut examiner les expériences comme
celles de la moralité, de la religion ou de l'être-homme, en en tirant
un enrichissement significatif pour nos connaissances. On ne peut
cependant oublier que toutes ces analyses présupposent implicitement
la réalité de l'être-homme, à savoir qu'il existe un être créé, et
aussi un être absolu.”
Appel à la résistance de la foi, aussi, pour redonner toute sa place à
Dieu dans la cité des hommes. Sortir d'une certaine torpeur
spirituelle, notamment au niveau de l'Europe, apparaît comme une
urgence pour le Pape qui rajoute : “Je pense
que, justement de ce point de vue, une grande confrontation
spirituelle est en cours ; de son résultat dépendra le visage de
l'Europe qui est en cours de formation en ce commencement de
millénaire.”
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