La lectio divina .... la prière ...le contact intime avec Dieu...

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Extraits :   m

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Auteur:   Ja

Source:  http://rmitte.free.fr/louf/lectio1.htm

Date :    9.05    

 

 

La LECTIO DIVINA....

L'activité primordiale de l'ermite ou du moine et qui tend peu à peu à devenir unique est :La PRIERE...ç'est à dire le contact intime avec Dieu, un peu comme celui d'un enfant dans les bras de sa mère ou celui d'un amoureux dans les bras de sa compagne ou contemplant le regard de celle-çi...

Contrairement à beaucoup de principes reçus cette Prière est une fonction naturelle de homme au même titre que respirer ou penser...et ce n'est pas moi qui m'adonne à la Prière, mais bien l'Esprit qui en moi ne cesse d'y prier en gémissements ineffables...(Rm 8,26)...

Au début cette prière est parfaitement inconsciente... et tout mon effort consiste à la laisser affleurer à ma conscience, rien de plus... je dois me laisser investir par elle de l'intérieur,afin de m'unir à elle... la prendre en charge, tout en me laissant continuellement porter par elle... la voie monastique n'a finalement pas d'autre objectif...

Redire ad cor...

C'est la première étape: faire silence, se mettre en présence du Seigneur, retourner à son coeur..

.Ce coeur (noùs) est le lieu où Dieu rentre en contact avec nous...

Certains mystiques en ont parlé comme d'un abîme, un puits dont la profondeur vertigineuse nous aspire sans cesse...

nous sommes ainsi continuellement hantés par le vertige de Dieu ,qui nous entraîne insensiblement vers notre Réalité la plus profonde et la plus divine...

en ce lieu, nous sommes à chaque instant engendrés, créés, maintenus dans l'existence... comme Ses propres fils....

Plus j'essaie de me recueillir autour de ce puits béant d'éternité, plus je me rapproche de la Vie divine qui s'y écoule...

Lectio divina...

La traduction moderne: lecture divine évacue le sens profond du terme...

ni érudition, ni distraction...pas seulement lecture pieuse , édifiante ou spirituelle...

si elle est "divine" c'est que Dieu y prend la parole directement...

ce n'est pas le lecteur qui lit des choses sur Dieu mais c'est Dieu qui prend l'initiative et intervient en personne...

Dans la Lectio divina Dieu parle et s'adresse à quelqu'un individuellement...

Rumination...

Dès que la Parole a retenti ou est lue, elle ne reste pas inactive en nous...

il suffit de se prêter à elle...

la répéter doucement, lentement, pour soi...

Les Pères anciens parlent de "ruminer", "mastiquer", "bercer" la parole dans le coeur...en répétant amoureusement la parole ...

je la presse doucement, j'en extrais tout le suc, je m'en nourris inlassablement.. .

de nouvelles lumières en jaillissent et je saisis toujours mieux son sens profond...

elle imprègne mon coeur et me devient comme naturelle...

elle est devenue prière...

C'est déjà une prière et en ruminant la parole je me trouve directement abouché à la force de Dieu qui me travaille à travers elle...elle deviendra parole que j'adresse à mon tour au Seigneur devant lequel je me tiens...c'est ce qui se passe pour les Psaumes...

Psalmodie...

La prière des psaumes occupe la plus grande partie des offices monastiques..

de jour comme de nuit les psaumes ne cessent d'y retentir...

St Benoit lui même insiste pour que la totalité du psautier soit dit au moins une fois par semaine...et montre en exemple les anciens moines qui avaient à coeur de réciter le psautier intégralement chaque jour...(Règle ch.18,23-25)

Cette prière vocale demande moins d'attention aux paroles que l'attention à son propre coeur...Ainsi celui qui n'est pas "éveillé" s'efforce de faire attention aux paroles, de se les approprier pour toucher son coeur...mais pour celui qui est déjà "éveillé"...il suffit d'écouter celui-çi...les paroles ne sont plus là que pour être reconnues par le mouvement intérieur de l'âme...leur sens leur est donné de l'intérieur et elles peuvent revêtir des significations de plus en plus larges...de plus en plus lumineuses...la Parole s'élargit alors aux dimensions de la société, du monde, de l'univers...de nouvelles zones de notre esprit s'ouvrent permettant le contact avec Dieu et la compréhension par bribes du Réel...un peu comme ces moines "zen" qui peuvent reçevoir un"flash" de compréhension à la lecture d'un "koan"...

J'aime d'ailleurs comparer ce phénomène à" l'expérience de l'étoile"... chacun sait que si l'on observe attentivement une étoile par une belle nuit d'été , immédiatement autour, d'autres apparaissent qui n'étaient pas visibles auparavant, celà est lié simplement à la structure de notre rétine, et si je fixe les nouvelles apparues...elles disparaissent....je ne peux les voir que de côté... il en est ainsi de même pour les psaumes : en les chantant...je peux contempler les réalités célestes!....( de côté !!!)

La prière continue...

Qui prie les psaumes de cette façon , avec le coeur et non avec la tête, ne se fatigue pas...la multitude de paroles n'est pas un obstacle à la prière; mais plus il prie avec son coeur plus sa parole a tendance à se simplifier, à devenir rare, se réduisant à quelques versets...même à un seul...Il va de soi que cette réduction n'intervient que lors de la prière personnelle...

Dans le murmure de cette parole unique vient surgir un silence intérieur très dense dans lequel Dieu se rend présent...

alors on ne prononce plus la parole, on l'écoute...prononcée par un autre au plus profond de notre coeur...par l'Esprit qui prie en nous avec des gémissements ineffables...

nous rejoignons alors la source de notre être...ouverture béante, vertigineuse où nous débouchons dans l'intimité de Dieu...

Cette prière se rencontre dans l'hindouisme le "OM"( j'en parlerai dans un autre texte...et dans l'Amidisme, la forme la plus mystique et évoluée du Bouddhisme, où la seule invocation au botthistava Amida une fois dans sa vie et sous forme d'une seule phrase suffit pour acquérir l'éternité dans le paradis...)

De même pour nous la prière d'une seule parole devient peu à peu prière sans parole, simple demeure au milieu de nous même où Dieu se laisse pressentir...

on ne sait plus si il faut parler alors de sentiment, de toucher, d'audition, de contemplation...

C'est tout celà à la fois mais de façon nouvelle et indicible...

S'il le veut Dieu peut rendre transparent le voile qui nous sépare encore de Lui...avant de le déchirer complètement au moment de notre mort...celà est pure Grâce et personne ne saurait y prétendre...

L'ermite est tout entier devant cette humble et paisible attente...comme recroquevillé dans l'encoignure d'une porte cochère...il ne se lasse jamais et n'est jamais déçu...mais il sait que son attente ne pourra être pleinement comblée ici bas...mais seulement dans un monde avenir auquel il ne cesse d'aspirer...

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ROME, Vendredi 16 septembre 2005 (ZENIT.org)

Le pape Benoît XVI .... dans le cadre du 40e anniversaire de la constitution dogmatique de Vatican II sur la Révélation divine, « Dei Verbum ».

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La Parole de Dieu, soulignait le pape, « ne vieillit jamais » et c’est pourquoi l’Eglise doit se renouveler sans cesse.

Le pape a mentionné sa participation aux « vives discussions » qui ont accompagné la rédaction de la constitution conciliaire.

Cette constitution, disait-il, s’ouvre avec une phrase d’une signification profonde: « En religieuse écoute de la Parole de Dieu et en la proclamant avec une confiance ferme ».

L’Eglise, disait-il, « est une communauté qui écoute et qui annonce la Parole de Dieu ».

Il précisait: « L’Eglise ne vit pas d’elle-même mais de l’Evangile et c’est de l’Evangile toujours et à nouveau qu’elle tire des orientations pour sa marche. C’est une remarque que tout chrétien doit recueillir, et mettre en application: seul qui se met avant tout à l’écoute de la Parole peut l’annoncer. En effet, on ne doit pas enseigner sa propre sagesse, mais la sagesse de Dieu, qui apparaît souvent folie aux yeux du monde ».

« L’Eglise, a affirmé le pape, sait bien que le Christ vit dans les Saintes Ecritures » et c’est pour cela que « l’on a toujours entouré les Saintes Ecritures d’une vénération semblable à celle réservée au Corps même du Seigneur ».

« L’Eglise et la Parole de Dieu sont intrinsèquement liées » parce que, comme le dit saint Pierre, « aucune Ecriture prophétique n’est sujette à une interprétation privée ».

Benoît XVI rappelait qu’en « ces derniers temps, grâce aussi à l’impulsion imprimée par cette constitution dogmatique Dei Verbum, a été plus profondément réévaluée l’importance fondamentale de la Parole de Dieu ».

« Il en est découlé, faisait remarquer le pape, un renouveau dans la vie de l’Eglise, surtout dans la prédication, la catéchèse, la théologie, la spiritualité, et pour le chemin œcuménique lui-même. L’Eglise doit toujours se renouveler et rajeunir, et la Parole de Dieu, qui ne vieillit jamais et en s’épuise jamais, est un moyen privilégie dans ce but. C’est en effet ka Parole de dieu, qui, grâce à l’Esprit Saint, nous guide toujours à nouveau vers la vérité tout entière ».

Et dans ce sens, le pape recommande la pratique de la très ancienne « Lectio divina »: « La lecture assidue de l’Ecriture Sainte accompagnée par la prière réalise ce colloque intime dans lequel, en lisant on écoute Dieu qui parle, et en priant, on lui répond, avec une ouverture du cœur confiante. Cette pratique, si elle est promue efficacement, apportera à l’Eglise, j’en suis convaincu, un nouveau printemps spirituel. En temps que référence ferme de la pastorale biblique, la Lectio divina doit être de nouveau encouragée, grâce à l’utilisation de méthodes nouvelles, soigneusement pesées, pour notre époque. Jamais on ne doit oublier que la Parole de Dieu est lampe pour nos pas, et lumière sur notre chemin ».

« Que la Parole du Seigneur courre jusqu’aux extrémités de la terre, afin que par l’annonce du salut, le monde entier croie, en croyant espère, en espérant, aime », a conclu le pape Benoît XVI.

 

texte hébergé en  09/05

 

 

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